Après avoir sillonné la planète à la recherche des trésors de la nature les plus performants pour la peau, Dr Jackson’s nous offre sa vision du soin version jour et nuit pour une peau à la beauté tout aussi rare que les actifs renfermés dans ce duo de soins.
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Arthrose : un implant s’appliquant comme un pansement pour régénérer le cartilage
Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Strasbourg au sein de l’Unité » Nanomédecine régénérative » ont mis au point un implant qui, appliqué comme un pansement, permet de régénérer les cartilages en cas de lésions importantes des articulations ou d’arthrose débutante.
Ces travaux sont présentés dans la revue Nature communication.
« L’arthrose est une destruction du cartilage touchant toutes les structures de l’articulation, dont l’os et le tissu synovial, qui tapisse l’intérieur des articulations.
»
Les options thérapeutiques vont de la microgreffe à la pose d’une prothèse. « Ces interventions sont toutes invasives et/ou douloureuses pour le patient, avec une efficacité limitée et des effets secondaires.
»
« Aujourd’hui, explique le communiqué de l’Inserm, en dehors de la pose de prothèses, on se contente en réalité de réparer provisoirement le cartilage des articulations et d’alléger les douleurs. Les traitements consistent surtout à injecter des anti-inflammatoires ainsi que de l’acide hyaluronique pour améliorer la viscosité de l’articulation. Des cellules souches peuvent être aussi utilisées, notamment parce qu’elles sécrètent des molécules capables de contrôler l’inflammation.
»
« Afin de régénérer le tissu conjonctif, souple et souvent élastique qui recouvre les articulations et permet aux os de bouger et de glisser l’un par rapport à l’autre
», l’équipe de chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Strasbourg, sous la direction de Nadia Benkirane-Jessel, a mis au point un « pansement » pour le cartilage inspiré des pansements de nouvelle génération qui forment comme une seconde peau sur les plaies cutanées.
Un nouveau cap est franchi, est-il souligné. « On n’est plus seulement dans la réparation, on parle réellement de régénération du cartilage articulaire.
»
Ces pansements articulaires sont composés de deux couches. « La première, qui fait office de support (pansements classiques), est une membrane composée de nanofibres de polymères et dotée de petites vésicules contenant des facteurs de croissance en quantités similaires à celles que nos cellules sécrètent elles-mêmes. La seconde est une couche d’hydrogel chargée d’acide hyaluronique et de cellules souches provenant de la moelle osseuse du patient lui-même, ce sont ces cellules qui, en se différenciant en chondrocytes (cellules qui forment le cartilage) vont régénérer le cartilage de l’articulation.
»
En plus de l’articulation du genou et de l’épaule, le pansement pourrait aussi être utilisé pour l’articulation temporo-mandibulaire, liée à la mâchoire, envisagent les chercheurs.
L’équipe a déjà mené des essais concernant des lésions cartilagineuses chez le petit animal ainsi que le grand animal. L’objectif est de lancer un essai chez l’humain avec une petite cohorte de 15 patients.
Pour plus d’informations sur le traitement de l’arthrose, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Inserm, Nature communication.
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Un nouveau régime bon pour votre santé comme pour la planète

Le 18 janvier 2019
Comment nourrir une population mondiale croissante avec un régime alimentaire sain ? Une équipe d’experts venus du monde entier aurait trouvé LE régime idéal, bon pour la santé et la planète.
11 millions de décès prématurés par an en moins dans le monde
« Les systèmes alimentaires peuvent nourrir la santé humaine et favoriser la durabilité environnementale, mais nos trajectoires actuelles menacent les deux. » Voici le constat établi par une équipe de 37 chercheurs venus de 16 pays différents, qui se sont penchés durant trois ans sur la possibilité de se nourrir en respectant à la fois notre santé et la planète.
Selon leurs travaux, publiés dans la revue médicale The Lancet en partenariat avec l’ONG Fondation EAT, pour atteindre cet objectif, il suffirait de « diviser par deux la consommation mondiale de viande rouge et de sucre et doubler celle des fruits, des légumes et des noix » rapportent nos confrères de RTL. « 11 millions de décès prématurés par an » en moins dans le monde. Telle serait la conséquence de ce nouveau régime.
