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Comment arrêter l’antidouleur tramadol (Topalgic et autre)

En cas d’usage prolongé, y compris aux doses recommandées, son arrêt brusque expose à des symptômes de sevrage, rappelle la revue Prescrire dans son numéro de décembre 2021.

« Son sevrage est parfois difficile et nécessite une forte motivation des patients et justifie un accompagnement médical prolongé. »

« Un effet rebond, caractérisé par une reprise des douleurs, et d’éventuels troubles psychiques, tels qu’une anxiété et des symptômes de dépression, est à anticiper après l’arrêt. »

« Quand l’effet antalgique du tramadol est prédominant, il importe de prévoir des stratégies alternatives pour soulager la douleur, notamment autres que médicamenteuses, afin d’éviter le recours éventuel à d’autres substances psychotropes, tels que d’autres médicaments exposant à un risque d’addiction (opioïdes ou autres) ou l’alcool.

(…) Une option est une diminution progressive des doses de tramadol, par paliers d’environ 5 à 10 % toutes les 1 à 4 semaines. Les patients peuvent adapter le calendrier de sevrage : soit en réduisant moins les doses quotidiennes, soit en allongeant la durée des paliers. Quand il a été décidé d’arrêter le tramadol en diminuant progressivement les doses, il est souhaitable de ne pas traiter d’éventuels symptômes de sevrage par un autre opioïde, y compris la codéine ou l’opium, ni par une benzodiazépine (liste), qui exposent aussi à des dépendances.

En cas d’échecs répétés ou quand les patients ont perdu le contrôle de leur consommation, une substitution avec la buprénorphine ou la méthadone (des opioïdes par ailleurs éprouvés en traitement de substitution), dans un cadre thérapeutique contrôlé, est une option à envisager. »

Dans son numéro de mars2020, la revue indiquait que le tramadol « expose à des risques qui exigent la même vigilance qu’avec la morphine » : Tramadol : effets secondaires, accoutumance, dépendance et risque de surdose.

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Psychomédia avec source : Prescrire.
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Compléments de mélatonine contre l’insomnie : pas n’importe comment

Le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation a étudié 16 compléments alimentaires contre l’insomnie dont la plupart contiennent de la mélatonine.

En France, les produits qui ne contiennent pas plus de 2 mg de mélatonine sont considérés comme étant des compléments et sont vendus sans prescription médicale. Au-delà de ce dosage, ils sont considérés comme des médicaments.

Pour la plupart des compléments étudiés, le magazine a constaté un manque d’information sur l’emballage. Bien que les effets, contre-indications et interactions sont moins détaillés sur les compléments alimentaires que sur les médicaments, ils peuvent être identiques, souligne le magazine.

Par exemple, parmi les compléments étudiés, « à l’exception de Somdor + Mélatonine (Granions), aucun produit ne précise que la mélatonine est déconseillée chez les personnes épileptiques, asthmatiques, souffrant de troubles de l’humeur, du comportement ou de la personnalité, de maladies auto-immunes et inflammatoires. Ce sont pourtant les conclusions d’un avis publié en 2018 par l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation. »

Tous les produits étudiés respectent toutefois l’obligation « de conditionner à un avis médical l’emploi de compléments alimentaires par les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants ».

Cette hormone, précise le Pr Hervé Vespignani, neurologue, directeur médical des centres de sommeil BioSerenity de Nancy cité par le magazine, « n’est efficace sur l’endormissement que si vous la prenez 1 h 30 avant d’aller vous coucher, sinon vous avancez ou reculez vos phases de sommeil ».

Or, les indications sur les emballages sont imprécises : « elles vont de “avant le coucher” à “une demi-heure à une heure avant” pour des compléments de même dosage mais à bilibération, ou libération prolongée ou non. Sans plus d’explications. »

Par ailleurs, parmi les compléments alimentaires analysés, ni Somdor + Mélatonine ni les Pâtes suisses Bonne Nuit « ne distinguent les horaires et la posologie selon que l’on souhaite accompagner un décalage horaire ou favoriser l’endormissement. Le “traitement” est pourtant différent. »

Plusieurs produits « rappellent que la prise doit être limitée dans le temps – de un à trois mois. Pour autant, les formats d’emballage ne cadrent pas toujours ».

