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Plus de mortalité chez les femmes en situation de précarité économique et sociale (Haut Conseil à l’égalité)

Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH) a publié, le 7 juillet, un rapport (1) portant sur la santé et l’accès aux soins des femmes en situation de précarité. Le texte a été remis à la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.

L’étude rappelle que les femmes constituent la majorité des personnes en situation de précarité.

Elles représentent 70 % des travailleurs pauvres et occupent 82 % des emplois à temps partiel. Et, « depuis 15 ans, les maladies professionnelles, les accidents de travail et de trajet sont en forte augmentation chez les femmes, en particulier dans des secteurs à forte précarité ».

La mortalité prématurée liée aux maladies cérébro-cardio-vasculaires chez les ouvrières est en moyenne trois fois supérieure à celle des cadres et professions intermédiaires.

Leur situation sociale explique cette situation. Les conditions de travail « stressantes » et « pénibles » seraient à l’origine de maladies professionnelles, d’accidents du travail ou de trajet. Le manque de moyens financiers représente également un obstacle aux soins. Il rend aussi plus difficile l’accès à un logement, à une bonne alimentation et à des activités sportives et culturelles.

D’autres facteurs sont les « difficultés de compréhension et de connaissance du milieu médical » et le sexisme que subissent les femmes, précaires ou non. Également, la « charge mentale » les priverait de disponibilité et encouragerait les mères de famille à faire passer la santé de leur entourage avant la leur. Elles sont également plus sujettes aux violences dans leur vie familiale et professionnelle.

Enfin, le rapport dénonce un monde de la médecine qui « peut nier certaines spécificités des femmes, au détriment d’un dépistage et d’un traitement efficace de certaines pathologies ».

Le Haut Conseil à l’Egalité appelle à « une politique volontariste » et « encourage le développement de dispositifs spécifiques à destination des femmes en situation de précarité », notamment par :

  • « une meilleure évaluation, dans le compte prévention pénibilité, du caractère usant et pénible des postes majoritairement occupés par des femmes en situation de précarité ;

  • une simplification de l’accès aux prestations sociales en matière de santé (fusion de la CMU-C, de l’AME et de l’ACS) et la mise en place d’un accompagnement pour faciliter les démarches ;

  • la formation des professionnel.le.s de santé à l’accueil des personnes en situation de précarité, au dépistage systématique des violences dans le cadre familial ou professionnel et aux symptômes spécifiques aux femmes pour certaines pathologies, cardiaques par exemple. »

Il recommande par exemple de modifier par décret les seuils des critères de pénibilité, notamment pour reconnaître dans le niveau élevé la manutention de charges peu importantes mais répétées et souhaite que les critères soient complétés pour inclure la station debout parmi les « postures pénibles », considérer les produits ménagers parmi les « agents chimiques dangereux » et prendre en compte les horaires atypiques.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) La santé et l’accès aux soins : Une urgence pour les femmes en situation de précarité.

Psychomédia avec sources : HCEFH, TV5 (AFP), Le Monde.
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Une psychologue utilisant l’ésotérisme devant le conseil de discipline de l’OPQ (Québec)

Une psychologue québécoise de Repentigny faisant appel à l’ésotérisme dans sa pratique est notamment accusée d’« approche thérapeutique non conforme aux principes scientifiques » et de « comportement inadéquat ».

Accusée de quatre chefs d’infraction par l’Ordre des psychologues du Québec (OPQ), Janie Audrey Ialongo, qui a plus de 40 ans d’ancienneté, a plaidé non coupable, rapporte le Journal de Montréal.

L’enquête a débuté après la plainte d’une patiente qui la consultait en 2012, en raison du décès de son fils, rapporte le journal. Mme Ialongo aurait dit à la patiente que son fils décédé était avec eux dans la pièce durant la thérapie, qu’il lui parlait à l’intérieur d’elle. Elle aurait utilisé une poupée pour un jeu de rôles, et « faire sortir l’enfant intérieur réprimé ».

