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Coronavirus : quelle situation dans les établissements scolaires ?
Les établissements scolaires continuent d’accueillir les élèves, grâce à la mise en place d’un protocole sanitaire renforcé. Cependant, au vu de la circulation du coronavirus, les mesures sont ajustées.
Des écoles fermées
En cette période épidémique, le Ministère de l’Éducation détaille les procédures à appliquer en cas de suspicion ou de contamination confirmée à la Covid-19. Une salle de classe peut être fermée à partir de 3 cas de Covid. Lorsque la circulation du coronavirus est très active et localisée, le ministère préconise de fermer l’établissement scolaire. C’est le cas de l’école Louisette Wattiez du Plessis-Belleville, sur ordre de la préfecture de l’Oise, du 18 au 26 janvier 2021. En effet, 27 cas de Covid-19 ont été détectés, dont 22 élèves et 5 adultes. Ce n’est pas la seule structure éducative fermée en France. A ce jour, le 20 janvier :
- 22 structures scolaires sont fermées sur 61 500, soit 0,03 % des établissements, dont 20 écoles, 1 collège et 1 lycée ;
- 138 classes sur 528 400 sont fermées dans des structures scolaires ouvertes, soit 0,02 %.
Sur les sept derniers jours :
- 7 782 cas de Covid-19 chez les élèves sont confirmés sur 12 400 000 élèves, soit 0,06 % (+ 1 238 en 24h) ;
- 1 136 personnes ont contracté sur 1 162 500 personnels éducatifs, ce qui représente 0,09 % (+ 198 en 24h).
Le protocole dans les établissements et les cantines
Le protocole sanitaire dans les établissements scolaires est en application depuis plusieurs mois déjà. Il repose sur de grands principes :
- respect des gestes barrière ;
- port du masque pour les adultes et les élèves dès le CP ;
- hygiène des mains ;
- nettoyage et aération des locaux ;
- limitation du brassage.
Depuis jeudi dernier, de nouvelles règles sont en vigueur également dans les cantines scolaires, pour éviter la fermeture des établissements, comme lors du premier confinement en France. La cantine est considérée comme « le maillon faible », favorisant le mélange des élèves de différentes classes. C’est pourquoi les enfants d’une même classe doivent désormais prendre leur repas chaque jour ensemble, sur la même table. Pour ce faire, le temps de service du déjeuner est allongé dans les écoles et pourra l’être dans les collèges. Par ailleurs, les activités sportives extra-scolaires et scolaires en intérieur sont suspendues pour quelques semaines.
Les tests de dépistage renforcés
Pour faciliter le dépistage de la Covid-19, les élèves et le personnel peuvent bénéficier d’un accès prioritaire aux tests RT- PCR en laboratoire de biologie médicale. Aussi, les tests antigéniques peuvent être réalisés au sein des structures scolaires ainsi que des campagnes, en cas d’apparition de cas, grâce à 1 million de tests qui leur sont dédiés. Le gouvernement a pour objectif de faire 300 000 tests par semaine pour les élèves et le personnel et d’arriver à 1 million d’ici la fin du mois de janvier.
Coronavirus : situation en France
Santé publique France a mis à jour, le 29 février, une page d’information sur la situation épidémiologique des infections au Covid-19 en France.
Alors qu’au 29/02/20, 85 203 cas étaient confirmés dans le monde dont 79 251 en Chine, à 13 heures, 73 cas étaient recensés dans 11 régions de la France métropolitaine :
Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Grand-Est, Hauts de France, Ile-de-France, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Pays de la Loire, Provence Côte d’Azur.
Deux décès ont été rapportés en France depuis le 14/02/20 : un homme de 81 ans qui était hospitalisé à Paris, et un homme de 60 ans diagnostiqué fin février 2020 et hospitalisé à Paris.
« La période de suivi pour une personne en contact avec un cas confirmé est de 14 jours à partir de la date de son dernier contact avec un cas confirmé
», précise Santé publique France.
« Des mesures spécifiques (appel téléphonique pour évaluation des symptômes, prise de température) sont définies selon la conduite à tenir en vigueur tenant compte du niveau d’exposition (faible, modéré/élevé).
»
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Le coronavirus MERS est mortel et il va être difficile à arrêter
Voilà plus d’un an et demi que les experts des maladies infectieuses surveillent une nouvelle maladie avec inquiétude: le coronavirus MERS (MERS-CoV). Il s’agit de la dernière menace infectieuse mondiale en date –mais elle est encore ignorée du plus grand nombre d’entre nous.