« Ainsi, la boîte de Superdiet Mélatonine contient 120 gélules, alors que l’étiquetage indique une prise consécutive maximum de quatre semaines, soit… 28 gélules ! Certes, il n’y a pas de limite pour une prise non consécutive. Mais un tel conditionnement incite à la consommation et facilite le mésusage. »

« Les boîtes de Novanuit triple action (Sanofi) ou de Mag’Nuit (Boiron), qui indiquent clairement un usage ponctuel de quinze jours ou trente jours, paraissent préférables. Une consommation régulière et continue de mélatonine pourrait en effet mettre au repos la sécrétion naturelle de cette hormone et pourrait entraîner, après l’arrêt, la survenue de nouvelles difficultés d’endormissement naturel », indique le magazine.

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Psychomédia avec source : 60 Millions de consommateurs.
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Placebo : comment les attentes peuvent diminuer ou amplifier la douleur

La perception de la douleur peut être fortement influencée par les attentes et les croyances.

Alors que les circuits du cortex responsables de la modulation de la douleur ont fait l’objet d’études approfondies, les voies du tronc cérébral impliquées dans les phénomènes d’analgésie apportée par un placebo et d’hyperalgésie apportée par un nocebo sont moins connues, expliquent les auteurs d’une étude publiée en octobre 2021 dans le Journal of Neuroscience.

Lewis Crawford de l’Université de Sydney (Australie) et ses collègues ont mesuré l’activité du tronc cérébral au moyen de l’imagerie par résonance magnétique haute résolution alors que les participants évaluaient l’intensité de la douleur provoquée par une source de chaleur appliquée sur leur bras.

Les participants pensaient que trois types de crème avaient été appliqués sur leur bras : une crème antidouleur avec de la lidocaïne, une crème intensifiant la chaleur avec de la capsaïcine, et de la vaseline. En réalité, les trois crèmes étaient de la vaseline, et toute différence perçue dans la douleur provenait des effets placebo ou nocebo.

Les informations relatives aux attentes, qui sont à l’origine de ces effets, passent du cortex (siège de la pensée notamment) à des groupes de cellules du tronc cérébral, qui modulent ensuite les signaux de douleur dans la moelle épinière.

Les effets placebo et nocebo influencaient l’activité du même circuit du tronc cérébral, de manière opposée. « L’intensité de l’effet placebo était liée à une augmentation de l’activité dans une zone appelée médullaire ventromédiane rostrale et à une diminution de l’activité dans un noyau appelé gris périaqueducal ; l’effet nocebo induisait le changement inverse. »

Ces résultats révèlent le rôle du tronc cérébral dans la modulation de la douleur et pourraient constituer une piste pour de futurs traitements de la douleur aiguë et chronique, concluent les chercheurs.

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(1) Amplification et inhibition de la douleur : Les impulsions nerveuses périphériques provenant des récepteurs dans les tissus subissent une modification dans les neurones de la moelle épinière qui peuvent résulter en une inhibition ou une facilitation de la douleur. L’expérience de la douleur dépend du traitement complexe fait par le système nerveux central des signaux ascendants (provenant des tissus périphériques) qui sont puissamment modulés par des mécanismes inhibiteurs et facilitateurs descendants (provenant du système nerveux central).

Psychomédia avec sources : Society for Neuroscience, Journal of Neuroscience.
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Comment l’hormone de la faim influence les décisions financières

Des niveaux élevés de ghréline, une hormone digestive qui stimule l’appétit, sont liés à une plus grande impulsivité dans les décisions financières, montre une étude présentée au congrès annuel 2021 de l’Endocrine Society.