14 grammes de viande rouge par jour
Il ne s’agit cependant pas d’un régime universel : « Cela ne signifie pas que la population mondiale devrait manger exactement le même ensemble d’aliments » précisent les experts. Le régime doit être adapté à chaque pays, selon « la culture, la géographie et la démographie ». Ils ont ainsi préféré fixer des « fourchettes d’ingestions recommandées par groupes d’aliments ».
Dans le détail, les chercheurs recommandent de consommer en moyenne chaque jour 300 grammes de légumes, 200 grammes de fruits, 200 grammes de graines entières comme le riz, blé ou le maïs, 250 grammes de lait entier (ou équivalent). La grande nouveauté consiste à préconiser la consommation de seulement 14 grammes de viande rouge, ou 29 grammes de volaille, 28 grammes de poisson ,13 grammes d’oeufs, ou encore 50 grammes de noix en tout genre.
Aurélie Giraud
À lire aussi : Réduire sa consommation de viande : pourquoi ?
Une vingtaine d’associations françaises appellent à la suspension de l’additif E171 comme promis
L’UFC-Que choisir, France Nature Environnement, la Ligue contre le cancer, Greenpeace, 60 millions de consommateurs, le Réseau environnement santé, Générations futures et plus d’une dizaine d’autres associations françaises appellent le gouvernement à suspendre l’additif E171 comme promis.
L’additif, qui contient des nanoparticules, est surtout utilisé pour sa fonction de colorant blanc et pour modifier d’autres couleurs.
Il est très utilisé dans les desserts, crèmes glacées et confiseries ainsi que dans les plats préparés, mais aussi dans les cosmétiques et les médicaments.
La tribune explique :
«
En mai, le gouvernement s’était dit “déterminé à suspendre le E171 avant la fin de l’année”. A l’automne, les parlementaires ont conforté cet engagement en votant la suspension du dioxyde de titane dans l’alimentation par l’article 53 de la loi alimentation ; c’est l’une des rares mesures vivement défendues par les associations lors des Etats généraux de l’alimentation qui ait été maintenue dans la version finale de la loi publiée le 1er novembre.Mais depuis… rien ne se passe. Pire, l’entrée en vigueur de cette mesure est gelée par Bercy. En vertu du code de la consommation, le ministère chargé de la consommation est le seul compétent pour prendre l’arrêté ministériel permettant de rendre cette mesure effective (les autres ministères concernés – alimentation, santé, environnement le cas échéant – sont juridiquement impuissants). Or Bercy refuse de rédiger cet arrêté, au motif qu’il n’y aurait pas de danger suffisamment “grave ou immédiat” pour activer la clause de sauvegarde au niveau européen. »
Omniprésent colorant E171 : plusieurs effets nocifs potentiels sont à l’étude (Anses, 2017)
Pour plus d’informations sur l’additif E171 et la santé, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Le Monde, Le Monde (tribune).
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Jeux vidéo : l’addiction reconnue comme maladie par l’OMS

Le 19 juin 2018.
L’addiction aux jeux vidéo est, depuis ce lundi 18 juin, considérée comme une maladie à part entière par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les personnes qui en souffrent pourront donc bénéficier de soins.
Comment reconnaît-on une personne malade ?
Certaines personnes jouent tellement aux jeux vidéo qu’elles finissent par développer une véritable addiction. Ces comportements pourront désormais être considérées comme des « troubles du jeu vidéo », une maladie qu’on pourra accompagner de la même manière que l’addiction à la cocaïne ou aux jeux d’argent. Mais comment savoir si un joueur est malade ou simplement amateur ? À quel moment le jeu vidéo peut-il devenir dangereux ?
L’OMS a établi un certain nombre de critères qui permettent de dessiner les contours de cette maladie. Il faut que la personne qui joue ait « un comportement lié à la pratique des jeux vidéo ou des jeux numériques, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables ».
Une addiction qui peut s’avérer grave
Ce comportement doit être observé sur une durée de 12 mois minimum. En clair, si une personne de votre entourage joue tellement que cela a des incidences sur sa vie sociale ou professionnelle ou si cette pratique met sa santé en danger (si elle dort peu ou saute des repas par exemple), alors elle peut et doit se faire suivre par un médecin. Il existe en effet quelques cas de décès de joueurs qui sont morts d’épuisement car ils ne s’étaient accordé aucune pause.
