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Une aspirine par jour pour la prévention ? Nouvelles conclusions

Prendre régulièrement une aspirine pour prévenir les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux peut entraîner une augmentation de près de 50 % du risque d’hémorragie majeure, selon une étude publiée dans le

(JAMA).

Bien que l’aspirine soit reconnue pour réduire les risques chez les personnes qui ont déjà subi un AVC ou une crise cardiaque, les preuves de son rôle dans la prévention initiale des événements cardiovasculaires sont incertaines, indiquent les chercheurs.

Sean Zheng du King’s College London et ses collègues ont réalisé une revue systématique de la littérature scientifique portant sur les effets chez les personnes sans maladie cardiovasculaire.

Ils ont analysé les résultats d’essais totalisant plus de 1 000 participants sans antécédents connus de maladies cardiovasculaires qui ont été suivis 12 mois. L’aspirine était comparée à un placebo ou une absence de traitement.

Alors que la prise régulière d’aspirine était associée à un risque réduit de crise cardiaque et d’autres événements cardiovasculaires, elle augmentait le risque d’hémorragie majeure :

Comparativement à un placebo ou l’absence de traitement :

  • L’aspirine était associée à un risque d’événements cardiovasculaires réduit de 11 %.

  • Environ 250 patients devaient être traités pendant 5 ans pour prévenir un seul événement cardiovasculaire (crise cardiaque, AVC ou décès cardiovasculaire).

  • L’aspirine était associée à un risque accru de 43 % de saignements majeurs

  • Environ une personne sur 200 traitée avec l’aspirine aurait un saignement majeur.

  • Aucun effet n’a été observé sur les nouveaux diagnostics de cancer ou les décès par cancer.

« Cette étude démontre qu’il n’y a pas suffisamment de preuves pour recommander l’utilisation systématique de l’aspirine dans la prévention des crises cardiaques, des AVC et des décès d’origine cardiovasculaire chez les personnes sans maladie cardiovasculaire », conclut le chercheur.

« Il y a eu plus d’incertitude quant à ce qui devrait être fait chez les personnes à risque élevé de maladies cardiovasculaires et chez les personnes diabétiques. Cette étude montre que même si les événements cardiovasculaires peuvent être réduits chez celles-ci, ces bénéfices sont égalés par un risque accru d’événements hémorragiques majeurs. »

« L’utilisation de l’aspirine nécessite une discussion entre le patient et son médecin, en sachant qu’un petit bénéfice cardiovasculaire potentiel est mis en balance avec un risque réel de saignement sévère. »

Pour plus d’informations sur l’aspirine et les médicaments antidouleurs, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : King’s College London, JAMA.
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La consommation d’alcool rendrait plus attirant : des conclusions discutables

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Une étude publiée dans la revue Alcohol and Alcoholism vient de montrer qu’un verre d’alcool rendrait la personne qui l’a consommé plus attirante comparativement à celle qui est restée sobre. Le Service de Santé britannique (NHS) a cependant souligné certaines limites dans cette étude et notamment le protocole utilisé qui rendrait cette étude peu fiable dans à ses conclusions.

Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont invité 40 étudiants sobres à classer du plus attirant au moins attirant 36 photographies de « modèles » sobres ou après avoir consommé de l’alcool (un puis deux verres).

Les conclusions sont surprenantes : selon la quantité consommée, les visages paraissaient plus ou moins attirants. Les photos de « modèles » sobres sont considérés comme moins attirantes que celles de personnes ayant bu un verre. A contrario, la tendance s’inverse pour les personnes ayant bu deux verres. La déduction selon laquelle boire un verre d’alcool rendrait plus attirant (même si on connait les vertus désinhibantes de l’alcool) serait, selon le Service de Santé britannique exagérée.

Les conditions d’expérimentation et le protocole utilisé présentent en effet certaines limites. L’étude a été menée auprès d’un petit échantillon de volontaires, qui plus est, sur une catégorie particulière de la population : les étudiants. Ces conclusions ne peuvent donc pas être généralisée à la population générale. Autre reproche fait à cette étude : « les conditions très artificielles » de ces travaux qui ne permettent pas de conclure dans la réalité à une préférence marquée pour les personnes alcoolisées, d’autant plus que dès le second verre, les résultats s’inversent (les personnes sobres sont plus attirantes que cette ayant bu deux verres). L’effet apparent de l’alcool sur l’attractivité perçue semble donc bien mince, selon le site du NHS.

Enfin, le NHS questionne la pertinence de la demande d’une telle recherche. Si la désinhibition avec l’alcool est connue, la nécessité d’une étude pour l’affirmer est discutable.

L'alcool rend plus attirant ?

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