Archives par mot-clé : Comment

Comment distinguer le trouble de la personnalité limite, le trouble dissociatif de l’identité, le trouble bipolaire et la schizophrénie

Sur le site The Conversation, Kathryn Fletcher et Kristi-Ann Villagonzalo, chercheures postdoctorales en psychologie à la Swinburne University of Technology (Australie), décrivent les caractéristiques distinctives de divers troubles de santé mentale.

Le DSM-5, la 5e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux publié par l’American Psychiatric Association et utilisé internationalement, décrit environ 300 troubles mentaux, indiquent-elles.

Elles décrivent notamment comment le trouble de la personnalité multiple, expression familière pour le trouble dissociatif de l’identité, se distingue d’un trouble de la personnalité et de la schizophrénie et comment le trouble de personnalité limite se distingue du trouble bipolaire.

Sur The Conversation : Troubles de l’humeur, troubles de la personnalité : ne les confondez plus.

Pour plus d’informations sur les diagnostics de santé mentale, voyez les liens plus bas.

(1) « Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ».

Psychomédia
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Comment Internet est-il en train de changer notre cerveau ?

Comment Internet est-il en train de changer notre cerveau ?

Le 21 juin 2019.

Une équipe de chercheurs a découvert qu’Internet pouvait produire des altérations durables sur certaines fonctions du cerveau comme les capacités cognitives affectant l’attention et la mémoire.  

Une attention divisée, une nouvelle utilisation de la mémoire  

Une équipe internationale de chercheurs de l’université Western Sydney, de l’université Harvard, du Kings College, de l’université d’Oxford et de l’université de Manchester, a découvert qu’Internet pouvait produire des modifications dans notre cerveau, qui ont un incident sur notre capacité d’attention, le processus de mémoire et les interactions sociales.

Dans une étude inédite, publiée dans World Psychiatry, la plus grande revue de recherche en psychiatrie au monde, les chercheurs ont conclu qu’une utilisation importante d’Internet pouvait réduire notre capacité à rester concentré sur une seule tâche à cause du flot illimité de notifications provenant d’Internet. Les informations factuelles du monde étant à portée de main, Internet modifie également notre rapport au savoir. L’étude note que nous changeons la façon dont nous stockons ces connaissances en les valorisant davantage et en nous focalisant sur des tâches plus ambitieuses.

Éviter les effets négatifs d’Internet  

Bien que davantage de recherches soient nécessaires, il est possible d’éviter les effets négatifs potentiels d’Internet. Pour cela, il faut veiller à ce que les enfants ne manquent pas d’autres activités de développement telles que les interactions sociales et l’exercice physique, en passant trop de temps sur les appareils numériques. Certaines preuves indiquent que se désengager du « monde réel » au profit de paramètres virtuels, pourrait induire des changements neurocognitifs indésirables. Par exemple, une récente étude a révélé que six semaines de jeu de rôle en ligne entraînaient une réduction importante de la matière grise dans le cortex orbitofrontal, une région du cerveau impliquée dans le contrôle des impulsions et la prise de décision.

Il existe aujourd’hui une multitude d’applications et de logiciels disponibles pour restreindre l’utilisation d’Internet et l’accès aux smartphones. Parallèlement, il est important d’éduquer les enfants sur la manière dont Internet peut les affecter afin d’éviter la dépendance aux nouvelles technologies. Les conclusions de cette étude soulignent combien nous devons en apprendre davantage sur l’impact de nos technologies numériques.   

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Les addictions

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Cosmétiques toxiques ou sains, comment faire le bon choix ?

Cosmétiques toxiques ou sains, comment faire le bon choix ?

Le 11 juin 2019

Chaque jour, une femme utilise en moyenne 12 produits contenant 168 ingrédients différents. Toutefois un produit cosmétique sur trois contient des perturbateurs endocriniens, qui peuvent affecter l’équilibre hormonal et la fertilité. Certains ingrédients sont même en lien avec le cancer. L’UFC-Que Choisir a publié un guide pour faire le tri dans les cosmétiques.  

Des substances toxiques dans les produits de soin  

Crème de jour, fond de teint, déodorant ou dentifrice, au quotidien, nous sommes en contact avec de nombreux produits jugés néfastes pour notre santé. L’UFC-Que Choisir a réalisé un guide pour venir en aide au consommateur dans lequel 171 produits cosmétiques ont été passés au crible parmi 170.000 références. Au moins 143 substances préoccupantes ne sont pas encore interdites comme le propylparaben ou le butylphenylmethylpropionate.  