« Nous ne disons pas que toute habitude de jouer aux jeux vidéo est pathologique », a tenu à préciser le directeur du département de la Santé mentale et des toxicomanies de l’OMS, Shekhar Saxena. Selon lui, seule une « petite minorité » des 2,5 milliards de joueurs dans le monde souffre de cette maladie. Cependant il est important de savoir que certains comportements doivent alerter.
Marine Rondot
Lisez : L’addiction aux jeux vidéo
L’« alimentation comme médecine » testée chez 1000 personnes en Californie
Une ambitieuse étude financée par l’État californien fournira des repas nutritifs quotidiens à des malades chroniques et des personnes à faible revenu assurées avec le programme Medi-Cal, la version californienne du programme Medicaid.
Au cours des trois prochaines années, des chercheurs des universités de Californie, de San Francisco et de Stanford évalueront si le fait de fournir un régime alimentaire sain et une éducation nutritionnelle à 1 000 personnes atteintes d’insuffisance cardiaque congestive ou de diabète de type 2 aura une incidence sur les admissions à l’hôpital et l’orientation vers des soins de longue durée, comparativement à 4 000 patients semblables de Medi-Cal n’ayant pas accès à ce programme.
L’étude s’appuiera sur des études préliminaires précédentes. Une étude menée à Philadelphie a comparé rétroactivement les demandes de remboursement d’assurance maladie Medicaid de 65 patients souffrant de maladies chroniques ayant reçu six mois de repas sur mesure avec un groupe témoin. Les patients qui ont obtenu la nourriture ont accumulé environ 12 000 $ de moins par mois en frais médicaux.
Une autre petite étude, menée par des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco, a suivi des personnes atteintes du VIH et du diabète de type 2 ayant reçu des repas spéciaux pendant six mois. Les chercheurs ont constaté qu’elles étaient moins déprimées, moins susceptibles de faire des compromis entre l’alimentation et les soins de santé et plus susceptibles de prendre leurs médicaments.
Leurs soins ont également coûté moins cher : le prix de l’alimentation de chaque participant pendant six mois a été de 1 184 $ par personne, soit moins de la moitié du coût de 2 774 $ par jour dans un hôpital californien.
Les pauvres peuvent avoir particulièrement de la difficulté à contrôler les maladies chroniques, parce qu’ils consomment souvent des aliments bon marché chargés de sucre et de sel et évitent les fruits et légumes coûteux.
« Cela allège la charge mentale », ont témoigné des malades ayant bénéficié de tels programmes. « Lorsque vous vous sentez mal, la gestion de votre régime alimentaire tombe en bas de votre liste », expliquent des intervenants.
Pour les patients atteints de cancer, par exemple, une perte d’appétit en raison des effets secondaires du traitement peut mener à la malnutrition, ce qui réduit la capacité de l’organisme à combattre la maladie.
« Parfois, il y a un sacrifice à court terme de nourriture pour payer le loyer, ou les malades se privent de médicaments parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer le reste à charge », explique le Dr Sanjay Basu, professeur adjoint de médecine à Stanford qui participera à la nouvelle étude. « C’est là qu’ils finissent involontairement aux urgences. »
Pour être couverts par Medi-Cal et Medicaid, les repas sur mesure doivent être jugés médicalement nécessaires.
« Les épidémies critiques de notre époque – l’obésité et le diabète – sont liées à l’alimentation
», souligne la Dre Hilary K. Seligman de l’Université de Californie à San Francisco, qui participera à la nouvelle étude. « La profession médicale, dit-elle, accepte les procédures et les médicaments les plus chers sans sourciller. Mais avec la nourriture, il faut prouver que c’est bon marché pour être accepté.
»
Dépression, santé mentale : 7 nutriments essentiels et les aliments dans lesquels ils se trouvent
Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec source : New York Times.
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L’IRM « quantitative » comme outil prédictif du réveil des patients dans le coma

Crédit photo : E. Cabanis / Inserm
L’IRM « quantitative » comme outil prédictif du réveil des patients dans le coma après un arrêt cardiaque.
Les examens neurologiques de plus de 200 patients adultes dans le coma depuis plus de 7 jours après un arrêt cardiaque ont été analysés. Cette étude de cohorte observationnelle menée dans 14 centres en France, en Italie et en Belgique, a été pilotée par le Pr Louis Puybasset, chef du service Anesthésie-Réanimation à l’hôpital Pitié Salpêtrière, AP-HP, et ses collaborateurs de l’Inserm, du CNRS et de Sorbonne Université au sein du Laboratoire d’imagerie biomédicale.