La ghréline, qualifiée d’« hormone de la faim », signale au cerveau le besoin de manger et peut moduler les voies cérébrales qui régulent le traitement de la récompense.

Les niveaux de ghréline fluctuent tout au long de la journée, en fonction de l’apport alimentaire et du métabolisme individuel.

Franziska Plessow de l’Université Harvard et ses collègues ont mené cette étude avec 84 participantes âgées de 10 à 22 ans dont 50 souffraient d’un trouble du comportement alimentaire lié à un poids insuffisant (CALCUL rapide de votre poids idéal), comme l’anorexie, et 34 participantes n’avaient pas de trouble alimentaire.

Les taux sanguins de ghréline étaient mesurés avant et après un repas standardisé, identique pour toutes les participantes, qui avaient été préalablement à jeun.

Après le repas, les participantes ont passé un test de décisions financières hypothétiques. On leur demandait de faire une série de choix dans lesquels elles indiquaient leur préférence pour une somme d’argent immédiate plus faible ou une somme différée plus importante, par exemple 20 dollars aujourd’hui ou 80 dollars dans 14 jours.

Les participantes sans trouble alimentaire qui présentaient des taux de ghréline plus élevés étaient plus susceptibles de choisir la récompense monétaire immédiate mais moins grande. Cette préférence indique une impulsivité.

La relation entre le niveau de ghréline et les choix monétaires était absente chez les participantes souffrant d’un trouble alimentaire et ayant un faible poids. Les personnes atteintes de ce trouble sont connues pour présenter une résistance à la ghréline. Ces résultats pourraient être un autre indicateur d’une déconnexion entre la signalisation de la ghréline et le comportement chez les personnes qui en sont atteintes.

« Nos résultats indiquent que la ghréline pourrait jouer un rôle plus large que celui qui avait été précédemment reconnu dans le comportement et la prise de décision liés à la récompense, comme les choix monétaires », souligne la chercheure. « Nous espérons que cela inspirera de futures recherches sur son rôle dans la perception et le comportement indépendants de la nourriture. »

Les résultats de recherches récentes sur les rongeurs ont aussi suggéré que la ghréline pouvait jouer un rôle dans les choix et les comportements impulsifs, indique la chercheure.

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Psychomédia avec source : Endocrine Society.
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Comment limiter le risque de cancer lié au surpoids

Le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation a interrogé le Pr Axel Kahn, généticien et président de la Ligue nationale contre le cancer sur les liens entre le surpoids et le risque de cancer.

Chaque année en France, 5 000 morts par cancer sont liées au surpoids.

Les mécanismes biologiques

« L’obésité pose deux problèmes », explique le professeur :

  • « Tout d’abord, le tissu adipeux libère des protéines inflammatoires qui engendrent un “tonus inflammatoire” dans l’organisme. Or, l’inflammation joue un rôle clé dans le développement des cancers.
  • Par ailleurs, l’obésité entraîne une résistance à l’insuline, qui conduit à une sécrétion excessive de cette hormone au potentiel procancérogène.
  • Enfin, la recherche s’intéresse aux relations entre le tissu adipeux et le microbiote intestinal, dégradé en cas d’obésité. La qualité du microbiote, qui contient un très grand nombre de cellules immunitaires, pourrait entrer en jeu dans la réponse immunitaire antitumorale du corps. »

Les aliments qui augmentent le risque

  • « La charcuterie est responsable de 1 200 à 4 000 morts par cancer chaque année. C’est une certitude reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et les sels nitrités utilisés lors de sa fabrication sont les principaux suspects.
  • Il est aussi quasi certain que le sucre favorise la survenue ou l’évolution des cancers, bien qu’il ne soit pas possible pour le moment de quantifier ce risque comme on le fait, par exemple, pour le tabac ou l’alcool. Le métabolisme des sucres rapides est susceptible de provoquer des lésions cellulaires et d’induire des mutations favorisant les cancers.
  • Notons également le risque
    • du sel,
    • des viandes très transformées, cuites au barbecue,
    • mais aussi de la viande rouge, considérée comme probablement cancérogène du fait de la présence de fer héminique, un oxydant puissant.
  • Quant à l’alcool, il altère principalement l’ADN sous l’action des molécules d’acétaldéhyde produites par le foie. »