Plus inquiétant, la présence de dioxyde de titane est retrouvée dans des dentifrices, des baumes ou des rouges à lèvres. Cette substance est jugée risquée puisqu’elle pourrait entrer en contact avec la circulation sanguine et est susceptible d’être cancérigène. Le dioxyde de titane, que l’on retrouve sous l’appellation E171, sera interdit pour les denrées comestibles à partir de janvier 2020 mais l’arrêté ne concerne pas les cosmétiques.  

Se tourner vers des cosmétiques sains  

Dans son numéro spécial, L’UFC-Que Choisir met en avant les alternatives saines sans substances nocives. Sur le site, il est possible de trouver de nombreux produits de soin de qualité, sans risque, à un prix abordable. En prime, le guide nous aide à identifier les cosmétiques à bannir et nous indique les produits sans allergènes et sans danger pour la santé. Il s’agit également de privilégier les marques qui utilisent des ingrédients naturels tels que la pierre d’alun pour les déodorants ou le charbon végétal pour le dentifrice.  

L’UFC-Que Choisir conseille le shampooing Labell bio 2 en 1 abricot d’Intermarché dont la composition présente peu de risque pour la santé. Pour les produits solaires, l’association conseille Avène Crème très haute protection spf 50+ dont tous les ingrédients sont au vert. Enfin, pour les déodorants, optez pour Rogé Cavaillès Déo-soin dermato sans sels d’aluminium.    

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Cosmétique : les 5 types de produits de beauté à éviter

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Comment se débarrasser d’un pervers narcissique?

Comment se débarrasser d'un pervers narcissique?

Le 7 juin 2019

Se débarrasser d’un pervers narcissique est loin d’être facile. La victime a souvent du mal à partir parce qu’elle est devenue prisonnière de sa relation et que le pervers narcissique se présente comme innocent. Ce dernier accuse souvent sa victime d’exagération voire d’être dans le déni. Alors, comment se débarrasser d’un pervers narcissique ? Voici plusieurs conseils pour contrôler la rupture.  

Reconnaître le processus de manipulation  

Le pervers narcissique utilise différentes techniques de manipulation pour piéger sa victime. Il commence par repérer ses faiblesses en l’écoutant attentivement. Si vous lui racontez vos moments de doute et vos peurs, il pourra les utiliser contre vous par la suite. Il va ensuite idéaliser sa victime tout en étant conscient de ses faiblesses et de son manque d’estime de soi. Il lui fera des compliments sur son physique et répétera inlassablement à quel point la victime est une bonne personne. Il continuera ainsi jusqu’à obtenir la confiance totale de l’autre.

Une fois cette confiance acquise, il commencera lentement la destruction. Difficile pour la victime de comprendre tout de suite de quoi il s’agit. Le pervers narcissique peut débuter avec des critiques sur la personnalité ou le physique. La victime démunie va se questionner et se sentir stupide. Toutefois, elle ne remettra pas en question le pervers narcissique tout de suite, toujours admirative face à sa clairvoyance. Le pervers narcissique parvient ainsi à faire du partenaire sa marionnette, tout en s’assurant que son jeu est bien caché pour éviter que quelqu’un ne s’en rende compte.  

Rompre avec votre partenaire  

La première réaction que les victimes ont, lorsqu’elles se rendent compte que leur partenaire est un pervers narcissique, est de vouloir changer cette personne pour sauver la relation. Toutefois, même si vous êtes complètement dépendant(e) ou que vous avez peur de ses réactions, ce qui est justifié, sachez que la rupture est la meilleure solution voire la seule option de survie. Le pervers narcissique peut en effet accentuer les menaces et vous blesser davantage.  

Pour se libérer de l’emprise d’un pervers narcissique, il est essentiel de rompre tout contact. Evitez de répondre à ses messages ou à ses appels. De plus, renoncez à vous venger car la vengeance ne servirait à rien. Après la rupture, prenez du temps pour vous reposer. Même si la vie n’a plus aucun sens pour vous et que vous vous demandez si vous serez capable d’avoir de nouveau confiance en quelqu’un, évacuez et repartez de zéro avant de faire le point. Essayez de reprendre une vie sociale, que ce soit en faisant une activité ou un sport que vous aimez. Si vous vous sentez déprimé ou que vous n’arrivez pas à surmonter cette séparation, n’hésitez pas à rechercher un psychanalyste afin de vous reconstruire pas à pas.  