Un indicateur basé sur l’analyse du mouvement des molécules d’eau dans la substance blanche du cerveau mesuré par IRM en tenseur de diffusion entre le 7e jour et le 28e jour après la survenue de l’arrêt cardiaque permet de prédire avec une très haute précision le devenir clinique à 6 mois de ces patients dans le coma. Cette technique est supérieure à tous les autres tests utilisés à ce jour. Ces résultats sont publiés dans la revue Lancet Neurology le 27 février 2018.
’IRM en tenseur de diffusion (IRM – DTI) ou IRM dite « quantitative » mesure le mouvement des molécules d’eau dans les tissus. Les chercheurs ont examiné un indicateur radiologique mesuré par cette technique : l’anisotropie fractionnelle de la substance blanche du cerveau – WWM-FA (pour « Whole–brain white matter fractional anisotropy ») comme marqueur pronostique de sortie ou non de l’état comateux.
185 patients ont été inclus dans une première cohorte entre octobre 2006 et juin 2014 dont 150 avaient une IRM interprétable. Les patients étaient éligibles à l’étude s’ils ne répondaient pas aux ordres simples au moins 7 jours après l’arrêt cardiaque.
Les valeurs de WWM-FA ont été comparées aux critères cliniques et biologiques standards tels que définis par le score OHCA, à l’EEG, et aux marqueurs dérivés de séquences d’IRM conventionnelles et de la spectroscopie par résonance magnétique de protons.
L’état neurologique des patients a été évalué à 6 mois. Trente-trois patients, soit 22 %, présentaient un état neurologique favorable. L’indicateur ayant la fiabilité pronostique la plus élevée était la WWM-FA, très supérieure à celle de tous les critères cliniques standards ou dérivés des autres séquences d’IRM.
Pour confirmer ce résultat, une cohorte rassemblant les données de 50 patients inclus entre avril 2015 et mars 2016 a été étudiée. Une valeur seuil de WWM-FA établie à partir de la première cohorte s’est avérée statistiquement prédictive d’un devenir neurologique défavorable.
Chez les survivants inconscients 7 jours après un arrêt cardiaque, la valeur normalisée de WWM-FA mesurée par IRM-DTI peut donc prédire avec précision le résultat neurologique à six mois. Ces résultats demandent à être confirmés par des essais à grande échelle, en utilisant des critères standardisés de limitation thérapeutique.
Cette étude observationnelle fait partie du l’essai MRI-COMA financée par le PHRC/2005 et a bénéficié d’un financement par l’IHU A-ICM.
Pour en savoir plus : Use of Brain Diffusion Tensor Imaging for the Prediction of Long-Term Outcome in Patients after Cardiac Arrest: a multicentre, prospective, cohort study
Lionel Velly, Vincent Perlbarg, Thomas Boulier, Nicolas Adam, Sebastien Delphine, Charles-Edouard Luyt, Valentine Battisti, Gregory Torkomian, Charlotte Arbelot, Russell Chabanne, Betty Jean, Carol Di Perri, Steven Laureys, Giuseppe Citerio, Alessia Vargiolu, Benjamin Rohaut, Nicolas Bruder, Nadine Girard, Stein Silva, Vincent Cottenceau, Thomas Tourdias, Olivier Coulon, Bruno Riou, Lionel Naccache, Rajiv Gupta, Habib Benali, Damien Galanaud, Louis Puybasset, for the MRI-COMA Investigators
Lancet Neurology, 27 février 2018
http://dx.doi.org/10.1016/S1474-4422(18)30027-9
[1] Autres laboratoires ayant contribué : l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (CNRS/Inserm/Sorbonne Université) et l’Institut de neurosciences de la Timone (CNRS/Aix-Marseille Université) Crédit/Source : CNRS Presse
Vu du foie, le vin est bien un alcool comme un autre, répliquent 9 médecins à Macron
En termes de toxicité, les effets sur la santé ne dépendent pas du type d’alcool, que ce soit du vin, des spiritueux ou de la bière, ce qui compte, c’est la quantité d’alcool, soulignent neuf médecins dans une tribune publiée le 5 mars dans Le Figaro
Ils soutiennent ainsi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, dans sa prise de position sur l’alcool et le vin, le 7 février, sur France 2 :
« Zéro différence du point de vue du foie… C’est exactement la même chose de boire du vin, de la bière, de la vodka ou du whisky. (…) On a laissé penser à la population française que le vin serait protecteur, qu’il apporterait des bienfaits que n’apporteraient pas les autres alcools. C’est faux scientifiquement, le vin est un alcool comme un autre.