Cela pourrait vite changer. On a signalé de nouvelles infections en Malaisie, en Grèce, aux Philippines et en Egypte. Les Etats-Unis sont récemment devenus le seizième pays touché avec un cas de coronavirus MERS: un professionnel de santé américain qui avait précédemment vécu et travaillé à Riyad (Arabie saoudite).
MERS est l’acronyme de «Middle East respiratory syndrome», ou syndrome respiratoire du Moyen-Orient. La maladie est provoquée par un virus cousin du Sras, coronavirus qui, en 2003, avait fait environ 900 morts et paralysé les systèmes hospitaliers de Chine, de Hong Kong, du Vietnam et du Canada, privant par là même l’économie mondiale de plusieurs milliards de dollars. L’épidémie canadienne s’était déclarée à Toronto, ma ville de résidence; j’ai couvert l’actualité du Sras, de son (inquiétant) commencement à son (épuisant) dénouement.
Les informations parvenant d’Arabie saoudite sont limitées, et il est difficile de se prononcer avec certitude à distance; néanmoins, il me semble que l’épidémie de MERS qui frappe les hôpitaux saoudiens ressemble par bien des côtés à celle du Sras à Toronto. Le MERS ne semble certes pas se propager aussi facilement que le Sras, ce qui est une chance; précisons toutefois que le Sras ne se propageait pas particulièrement vite, et qu’il a néanmoins représenté un problème de taille.
Faut-il avoir peur des dromadaires?
Comme son nom l’indique, la majorité des cas de «syndrome respiratoire du Moyen-Orient» ont été observé dans cette région, dans des pays comme le Qatar, les Emirats Arabes Unis, la Jordanie et notamment l’Arabie saoudite, qui faisait état de 483 cas et de 142 morts lors du bilan du 11 mai 2014 –soit 80% des infections connues. Pour l’heure, l’ensemble des cas déclarés sont, directement ou non, associés à sept pays du Moyen-Orient.
Chose étrange: si la majorité des cas ne semblent concerner qu’une poignée de pays, le virus en lui-même est beaucoup plus répandu. On a détecté la présence du coronavirus MERS chez des dromadaires sur de vastes zone géographiques –or on estime que ce virus pourrait être transmis à l’homme via cet animal. On a retrouvé des dromadaires présentant des signes d’infections anciennes jusque dans les îles Canaries, ainsi qu’en Tunisie, en Ethiopie, au Nigeria et au Kenya.
Lorsque le Sras s’en est pris à l’homme, il a fait une entrée en fanfare; il se multipliait dans des hôpitaux aux quatre coins du monde avant même que l’on ait eu le temps de lui donner un nom. Le MERS prend son temps, lui. Le nouveau virus a été identifié par un médecin égyptien officiant en Arabie saoudite ainsi que par des chercheurs d’un laboratoire néerlandais qu’il avait sollicités pour en savoir plus; c’était en juin 2012. Mais ce n’est que plusieurs mois plus tard, en septembre, qu’un Qatari gravement malade a été admis dans un hôpital londonien. Le virus avait ravagé ses poumons. Faute de traitement efficace, il décéda après neuf mois d’hospitalisation.
Une mortalité impressionnante
Les premiers décès –qui faisaient suite à d’épouvantables tableaux cliniques– furent une source d’angoisse pour les responsables de santé publique et pour les chercheurs qui analysaient l’évolution de la situation. Il y a plus d’un an, un responsable qui avait suivi les premiers cas m’a ainsi donné ce conseil:
«N’attrapez-pas ce virus. Il n’est pas tendre avec les humains.»
La plupart des premiers malades ont succombé à leur infection, mais durant l’année écoulée, plusieurs cas bénins –et parfois même sans symptômes– ont pu être observés. Reste qu’à ce jour, près de 30% des malades infectés par le coronavirus n’ont pas survécu. Une proportion qui serait ahurissante pour n’importe quelle maladie, et qui l’est d’autant plus lorsque cette maladie touche la fonction respiratoire et qu’elle se répand de la même manière que les virus du rhume et de la grippe (mais pas aussi facilement, heureusement, ces derniers s’étant complètement adaptés à l’homme). A titre de comparaison, le Sras avait en son temps emporté 11% des personnes infectées.