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Pervers narcissique : 10 signes qui doivent vous alerter  

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Comment se protéger de la maladie de Lyme ? (Vidéo)

Le ministère français de la Santé a mis en ligne une vidéo portant sur la prévention de la maladie de Lyme. Celle-ci se transmet à l’humain par piqûre de tique.

« Les tiques sont répandues partout en France. Elles vivent dans des zones boisées et humides, les herbes hautes des prairies, les jardins et les parcs forestiers ou urbains. »

La vidéo a été réalisée avec l’association Lympact.

Pour plus d’informations sur la maladie de Lyme, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Ministère de la Santé.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Comment une alimentation riche en gras aggrave le psoriasis et d’autres maladies inflammatoires

Des chercheurs français, dont les travaux sont publiés dans la revue Cell, ont montré comment une alimentation riche en gras a un effet sur le système immunitaire qui aggrave le psoriasis, une maladie inflammatoire cutanée affectant 3 % de la population.

Cette découverte permet d’envisager des traitements qui moduleraient certains types de réactions immunitaires en altérant le métabolisme des gras et/ou en modifiant les comportements alimentaires.

De nombreuses études cliniques et épidémiologiques ont montré des liens entre le psoriasis et plusieurs maladies métaboliques et cardiovasculaires sans qu’un mécanisme causal ait pu être mis en évidence, indique le communiqué des chercheurs.

Poursuivant ses travaux dans le domaine de l’immuno-métabolisme visant à comprendre les interactions entre métabolisme et système immunitaire, l’équipe de recherche dirigée par David Dombrowicz de l’Institut Pasteur de Lille, associée à de nombreuses équipes européennes, vient de démontrer le lien de causalité entre un régime riche en graisses et une aggravation de maladies inflammatoires telles que le psoriasis.

Cette étude, menée chez des animaux et in vitro, montre que les signaux déclenchés par l’environnement métabolique et par les stimulateurs de l’immunité innée (produits bactériens ou viraux) convergent et sont intégrés par des cellules du système immunitaire (les cellules dendritiques et les macrophages) en une réponse de stress inflammatoire très particulière caractérisée par la production élevée de 2 cytokines, les interleukines IL-6 et l’IL-23.

D’un point de vue mécanistique, les acides gras inhibent directement la glycolyse, voie de production d’énergie à partir de glucose, ce qui entraîne une reprogrammation complète des voies métaboliques au sein de ces cellules.

Ces altérations conduisent à la production de radicaux oxydants toxiques en quantité importante et à la diminution de la production de molécules antioxydantes, ce qui déclenche des cascades de stress cellulaire aboutissant à un profil d’activation inflammatoire spécifique.

« Ces travaux expliquent non seulement les associations cliniques entre psoriasis et métabolisme mais montrent également comment des mécanismes cellulaires (…) a priori distincts comme la perception de l’environnement métabolique et infectieux par les cellules de l’immunité innée sont en réalité intégrés via la régulation de la production énergétique au sein même des cellules immunitaires.  »

« Sur le plan thérapeutique, en raison des quantités importantes d’IL-23 résultant de cette double stimulation immune et métabolique, le ciblage de cette cytokine, actuellement en plein essor pour le traitement du psoriasis semble particulièrement approprié en cas d’association avec des pathologies métaboliques. »

Il est également concevable, dans des circonstances où la production d’IL-23 est considérée comme bénéfique, par exemple certaines infections bactériennes, de stimuler transitoirement cette réponse par l’administration d’acides gras.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Institut Pasteur de Lille.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Comment profiter des ponts du mois de mai pour se ressourcer ?

Comment profiter des ponts du mois de mai pour se ressourcer ?

Le 1er mai 2019.

Fête du Travail, de la Victoire, de l’Ascension et de la Pentecôte… Mai est un mois riche en ponts. Une bonne occasion pour vous ressourcer.