À la fin de la séance, Mme Ialongo aurait dit à la patiente que son fils partait avec elle et lui a suggéré des lectures ésotériques.

Le Conseil de discipline rendra sa décision sur culpabilité d’ici trois mois.
Mme Ialongo ne pratique plus depuis mars dernier, indique le journal.

Psychomédia avec source : Le Journal de Montréal.
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Dr Huez, médecin du travail reçoit un avertissement par le Conseil de l’Ordre

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Un médecin du travail vient de recevoir un avertissement du Conseil régional de l’Ordre des médecins parce qu’il avait émis un certificat diagnostiquant une pathologie anxio-dépressive d’un salarié liée à un « vécu de maltraitance professionnelle » à la centrale nucléaire de Chinon. Il n’aurait pas respecté le code de déontologie en rédigeant ce certificat sur les seules déclarations du salarié, raison pour laquelle il a été attaqué par un sous-traitant d’EDF, la société Orys.

Le Dr Huez aurait émis un certificat sans recul, sur de simples déclarations du salarié, et ce certificat a entraîné un arrêt de travail. C’est la raison pour laquelle il a été attaqué par la société Orys.

L’affaire ne s’arrête pas là et semble plus complexe qu’il n’y parait. Le certificat rédigé par le médecin a en effet été produit au cours d’un procès aux prud’hommes pour expliquer que l’employeur le mettait face à des situations professionnelles pour lesquelles il n’était pas formé. Cet employé a aussi dénoncé au prud’hommes le fait d’avoir été sanctionné en le nommant loin de chez lui. Pour le préjudice subit, il réclamait la somme de 50 000 euros à son employeur.

Au cours de l’audience devant le Conseil de l’Ordre le 18 décembre dernier, Me Sylvie Topaloff a défendu le droit du médecin du travail d’établir un lien entre les souffrances d’un salarié et ses conditions de travail. Le Dr Huez avait d’ailleurs expliqué qu’il craignait que ce patient se suicide.

Du côté de l’accusation, le Me Pascale Mazel, avocate de la société Orys, a plutôt insisté sur le fait que le médecin aurait outrepassé ses droits en se basant sur les simples déclarations du salarié.

Me Pascale Mazel, avocate de la société Orys, avait estimé que le médecin du travail avait outrepassé ses droits en se basant sur les simples déclarations du salarié.

Le Dr Huez a reçu, lors de l’audience du conseil disciplinaire du Conseil régional de l’ordre des médecins, le soutien d’une cinquantaine de médecins du travail mais aussi de militants syndicaux ou encore d’associations anti-nucléaire.

Lors de l’audience du conseil disciplinaire du Conseil régional de l’ordre des médecins, mi-décembre, le Dr Huez avait reçu le soutien d’une cinquantaine de médecins du travail et de militants syndicaux ou d’associations anti-nucléaire.

Condamné à verser 35 euros de frais de justice, le Dr Huez va faire appel de la sanction infligée par le conseil de l’ordre. Un certificat rédigé, qui sert au prud’homme, le fin fond de l’affaire ne serait-il pas plutôt celui-là ? Le médecin ne ferait-il pas simplement les frais d’un conflit entre un salarié et son entreprise alors qu’il y a 50 000 euros en jeu ? Si le certificat devenait caduque, l’employeur ne serait sans doute plus obligé de payer.Médecin

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L’eau gazeuse est-elle bonne pour la santé?

Qu’est-ce que l’eau gazeuse?

L’eau gazeuse (ou eau pétillante) naît de la dissolution du dioxyde de carbone (CO2) dans l’eau. Ce processus crée l’acide carbonique.

De manière générale, les gens ont pour habitude de craindre que l’eau gazeuse puisse avoir un effet nocif pour la santé, comme par exemple au niveau de la fragilisation des os et de la corrosion du tissu dont est revêtu l’estomac. Mais est-ce que la petite quantité de CO2 présente dans une bouteille d’eau effervescente peut vraiment suffire à nous être nuisible? Qu’en disent les études?