Les cas bénins récemment observés tendent à confirmer l’intuition que les experts ont depuis longtemps: la véritable proportion des cas mortels serait plus basse qu’on ne le pense, et ce parce que les médecins ne demandaient jusqu’ici un dépistage du nouveau virus que chez les malades atteints d’une pneumonie aiguë. De fait, cette proportion est en baisse, passant de plus de 50% à 28,5% (estimation récente du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies).
D’un point de vue épidémiologique, le MERS ressemble sans doute à un iceberg –et les cas les plus graves font ici figure de partie émergée. Mais aucun des pays concernés ne mène des tests de dépistage à grande échelle pour prendre la mesure de l’infection; il est donc impossible de savoir à quel point la proportion exacte des décès parmi les personnes infectées est inférieure aux chiffres connus.
Une progression inquiétante
C’est l’une des nombreuses questions sans réponse du MERS. Une autre est plus urgente: comment expliquer l’extraordinaire recrudescence d’infections au cours des dernières semaines? Le nombre total des cas observés a plus que doublé au cours du mois dernier. L’Arabie saoudite a fait état de 250 nouveaux cas depuis le début du mois d’avril; avant cette date, seuls 207 cas avaient été signalés dans le monde.
Cette forte progression pourrait s’expliquer de diverses manières. Il pourrait s’agir d’une hausse saisonnière. Certaines des infections observées dans des hôpitaux d’Arabie saoudite et des Emirats Arabes Unis ont peut-être été transmises directement de personne à personne.
Troisième explication potentielle: une hausse du nombre de demandes de dépistage.
On observe également une recrudescence de cas exportés. Un Malaisien a contracté le virus en Arabie saoudite pendant un pèlerinage; il a succombé à la maladie après son retour. Un Grec résidant à Jeddah (Arabie saoudite) est parti pour Athènes après avoir été infecté; la maladie a été diagnostiquée en Grèce. La Jordanie et l’Egypte ont détecté des cas chez des personnes en demande de soins originaires d’Arabie saoudite. Un professionnel de la santé travaillant dans un hôpital de Riyad s’est rendu à Chicago via Londres avec un virus dans les poumons. Une fois arrivé à Chicago, il a pris un bus pour l’Indiana, où il a consulté un médecin.
Finalement, l’homme n’avait pas contracté le virus MERS-CoV et a pu sortir de l’hôpital le 9 mai. Mais les responsables de santé publique locaux ont dû partir à la recherche des personnes qui sont entrées en contact avec l’homme pendant son voyage, de manière à savoir si elles présentaient des symptômes; une tâche conséquente, réalisée avec l’aide des Centers for Disease Control and Prevention d’Atlanta. Une cinquantaine d’employés de l’hôpital ont été placés en isolement à domicile, seul moyen d’enrayer tout enchaînement des infections en cas d’apparition de symptômes du MERS. Autant de mesures particulièrement coûteuses –et tout cela parce qu’on soupçonnait qu’un homme avait contracté un virus en Arabie saoudite.
La faute au lait de dromadaire? A l’urine de dromadaire?
Ce type de situation va se répéter. L’Organisation mondiale de la santé l’a récemment annoncé en révisant son évaluation des risques liés au MERS. Le Dr Kamran Khan, spécialiste des maladies infectieuses à l’Université de Toronto, étudie la façon dont les maladies se propagent à travers le monde via les voyages en avion. Le MERS l’inquiète: d’innombrables travailleurs étrangers résident dans la région, et les millions de pèlerins musulmans affluent chaque année des quatre coins du monde pour se rendre dans les villes saintes de la Mecque et de Médine. Le nombre des pèlerins va d’ailleurs augmenter dans les prochaines semaines: le Ramadan approche (il commencera à la fin du mois de juin). Le Dr Khan explique:
«Si l’on s’en tient aux probabilités, plus l’épidémie persiste, plus il y a de risques pour qu’elle touche d’autres régions du monde et qu’elle y provoque ce type de problèmes sanitaires et économiques.»
Les experts voudraient que le virus soit contenu, chassé de la population humaine et renvoyé dans la nature. Mais cela ne va pas être facile.
S’il est clair aujourd’hui que les dromadaires sont l’une des principales composantes de l’épidémie, il est impossible d’affirmer que ce sont les seules sources de contamination chez l’homme. Par ailleurs, personne ne sait comment les dromadaires infectent les malades. La transmission est-elle imputable à la consommation de lait (ou de fromage) de dromadaire non pasteurisé? Ou à la consommation d’urine de dromadaire, à laquelle certains habitants du Moyen-Orient attribuent des vertus médicinales? A moins qu’il s’agisse de la consommation de viandes de cet animal? Et qu’en est-il des malades qui affirment ne pas être entrés en contact avec un dromadaire; comment ont-ils été infectés?
Les dromadaires sont particulièrement importants et chéris au Moyen-Orient. Ils y sont des bêtes de somme, des sources de subsistance et même des animaux de compagnie. Cela signifie que dans ce cas précis, les méthodes généralement employées pour contenir la transmission à l’homme d’un virus présent chez l’animal seraient inenvisageables.
En 1997, Hong Kong avait abattu tous les poulets de la ville pour enrayer la première épidémie humaine de la grippe aviaire H5N1. Pendant l’apparition de l’épidémie de Sras, la Chine a organisé un abattage massif de civettes, animaux proches du raton-laveur, qui étaient impliqués dans la transmission de ce virus vers l’homme.
Mais personne ne pourrait autoriser un abattage massif de dromadaires –et c’est une bonne chose, si l’on en croit Ben Embarek, spécialiste de la sécurité alimentaire affecté au dossier MERS par l’OMS.
Comprendre comment le virus se transmet
«Abattre les dromadaires ne résoudrait pas le problème», explique-t-il. Selon lui, on ferait venir des dromadaires d’Afrique pour remplacer les animaux disparus, et ceux-ci finiraient certainement par contracter le virus à leur tour.
«Cette solution ne serait donc ni sage, ni simple à mettre en place, et serait même insensée de bout en bout. Cette option n’est donc tout simplement pas envisageable.»
De la même manière, il sera assez difficile de convaincre les habitants de la région de prendre un peu de distance avec leurs dromadaires.
«Il est toujours extrêmement difficile de bouleverser les habitudes, explique Ben Embarek. Il nous faut absolument comprendre et identifier l’ensemble des conditions qui exposent les gens au virus, alors nous ciblons les pratiques et les comportements les plus centraux et nous tentons de les modifier.»
Il n’existe à ce jour aucun traitement médicamenteux pour lutter contre le MERS (et il n’existera visiblement pas de vaccin avant bien longtemps). Aussi les autorités sanitaires suivent-elles la situation de près. Elles espèrent que les nouveaux cas d’infections vont diminuer après la fin du printemps –qui pourrait bien être la saison préférée du MERS. Et redoutent de voir le virus se transmettre plus facilement de personne à personne, ce qui conduirait à une accélération rapide et à une extension du mal.
La vérité, c’est que nous n’avons aucun moyen de savoir ce que nous réserve le syndrome respiratoire du Moyen-Orient. Restons vigilants.
Helen Branswell
Traduit par Jean-Clément Nau
Coronavirus MERS: un dernier bilan fait état de 81 morts en Arabie Saoudite
Le coronavirus MERS fait à nouveau parler de lui puisque treize nouveaux cas de contamination ont été enregistrés en Arabie Saoudite. La déclaration publiée le 21 avril par Le ministre Abdallah Al-Rabiah fait état de sept cas recensés à Jeddah à l’Ouest, quatre à Ryad, un à Médine et un à Najrane. Avec ces nouvelles contaminations, le total des personnes infectées s’élève aujourd’hui à 261 cas, dont 81 décès.
Selon les informations publiées dans les médias saoudiens, la plupart de ces cas identifiés récemment ont été enregistrés en milieu hospitalier, ce qui a poussé plusieurs professionnels de santé à la démission. La maladie n’a pas été déclarée épidémie par l’OMS pour le moment, a affirmé le ministre de la santé.
Afin de faire face à la maladie, plusieurs suggestions ont été faites par le ministère et notamment la tenue de réunions quotidiennes des services concernés, le lancement d’une invitation à faire le point adressée à 22 experts de l’OMS venant de différents pays ou encore l’appel à cinq firmes pharmaceutiques mondiales pour tenter la mise au point d’un vaccin.
Sur le front de la lutte contre le coronavirus MERS, toutes les mesures mises en place sont compatibles, selon M. Rabiah avec les “standards internationaux”. Une autre information qui est plutôt une bonne nouvelle : aucun cas n’a été recensé en milieu scolaire.
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Coronavirus : le MERS-CoV fait une 56e victime à Ryad
Un Saoudien de 73 ans originaire de Ryad vient de mourir d’une infection au coronavirus MERS-CoV, portant à 56 le nombre de personnes décédées de cette maladie en Arabie Saoudite. Telle est l’annonce que vient de faire le ministère saoudien de la Santé.
Le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (en abrégé MERS-CoV) fait partie de la famille du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), un virus à l’origine d’une épidémie qui avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003. Mais heureusement, les similitudes s’arrêtent là. Le MERS-CoV ne se transmet pas bien d’homme à homme. Deuxième différence, inquiétante celle-là, c’est que le MERS-CoV est un virus plus mortel (1 personne sur 2 contaminée est décédée des suites de l’infection)que le SRAS. Une autre différence est que pour le moment, le MERS-CoV est localisé principalement sur la Péninsule arabique.
Selon les chiffres donnés par l’OMS, le royaume aurait ainsi enregistré 136 cas (sur 165 dans le monde) dont 56 mortels (sur 71 dans le monde) depuis l’apparition de la maladie.
La personne âgée qui vient de mourir des suites d’une infection au MERS-CoV qui souffrait de maladies chroniques vient donc encore alourdir le nombre de victimes de ce virus.
Le ministère a également indiqué avoir identifié trois autres nouveaux cas du coronavirus MERS à Ryad. Toutes ces personnes ont été en contact avec des patients contaminés. Il s’agit de deux ressortissantes étrangères employées dans le secteur de la santé et d’un Saoudien de 53 ans souffrant de maladies chroniques. Ce dernier est en soins intensifs.
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Coronavirus : un nouveau cas identifié en France ?
Un nouveau cas probable d’infection au MERS-CoV (nouveau coronavirus) vient d’être signalé à l’Institut de Veille Sanitaire ce lundi. Annoncée mardi par le ministère de la Santé, si la contamination du patient de 43 ans revenu d’un voyage en Arabie Saoudite n’est pas encore certifiée, toutes les mesures habituelles en cas de suspicion (hospitalisation en chambre isolée, enquête épidémiologique, identification du virus en laboratoire) ont d’ores et déjà été prises.
Le nouveau coronavirus, appelé MERS-CoV (Middle East Respiratory Syndrome, syndrome respiratoire du Moyen Orient) appartient à la même famille que le virus du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) responsable du décès de 800 personnes dans le monde en 2003. Le MERS-CoV, moins transmissible d’homme à homme que son cousin le SRAS a cependant tué près de 144 personnes dans le monde dont une personne en France, raison pour laquelle il est surveillé de très près.
Le nouveau patient qui a probablement été infecté par le nouveau coronavirus est hospitalisé depuis le 28 octobre dans le Nord de la France est à ce jour dans un état de santé stable. Afin de confirmer qu’il s’agit bien d’une infection par ce virus, l’Institut Pasteur de Paris a été saisi pour une expertise de ce cas qui serait le 3ème cas signalé en France depuis le début de la contamination.
Parallèlement, une enquête épidémiologique vient d’être mise en oeuvre, permettant de repérer toutes les personnes qui ont été en contact avec le malade et leur donner les conseils adéquats et démarches à suivre.
Jusqu’à présent, a affirmé le Ministère de la Santé, les 3 personnes contaminées en France l’ont été soit au cours d’un voyage dans la péninsule arabique (les symptômes respiratoires et de fièvre sont apparus dans les 14 jours qui ont suivi le retour), soit par contact rapproché avec une personne infectée par le coronavirus.
Les personnes ayant ces symptômes et se trouvant dans l’une des situations mentionnées ci-dessus doivent contacter leur médecin traitant ou le 15 et indiquer qu’ils reviennent d’un voyage dans la péninsule arabique ou ont eu un contact avec un malade infecté.
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Coronavirus : un traitement efficace testé sur le singe
Alors que le bilan des victimes du Coronavirus s’alourdit un peu plus, les scientifiques cherchent des traitements pour soigner cette infection. La solution pourrait passer par une combinaison thérapeutique.
Une association de deux médicaments a été expérimentée avec succès sur trois macaques rhésus contaminés par le Coronavirus (MERS-CoV). A la grande surprise des chercheurs américains, canadiens et français, ce sont des médicaments habituellement utilisés pour soigner l’hépatite C qui ont donné de premiers résultats positifs. Ces deux traitements, l’interféron alpha 2b et la ribavirine, ont été d’abord injectés aux singes huit heures après l’infection. Des doses ont ensuite été administrées régulièrement pendant les trois jours suivants.