Se reconnecter avec la nature et exprimer sa créativité pour se ressourcer

Les vertus du jardinage sont nombreuses et l’on reconnaît à cette activité son caractère ressourçant. Vous n’avez pas de jardin ? Aucun problème : vous pouvez toujours installer des fleurs sur votre balcon voire quelques pots d’herbes aromatiques sur le bord de vos fenêtres. Certaines plantes se plaisent même à l’intérieur d’un appartement. Si vous avez la chance d’avoir un petit espace vert, installez un jardin zen en associant différents végétaux et minéraux.

Mai est le mois où fleurissent clochettes de muguets et autres fleurs des bois. Direction la forêt pour aller cueillir du muguet. On dit que cette fleur porte chance, voici une bonne occasion pour en offrir à ceux qui vous entourent et créer ainsi du lien. Cette promenade sera aussi extrêmement profitable pour vous reconnecter avec la nature : sentez ces nouvelles odeurs, écoutez les oiseaux qui chantent, admirez la Création, son calme, sa luxuriance. La nature est extrêmement ressourçante et apaisante.

Selon le bon vieux dicton, « En mai, fais ce qu’il te plaît ». Aussi, laissez libre cours à votre imagination pour vous mettre à créer : peinture, couture, dessin… Le choix est vaste ! Profitez de ces quelques jours fériés pour permettre à votre fibre créatrice de s’exprimer. La satisfaction que vous ressentirez ensuite sera extrêmement bénéfique et ressourçante pour votre moral alors, ne vous en privez pas.

Faites le ménage chez vous et dans votre tête grâce au sport et à la digitale détox

L’avez-vous remarqué ? Bien souvent, le retour du beau temps donne des envies frénétiques de ménage et de rangement. En mai, utilisez à bon escient vos jours de libres pour faire le tri dans vos vêtements et vos affaires. Donnez ce qui peut servir et jetez ce qui est cassé. Au besoin, lisez le célèbre livre de Marie Kondo La magie du rangement. Aussi étrange que cela puisse paraître, faire le vide chez soi, c’est aussi faire le vide dans sa tête. Un moyen simple et efficace de se ressourcer.

Comme beaucoup de personnes, vous avez sûrement l’impression d’avoir hiberné pendant l’hiver et sentez que votre corps n’a pas pratiqué suffisamment d’activités physiques ? Il n’est pas trop tard pour se mettre au sport ! Le mois de mai est même la meilleure période pour cela. Dehors, il ne fait ni trop chaud ni trop froid et la nature est de toute beauté : sortez vos baskets, votre vélo ou vos chaussures de marche et dépensez-vous.

Le mois de mai offre de nombreux jours fériés qui permettent de casser le rythme du travail. Profitez donc des ponts pour faire une digitale détox. Fini les écrans ; mettez votre téléphone, la tablette et la télévision en pause. Finissez de lire cet article, éteignez cet ordinateur et allez donc pratiquer l’une des activités ressourçantes citées ci-dessus !

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Des astuces pour prendre soin de soi à l’arrivée du printemps

 

 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Comment éviter l’indigestion à Pâques ?

Comment éviter l'indigestion à Pâques ?

Comment éviter l’indigestion à Pâques ?

Le 22 avril 2019

Le week-end de Pâques est le moment de l’année où l’on abuse du chocolat sans remords. Mais après la chasse aux œufs, attention aux troubles digestifs qui ne sont rarement très loin.

Manger moins et plus léger

La France est le 13e pays au monde à consommer le plus de chocolat, avec 4,5 kg par an par habitant. Mais évidemment Pâques est une période toute particulière, synonyme de chocolats en tout genre et donc d’indigestion, qui entraîne maux de ventre, des nausées, des vomissements ou encore des diarrhées… 

Mais comment éviter ce que l’on appelle habituellement et à tort une « crise de foie » ?  Premier conseil assez simple à suivre : manger moins et plus léger, afin de moins solliciter son appareil digestif. De même, il sera préférable de manger fractionné. À l’inverse, il faut boire beaucoup d’eau et éviter l’alcool autant que possible. 

Ne pas s’allonger mais marcher après le repas 

Si le repas a été plus lourd que pérvu, il est conseillé de ne pas s’allonger tout de suite après. Le sommeil ne viendra pas immédiatement, et selon les spécialistes en terme de motricité intestinale, c’est peu recommandé. En effet, en position debout il sera plus facile pour le tube digestif d’agir correctement. Le mieux est d’attendre trois heures avant d’aller se coucher.