Comment limiter les risques

  • « En premier lieu, éviter le surpoids, avec un IMC au-dessous de 25. (CALCUL rapide de votre IMC et votre poids idéal)
  • Ensuite, la prévention la plus efficace reste l’activité sportive : elle agit comme une régulatrice hormonale, limite la fabrication de la graisse et évite le cercle vicieux de l’insulinorésistance. Elle joue sans doute aussi sur la santé du microbiote intestinal. (5 façons d’améliorer la santé de votre microbiote)
  • Il faudrait également ne pas dépasser deux verres d’alcool par jour, et pas tous les jours, avoir une alimentation le plus possible équilibrée, riche en fibres propices à éviter le cancer du côlon. (Une alimentation inflammatoire double le risque de cancer colorectal [voyez quels aliments])
  • Et consommer moins de 500 g de viande et moins de 150 g de charcuterie par semaine. »
  • « Il semble que les antioxydants contenus dans nombre d’aliments participent à limiter les processus d’oxydation en lien avec le développement des cancers. Les fruits et légumes frais riches en vitamines C, les fruits secs et huiles végétales riches en vitamine E et tocophérols sont conseillés. Mais ce ne sont pas des aliments magiques ! »

En 2020, l’American Cancer Society a publié de nouvelles recommandations concernant l’alimentation et l’activité physique pour la prévention du cancer.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : 60 Millions de consommateurs.
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Comment la pandémie a-t-elle impacté la démographie française ?

Comment la pandémie a-t-elle impacté la démographie française ?

Mardi, l’Insee a publié son bilan démographique annuel. Sans surprise, la pandémie a eu un impact majeur sur la démographie française. 

La croissance de la population ralentit

Malgré la pandémie, la population française a continué de croître, mais moins vite que les années précédentes. Au 1er janvier 2021, la France comptait 67 422 241 habitants, soit 0,25 % de plus qu’en 2019. Mais entre 2017 et 2018, la hausse était de 0,48 % et de 0,35 % entre 2018 et 2019. Cette baisse de la croissance, entre 2019 et 2020, s’explique en partie par l’épidémie de coronavirus.

L’espérance de vie a reculé

En 2020, l’espérance de vie a reculé de plusieurs mois en France. Un recul qui s’explique notamment par l’excès de mortalité due au Covid-19, bien qu’il ne s’agisse pas de la seule donnée. Les hommes ont perdu davantage d’espérance de vie moyenne (0,5 an) que les femmes (0,4 an). Ce qui fait passer l’espérance de vie moyenne des femmes à 85,2 ans et à 79,2 ans pour les hommes. 

Moins de naissances et plus de décès

En 2020, 740 000 bébés sont nés en France, soit 13 000 naissances de moins qu’en 2019, et 79 000 de moins qu’en 2014. Mais ce phénomène ne peut pas encore être directement imputable à la pandémie. Parallèlement, la pandémie a fait grimper le nombre de décès : 658 000 personnes sont décédées en France en 2020, toutes causes confondues, soit 7,3 % de plus qu’en 2019, selon l’estimation de l’Insee. La baisse des naissances et la hausse des décès entraînent donc un solde naturel très bas, à 82 000 contre 140 000 en 2019. Le plus faible depuis 1945.

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Comment le sucre peut influencer l’humeur et la dépression

La consommation de sucres ajoutés peut déclencher des processus métaboliques, inflammatoires et neurobiologiques liés à une baisse de l’humeur et à la dépression, selon une étude menée par des chercheurs en psychologie clinique de l’Université du Kansas, publiée dans la revue Medical Hypotheses.

Combinée à la diminution de la lumière en hiver, une consommation élevée de sucre pourrait résulter en une « tempête parfaite » qui affecterait la santé mentale, soulignent les chercheurs.

