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Compléments de mélatonine contre l’insomnie : pas n’importe comment

Le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation a étudié 16 compléments alimentaires contre l’insomnie dont la plupart contiennent de la mélatonine.

En France, les produits qui ne contiennent pas plus de 2 mg de mélatonine sont considérés comme étant des compléments et sont vendus sans prescription médicale. Au-delà de ce dosage, ils sont considérés comme des médicaments.

Pour la plupart des compléments étudiés, le magazine a constaté un manque d’information sur l’emballage. Bien que les effets, contre-indications et interactions sont moins détaillés sur les compléments alimentaires que sur les médicaments, ils peuvent être identiques, souligne le magazine.

Par exemple, parmi les compléments étudiés, « à l’exception de Somdor + Mélatonine (Granions), aucun produit ne précise que la mélatonine est déconseillée chez les personnes épileptiques, asthmatiques, souffrant de troubles de l’humeur, du comportement ou de la personnalité, de maladies auto-immunes et inflammatoires. Ce sont pourtant les conclusions d’un avis publié en 2018 par l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation. »

Tous les produits étudiés respectent toutefois l’obligation « de conditionner à un avis médical l’emploi de compléments alimentaires par les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants ».

Cette hormone, précise le Pr Hervé Vespignani, neurologue, directeur médical des centres de sommeil BioSerenity de Nancy cité par le magazine, « n’est efficace sur l’endormissement que si vous la prenez 1 h 30 avant d’aller vous coucher, sinon vous avancez ou reculez vos phases de sommeil ».

Or, les indications sur les emballages sont imprécises : « elles vont de “avant le coucher” à “une demi-heure à une heure avant” pour des compléments de même dosage mais à bilibération, ou libération prolongée ou non. Sans plus d’explications. »

Par ailleurs, parmi les compléments alimentaires analysés, ni Somdor + Mélatonine ni les Pâtes suisses Bonne Nuit « ne distinguent les horaires et la posologie selon que l’on souhaite accompagner un décalage horaire ou favoriser l’endormissement. Le “traitement” est pourtant différent. »

Plusieurs produits « rappellent que la prise doit être limitée dans le temps – de un à trois mois. Pour autant, les formats d’emballage ne cadrent pas toujours ».

« Ainsi, la boîte de Superdiet Mélatonine contient 120 gélules, alors que l’étiquetage indique une prise consécutive maximum de quatre semaines, soit… 28 gélules ! Certes, il n’y a pas de limite pour une prise non consécutive. Mais un tel conditionnement incite à la consommation et facilite le mésusage. »

« Les boîtes de Novanuit triple action (Sanofi) ou de Mag’Nuit (Boiron), qui indiquent clairement un usage ponctuel de quinze jours ou trente jours, paraissent préférables. Une consommation régulière et continue de mélatonine pourrait en effet mettre au repos la sécrétion naturelle de cette hormone et pourrait entraîner, après l’arrêt, la survenue de nouvelles difficultés d’endormissement naturel », indique le magazine.

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Vitamines et autres compléments : dosages et ingrédients nocifs

Dans un numéro hors-série de novembre-décembre 2019, le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation a analysé 120 compléments alimentaires de six catégories : fatigue, baisse de tonus, insomnie, stress, rhume et virus respiratoires, maux digestifs.

« Si certains se révèlent intéressants, d’autres peuvent, au contraire, être susceptibles d’engendrer certains troubles ou d’aggraver des pathologies », met en garde le magazine.

Ce qui constitue un problème, « d’autant que la preuve de leur efficacité n’est pas toujours démontrée ».

Des additifs nocifs

Beaucoup de ces produits, indique le magazine, « sont élaborés avec un grand nombre d’additifs dont certains peuvent nuire à la santé, tel le colorant rouge allura, qui favorise l’hyperactivité chez les enfants ; ou encore le dioxyde de titane, soupçonné d’être pro-inflammatoire et néfaste au système immunitaire. Il sera d’ailleurs interdit dans l’alimentation – et donc retiré des compléments alimentaires – en janvier 2020. »

Synergie inconnue entre ingrédients

« Argument marketing mis en avant par de nombreux fabricants : le très grand nombre de substances ou de vitamines. Problème, il est très compliqué de mesurer l’ensemble des synergies entre les différents ingrédients. »

Dosages excessifs

« Certains dosages se révèlent excessifs ou inutiles, du type : + 200 % de vitamine C. Pire, l’élimination des excédents de ces substances peut nuire au foie ou aux reins. En outre, certaines vitamines prises de manière trop importante sur de longues durées sont susceptibles de nuire au système nerveux alors que, paradoxalement, elles étaient préconisées pour l’améliorer. C’est le cas de la vitamine B6 ou de la vitamine B12. »

Effets secondaires

« Beaucoup de substances utilisées dans les compléments alimentaires peuvent entraîner des effets secondaires. C’est le cas de la mélatonine qui, chez certains sujets, provoque des maux de tête ou des vomissements. De même, certaines huiles essentielles peuvent favoriser des crises d’épilepsie ou aggraver des pathologies existantes. »

Contamination avec des métaux lourds

« Certaines algues ou microalgues, souvent préconisées pour détoxifier l’organisme, sont elles-mêmes contaminées en métaux lourds et donc susceptibles de nuire aux organes. »

Interactions dangereuses

« Certains produits peuvent entrer en interaction avec des traitements existants. C’est le cas, entre autres, du pamplemousse ou de ses extraits de pépins, susceptibles d’inhiber l’effet de nombreux médicaments. »

À quand une réglementation plus stricte ?

« Étiquetage des compléments alimentaires insuffisant, dosage de certains produits très exagéré, origine des substances pas toujours notifiée… Au vu des résultats de notre étude, nous réclamons un durcissement de la réglementation en vigueur de ces produits de plus en plus plébiscités et consommés », conclut le magazine.

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Voyez également :

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Certains nutriments liés à des risques réduits lorsqu’ils proviennent des aliments, mais pas des compléments

Un apport adéquat de certains nutriments est associé à une réduction de la mortalité de toutes causes confondues lorsqu’ils proviennent des aliments et non pas des compléments alimentaires, selon une étude américaine publiée dans la revue Annals of Internal Medicine.

Certaines études ont montré des associations entre un apport excessif en nutriments provenant des compléments et des effets indésirables, dont un risque accru de certains cancers, rappelle Fang Fang Zhangat de la Tufts University.

Zhangat et ses collègues ont analysé des données provenant de plus de 27 000 Américains âgés de 20 ans et plus.

À six reprises au cours de deux années, les participants devaient décrire leur alimentation des 24 dernières heures ainsi que leur prise de compléments alimentaires.

Selon l’analyse :

  • un risque plus faible de décès était associé à un apport adéquat en vitamine K et en magnésium lorsque ces nutriments provenaient des aliments, et non des suppléments ;

  • un risque plus faible de décès par maladies cardiovasculaires était associé à un apport adéquat en vitamine A, en vitamine K et en zinc lorsque ces nutriments provenaient des aliments, et non des suppléments ;

  • un apport total d’au moins 1 000 mg/jour de calcium provenant des compléments était associé à un risque accru de décès par cancer, mais il n’y avait aucune association pour l’apport en calcium provenant des aliments.

Les suppléments alimentaires n’avaient aucun effet bénéfique sur le risque de décès même chez les personnes ayant un faible apport en nutriments provenant de l’alimentation.

L’équipe a plutôt trouvé des indications selon lesquelles les compléments de vitamine D chez des personnes ne présentant aucun signe de carence en vitamine D pourrait être associés à un risque accru de décès de toutes causes, dont le cancer. D’autres recherches sur ce lien potentiel sont nécessaires, indiquent les chercheurs.

8 nutriments (provenant des aliments) associés à la santé cérébrale et aux performances cognitives

Pour plus d’informations sur l’alimentation, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Tufts University, Annals of Internal Medicine.
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Douleurs articulaires : les compléments de glucosamine et de chondroïtine déconseillés pour une grande partie de la population (Anses)

Les compléments alimentaires contenant de la glucosamine et/ou de la chondroïtine sulfate, présentés comme pouvant contribuer au confort articulaire, sont déconseillés pour diverses populations par l’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses).

Des effets indésirables, susceptibles d’être liés à ces compléments, ont été recensés par le dispositif de nutrivigilance.

Dans ce contexte, l’Anses a mené une expertise afin d’identifier les risques potentiels associés à ces compléments. Elle a analysé les déclarations reçues en nutrivigilance, les déclarations reçues dans d’autres pays (Europe, Canada et Etats-Unis) et la littérature scientifique.

« La glucosamine et la chondroïtine sulfate sont des molécules naturellement présentes dans les tissus conjonctifs et cartilagineux de notre organisme, et assurent, entre autres, la structure et l’élasticité des cartilages, des tendons et de la peau. »

Ces deux composés sont commercialisés dans la plupart des pays européens sous forme de médicaments et de compléments alimentaires.

Les effets indésirables signalés « sont très variés : troubles digestifs, douleurs abdominales, éruptions cutanées, démangeaisons, des hépatites ou des purpuras (lésions hémorragiques de la peau). »

L’expertise a mis en évidence des populations spécifiques pour lesquelles il est déconseillé de consommer ces produits :

  • Les personnes diabétiques ou pré-diabétiques, asthmatiques ou traitées par anti-vitamine K.

  • Les personnes présentant une allergie alimentaire aux crustacés ou aux insectes, pour les compléments à base de glucosamine.

  • Les personnes dont l’alimentation est contrôlée pour le sodium, le potassium ou le calcium, car ces compléments peuvent en être une source importante.

  • Les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants, en raison de l’insuffisance des données sur la sécurité de ces produits.

L’Agence recommande « que des mesures soient prises par les fabricants afin de mieux informer le consommateur sur les risques liés à la consommation de ces compléments alimentaires par ces populations spécifiques ».

Elle « estime nécessaire que les doses maximales journalières autorisées de glucosamine et de chondroïtine sulfate dans les compléments alimentaires soient harmonisées au niveau européen sur la base de données de sécurité issues d’études d’innocuité robustes – aujourd’hui manquantes – pour ces deux composés ».

Aux consommateurs, l’Anses fait les recommandations suivantes :

  • Solliciter l’avis d’un médecin lors de la consommation de compléments alimentaires ;

  • Eviter l’apport d’un même ingrédient par différentes sources (compléments alimentaires, médicament…) ;

  • Eviter la consommation concomitante de plusieurs compléments alimentaires ;

  • Privilégier la consommation de compléments alimentaires présentant des formulations simples ;

  • Privilégier les circuits d’approvisionnement contrôlés par les pouvoirs publics ;

  • Signaler la consommation de compléments alimentaires à son médecin ou son pharmacien.

Sous forme de médicament, la glucosamine (Voltaflex ou autre) fait partie de la liste des médicaments plus dangereux qu’utiles de la revue Prescrire. Elle « expose à des réactions allergiques (angiœdèmes, néphropathies interstitielles aiguës) et à des hépatites », indique la revue. Un autre médicament utilisé contre l’arthrose que la revue juge plus dangereux qu’utile est la diacéréine (Art 50 ou autre). (17 médicaments antidouleurs et de rhumatologie plus dangereux qu’utiles selon Prescrire – risques et alternatives).

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Anses.
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Compléments alimentaires : attention, la levure de riz rouge est toxique pour le foie

Compléments alimentaires : attention, la levure de riz rouge est toxique pour le foie

Le 29 mars 2019

Une nouvelle fois, les compléments alimentaires ont mis en danger la vie d’une consommatrice : une femme de 64 ans a dû être hospitalisée en urgence après avoir pris un complément alimentaire à base de levure de riz rouge, censé faire baisser le taux de cholestérol.  

Cholestérol : la levure de riz rouge a des propriétés proches de celles des statines

La levure de riz rouge, composée de champignons fermentés avec du riz, est présente dans certains compléments alimentaires consommés pour faire baisser son taux de cholestérol, car l’une de ses molécules, la monacoline, aurait des propriétés proches de celles des statines, prescrites en cas d’hypercholestérolémie, et donc les mêmes risques d’effets indésirables.

Le problème, c’est qu’en cas de surdosage, la monacoline peut entraîner des problèmes hépatiques. C’est ce qui est arrivé à cette Américaine de 64 ans, hospitalisée en urgence pour hépatite aigüe, six semaines après le début du traitement, par un complément alimentaire à base de levure de riz rouge, pour diminuer son taux de cholestérol. 

La levure de riz rouge à l’origine de graves problèmes hépatiques

Selon le BMJ Case Reports qui relate l’histoire, « un excédent de levure de riz rouge a le potentiel de provoquer des effets indésirables graves, tels que des lésions hépatiques aiguës, difficiles à anticiper, en partie parce que la concentration de monacoline K dans la levure de riz rouge n’est pas régulée ».  

La prise de compléments alimentaires à base de levure de riz rouge n’est donc pas à prendre à la légère : un risque d’hépatotocicité est donc bien réel, dont les premiers symptômes sont la fatigue, la jaunisse, des urines plus foncées ou un malaise

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait d’ailleurs, dès 2013, alerté sur ces compléments alimentaires, et recommande aux patients de ne pas consommer de produits à base de levure de riz rouge s’ils bénéficient déjà d’un traitement par statine, du fait d’un risque de surdosage, ni s’ils prennent d’autres médicaments qui peuvent interagir avec les statines, notamment les médicaments de la famille des fibrates.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Compléments alimentaires : comment les choisir ?

 

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60 Millions de consommateurs met en garde contre certains compléments alimentaires

60 Millions de consommateurs met en garde contre certains compléments alimentaires

Le 7 mars 2019.

Doit-on compléter notre alimentation avec des préparations visant à entretenir notre mémoire et notre fonction cérébrale ? Dans son dernier numéro, 60 Millions de consommateurs répond à cette question et n’épargne aucune marque.

Les compléments alimentaires pour le cerveau seraient « inutiles voire dangereux »

L’association 60 Millions de consommateurs s’est penchée sur les vertus supposées de ces compléments alimentaires qui font fureur depuis plusieurs années et qui promettent de faire des miracles sur le cerveau. Le résultat est plutôt attristant et, dans son dernier magazine sorti en kiosque ce jeudi 7 mars 2019, l’association n’hésite pas à affirmer que ces compléments sont « inutiles, voire dangereux ».

Pour parvenir à cette conclusion, les experts de 60 Millions de consommateurs se sont intéressés à différents compléments alimentaires, visant le développement cérébral et destinés aux jeunes enfants, aux adolescents ou encore aux personnes âgées. Diverses marques ont été passées au crible et certaines pourraient bien être dangereuses pour la santé. C’est notamment le cas des produits pour enfants, qui contiennent un grand nombre d’additifs, sans doute censés apporter un meilleur goût, mais dont les effets peuvent être nocifs.

Attention aux interactions médicamenteuses

Chez les adolescents, l’accent est donné sur la performance cérébrale, notamment en période d’examens. Or les comprimés que ces derniers sont incités à avaler peuvent contenir de la caféine, une substance qui, certes, aide à rester d’attaque pour réviser, mais n’aide certainement pas le cerveau à bien assimiler les leçons étudiées.

Les seniors sont également concernés par ces craintes de l’association, puisqu’ils sont la cible marketing de nombreux laboratoires qui imaginent des comprimés censés lutter contre la dégénérescence cérébrale. Là encore, la prudence est de mise, notamment parce que les plantes utilisées dans ces préparations « n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité dans les troubles de la mémoire ou de la cognition ». Une arnaque donc, mais qui peut également se révéler dangereuse puisque certaines plantes comme le ginkgo biloba peuvent interagir avec certains traitements médicamenteux.

Gaëlle Latour

À lire aussi : Guide pratique pour compléments alimentaires : la nouvelle bible

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Compléments alimentaires contre le déclin cognitif et l’Alzheimer ? Attention aux pseudomédecines

(JAMA), met en garde contre la forte augmentation des pseudomédecines, des traitements non fondés sur des données probantes, promettant d’améliorer la santé cérébrale et de lutter contre la

ou la prévenir.

Les témoignages, expliquent les auteurs (1), remplacent les études soigneusement conçues pour démonter des liens de cause à effet. Le matériel à l’appui des allégations se fait passer pour de la recherche scientifique, mais ne répond pas aux critères fondamentaux de validité scientifique.

Les compléments alimentaires, la forme la plus courante de pseudomédecine, sont présentés à l’aide de témoignages individuels et, bien que ces histoires puissent être convaincantes, elles ne constituent pas des preuves.

Ils sont souvent promus avec des publicités et des textes conçus pour paraître scientifiques. Les spécialistes du marketing de la pseudomédecine ont affiné cette apparence scientifique à tel point que, pour les consommateurs, les produits semblent tout à fait légitimes et presque impossibles à distinguer des véritables médicaments.

Comme les compléments peuvent être achetés sans ordonnance, les gens sont plus susceptibles de croire qu’ils sont relativement sûrs ; pourtant, ils ne sont pas testés comme les médicaments.

Leur innocuité n’est pas vérifiée par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis. Et surtout, les entreprises qui vendent ces suppléments ne sont pas tenues de prouver qu’ils sont efficaces. Ce qui est également le cas en Europe et au Canada.

Il n’existe actuellement aucun supplément alimentaire connu prévenant le déclin cognitif et la démence, précisent les auteurs.

Il y a des inconvénients, au-delà du manque de preuves d’efficacité à prendre des compléments, ajoutent-ils. Premièrement, ils ne sont pas toujours inoffensifs. (Ex. : Ginkgo biloba : effets secondaires graves et interactions avec la lévothyroxine et autres)

Deuxièmement, investir dans une intervention qui ne fonctionne pas peut détourner de ce qu’il est possible de faire pour améliorer la santé cérébrale.

Notons que cet avis concerne les compléments alimentaires et non pas les effets d’une saine alimentation apportant une variété de nutriments.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

(1) Joanna Hellmuth, Gil D. Rabinovici et Bruce L. Miller.

Psychomédia avec sources : Forbes, Medical News Today, JAMA.
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Compléments de vitamines et minéraux pour prévenir le déclin cognitif et la démence ?

Une revue systématique de la littérature scientifique, publiée dans la Cochrane Database of Systematic Reviews, n’a trouvé aucune démonstration probante que les compléments de vitamines et minéraux ont un effet quelconque sur la prévention du déclin cognitif ou de la démence.

Anne WS Rutjes de l’Université de Berne (Suisse) et ses collègues ont analysé 28 essais randomisés menés avec un total de plus de 83 000 personnes de 40 ans et plus en bonne santé cognitive.

Les études couvraient un large éventail de vitamines et de minéraux, seuls ou en combinaison, à diverses doses, avec des suivis pouvant aller jusqu’à 18 ans.

Huit études ont porté sur les antioxydants bêta-carotène, vitamine C et vitamine E. Une étude a comparé la vitamine D et le calcium à des placebos. Un essai de supplémentation en zinc et en cuivre a réuni plus d’un millier de participants, et un essai sur le sélénium en a réuni plus de 3 700. Il y a eu 17 essais sur des vitamines B ou leurs combinaisons avec des antioxydants et des minéraux.

Les scientifiques n’ont trouvé aucune démonstration que la supplémentation en vitamines ou en minéraux avait un effet significatif.

« Nous sommes un peu déçus », a déclaré Naji Tabet, chercheur en psychiatrie à la Brighton and Sussex Medical School en Angleterre, coauteur. « Nous nous attendions à trouver des preuves d’un impact notable. Mais d’après cette étude – la plus importante du genre, je crois – il n’existe aucun supplément efficace de vitamines ou de minéraux qu’un clinicien puisse recommander pour prévenir le déclin cognitif. »

Ces résultats ne concernent que les compléments alimentaires et non pas les apports en vitamines et minéraux apportés par l’alimentation.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Cochrane Library, New York Times.
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Les compléments alimentaires seraient totalement inefficaces

Les compléments alimentaires seraient totalement inefficaces

Le 31 mai 2018.

Et si les vitamines et minéraux qui constituent les compléments alimentaires étaient inutiles et inefficaces ? Une étude menée par des chercheurs canadiens vient d’aboutir à cette conclusion.

Les compléments alimentaires n’auraient aucun effet sur la santé

Si, hiver comme été, vous prenez soin de prendre des suppléments en vitamines et minéraux pour compléter votre alimentation, sachez que cette précaution pourrait être totalement vaine. C’est en tout cas la conclusion à laquelle sont parvenus des chercheurs canadiens de l’American College of Cardiology qui, dans une récente étude, ont apporté la preuve selon laquelle ces compléments n’avaient aucun effet, ni nocif, ni bénéfique, sur la prévention des maladies.

Pour parvenir à ce constat, ces chercheurs ont observé diverses études qui ont été publiées entre janvier 2012 et octobre 2017 sur la prise de compléments alimentaires tels que la vitamine D, le calcium ou encore la vitamine C. Autant de compléments qui remplissent les rayons des pharmacies et que de nombreuses personnes consomment par anticipation d’une éventuelle carence.

Une alimentation saine plutôt que des compléments

Or, en compilant les données de ces études, les chercheurs ont réalisé que ces suppléments n’apportaient aucun bénéfice sur la prévention des maladies cardiovasculaires, des crises cardiaques ou encore des accidents vasculaires cérébraux.

« Nous avons été surpris de trouver si peu d’effets positifs aux suppléments les plus communs que les gens consomment », a ainsi expliqué le Dr David Jenkins, auteur principal de l’étude qui, au regard de ces résultats, recommande, plutôt que de compléter son alimentation avec des vitamines et minéraux de synthèse, de privilégier une alimentation saine sans aliments transformés.

Gaëlle Latour

À lire aussi Attention aux suppléments alimentaires : pourquoi ?

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Attention aux compléments alimentaires à base de mélatonine

Attention aux compléments alimentaires à base de mélatonine. C’est le message délivré cette semaine par l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES). Pourquoi ? En raison de plusieurs signalements d’effets indésirables susceptibles d’être liés à leur consommation qui lui ont été signalés.

Pixabay

L’agence a donc décidé de lancer une évaluation des risques liés à leur consommation . Et c’est à partir de cette évaluation qu’elle a fait le choix publier des recommandations à l’attention des consommateurs, des producteurs-fabricants et des professionnels de santé.

Compléments alimentaires à base de mélatonine : 90 cas d’effets secondaires rapportés

Quatre-vingt-dix cas d’effets indésirables survenus à la suite de la prise de compléments alimentaires contenant de la mélatonine ont été transmis au dispositif national de nutrivigilance porté par l’Anses. Les effets rapportés sont variés : des symptômes généraux (céphalées, vertiges, somnolence, cauchemars, irritabilité), des troubles neurologiques (tremblements, migraines) et gastroentérologiques (nausées, vomissements, douleurs abdominales). Chaque cas a fait l’objet d’une analyse individuelle, dont les conclusions ont été partagées avec les déclarants et les fabricants.

Compléments alimentaires à base de mélatonine : recommandations

Si de nombreuses recommandations ont été publiées, nous ne nous ferons l’écho ici que celles rédigées à l’attention des consommateurs

L’analyse des cas signalés et de la littérature scientifique amène l’Agence à recommander aux personnes souffrant de maladies inflammatoires ou auto-immunes, aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants, aux adolescents et aux personnes devant réaliser une activité nécessitant une vigilance soutenue et pouvant poser un problème de sécurité en cas de somnolence de ne pas consommer de mélatonine sous forme de compléments alimentaires.

Pour les personnes épileptiques, asthmatiques, souffrant de troubles de l’humeur, du comportement ou de la personnalité ou suivant un traitement médicamenteux, la consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine doit être soumise à un avis médical.

En l’absence de données suffisantes sur les effets à long terme de la consommation de mélatonine, l’Agence recommande de limiter la prise de ces compléments alimentaires à un usage ponctuel.

L’Agence recommande plus généralement aux consommateurs de prendre conseil auprès d’un professionnel de santé avant de consommer des compléments alimentaires et de signaler à son médecin la prise de compléments alimentaires.

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