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Dépression : la luminothérapie comparée aux antidépresseurs

La luminothérapie serait aussi efficace que les antidépresseurs dans le traitement de la dépression, selon une étude française publiée en décembre 2019 dans la revue Sleep Medicine Reviews.

La luminothérapie consiste à s’exposer, pendant 30 minutes, à une lumière d’une intensité de 10  000 lux diffusée par une lampe de luminothérapie.

Bien qu’il ait été démontré qu’elle est efficace dans le traitement de la dépression saisonnière et de la dépression non saisonnière, la luminothérapie est sous-utilisée dans la pratique clinique et les antidépresseurs demeurent à ce jour le traitement de première intention habituel, soulignent les chercheurs.

Pierre A.Geoffroy, professeur de psychiatrie à l’Université Paris Diderot, et ses collègues (1) ont réalisé une revue systématique et une méta-analyse des essais contrôlés randomisés comparant directement la luminothérapie et les antidépresseurs ou la combinaison de ces deux traitements.

Au total, ces essais randomisés incluaient 397 participants de sept populations indépendantes qui avaient un diagnostic d’épisode dépressif majeur de sévérité modérée à grave. La durée médiane de l’intervention était de 5 semaines (2 à 8 semaines). (Qu’est-ce que la dépression majeure légère, modérée et sévère ?)

L’efficacité de la luminothérapie et des antidépresseurs était la même. L’efficacité de la combinaison de ces deux traitements était supérieure à celle des antidépresseurs seuls. Cette supériorité était confirmée dans le sous-groupe de participants souffrant de dépression non saisonnière.

Ces résultats étaient semblables à travers les sept études incluses dans les analyses.

« Aucune différence n’a été observée entre la luminothérapie et les antidépresseurs, avec une nette supériorité de l’association, de sorte que la luminothérapie en monothérapie et l’association peuvent être proposées comme traitement de première ligne pour la dépression saisonnière et la dépression non saisonnière », concluent les chercheurs.

« Par précaution, il est préférable d’envisager une luminothérapie en accord avec son médecin, d’être prudent en cas de trouble bipolaire et de choisir un appareil avec marquage CE classé dispositif médical », indique le chercheur, relayé par Le Temps. Les indications du fabricant doivent être suivies, notamment en matière de distance par rapport à l’appareil (en général de 30 à 80 cm). Des recherches sont encore nécessaires, précise le chercheur, notamment pour mieux évaluer les effets à long terme, mal connus, et déterminer les modalités optimales d’utilisation.

Pour plus d’informations sur la dépression, la dépression saisonnière et la luminothérapie, voyez les liens plus bas.

(1) Carmen M.Schroder, EveReynaud, PatriceBourgin.

Psychomédia avec sources : Sleep Medicine Reviews, Le Temps.
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Risque de cancer du sein : la viande rouge comparée à la volaille

La consommation de viande rouge est liée à un risque accru de cancer du sein, alors que celle de volaille est liée à un risque réduit, selon une étude publiée dans l’International Journal of Cancer.

Dale P. Sandler du National Institute of Environmental Health Sciences américain et ses collègues ont analysé des données concernant 42 012 femmes qui ont été suivies pendant 7,6 ans en moyenne.

Au cours de cette période de suivi, 1 536 cancers du sein invasifs ont été diagnostiqués.

Les femmes qui consommaient la plus grande quantité de viande rouge avaient un risque 23 % plus élevé que celles qui consommaient la plus petite quantité.

Inversement, les femmes dont la consommation de volaille était la plus élevée avaient un risque réduit de 15 % comparativement à celles dont la consommation était la plus faible. Le risque était encore plus faible chez celles qui avaient remplacé la viande rouge par la volaille.

Les résultats demeuraient inchangés lorsque les analyses tenaient compte de facteurs de risque connus du cancer du sein ou de facteurs de confusion potentiels comme le statut socioéconomique, l’obésité, l’activité physique, la consommation d’alcool et d’autres facteurs alimentaires. Aucune association n’a été observée pour les pratiques de cuisson ou les substances chimiques formées lors de la cuisson de la viande à haute température.

« La viande rouge a été identifiée comme un cancérigène probable. Notre étude s’ajoute aux données suggérant que la consommation de viande rouge peut être associée à un risque accru de cancer du sein, alors que la volaille peut être associée à un risque réduit », conclut le chercheur.

« Le mécanisme par lequel la consommation de volaille diminuerait le risque de cancer du sein n’est pas clair. »

Pour plus d’informations sur la viande rouge et la santé et sur le cancer du sein, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Wiley, International Journal of Cancer.
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Cancer : l’efficacité de 2 types d’immunothérapie comparée à celle des autres médicaments

Une étude française, publiée dans la revue JCO Precision Oncology, visait à quantifier la proportion de patients qui obtiennent des réponses prolongées aux immunothérapies et à la comparer à celle d’autres classes de médicaments.

Les immunothérapies actuelles sont de la classe des inhibiteurs de point de contrôle du système immunitaire. Elles visent à déclencher une réponse du système immunitaire contre les cellules cancéreuses.

Deux types d’immunothérapies de cette classe sont sur le marché : les agents anti–PD-1/PD-L1, tels que le pembrolizumab (Keytruda) et le nivolumab (Opdivo), et les agents anti–CTLA-4, tels que l’ipilimumab (Yervoy).

Le Pr Christophe le Tourneau de l’Institut Curie et ses collègues ont analysé 19 essais cliniques randomisés de phase 3 dans le contexte de cancers récurrents ou métastasés menés avec un total de 11 640 patients.

Une réponse prolongée au traitement était définie comme étant une survie sans progression de la maladie supérieure à trois fois la survie sans progression médiane de l’ensemble des personnes traitées.

Environ 25 % des patients ont obtenu une réponse prolongée avec les traitements d’immunothérapie.

La proportion moyenne de patients ayant obtenu une réponse durable était 2,3 fois plus élevée chez ceux traités avec une immunothérapie que chez ceux traités avec les chimiothérapies ou les thérapies ciblées (25 % vs 11 %).

Et, les réponses durables étaient plus fréquentes chez ceux traités avec des agents anti-PD-1/PD-L1 que chez ceux traités avec des agents anti-CTLA-4 (28 % vs 18 %).

L’analyse montre aussi que plus l’immunothérapie est administrée tôt, plus la probabilité de réponse prolongée est élevée.

Pour plus d’informations sur les traitements du cancer dont l’immunothérapie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Institut Curie, JCO Precision Oncology.
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Lombalgie, fibromyalgie et autres douleurs chroniques : une thérapie de pleine conscience comparée à la thérapie cognitivo-comportementale

La méditation de la pleine conscience est une option prometteuse pour aider les personnes atteintes de douleur chronique, selon une étude canadienne publiée dans la revue Evidence Based Mental Health.

Elle aide à atténuer la sévérité et l’impact sur la vie quotidienne de la douleur chronique ainsi que la détresse qui l’accompagne

C’est important, disent les chercheurs, car l’approche psychologique la plus utilisée pour traiter la douleur chronique est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Mais elle n’est pas efficace pour tous ceux qui en souffrent.

Eve-Ling Khoo de l’Hôpital d’Ottawa et Patricia Poulin de l’Université d’Ottawa ont, avec leurs collègues, comparé la thérapie de réduction du stress basée sur la pleine conscience à la TCC.

Ils ont recensé 21 essais randomisés qui comparaient l’efficacité de l’une ou l’autre de ces deux psychothérapies à un groupe contrôle (qui recevait les soins médicaux habituels ou ne recevait aucun traitement). Les aspects mesurés étaient le fonctionnement physique, l’intensité de la douleur et la détresse.

La pleine conscience est un type de méditation qui met l’accent sur la conscience des pensées, des émotions, des sensations corporelles et de l’environnement immédiat dans le moment présent. L’élément de réduction du stress vise à aider à trouver des moyens de mieux composer avec la douleur.

La plupart des participants étaient des femmes âgées de 35 à 65 ans. Les conditions qui leur causaient de la douleur étaient en grande partie musculo-squelettiques. Parmi ces études, 9 portaient sur la fibromyalgie, 3 sur la lombalgie chronique, 2 sur la polyarthrite rhumatoïde, 1 sur l’arthrose du genou et 1 sur le trouble temporo-mandibulaire.

Aucune différence importante n’a été constatée entre les deux approches. Les deux amélioraient le fonctionnement physique et diminuaient la sévérité de la douleur et la dépression associée, comparativement aux soins habituels ou à l’absence de soins.