« Pour de nombreuses personnes, une exposition réduite à la lumière du soleil pendant l’hiver perturbe les rythmes circadiens. Ce qui mène 5 à 10 % de la population à un épisode complet de dépression clinique », souligne Stephen Ilardi, professeur de psychologie clinique. (Qu’est-ce que la dépression clinique [ou majeure] légère, modérée et sévère ?)

Ces symptômes de dépression saisonnière pourraient inciter les gens à consommer plus de sucreries. « L’une des caractéristiques fréquentes de la dépression hivernale est un goût irrésistible pour le sucre », précise-t-il. « Ainsi, jusqu’à 30 % de la population souffre d’au moins certains symptômes de dépression hivernale, ce qui les pousse à avoir envie de glucides – et ils sont notamment constamment confrontés aux sucreries lors de la période des fêtes. »

Il peut être particulièrement difficile d’éviter les sucres ajoutés parce qu’ils procurent, dans un premier temps, une stimulation de l’humeur, souligne-t-il.

« Quand nous consommons des bonbons, ils agissent comme des drogues », ajoute-t-il. « Ils ont un effet immédiat d’élévation de l’humeur, mais à fortes doses, ils peuvent aussi avoir un effet paradoxal et pernicieux à long terme : celui d’abaisser l’humeur, réduire le bien-être, augmenter l’inflammation et provoquer une prise de poids. »

Ilardi et ses collègues ont analysé les études scientifiques, incluant des études de grandes cohortes, portant sur les effets physiologiques et psychologiques de la consommation de sucre ajouté.

Bon nombre de ces effets sont particulièrement importants pour l’apparition et le maintien de la dépression, notamment l’inflammation systémique, la perturbation du microbiote intestinal, la signalisation dopaminergique perturbée, la résistance à l’insuline, le stress oxydatif et la production de substances toxiques de glycation avancée (AGEs).

L’inflammation

L’inflammation est l’effet physiologique le plus important en lien avec la santé mentale et les troubles dépressifs.

Une grande proportion des personnes souffrant de dépression, environ la moitié, présentent des niveaux élevés d’inflammation systémique, indique le chercheur. « Nous savons que les hormones inflammatoires peuvent directement entraîner un état de dépression sévère dans le cerveau. Ainsi, un cerveau enflammé est typiquement un cerveau déprimé. Et les sucres ajoutés ont un effet pro-inflammatoire sur le corps et le cerveau. » (Médicaments anti-inflammatoires pour le traitement de la dépression : qu’en disent les études ?)

Le microbiote

L’impact du sucre sur le microbiote est aussi un facteur potentiel de la dépression.

Certaines espèces microbiennes ont des effets bénéfiques sur le cerveau et d’autres ont des effets négatifs, favorisant les états d’anxiété, de stress et de dépression. Certaines espèces ont aussi des effets très inflammatoires. (Sérotonine et microbiote : comment l’alimentation peut affecter l’humeur)

Recommandations alimentaires

Le chercheur recommande une alimentation peu transformée, riche en aliments d’origine végétale et en oméga-3 pour un bénéfice psychologique optimal.

En ce qui concerne le sucre, il recommande la prudence. « Il n’existe pas d’approche générale pour prédire exactement comment le corps d’une personne réagira à un aliment donné, quelle que soit la dose », souligne le chercheur. « Comme ligne directrice conservatrice, d’après l’état actuel de nos connaissances, il pourrait y avoir un certain risque associé à une forte dose de sucre – probablement toute quantité au-dessus de la ligne directrice de l’American Heart Association, qui est de 25 grammes de sucre ajouté par jour. » (Sucre : la quantité conseillée par l’OMS est très vite dépassée)

Pour plus d’informations sur la dépression et sur l’alimentation et dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Kansas, Medical Hypotheses.
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Comment les traits de personnalité influencent les valeurs et le bien-être

Les traits de personnalité et les valeurs sont deux aspects qui ont tendance à être stables au fil du temps et qui contribuent à définir qui nous sommes, souligne Art Markman (1) de l’Université du Texas dans Psychology Today.