Enfin, pensez à bien mâcher et prenez le temps de manger ! Après tout, les fêtes sont aussi des moments où l’on doit prendre son temps, et ce, même au moment des repas. Ensuite, si vous pouvez faire des balades digestives, ce sera encore mieux pour votre corps : elles permettront de diminuer votre taux de sucre dans le sang (la glycémie). Manger et bouger sera donc votre crédo du week-end.

Vous aimerez aussi : 8 conseils pour mieux digérer  

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Comment le stress fait prendre plus de poids (pour un même excès de calories)

Sous l’effet du stress, il est encore plus important de surveiller son alimentation, souligne une étude publiée dans la revue Cell Metabolism.

Une alimentation riche en calories, combinée au stress, entraîne une prise de poids plus importante que la même alimentation sans stress, suggère-t-elle.

Herbert Herzog, du Garvan Institute of Medical Research, et ses collègues ont révélé une voie moléculaire dans le cerveau, contrôlée par l’insuline, qui entraîne un gain de poids supplémentaire en situation de stress.

Certaines personnes mangent moins lorsqu’elles sont stressées, mais la plupart mangent plus et, surtout, ont tendance à choisir des aliments plus riches en calories, en sucre et en gras.

Les chercheurs ont analysé les mécanismes cérébraux en jeu chez la souris. Alors que la prise alimentaire est principalement contrôlée par l’hypothalamus, une autre partie du cerveau, l’amygdale, traite les réponses émotionnelles, dont l’anxiété.

« Notre étude a montré que lorsqu’elles étaient stressées pendant une période prolongée et que des aliments riches en calories étaient disponibles, les souris devenaient obèses plus rapidement que celles qui consommaient les mêmes aliments riches en gras dans un environnement sans stress », explique le Dr Kenny Chi Kin Kin Ip, coauteur.

Les chercheurs ont découvert un rôle joué par la molécule NPY, que le cerveau des humains et des souris produit naturellement en réponse au stress, pour stimuler l’alimentation.

« Lorsque nous inhibions la production de NPY dans l’amygdale, le gain de poids était réduit. Sans NPY, la prise de poids avec un régime riche en graisses lors d’un état de stress était la même que dans un environnement sans stress », explique le Dr Ip. « Cela montre un lien clair entre le stress, l’obésité et le NPY. »

Les chercheurs ont découvert que les cellules nerveuses qui produisent le NPY ont des récepteurs pour l’insuline, une des hormones qui contrôlent l’apport alimentaire.

Dans des conditions normales, l’organisme produit de l’insuline juste après un repas, ce qui aide les cellules à absorber le glucose du sang et envoie un signal « arrêter de manger » à l’hypothalamus.

Les chercheurs ont découvert que le stress chronique seul n’augmentait que légèrement les taux d’insuline dans le sang, mais en combinaison avec une alimentation riche en calories, les taux d’insuline étaient 10 fois plus élevés que ceux des souris sans stress et ayant un régime alimentaire normal.

Ces niveaux élevés et prolongés d’insuline dans l’amygdale provoquaient la désensibilisation des cellules nerveuses à l’insuline, ce qui les empêchait de détecter complètement l’insuline. En conséquence, ces cellules nerveuses désensibilisées augmentaient leur taux de NPY, ce qui faisait manger plus et réduisait la réponse normale de l’organisme consistant à brûler l’énergie.

« Nos résultats montrent un cercle vicieux, où des taux d’insuline élevés et chroniques, dus au stress et à une alimentation riche en calories, favorisent de plus en plus l’appétit », explique le professeur Herzog.

« Ce qui renforce vraiment l’idée que s’il est mauvais de consommer de la malbouffe, le faire en état de stress favorise doublement l’obésité. »

« Bien que le déséquilibre de l’insuline soit au centre d’un certain nombre de maladies, l’étude indique que l’insuline a des effets plus étendus dans le cerveau qu’on ne le pensait auparavant », note-t-il.