Les chercheurs interprètent leurs résultats avec prudence, car un seul des 21 essais comparait directement la TCC à la pleine conscience, et seulement 12 essais étaient jugés de qualité raisonnable ou bonne.

Il est trop tôt pour déterminer laquelle des deux approches est la meilleure pour les personnes qui présentent différents types de douleur et de symptômes psychologiques, soulignent-ils. Les recherches doivent se poursuivre.

Pour plus d’informations sur ces psychothérapies et la douleur chronique (mal de dos, fibromyalgie…), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : BMJ, Evidence Based Mental Health.
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Trouble bipolaire : l’efficacité à long terme du lithium et des antipsychotiques comparée

Le trouble bipolaire est habituellement traité avec des médicaments stabilisateurs de l’humeur ou des médicaments antipsychotiques.

Le lithium est considéré comme le stabilisateur le plus efficace, mais quelques études seulement ont comparé les effets à long terme de ces différents médicaments.

Afin de déterminer quel traitement est le plus efficace, Jari Tiihonen et ses collègues de l’Institut Karolinska ont comparé le risque de réadmission chez plus de 18 000 patients hospitalisés pour un trouble bipolaire en Finlande.Chaque patient était considéré comme son propre témoin et comparé pendant les périodes avec et sans traitement.

Au cours d’une durée moyenne de suivi de plus de sept ans, le traitement au lithium était associé au risque le plus faible de réhospitalisation pour maladie mentale ou physique, avec une réduction du risque d’environ 30 % par rapport à l’absence totale de traitement.

Le médicament antipsychotique le plus couramment prescrit pour le trouble bipolaire, la quétiapine (Seroquel), administré sous forme de comprimés, réduisait le risque de réadmission de 7 % seulement. Les injections d’antipsychotiques à action prolongée réduisaient le risque du tiers environ comparativement aux comprimés.

« La prescription de lithium a diminué régulièrement au cours des dernières années, mais nos résultats montrent qu’il devrait demeurer le traitement de première ligne », conclut Tiihonen, professeur au département de neuroscience clinique de l’Institut. « Les injections à longue durée d’action pourraient offrir une option sûre et efficace aux patients pour lesquels le lithium n’est pas approprié ».

Pour plus d’informations sur le trouble bipolaire, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Karolinska Institutet.
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La danse comparée à l’entraînement physique traditionnel pour retarder le déclin cognitif

Les personnes âgées qui participent régulièrement à des sessions d’exercice physique peuvent inverser des signes cérébraux du vieillissement et la danse a le plus grand effet, selon une étude publiée dans la revue Frontiers in Human Neuroscience.

Kathrin Rehfeld du German center for Neurodegenerative Diseases à Magdeburg (Allemagne) ont mené cette étude avec des volontaires, âgés en moyenne de 68 ans.

Ils ont été assignés au hasard à participer de façon hebdomadaire, pendant 18 mois, à des cours de danse ou à un entraînement traditionnel d’endurance et de flexibilité.

Une augmentation du volume de l’hippocampe a été constatée dans les deux groupes. Cette région est sujette à un déclin lié à l’âge et est affectée par des maladies comme l’Alzheimer, soulignent les chercheurs. Elle joue également un rôle clé dans la mémoire et l’apprentissage, ainsi que dans l’équilibre.

Seule la danse a entraîné des changements en ce qui concerne l’équilibre.

Le programme traditionnel d’entraînement physique comportait principalement des exercices répétitifs, tels que le vélo ou la marche nordique, mais le groupe de danse était mis au défi avec des apprentissages nouveaux chaque semaine.

Les routines de danse changeaient constamment (danse jazz, carrée, latino-américaine et en ligne). Les pas, les mouvements de bras, la vitesse et les rythmes étaient changés toutes les deux semaines pour maintenir un processus d’apprentissage constant. L’aspect le plus difficile pour les participants était de se rappeler les routines sous la pression du temps et sans aucune indication de l’instructeur.

Les chercheurs s’appuient sur ces résultats pour tester de nouveaux programmes de conditionnement physique ayant le potentiel de maximiser les effets anti-âge sur le cerveau.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

Psychomédia avec sources : Frontiers, Frontiers in Human Neuroscience
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