Les traits de personnalité sont des caractéristiques qui se rapportent à notre système motivationnel, souligne-t-il. Ils déterminent ce que nous avons tendance à faire en l’absence d’une forte influence de la situation.

Les valeurs sont ce que nous trouvons important. Les recherches de Shalom H. Schwartz et de ses collègues suggèrent qu’il existe un ensemble universel de valeurs. (Les 19 valeurs [priorités] qui guident les choix et comportements, selon le modèle psychologique de Schwartz)

Des chercheurs, rapporte-t-il, ont mené une étude pour déterminer si ces deux sources de stabilité chez une personne sont interreliées et si des changements dans l’une créent des changements dans l’autre. Leurs résultats ont été publiés en août dans le Journal of Personality and Social Psychology,

Velichko H. Fetvadjiev de la Victoria University of Wellington (Nouvelle-Zélande) et Jia He de la Tilburg University (Pays-Bas) ont analysé les données d’une enquête menée auprès de plus de 10 000 personnes aux Pays-Bas entre 2008 et 2015.

Cinq fois au cours de cette période, les participants ont rempli des questionnaires portant sur cinq grands traits de personnalité (ouverture, tendance à être consciencieux, extraversion, amabilité et neuroticisme) selon le modèle du « Big Five ») ainsi qu’un questionnaire sur les valeurs.

Ils ont aussi répondu à un questionnaire sur leur satisfaction par rapport à leur vie et sur leurs émotions positives et négatives. Ces trois éléments correspondent au bien-être subjectif selon un modèle psychologique classique.

Comme prévu, les réponses à l’inventaire de personnalité et à l’échelle des valeurs n’ont pas beaucoup changé avec le temps. Mais la personnalité changeait moins que les valeurs.

Certains traits de personnalité et certaines valeurs étaient liés. Le trait d’amabilité était corrélé à la valeur de prosociabilité (vouloir s’engager dans des actions positives pour la société). La tendance à être consciencieux était corrélée à la tendance à la conformité (vouloir suivre les règles). L’extraversion était liée à l’importance accordée au plaisir. L’ouverture était corrélée à la valeur d’autodétermination. Il n’y avait pas de forte corrélation entre le neuroticisme et les valeurs.

Les changements de personnalité à un moment donné étaient de meilleurs prédicteurs des valeurs dans l’avenir que l’inverse, ce qui suggère que les traits de personnalité ont une plus grande influence sur les valeurs que l’inverse.

Les traits de personnalité semblaient aussi influer sur diverses mesures du bien-être. Les personnes très aimables, consciencieuses, extraverties ou ouvertes avaient tendance à montrer des mesures du bien-être plus élevées alors que celles ayant des scores élevés de neuroticisme avaient des mesures de bien-être moins élevées.

Les changements de personnalité à un moment donné prédisaient mieux les mesures futures du bien-être que l’inverse.

Les valeurs liées le plus fortement au niveau des émotions positives n’étaient pas fortement liées à la mesure de la satisfaction dans la vie. Étonnamment, les changements dans les mesures du bien-être étaient un meilleur prédicteur des changements futurs des valeurs que l’inverse. Ce qui donne à penser que les changements dans le sentiment général de bien-être (et en particulier les émotions positives) peuvent avoir une plus grande influence sur les valeurs que les valeurs n’en ont sur le bien-être.

Les changements de personnalité peuvent précéder les changements de bien-être, et il semble que les changements de bien-être peuvent avoir un impact sur les valeurs des gens, conclut Markman.

Pour plus d’informations sur la psychologie de la personnalité, la psychologie des valeurs et sur le bien-être voyez les liens plus bas.

(1) Auteur de : Brain Briefs: Answers to the Most (and Least) Pressing Questions about Your Mind.

