Archives par mot-clé : consommateurs

Thé : jusqu’à 17 pesticides et des métaux lourds (60 Millions de consommateurs)

Une enquête du magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation, qui a analysé 16 thés noirs et 10 thés verts, révèle la présence de nombreux produits toxiques. Les résultats sont publiés dans le numéro de novembre.

« Tous les thés analysés, qu’ils soient verts ou noirs, contiennent des pesticides, jusqu’à 17 pour certains sachets. Cela concerne des marques comme Lipton, Kusmi Tea ou Auchan », rapporte Europe 1.

Les feuilles de thé ont cette particularité de ne pas être nettoyées après la récolte pour ne pas perdre de leur saveur. « Ce sont des quantités faibles de pesticides, qui la plupart du temps sont inférieures aux limites autorisées », a précisé au micro d’Europe 1 Benjamin Douriez, rédacteur en chef du magazine.

La présence de certains métaux nocifs pour la santé, comme l’arsenic ou le mercure, a aussi été repérée.

Mais le pire, estime Patricia Chairopoulos, journaliste au magazine, c’est la présence d’alcaloïde, une molécule naturelle mais toxique. « 

 », explique-t-elle. « Le problème que nous dénonçons, dit-elle, c’est qu’il n’y a pas d’encadrement réglementaire pour ces alcaloïdes, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de valeur limite ». Des thés biologiques présentaient aussi des traces de pesticides. L’un de ceux testés dépassait d’ailleurs la limite autorisée « même si, globalement, les thés bio restent moins contaminés que les autres », précise Benjamin Douriez. Les pesticides voyagent dans l’air et peuvent passer d’un champ à l’autre. Pour éviter une consommation trop importante de produits dangereux, plusieurs spécialistes conseillent de changer régulièrement de marque de thés, rapporte Europe 1. Camomille : encore une herbe cancérogène présente dans une marque (conseil) Pour plus d’informations sur les thés noirs et verts, voyez les liens plus bas. Psychomédia avec source : Europe 1. Tous droits réservés.

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Frais bancaires : des milliards sur le dos des clients en difficulté, dénonce 60 Millions de consommateurs

Il est temps de mettre fin à l’« avalanche de frais » prélevés par les banques en cas de paiement sur un compte pas assez provisionné, estime le magazine 60 millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation.

« Devoir payer des intérêts lorsqu’un paiement se présente sur un compte pas assez provisionné, rien de plus normal » et personne ne conteste cela. Mais « tout pourrait s’arrêter là. Ce n’est pas le cas. »

« Commissions d’intervention, frais de rejet, lettre d’information pour compte débiteur… » Cette « ahurissante mécanique de tarification » enfonce les clients dans leurs difficultés financières.

Cette « machine infernale » est « mise en place par l’ensemble des établissements bancaires, à l’exception notable des banques en lignes ».

60 Millions et l’Union nationale des associations familiales (Unaf) détaillent cinq raisons « pour lesquelles il est temps d’enrayer la machine à facturer les frais pour incidents » :

  1. Le montant des frais prélevés est exorbitant

    En moyenne, un client standard verse chaque année 34 € de frais liés à un solde débiteur, selon les centaines de relevés analysés. Chez les personnes en difficulté qui ont demandé une aide aux associations familiales en 2016, la moyenne était de 296 € et un foyer sur cinq « a vu s’envoler plus de 500 € ! »

    « Les plus fragiles ne sont cependant pas les plus “punis”. Ceux qui touchent 1 000 € par mois versent, en moyenne, 154 €, alors que ceux qui gagnent en moyenne 2 000 € par mois, salariés du public comme du privé ou retraités, sont prélevés de 352 €. »

  2. La punition est automatisée

    Lorsqu’un paiement se présente sur un compte dont le découvert va être dépassé, la banque l’honore en général : elle prélève des intérêts « proches de l’usure, et surtout une commission d’intervention de 8 € censée rémunérer l’analyse de la situation par le conseiller ».

    Or, 54 % des conseillers affirment ne pas intervenir, selon une enquête du syndicat CGT Banque Assurance. La plupart du temps, l’ordinateur propose la tarification et le conseiller l’accepte.

  3. Presque toutes les banques font payer le maximum légal

    La commission d’intervention est fixée partout à sa limite légale de 8 €, à l’exception de la Banque postale (6,90 €). « Partout, le rejet d’un chèque coûte 30 € s’il est inférieur à 50 € et 50 € s’il est d’un montant supérieur. Partout, le rejet d’un prélèvement de plus de 20 € est tarifé 20 €. Excepté, là encore, à la Banque postale. Impossible ou presque, pour les clients de trouver un établissement moins gourmand. »

  4. La marge des banques est indécente

    Selon les estimations de 60 Millions, les frais liés aux incidents de paiement représentent 30 à 35 % du chiffre d’affaires des banques de détail, soit 6,5 milliards de chiffre d’affaires chaque année. Le résultat net est estimé à… 4,9 milliards !

  5. Ces frais provoquent de fortes tensions en agence

    « Près de 9 conseillers sur 10 estiment que le montant de ces frais occasionne des violences verbales et parfois physiques. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : 60 millions.
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Huile de Palme : Nutella tente de rassurer les consommateurs

Le 17 octobre 2016.

Du 14 au 19 octobre, le groupe italien Ferrero, qui produit le Nutella, organise une opération de communication pour rassurer les consommateurs sur la composition de ses produits.

Utilisation d’une huile de palme durable

L’huile de palme a été largement décriée au cours de ces derniers mois. Et le produit qui a été le plus mentionné à l’occasion des débats qui ont été lancés sur la question est le Nutella. Bien que ces polémiques n’ont eu aucun impact sur les ventes de la pâte à tartiner préférée des Français, le groupe Ferrero a lancé une grande opération de communication, pour convaincre les consommateurs que l’huile de palme utilisée n’était pas la pire des huiles végétales.

Du 14 au 19 octobre, Ferreo lance donc une exposition dans une galerie parisienne et une série de tables-rondes, destinées à « échanger et débattre à propos de la réalité de l’huile de palme durable ». Quand on parle d’huile de palme durable, cela veut dire que sa production n’implique pas de déforestation en Asie du Sud-Est, ne tue pas les singes et respecte les droits des récoltants.

Le groupe Ferrero n’utilise que de l’huile de palme durable

Et Ferrero aurait tort de se priver de cette opération de communication puisque, selon un rapport présenté par WWF en septembre, le groupe Ferrero a utilisé 100 % d’huile de palme durable dans la composition de ses produits en 2015. Il est donc grand temps de faire taire les mauvaises langues qui pointent du doigt en permanence le groupe italien pour dénoncer les déforestations en Asie.

« Le débat sur l’huile de palme a été trop longtemps construit sur des idées reçues et lorsqu’on nous questionne à ce sujet, les questions sont souvent mal posées : on nous interpelle en nous demandant pourquoi on tue des orangs-outans alors qu’il n’y en a pas dans les zones où l’on s’approvisionne », a tenu à rappeler Christophe Bordin, directeur des relations extérieures chez Ferrero France, dans les colonnes de 20 minutes.

À lire aussi : Des sucres dans les pâtes à tartiner

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Panorama des pays les plus gros consommateurs d’antidépresseurs : Où se situe la France ?

Le 08 décembre 2015. Avec une dose quotidienne de 50 antidépresseurs par jour pour 1000 habitants, la France serait-elle le pays le gros consommateur d’antidépresseurs ? Avec la crise, on se demande…

Et bien non, loin de là même ! Malgré la crise que traverse le pays depuis plusieurs années, les français gardent le moral et placent la France en 17ème position seulement !

C’est ce que révèle le « Panorama de la Santé 2015 » publié par l’OCDE. Et c’est l’Islande qui remporte la première place avec un taux de consommation des psychotropes le plus élevé, soit 118 doses pour 1000 habitants par jour en 2013.

Autre constat alarmant pour le Portugal qui a triplé sa consommation entre 2000 et 2013 passant de 33 à 88 doses journalières. Les spécialistes eux, attribuent cette hausse conséquente à la crise financière et à la pression rencontrée sur les lieux de travail.

Ouf, la France a encore une sacré marge devant elle ! Espérons que cela dure…

Infographie: Les plus gros consommateurs d'antidépresseurs au monde | Statista
Vous trouverez plus de statistiques sur Statista

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

28 médicaments en vente libre à éviter et 13 à privilégier selon « 60 millions de consommateurs »

Le magazine « 60 millions de consommateurs » de l’Institut national français de la consommation a publié une enquête portant sur les 61 médicaments sans ordonnance les plus vendus, selon les données de deux grandes pharmacies.

Ces médicaments ont été « passés au crible » sous le contrôle du professeur Jean-Paul Giroud, pharmacologue, auteur de plusieurs ouvrages sur les médicaments et l’automédication, et Hélène Berthelot, pharmacienne, experte auprès de la Haute Autorité de santé.

Les médicaments à éviter, indique le magazine, « comportent trop de contre-indications et des effets indésirables disproportionnés pour soigner des maux passagers, sans compter que certains contiennent des substances inefficaces ».

Le magazine met en garde sur les médicaments associant plusieurs substances (par exemple le paracétamol ou acétaminophène combiné à la pseudoéphédrine et la tripolidine) qui augmentent les risques d’accidents cardiovasculaires et neurologiques.

Les médicaments contenant des vasoconstricteurs augmentent le risque d’accident cardiovasculaire, indique Mme Berthelot. Il serait intéressant, note-t-elle, « de savoir, parmi les cas d’AVC qui arrivent aux urgences, combien de personnes ont pris un médicament contre le rhume contenant un vasoconstricteur ».

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ex. ibuprofène) sont ainsi à l’origine de nombreuses pathologies digestives et peuvent exposer à des AVC.

« Dans de nombreux cas », indique le Pr Giroud, « des médicaments d’automédication contiennent des principes actifs contradictoires, par exemple, un antitussif et un mucolytique pour traiter la toux grasse. C’est complètement incongru, vous fluidifiez les mucosités pour en faciliter leur expectoration et en même temps vous donnez un médicament qui empêche le patient de tousser ! »

(Pour vérifier si un médicament est mentionné dans cette page, vous pouvez utiliser les touches CTRL-F pour faire apparaître un champ de recherche.)

28 médicaments « à proscrire »

Leur « le rapport bénéfice/risque serait défavorable en automédication ».

Rhume
  • Actifed rhume jour et nuit ;
  • Nurofen rhume ;
  • Rhinadvil rhume ibuprofène et pseudoéphédrine ;
  • Actifed rhume ;
  • Dolirhume paracétamol et pseudoéphédrine ;
  • Humexlib paracétamol chlorphénamine.
Grippe
  • Actifed états grippaux ;
  • Doli état grippal ;
  • Fervex phéniramine adulte sans sucre.
Toux
  • Bronchokod toux grasse sans sucre adultes 5 % ;
  • Exomuc toux grasse orange ;
  • Fluimucil orange ;
  • Humex toux sèche oxomémazine caramel ;
  • Mucomyst toux grasse orange ;
  • Toplexil sans sucre ;
  • Néo-Codion.
Maux de gorge
  • Colludol ;
  • Drill miel rosat ;
  • Drill tétracaïne ;
  • Hexaspray ;
  • Humex mal de gorge ;
  • Maxilas maux de gorge ;
  • Strepsils lidocaïne ;
  • Sterne sans sucre orange.
Diarrhée
  • Ercéfuryl.
Constipation
  • Contalax ;
  • Dragées Fuca ;
  • Pursennide.
20 médicaments classés « faute de mieux »

Leur efficacité serait « faible ou non prouvée, mais ils n’auraient pas, peu ou très rarement d’effets indésirables ».

  • Coryzalia ;
  • Rhinotrophyl ;
  • Infludo ;
  • L52 ;
  • Oscillococcinum ;
  • Prospan sans sucre lierre grimpant ;
  • Vicks toux sèche miel ;
  • Euphon sans sucre ;
  • Lysopaïne ;
  • Solutricine maux de gorge ;
  • Citrate de bétaïne ;
  • Météospasmyl ;
  • Météoxane ;
  • Spasfon ;
  • Smecta ;
  • Gavisconell ;
  • Rennie sans sucre ;
  • Lubentyl à la magnésie ;
  • Microlax ;
  • Sorbitol Delalande.
13 médicaments « à privilégier »

Leur rapport bénéfice/risque serait favorable.

  • Calyptol inhalant ;
  • Perubore inhalation ;
  • Atuxane toux sèche ;
  • le sirop Clarix toux sèche ;
  • Humex adultes toux sèche dextrométhorphane ;
  • Vicks vaporub ;
  • Imodiumcaps ;
  • Gaviscon menthe ;
  • Maalox sans sucre ;
  • Tussidane ;
  • Immodiumcaps ;
  • Forlax 10g ;
  • Psyllium Langlebert.

En octobre, le magazine avait présenté une analyse des médicaments contre la toux sans ordonnance, selon laquelle plus de la moitié sont inutiles ou présentent plus de risques que de bénéfices.

Psychomédia avec sources : Doctissimo, <a href= »http://www.francetvinfo

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Mediator: 400.000 consommateurs réguliers, 55 millions de boîtes… Comment l’assurance maladie pouvait-elle l’ignorer?

Que savait l’assurance maladie du scandale du Mediator? Comment un médicament a-t-il pu être prescrit pendant trente ans en grande partie comme coupe-faim, c’est-à-dire hors autorisation de mise sur le marché («hors AMM») sans que la caisse d’assurance maladie s’en aperçoive?

Ce sont, en résumé, les questions par le mouvement «Initiative Transparence Santé»[1] (ITS).

Une étape cruciale avait déjà été franchie fin décembre avec une décision de la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada). Cette dernière s’était déclarée favorable à ce qu’ITS puisse avoir connaissance des documents qu’elle réclamait, sans succès jusqu’alors, à Frédéric Van Roekeghem, directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). ITS souhaitait prendre connaissance de l’ensemble de pièces chiffrées relatives à la prescription et à la commercialisation du coupe-faim des Laboratoires Servier.  

Il s’agissait de toutes les informations relatives à la consommation entre 1999 et 2009 du Mediator en France. Ces deux dates correspondaient à deux moments-clefs. L’année 1999 vit la création de la base nationale informatisée des informations inter-régimes de l’assurance maladie (SNIIRAM). 2009 correspond à l’arrêt de la commercialisation de ce médicament.

Le feu vert de la Cada devait permettre à ITS de disposer de tous les éléments qui lui permettraient de connaître le nombre d’assurés sociaux ayant réellement consommé du Mediator durant cette période de dix ans mais aussi la durée moyenne des traitements, les taux de prescriptions médicales effectuées en dehors des autorisations de mise sur le marché, le nombre des boîtes remboursées et celles qui ne l’étaient pas.  

Il s’agissait aussi d’identifier les principales catégories de médecins initiateurs de ce traitement médicamenteux, le nombre total des praticiens et celui des plus gros prescripteurs. Et, enfin, de préciser le montant des sommes remboursées aux patients consommateurs.

C’était en d’autres termes la possibilité de compléter la lecture partielle effectuée par l’Igas à la demande de Xavier Bertrand, alors ministre de la Santé. Fin décembre, Slate.fr avait rapporté les obstacles que l’assurance-maladie avait opposés à cette demande –ainsi que la décision de la Cada qui ouvrait en France la voie aux entreprises d’Open Data dans le champ du médicament.

400.000 consommateurs réguliers

Le postulat d’ITS était que l’assurance maladie ne pouvait pas ne pas savoir, au vu des montants de remboursements, que le Mediator était largement prescrit hors de ses indications (et donc indûment pris en charge par la collectivité. C’est (en partie) chose faite avec la lettre datée du 31 janvier adressée par le directeur général de la Cnam à ITS.