« Nous avons été surpris que l’insuline ait eu un impact si important sur l’amygdale », dit-il. « Il devient de plus en plus clair qu’elle n’a pas seulement un impact sur les régions périphériques du corps, mais qu’elle régule des fonctions du cerveau. Nous espérons explorer ces effets plus en profondeur à l’avenir. »

Pour plus d’informations sur le stress et sur le contrôle du poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Garvan Institute of Medical Research, Cell Metabolism.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Comment l’alimentation des bébés influence le risque d’allergie et de maladie auto-immune futur

Une réaction immunitaire, se produisant lors de la diversification alimentaire chez les bébés, est cruciale pour prévenir l’apparition des maladies inflammatoires, ont découvert des chercheurs français.

Ces travaux sont publiés dans la revue Immunity.

Le communiqué des chercheurs explique :

« Les microbes colonisent l’ensemble des surfaces de notre corps et participent au bon équilibre de notre système immunitaire.

Chez les nouveau-nés, le microbiote intestinal est d’abord formaté par les composants du lait maternel. Lors de la diversification alimentaire, il se développe et de nombreuses bactéries prolifèrent.

Des chercheurs de l’Institut Pasteur et de l’Inserm montrent chez la souris qu’une réponse immunitaire importante se produit lors de l’introduction de nourriture solide et du développement du microbiote. Mais surtout, ils ont montré que cette réaction immunitaire était essentielle car elle participe à l’éducation du système immunitaire, et permet, à l’âge adulte, une faible susceptibilité aux maladies inflammatoires (allergies, colites, maladies auto-immunes, cancer). »

« L’introduction d’une hygiène de qualité au milieu du XIXe a drastiquement fait diminuer la mortalité due aux maladies causées par des micro-organismes. »

« Dans nos sociétés industrielles actuelles, l’hypothèse hygiéniste affirme désormais que la réduction de l’exposition en bas âge aux microbes entraînerait une augmentation de la sensibilité aux maladies allergiques ou auto-immunes.

De précédentes études ont montré que la perturbation du microbiote, notamment par l’exposition aux antibiotiques, peut se traduire par des réponses allergiques.

Chez le nouveau-né, la constitution du microbiote se fait lors de l’accouchement par l’acquisition des bactéries de la mère mais aussi, grâce à la composition du lait maternel. Il est alors majoritairement composé de bifidobacteria et de lactobacilles.

A l’introduction de nouveaux aliments dans le régime, le microbiote prolifère et le nombre de bactéries augmente de 10 à 100 fois. »

Ziad Al Nabhani et Gérard Eberl ont, avec leurs collègues, découvert chez la souris que ce phénomène était accompagné d’une réponse immunitaire intense.

« “Nous avons pu montrer que ce mécanisme se produisait dans une fenêtre de temps très spécifique : entre 2 et 4 semaines chez la souris ce qui correspondrait à 3 et 6 mois chez l’homme”, explique Gérard Eberl.

“Nous avons ensuite supposé que l’existence d’une fenêtre de temps déterminée indique que la réponse immunitaire est programmée dans le temps et possède de ce fait une fonction unique dans le développement du système immunitaire”, poursuit Gérard Eberl. En effet, les chercheurs ont pu démontrer qu’en traitant les souris par antibiotiques sur la fenêtre critique de la réponse immunitaire, elles étaient par la suite plus sujettes à développer certaines maladies inflammatoires : les allergies intestinales, le cancer colorectal et les colites.

Ainsi, le microbiote une fois détruit par les antibiotiques, on constate que la réaction immunitaire ne se produit pas. “C’est ce que l’on appelle l’empreinte pathogénique” explique Gérard Eberl, “c’est-à-dire que des évènements se produisant dans la prime enfance déterminent une future susceptibilité aux maladies inflammatoires”. »

« Les chercheurs ont également pu mettre en évidence la présence des cellules spécifiques au moment de cette réaction et qui participent au bon fonctionnement des réponses immunitaires : les cellules T régulatrices (Tregs), des modulateurs clés sans lesquels les réponses immunitaires sont exacerbées, entraînant par la suite des maladies inflammatoires. »

« L’ensemble de ces données montre l’importance d’une exposition précoce au microbiote, ciblée dans le temps, pour le développement d’un système immunitaire équilibré. »

« Nous aimerions maintenant valider ces résultats sur l’influence du microbiote au moment de la diversification alimentaire sur l’apparition d’autres types de pathologies comme les maladies neurodégénératives par exemple », conclut Gérard Eberl.

L’aspartame et autres édulcorants seraient toxiques pour le microbiote

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Institut Pasteur, Immunity.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia