Archives par mot-clé : comprendre

Troubles bipolaires : une campagne pour mieux comprendre la maladie

Troubles bipolaires : une campagne pour mieux comprendre la maladie

Le 30 mars 2017.

À l’occasion de la Journée mondiale des troubles bipolaires, deux associations se mobilisent pour faire connaître cette maladie psychologique au grand public. Une campagne de communication en ligne permet de mieux comprendre les symptômes de ce trouble qui touche 1 million de Français.

1 % de la population mondiale serait atteinte de troubles bipolaires

Le trouble bipolaire est encore mal connu du grand public. Régulièrement associé à une forme de dépression, il fait l’objet de nombreuses idées reçues que des associations ont décidé de combattre, à l’occasion de la 3ème Journée mondiale des troubles bipolaires. La fondation FondaMental et l’association Argos 2001 ont ainsi lancé une campagne, qui permet à chacun de se mettre dans la peau d’une personne bipolaire.

Objectif : permettre de mieux connaître cette maladie, qui se caractérise par une alternance de phases dépressives et de phases d’exaltation, également appelées « maniaques » ou « hypomaniaques ». Et en la connaissant mieux, les auteurs de cette campagne espèrent également permettre aux personnes qui en souffriraient d’être diagnostiquées assez tôt. Un diagnostic fondamental puisque ce trouble, qui touche 1 % de la population mondiale, est « l’une des maladies psychiatriques les plus sévères », indiquent les auteurs de cette campagne dont les grandes lignes sont disponibles sur le site Territoiresbipolaires.com.

Hyperactivité, achats compulsifs, repli sur soi…

Sur cette plateforme, les internautes sont invités à découvrir les symptômes associés aux troubles bipolaires. Parmi eux figurent les achats compulsifs. « En phase de manie, l’euphorie, le sentiment de grandeur et la désinhibition peuvent conduire la personne malade à des comportements excessifs et des conduites à risque », révèlent les auteurs de cette campagne qui notent que « des dépenses exagérées sont fréquentes ». La mélancolie, qui est une forme aigüe de dépression, est un autre symptôme. Cette profonde tristesse accompagne une douleur morale intense et des idées délirantes.

En cas de crise, une personne bipolaire sera fréquemment atteinte d’hyperactivité. Son énergie sera alors décuplée tant elle perdra tout sentiment de fatigue. Puis vient le moment du repli sur soi, du sentiment de culpabilité et de la perte de motivation. Pendant cette phase, la personne malade sera amenée à éviter tout contact avec autrui. Autant de symptômes qui touchent aujourd’hui plus d’un million de personnes en France, et contre lesquels aucun traitement autre que des régulateurs de l’humeur et un accompagnement psychologique ne peut être proposé.

Sybille Latour

À lire aussi : Les traitements médicaux des troubles bipolaires

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Quelques éléments pour comprendre notre perception de l'ivresse

Le 15 septembre 2016.

La perception de l’ivresse varie d’un individu à l’autre, ou même d’un jour à l’autre. Une équipe de chercheurs de l’Université de Cardiff s’est penchée sur la question. Ils livrent leurs résultats dans la revue BMC Public Health.

On trouve toujours moins sobre que soi

Après avoir mesuré leur taux d’alcoolémie, les scientifiques ont interrogé les 1 862 participants à l’étude, âgés de 27 ans en moyenne et issus de milieux sociaux différents. Plusieurs questions leur ont été posées, comme « À quel point êtes-vous ivre en ce moment ? », « Avez-vous beaucoup bu ce soir ? », ou encore « Si vous buvez autant que vous l’avez fait ce soir toutes les semaines, pensez-vous que cela puisse être nocif pour votre santé ? ». Généralement, les sujets se comparent aux autres pour s’auto-évaluer. Par conséquent, ils sous-estiment leur état : on trouve toujours moins sobre que soi.

L’ambiance peut pousser à la consommation d’alcool

Plus l’entourage est ivre, plus on a tendance à négliger les risques liés à la consommation d’alcool.  On peut ajouter à cela l’ambiance de consommation, qui favorise l’ingurgitation de boissons alcoolisées.
Le professeur Simon Moore est un chercheur spécialisé dans la santé publique. C’est lui qui a mené cette étude : « On pourrait essayer de trouver un moyen de réduire la consommation excessive d’alcool en utilisant des stratégies basées sur ces conclusions. Nous pourrions par exemple essayer de diminuer le nombre de gens ivres dans les lieux où l’alcool est consommé ».
En attendant de trouver comment faire, cette étude donne une base intéressante pour d’éventuels autres programmes de recherche.

Vous aimerez aussi : Tout savoir sur la gueule de bois

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Épilepsie : un simulateur pour mieux la comprendre

Le 26 août 2016.

Des chercheurs du CNRS, de l’INSERM, de l’université d’Aix-Marseille et de l’AP-Hopitaux de Marseille viennent de développer un simulateur d’épilepsie, capable de reproduire ce qu’il se passe dans le cerveau d’un malade pendant une crise.

1 % de la population mondiale souffre d’épilepsie

Quand on sait qu’1 % de la population mondiale souffre d’épilepsie, parfois sans le savoir (les premières crises peuvent survenir tard, même après quarante ans), on comprend l’intérêt de ce simulateur d’un genre un peu particulier. 

Le cerveau virtuel conçu par ces équipes de chercheurs permet non seulement de simuler le fonctionnement du cerveau d’un malade pendant une crise, mais aussi, et c’est ce qui fait tout son intérêt à court terme, celui d’un patient en particulier, en introduisant les paramètres physiques et physiologiques du patient dans le modèle informatique !

Le cerveau virtuel permet d’élaborer des protocoles de soins

L’idée est de pouvoir étudier longuement le cerveau du malade pendant une crise, mais en se servant de son double numérique, afin d’adapter les thérapies à chaque patient ! Le modèle est en effet capable de simuler la réaction théorique du malade à l’absorbtion des molécules utilisées pour lutter contre les effets de l’épilépsie, en se servant pour cela des données enregistrées sur des centaines de patients, lors du traitement. 

Et dans le cas où le malade ne réagit pas, ou plus, aux médicaments, les neurologues peuvent alors étudier le cerveau virtuel, pour réfléchir aux autres stratégies possibles, comme la chirurgie… Le cerveau virtuel étant censé reproduire, là encore, les réactions du cerveau de son double réel, après une intervention chirurgicale.

Vous aimerez aussi : Vivre avec l’épilepsie : les hauts et les bas d’un père de famille

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Mieux comprendre les ondes électromagnétiques

Le 8 juillet 2016.

Depuis l’arrivée du téléphone portable et du Wifi dans notre quotidien, nous nous interrogeons sur la nocivité des ondes électromagnétiques. Faut-il en avoir peur ?

Le spectre électromagnétique multiplié par 10 en 15 ans

Depuis plus d’un siècle, l’électricité s’est développée de façon exponentielle dans nos sociétés, et avec elle, nous avons découvert les ondes électromagnétiques. Si ces ondes existent à l’état naturel dans notre corps ou dans les rayons du soleil, les ondes artificielles ont pris une place considérable dans nos maisons et dans notre environnement proche. Nous sommes passés, en moins de 50 ans, des ondes radios aux ondes de téléphones portables.

Aujourd’hui 90 % du spectre électromagnétique est produit par les téléphones portables, les 10 % restants proviennent des postes de télévision et de radios. Selon Maxence Layet, auteur d’Atténuer les effets des ondes au quotidien (éditions Le Courrier du Livre, 2016), en « 15 ans, nous avons multiplié par 10 notre environnement électromagnétique », et cela a eu « un impact important sur notre santé. »

Faut-il craindre les Ondes Electromagnétiques ?

Mais a-t-on pu prouver que ces ondes étaient dangereuses pour la santé ? Selon Maxence Layet, il est clair que ces ondes ont un impact négatif sur la santé. Les premières victimes de ces ondes auraient été les militaires qui utilisaient les radars. Beaucoup d’entre eux se sont plaints très tôt de maux de têtes, de rougeurs, de troubles digestifs, de tachycardies, d’autres avaient du mal à organiser leurs pensées. On a appelé ces symptômes, le « syndrome des micro-ondes ».

Autre exemple : des études ont prouvé que les lignes à haute tension pouvaient provoquer des leucémies chez les enfants. Selon Maxence Layet, les enjeux sont si importants qu’il existe un vrai « déni du risque » dans nos sociétés. Pourtant, les champs électromagnétiques produits par les téléphones portables sont classés par le Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS dans la catégorie des « cancérogènes possibles » pour l’homme.

À lire aussi : Ondes éléctroménagnétiques : dangers et solutions

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Bien tout comprendre à la Carte Vitale

Comprendre la Carte Vitale

Dans le cadre du 5e tchat de la Sécurité sociale, les internautes pourront interroger les experts de la CNAMTS sur la thématique de la Carte Vitale. Rendez-vous demain 15 décembre de 13h30 à 15h sur le site communication-securite-sociale.fr.

Carte Vitale : tout savoir sur ses droits

Les internautes et assurés qui s’interrogent sur leurs droits en matière de Carte Vitale auront l’occasion de dialoguer avec les experts de l’Assurance Maladie, Isabelle Iem (Cnamts ), Pascale Barroso (MSA ) et Alain Masclaux (RSI ).

Mieux comprendre à quoi sert la Carte Vitale, savoir si l’on doit changer ou conserver sa Carte Vitale en changeant d’activité, savoir si cette petite carte verte fonctionne à l’étranger, comprendre ce qui arrive quand on consulte un médecin sans sa Carte Vitale, comment on est remboursé de ses dépenses de santé en cas de perte de ce sésame vert, etc. Autant de questions qui trouveront des réponses sur le tchat.

Posez vos questions dès maintenant

Vous pouvez d’ores et déjà vous rendre sur le site de la Sécurité Social et poser vos questions. Les échanges seront accessibles en ligne à la fin du tchat.

En savoir plus sur la Carte Vitale

Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à cliquer !

Mieux comprendre la douleur aiguë et la douleur chronique

Tiré du livre La Douleur, de la souffrance au mieux-être de l’auteure Marie-Josée Rivard Ph. D. avec la collaboration de Denis Gingras Ph. D.

Parmi les premiers mots qui servent à désigner les éléments clés du quotidien de la petite enfance, comme les personnages centraux  (maman, papa) et certaines situations importantes (dodo, pipi…), il est remarquable que dans toutes les langues, le sentiment désagréable associé à une situation douloureuse fasse lui aussi partie de ce vocabulaire enfantin précoce. En effet, qu’il s’agisse du bobo français ou russe, ou encore des boo-boo anglais, bua italien, pupa espagnol, pour n’en nommer que quelques-uns, tous ces mots d’enfants témoignent de la place fondamentale qu’occupe la douleur très tôt dans notre vie.

Ces bobos de l’enfance sont la plupart du temps des douleurs aiguës, ce qui signifie qu’elles frappent de façon foudroyante, mais que leur effet désagréable s’estompe rapidement. Ces premiers contacts avec la douleur sont très importants, non seulement pour apprendre à éviter les situations dangereuses, mais aussi parce qu’ils exercent une influence durable sur la façon dont nous percevons la douleur tout au long de notre vie, soit comme un événement éprouvant mais temporaire.

La douleur aiguë qui fait suite à une blessure ou une lésion donnée ne représente cependant qu’une des nombreuses situations douloureuses auxquelles nous pouvons avoir à faire face au cours de notre vie. Dans certains cas, ces douleurs se manifestent sur de longues périodes de temps et deviennent un problème chronique, persistant, qui ne laisse guère de répit aux personnes atteintes

Outre sa durée plus longue (plus de trois mois, parfois plusieurs décennies), la douleur chronique peut se manifester de trois façons. D’abord, pour de nombreuses personnes, le traumatisme physique à l’origine de la douleur (chirurgie, blessure, maladie) est bien documenté et permet d’expliquer l’intensité de la douleur ; les traitements, cependant, restent peu efficaces. Dans d’autres cas, un traumatisme, qu’il soit ou non bien documenté, ne permet pas d’expliquer l’intensité de la douleur perçue, ni l’incapacité qui s’ensuit. Enfin, pour d’autres personnes, la douleur persiste en l’absence de lésions définies, ou encore longtemps après leur guérison : il n’est en effet pas rare qu’une personne éprouve une douleur chronique très handicapante, même si les examens médicaux ne révèlent rien d’anormal.

Il s’agit évidemment d’une situation extrêmement frustrante, autant pour le médecin que pour le patient, car l’impossibilité d’expliquer les causes de la douleur nous prive d’un repère précieux pour faciliter sa prise en charge.

Alors que la douleur aiguë peut être considérée comme un phénomène bénéfique, une sorte de « douleur-alarme » dont la fonction est de protéger le corps contre le danger causé par une lésion, par exemple, la douleur chronique est pour sa part une « douleur-maladie », un état pathologique dans lequel ce système d’alarme du corps est complètement déréglé et devient au contraire une force destructrice pour la personne touchée.

Au Canada tout comme dans l’ensemble des pays industrialisés, on estime qu’environ 20 % de la population souffre de douleur chronique, celle-ci pouvant atteindre chez le quart de ces personnes une intensité telle qu’elle met un frein à la plupart des activités normales (Schopflocher et coll., 2011 ; Boulanger et coll., 2007). Il s’agit d’un problème de santé publique d’une ampleur considérable, car il affecte un plus grand nombre de personnes que le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète et la maladie d’Alzheimer réunis.

 

Pour plus d’information et de conseils, lire La Douleur, De la souffrance au mieux-être

Aussi disponible en format numérique 

Nombre de pages : 192

Année d’édition : 2012

ISBN : 9782895686057

 

 

 

 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Baisse de la fertilité masculine : un essai clinique pour mieux en comprendre le processus et améliorer le recours thérapeuti​que

claudiusregaudL’appareil d’imagerie TEP Scan (TDM) pourrait s’avérer un outil précieux dans la compréhension du processus d’infertilité masculine et la spermatogénèse : c’est ce que vient de montrer l’équipe de médecine nucléaire de l’Institut Claudius Regaud avec les médecins de la reproduction du CHU de Toulouse.

La production de spermatozoïdes chez l’homme français a diminué de 32% entre 1985 et 2005 (soit environ 2% par an). Sans que l’on sache pourquoi. Il est vrai que peu de travaux sont engagés sur ce sujet notamment en médecine nucléaire. Les premiers résultats obtenus par une équipe toulousaine ont retenu l’attention du ministère de la Santé ; lequel vient de lui attribuer une enveloppe de près de 350 000 euros (PHRCN)* pour lancer un essai clinique auprès de 150 hommes**.

Fertilité et fixation du FDG

La technique d’imagerie TEP Scan est utilisée pour le diagnostic, la réalisation des bilans d’extension et le suivi en cancérologie. Son principe est simple. Les médecins injectent un traceur isotopique, le FDG, à base de glucose qui va se fixer sur les cellules tumorales grandes consommatrices de sucre. La caméra TEP détecte ensuite les lésions cancéreuses où se concentre le produit. Depuis la mise au point de la technologie ‘TEP Scan’ dans les années 80, les médecins observent que les cellules testiculaires saines fixent aussi naturellement le FDG, tout comme les cellules cancéreuses.

Le Dr Lawrence Dierickx, coordonnateur des travaux, remarque que lorsque les patients sont stériles (effet secondaire de certains traitements chimiothérapiques), cette hyperfixation diminue : « Il pouvait donc y avoir un lien entre fertilité et fixation du FDG, explique-t-il. Mais comment l’analyser ? Nous avons eu l’idée d’observer les images par TEP Scan d’une vingtaine de patients avant la chimiothérapie. Puis, nous avons corrélé les résultats de l’hyperfixation testiculaire par FDG avec l’analyse des données biologiques de leur sperme avant chimiothérapie (sperme issu de la cryoconservation). Personne n’avait auparavant publié sur l’intérêt de cette technique en andrologie. » Les premiers résultats ont confirmé l’existence d’un lien entre l’activité décelée par TEP Scan et les caractéristiques du sperme de ces hommes.

Un outil pour guider les biopsies

L’équipe pluridisciplinaire de l’ICR et du CHU impliquée dans les premiers travaux a donc décidé d’élargir le champ d’investigation en lançant un essai clinique sur un groupe de 150 patients stériles. En distinguant les différents niveaux de concentration de spermatozoïdes, les images TEP Scan pourraient permettre d’aider au diagnostic d’infertilité. Elles pourraient même guider les biopsies proposées en recours thérapeutique lors de désir d’enfant. Une fois prélevés par biopsie, les spermatozoïdes peuvent être congelés et par la suite être injectés directement dans l’ovocyte lors de la fécondation in vitro. Si les résultats sont à la hauteur des espérances, cela constituerait un progrès majeur car cet examen actuellement pratiqué « à l’aveugle » n’aboutit qu’une fois sur trois.

L’étude sera menée dans le service de médecine nucléaire du Pr Frédéric Courbon en collaboration avec l’équipe du Dr Eric Huyghe et du Pr Louis Bujan du CHU ( CECOS***et andrologie). A plus long terme, l’utilisation de cette technologie en andrologie donnerait la possibilité de visualiser les anomalies cliniques liées à l’infertilité et d’en mieux comprendre le mécanisme. Autre voie d’exploration, la cancérologie où l’examen pourrait servir en matière de prévention et de surveillance des risques d’infertilité liés aux traitements.

*PHRCN : programme hospitalier de recherche clinique national
** en collaboration avec les centres de lutte contre le cancer et les CHU de Bordeaux, Lille et Rouen
***CECOS : Centre d’étude et de conservation des oeufs et du sperme humain
Communiqué Institut Claudius Regaud


News Santé