Psychomédia avec sources : Journal of Personality and Social Psychology, Psychology Today.
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Vivre de nuit : comment des effets sur l’immunité favorisent l’obésité et l’inflammation intestinale

Il est bien connu que les personnes qui travaillent de nuit ou qui voyagent souvent d’un fuseau horaire à l’autre ont une plus grande tendance à l’embonpoint et aux troubles d’inflammation intestinale.

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés en septembre dans la revue scientifique Nature, ont découvert que la fonction d’un groupe de cellules immunitaires, dont on sait qu’elles contribuent fortement à la santé intestinale, est directement contrôlée par l’horloge circadienne du cerveau.

« Le manque ou la perturbation des habitudes de sommeil peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé, entraînant une panoplie de maladies qui ont souvent une composante immunitaire, comme les maladies inflammatoires de l’intestin », explique Henrique Veiga-Fernandes du Champalimaud Centre for the Unknown (Lisbonne, Portugal).

Pour comprendre pourquoi cela se produit, le chercheur et son équipe ont commencé par vérifier si les cellules immunitaires de l’intestin sont influencées par l’horloge circadienne.

Presque toutes les cellules du corps ont un mécanisme génétique interne qui suit un rythme circadien au moyen de l’expression de gènes dits « de l’horloge ». Ces gènes fonctionnent comme de petites horloges qui informent les cellules de l’heure de la journée et aident ainsi les organes et les systèmes constitués par les cellules, à anticiper ce qui va se passer, par exemple si c’est le moment de manger ou de dormir.

Même si ces horloges cellulaires sont autonomes, elles doivent être synchronisées afin de s’assurer que « tout le monde est sur la même longueur d’onde ». « Les cellules à l’intérieur du corps n’ont pas d’information directe sur la lumière extérieure », souligne le chercheur. « Le travail de l’horloge centrale du cerveau, qui reçoit des informations directes sur la lumière du jour, est de synchroniser toutes ces petites horloges à l’intérieur du corps ».

Parmi la variété de cellules immunitaires présentes dans l’intestin, l’équipe a découvert que les lymphoïdes innées de type 3 (ILC3) sont particulièrement sensibles aux perturbations de leurs gènes de l’horloge. « Ces cellules remplissent des fonctions importantes dans l’intestin : elles combattent les infections, contrôlent l’intégrité de l’épithélium intestinal et contribuent à la régulation de l’absorption des lipides », explique le chercheur.

« Lorsque nous avons perturbé les horloges de ces cellules, nous avons constaté que leur nombre dans l’intestin était considérablement réduit. Cela a entraîné une inflammation sévère, une brèche dans la barrière intestinale et une augmentation de l’accumulation des graisses. »

Ces résultats robustes ont poussé l’équipe à étudier pourquoi le nombre de ces cellules dans l’intestin était si fortement affecté par l’horloge du cerveau.

Lorsque l’équipe a analysé comment la perturbation de l’horloge du cerveau a influencé l’expression de différents gènes dans les ILC3, elle a découvert qu’il en résultait un problème très spécifique : le « code postal moléculaire » était manquant ! Pour se localiser dans l’intestin, les ILC3 ont besoin d’exprimer une protéine sur leur membrane qui fonctionne comme un code postal moléculaire. Ce’tag’ indique aux ILC3, qui sont des résidentes transitoires dans l’intestin, où elles doivent migrer. En l’absence des entrées circadiennes du cerveau, les ILC3 n’ont pas réussi à exprimer ce tag, ce qui signifie qu’elles n’ont pas pu atteindre leur destination.

Selon Veiga-Fernandes, ces résultats sont très excitants, car ils expliquent pourquoi la santé intestinale est compromise chez les personnes qui sont régulièrement actives pendant la nuit.

« Ce mécanisme est un bel exemple d’adaptation évolutive », explique Veiga-Fernandes. « Pendant la période active de la journée, c’est-à-dire pendant laquelle vous vous nourrissez, l’horloge circadienne du cerveau réduit l’activité des ILC3 afin de favoriser un métabolisme lipidique sain. Mais alors, l’intestin pourrait être endommagé lors de l’alimentation. Une fois la période d’alimentation terminée, l’horloge circadienne du cerveau ordonne aux ILC3 de revenir dans l’intestin, où elles sont alors nécessaires pour lutter contre les envahisseurs et favoriser la régénération de l’épithélium. »

« Il n’est donc pas surprenant, poursuit-il, que les personnes qui travaillent la nuit puissent souffrir de troubles intestinaux inflammatoires. Cela est dû au fait que cet axe neuro-immunitaire spécifique est si bien régulé par l’horloge du cerveau que tout changement dans nos habitudes a un impact immédiat sur ces cellules immunitaires importantes et anciennes. »

« Cette étude s’ajoute à une série de découvertes révolutionnaires produites par Veiga-Fernandes et son équipe, qui établissent de nouveaux liens entre le système immunitaire et le système nerveux. »

« Le concept selon lequel le système nerveux peut coordonner la fonction du système immunitaire est entièrement nouveau. Ce fut un voyage très inspirant ; plus nous en apprenons sur ce lien, plus nous comprenons à quel point il est important pour notre bien-être et nous attendons avec impatience de voir ce que nous trouverons ensuite », conclut le chercheur.

Pour plus d’informations sur les rythmes circadiens et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Champalimaud Centre for the Unknown, Nature.
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Comment caresser un chat, selon les conseils d’une chercheure

Beaucoup de chats aiment être touchés, mais pas tous – et plusieurs le tolèrent au mieux, explique Lauren Finka, associée de recherche postdoctorale à la Nottingham Trent University sur le site The Conversation.

Le chat domestique porte un bagage génétique peu éloigné du chat sauvage qui est solitaire, rappelle-t-elle.

« Tandis que certains chats peuvent réagir agressivement à une attention physique non désirée, d’autres peuvent simplement la tolérer » , ce qui leur fait vivre un stress.

« La clé du succès, explique l’auteure, est de se concentrer sur le fait d’offrir au chat autant de choix et de contrôle que possible pendant les interactions. Par exemple, le choix d’indiquer s’ils veulent être caressés ou non, et de contrôler où nous les touchons, et combien de temps. »

« La recherche montre que les interactions avec les chats dureront probablement plus longtemps lorsque le chat, plutôt que l’humain, les initie. »

« En général, la plupart des chats aimables aimeront être touchés dans les régions où se trouvent leurs glandes faciales, y compris à la base de leurs oreilles, sous leur menton et autour de leurs joues. Ces endroits sont habituellement préférés au ventre, au dos et à la base de la queue. »

Il est « très important de porter une attention particulière au comportement et à la posture du chat pendant les interactions, pour s’assurer qu’il est à l’aise. »

Les signes de plaisir chez le chat

  • La queue est maintenue droite et amorce le contact.

  • Ronronne et pétrit avec ses pattes de devant.

  • Agite doucement la queue d’un côté à l’autre tout en la tenant en l’air.

  • Une posture et un visage détendus, les oreilles dressées et pointées vers l’avant.

  • Vous donne un petit coup de pouce si vous faites une pause pendant que vous les caressez.

Les signes d’aversion ou de tension

  • Déplace, bouge ou tourne la tête loin de vous.

  • Reste passif (pas de ronronnement ni de frottement).

  • Clignote exagérément, secoue la tête ou le corps ou se lèche le nez.

  • Rafales rapides et courtes de toilettage.

  • Peau qui ondule ou se contracte, habituellement le long du dos.

  • Frappe ou bat de la queue.

  • Oreilles aplaties sur les côtés ou tournant vers l’arrière.

  • Un virage brusque de leur tête pour vous faire face.

  • Mord, glisse ou frappe votre main avec sa patte.

Sur The Conversation : Comment caresser un chat, selon la science.

Pour plus d’informations sur la psychologie et la santé des chats, voyez les liens plus bas.

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