Eau gazeuse et densité osseuse

Une étude publiée en 2005 dans le British Journal of Nutrition n’a trouvé aucune liaison inversement proportionnelle entre la consommation d’eau gazeuse et le remodelage osseux (processus responsable de la construction et réparation du tissu osseux). Dans cette étude, 18 femmes avaient bu quotidiennement (et ce, durant 8 semaines) 1 litre d’eau gazeuse.

Eau gazeuse et perte de calcium

Une des critiques faites à l’eau gazeuse est qu’elle promeut la perte de calcium à travers l’urine. Une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition a permit d’élucider quelque peu ce domaine. Au cours de cette étude, des femmes dont l’âge allait de 20 à 40 ans ont bu, tous les jours, 680ml d’une boisson gazeuse: 2 contenaient de la caféine et 2 autres, non.

Les chercheurs ont découvert que seules les boissons gazeuses contenant de la caféine promouvaient la calciurie (taux de calcium dans l’urine).

Les boissons gazeuses provoquent l’inconfort intestinal?

Il existe aussi d’autres études publiées à ce jour qui analysent le rapport entre la consommation d’eau gazeuse et leur effet sur la vidange gastrique et le confort intestinal. C’est le cas d’une étude publiée dans l’International Journal of Sports Nutrition, réalisée sur des cyclistes à qui l’on donna soit une boisson gazeuse, soit une boisson normale.

On ne trouva pas de différences au niveau du taux de vidange gastrique, de confort intestinal et du niveau d’acidité entre un groupe et l’autre, ce qui mena les scientifiques à conclure qu’une boisson sportive gazeuse n’influençait pas de façon nuisible la performance sportive.

Il existe quelques études scientifiques qui démontrent que les eaux minérales gasocarboniques, à cause de leur taux élevé de bicarbonate, encourageaient une certaine distension abdominale. Note: la première des études citées était financée par une marque d’eau gazeuse.

D’un autre côté, on utilise parfois une eau riche en bicarbonate pour dissoudre les calculs rénaux.

Un autre bienfait de l’eau gazeuse est sa capacité à réduire le risque de maladie cardiovasculaire chez les femmes, lors de la phase qui suit la ménopause.

Corrosion de l’émail des dents

Il y a aussi une certaine inquiétude quant à la possibilité que l’eau gazeuse puisse favoriser l’érosion de l’émail des dents en raison de son acidité. Cependant, une étude publiée en 2001 dans le Journal of Oral Rehabilitation vint démontrer que, bien que l’eau minérale ait un potentiel corrosif légèrement supérieur, ce même potentiel est plutôt dérisoire et 100 fois plus faible que celui des sodas. En d’autres termes, il est beaucoup plus grave de boire des boissons gazeuses que de l’eau gazeuse.

Avertissements

Malgré tout, la consommation excessive d’eau gazeuse (par exemple, si vous en buvez à table) peut aggraver le syndrome de l’intestin irritable, à cause du CO2, qui peut causer ballonnement et flatulences. Si vous rencontrez ce genre de problèmes, arrêtez ou diminuez votre consommation.

Il existe des boissons gazéifiées qui possèdent un taux extra de sodium pour diminuer l’acidité et améliorer le goût. Si vous faites un régime pauvre en sodium, faites attention aux étiquettes des boissons gazéifiées.

L’eau gazeuse fait-elle grossir?

Non, elle ne fait pas grossir, étant donné qu’elle ne contient aucune calorie. Certaines personnes confondent eau gazeuse et boisson gazeuse (sodas). Ce n’est pas la même chose. Les boissons gazeuses contiennent beaucoup de calories, l’eau non. Ce qui fait grossir sont les calories et non le gaz contenu dans la boisson.