»
« La ministre s’est trouvée bien seule dans un gouvernement qui nie les évidences scientifiques et se montre plus sensible aux intérêts de l’alcool qu’à l’intérêt général
», écrivent-ils.
«
En marge du Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron, en déclarant boire du vin midi et soir et en affirmant qu’“il y a un fléau de santé publique quand la jeunesse se soûle à vitesse accélérée avec des alcools forts ou de la bière, mais ce n’est pas avec le vin”, montre clairement son soutien à la filière vinicole. En rappelant qu’il a “porté une loi permettant la publicité sur l’œnotourisme” et en affirmant que tant qu’il sera président “il n’y aurait pas d’amendement pour durcir la loi Évin”, il laisse planer la menace d’un affaiblissement de ce qui reste d’une loi qu’il a déjà largement contribué à affaiblir.»
Mais, poursuivent les signataires :
«
La consommation française de boissons alcoolisées, bien qu’en diminution depuis un demi-siècle, reste l’une des plus fortes d’Europe avec 12 litres d’alcool pur consommés par adulte annuellement, soit 26 grammes par jour (2,6 verres à 10 grammes d’alcool le verre) ; en fait, les 3/4 de la population consomment moins de 2 verres par jour, mais le 1/4 restant boit 75 % de l’alcool commercialisé en France ; par voie de conséquence, la quantité d’alcool bue par ces usagers est très importante, loin de toute “modération” ; le vin représente près de 60 % de la consommation d’alcool ; l’alcool tue près de 50 000 personnes par an et est la seconde cause de cancers après le tabac ; l’alcool, notamment le vin, est à la source de violences familiales, conjugales et de violences sur la voie publique, de “binge drinking”, d’une part importante des affections mentales, des suicides et de la mortalité accidentelle et routière.»
Les élus et le gouvernement, écrivent-ils, « auront la lourde charge de s’attaquer au tabou de l’alcool en élaborant puis en adoptant un plan national alcool.
» Le débat doit s’affranchir des intérêts particuliers et des lobbys qui interviennent notamment au sommet de l’État, soulignent-ils.
Les signataires sont :
- Bernard Basset, vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa).
- Amine Benyamina, professeur de psychiatrie et d’addictologie université Paris-XI.
- Gérard Dubois, professeur de santé publique, Académie de médecine.
- Irène Frachon, pneumologue, Brest.
- Serge Hercberg, professeur de nutrition, université Paris-XIII.
- Catherine Hill, épidémiologiste.
- Albert Hirsch, professeur de pneumologie, université Paris-VII, administrateur de la LNCC.
- Michel Reynaud, professeur de psychiatrie et d’addictologie, université Paris-XI, président du Fonds action addiction.
- Nicolas Simon, professeur de médecine Marseille, président de l’Anpaa.
Tribune dans Le Figaro : Vu du foie, le vin est bien de l’alcool !
Pour plus d’informations sur, voyez les liens plus bas.
Psychomédia
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Jeux vidéo : l’addiction bientôt reconnue comme une maladie

Le 3 janvier 2018.
Selon les informations du magazine Psychology Today, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait prochainement reconnaître l’addiction aux jeux vidéo comme une authentique maladie.
Une maladie comme les autres ?
L’addiction aux jeux vidéo pourrait être bien reconnue comme une maladie. C’est ce que révèlent nos confrères du magazine Psychology Today. Selon leurs informations, l’Organisation mondiale de la santé pourrait classer les troubles liés aux jeux dans la catégorie des « troubles liés aux comportements addictifs avec plusieurs caractéristiques de dépendance ». Mais pour cela, il faudrait qu’une réelle addiction soit constatée.
Selon l’OMS, on parle de syndrome de dépendance quand on constate « un ensemble de phénomènes comportementaux, cognitifs et physiologiques dans lesquels l’utilisation d’une substance entraîne un désinvestissement progressif des autres activités ». Dans le cas qui nous intéresse, il ne s’agirait pas d’une substance mais d’un jeu. Pour être considéré comme dépendant, le joueur devra présenter un certain nombre de symptômes.
Des cas rares d’addiction
Si le joueur perd le contrôle notamment en matière de temps de jeu ou si sa passion pour les jeux vidéo met en danger sa santé ou celle de son entourage, alors on pourra le considérer comme accro. En règle générale, quand l’addiction aux jeux vidéo entraîne une dégradation de la vie familiale, des relations sociales et de l’activité scolaire ou professionnelle, c’est qu’il y a un problème.
Ce ne sont pas les jeux vidéo en tant que tels qui sont pointés du doigt par l’OMS, mais la pratique abusive. En cas d’addiction, les médecins pourraient ainsi envisager un traitement et une prise en charge comme ils le font déjà pour la toxicomanie, le tabagisme ou l’alcoolisme. Pour minimiser les risques d’addiction, l’Institut fédératif des addictions comportementales (Ifac) recommande d’installer son ordinateur ou sa console de jeu dans un lieu de passage et de déterminer à l’avance un temps de jeu.
Marine Rondot
À lire aussi : Mesurer votre niveau d’addiction avec Addict’Aide
L’addition aux jeux vidéo bientôt classée comme une maladie ?

pixabay
Et si l’addiction aux jeux vidéo était classée comme une maladie à part entière ? Si pour l’instant rien n’est fait, tout pourrait changer en 2018. L’OMS (Organisation mondiale de la santé,ndrl) pourrait en effet inscrire l’addiction aux jeux vidéo dans sa prochaine Classification internationale des maladies.
Une simple rumeur ? Pas vraiment. Un document de travail circule actuellement à ce sujet et préfigure de cette inscription dans la prochaine classification internationale des maladies qui doit être rendue publique dans le courant de l’année 2018.
Pour les experts de l’OMS, le comportement de certains joueurs relève bien d’un trouble mental : perte de contrôle ou contrôle réduit face au jeu; priorité quasi absolue accordée au jeu par rapport à toute autre activité; poursuite ou escalade du jeu même s’il doit engendrer des conséquences négatives… etc
Pour toutes ces raisons, et selon LCI, l’addiction aux jeux vidéo pourrait être intégrée prochainement à la catégorie “Troubles liés aux aux comportements addictifs avec plusieurs caractéristiques de la dépendance”.
Pourquoi ? Parce qu’une telle dépendance, peut aussi aussi avoir de graves conséquences sur la vie sociale, familiale et même professionnelle de certains joueurs.
Addiction aux jeux vidéo : l’avis de l’Institut fédératif des addictions comportementales
Ce n’est pas la première fois que l’on se pose des questions à ce sujet. Il faut dire que le jeu vidéo est devenu un média incontournable dans tous les foyers français ou presque.
C’est pourquoi l’Institut fédératif des addictions comportementales (Ifad) a édité un petit guide du jeu vidéo afin de prévenir et d’informer sur l’usage des jeux vidéo à la maison.
Dans ce guide particulièrement intéressant – à télécharger gratuitement ICI – on apprend que le jeu vidéo reste dans l’ensemble un plaisir, une source d’amusement, de créativité et de divertissement.
Chez une faible proportion de joueurs, la perte de contrôle du temps passé à jouer est manifeste et les conséquences sur la vie quotidienne parfois importantes
La pratique excessive des jeux vidéo peut ensuite conduire à des difficultés scolaires et/ou professionnelles, ainsi qu’à un repli au domicile avec abandon des autres loisirs et diminution des relations sociales dans la vie réelle.
Comment savoir si votre enfant joue trop ?
Pour les parents dont les enfants jouent souvent, voici quelques conseils. Ces signes doivent vous alerter :
– l’enfant commence à jouer toute la nuit et perd la notion du temps
– Il se replie au domicile et abandonne ses autres loisirs
– Ses résultats scolaires connaissent une forte baisse
– Il a des troubles de l’humeur, semble triste, voire parfois agressif quand il ne peut pas jouer
– Ses relations sociales dans la vie réelle diminuent
– Il se détourne de sa famille et est au centre de conflits familiaux. …
– etc…
En cas de doute, sachez qu’il existe en France quelques centres spécialisés dans la prise en charge de la dépendance aux jeux vidéo. Renseignez-vous!