On y apprend que 400.000 personnes étaient des consommateurs réguliers de Mediator, que 55 millions de boîtes ont été prescrites et commercialisées pour un montant total, pris en charge par la collectivité, de plus de 210 millions d’euros, entre 2000 et 2009.

Mais la Cnam ne répond pas précisément à la question des prescriptions médicales effectuées en dehors de l’autorisation de mise sur le marché («hors AMM»). Elle fait valoir que le libellé de l’AMM a varié au cours du temps, parfois de façon importante. C’était la stratégie adoptée par les Laboratoires Servier pour rester coûte que coûte sur le marché.

Pour ITS, les choses sont désormais claires:

«En 2008 à l’échelle nationale, le médicament de Servier était prescrit dans environ 80% des cas hors de ses indications officielles. Soit la Cnam avait connaissance de ce mésusage et n’a rien fait, ce qui nous semble hautement critiquable. Soit elle ne le savait pas mais aurait facilement pu le découvrir. La réponse que notre collectif est parvenu à obtenir (avec difficulté) en atteste.»

De 1989 à avril 2007, le Mediator était indiqué comme «adjuvant du régime adapté chez les hypertriglycéridémies et adjuvant du régime adapté chez les diabétiques avec surcharge pondérale». Puis d’avril 2007 à novembre 2009, l’AMM fut réduite à l’extrême.

En théorie, le Mediator ne pouvait plus être prescrit que comme «adjuvant du régime adapté chez les diabétiques avec surcharge pondérale». Soit, en d’autres termes chez des personnes connues par l’assurance maladie pour être diabétiques.  

En réponse aux questions précises d’ITS, l’assurance maladie répond ne pas avoir les moyens de savoir quelle était la proportion des consommations hors AMM avant 2007. Elle fait valoir que l’hypertriglycéridémie qui constituait alors une indication majeure du Mediator «repose sur un dosage biologique» et qu’il n’existe pas de «traitement spécifique». «Pour appréhender le respect de l’AMM, il eût été nécessaire de disposer d’une analyse détaillée de la situation médicale nécessitant l’accès au dossier médical du patient», fait valoir le directeur général de la Cnam.

Un travail avait toutefois été réalisé en 1997, par l’Union régionale des caisses d’Assurance maladie de Bourgogne, de Bourgogne. Il concluait qu’«un tiers des prescriptions étaient hors du champ des indications thérapeutiques prévue par l’AMM». La Cnam fut alertée. Personne ne donna suite à cette observation majeure, ni en Bourgogne ni à Paris.

Autre observation d’ITS: la très forte variabilité du nombre de personnes ayant consommé du Mediator dans chaque département sur les douze derniers mois ayant précédé l’arrêt de sa commercialisation. C’est ainsi que les quatre départements les moins consommateurs (la Mayenne, l’Ille-et-Vilaine, le Maine-et-Loire et l’Indre-et-Loire) affichent un taux de prescription pour mille habitants compris entre 1,14 et 1,58. Or ce taux varie de 12,4 à 14,3 dans les quatre départements en France métropolitaine où le Mediator a été le plus prescrit (Corse-du-Sud, Var, Alpes-Maritimes et Bouches-du-Rhône).

Rien, pour l’heure, ne permet encore de comprendre pourquoi a pu exister de telles disparités. Le directeur général de la Cnam se refuse encore à transmettre certaines données (par caisses d’assurance maladie). Il souhaite savoir si les informations judiciaires ouvertes auprès du Tribunal de Grande Instance de Paris font ou non obstacle à la transmission de ces données.

Pourquoi le travail de la justice s’opposerait-il à celui de ceux qui entendent faire la lumière sur cette affaire sanitaire sans précédent?

Jean-Yves Nau

[1] L’«Initiative Transparence Santé» (ITS) est un mouvement réunissant de nombreux acteurs du monde de la santé (associations de malades et de consommateurs, chercheurs en santé publique, assureurs, entrepreneurs etc.) qui réclament une «libération des données» relatives aux différents domaines de la santé. Retourner à l’article

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