Dans la revue médicale National Medicine, l’équipe de Heinz Feldmann, chercheur aux National Institutes of Health (NIH) aux Etats-Unis, a observé que ces injections ont permis de ralentir la propagation du virus, de juguler les réactions d’inflammation et de réduire le risque de pneumonie par rapport à trois autres singes infectés par le virus mais non soignés.
En revanche, si ce traitement peut réduire la sévérité de la maladie, il ne s’est pas avéré assez puissant pour la soigner totalement.
Reste maintenant à vérifier que les résultats obtenus sur le macaque, modèle animal de l’infection humaine, sont les mêmes chez l’homme. Si les tests confirment cette piste, les chercheurs pourraient s’en servir comme thérapie précoce pour les patients souffrant des premiers symptômes du syndrome respiratoire du Moyen-Orient.
Inquiétude avant le grand pèlerinage à La Mecque
Le Coronavirus aurait déjà fait plus de 50 morts dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé. Ce week-end, le Qatar a annoncé deux nouveaux décès liés à l’infection au MERS et trois victimes ont été annoncées en Arabie Saoudite. Le Moyen-Orient est le principal foyer d’infection de ce virus particulièrement mortel. A l’approche du Hadj (le grand pèlerinage à La Mecque prévu en octobre, les autorités saoudiennes ont annoncé qu’elles réduisaient les visas aux personnes fragiles telles que les personnes âgées, les femmes enceintes, les enfants et les personnes (…) Lire la suite sur Topsanté
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Le coronavirus vient du dromadaire
L’autre coupable est donc le dromadaire. On avait appris beaucoup de choses, ces derniers mois sur le nouveau coronavirus, sauf son origine. Identifié en Arabie saoudite il y a près d’un an ce virus a rapidement été baptisé «moyen-oriental» par la communauté virologique internationale. C’est ainsi que l’on parle désormais du «Middle East respiratory syndrome coronavirus» (ou MERS-CoV) pour désigner l’agent de la nouvelle maladie respiratoire (fréquemment mortelle) qu’il provoque -une maladie émergente proche du SRAS qui, apparu à Hong Kong, avait tué plus de sept cents personnes il y a dix ans.
«de personne à personne»
Officiellement 94 cas ont été recensés (dont 46 d’évolution fatale) en Jordanie, au Qatar, dans les Emirats arabes unis, en Arabie Saoudite. En provenance de ces pays des cas ont aussi été diagnostiqués en France, en Allemagne, en Italie au Royaume-Uni et en Tunisie. Ce nouveau CoV inquiète depuis plusieurs mois les autorités d’Arabie Saoudite, principal pays touché et qui s’apprête à accueillir les centaines de milliers de personnes qui vont effectuer en octobre le prochain pèlerinage de La Mecque. L’inquiétude est d’autant plus grande que l’on sait aujourd’hui que le virus peut aisément contaminer des soignants et que dans l’entourage des malades de nombreuses personnes peuvent être infectées et contagieuses sans manifester les symptômes de la maladie.
Publiés ces derniers mois dans The Lancet et dans The New England Journal of Medicine différentes études ont permis de situer le profil pathogène de ce virus et les caractéristiques de la maladie qu’il provoque. «Il ne fait plus aucun doute aujourd’hui que le nouveau coronavirus est capable de se transmettre de personne à personne, déclarait fin juin à Slate.fr le Pr Didier Pittet, médecin-chef du service de prévention et contrôle de l’infection des Hôpitaux Universitaires de Genève et directeur du Centre collaborateur de l’OMS pour la sécurité des patients lors d’une réunion internationale organisée à Genève. Il est également démontré qu’il peut affecter le personnel soignant et que ce personnel peut à son tour le transmettre à ses proches».
Présent à la réunion de Genève le Pr Ziad A. Memish, ministre saoudien de la Santé publique et responsable sanitaire des pèlerinages avait révélé que les différents essais thérapeutiques (corticoïdes, interféron, antiviraux) effectués chez des personnes gravement infectées et hospitalisées dans son pays n’avaient pas été efficaces. Il avait aussi indiqué que les différentes études menées pour trouver le «réservoir animal» du coronavirus s’étaient révélées infructueuses. Il avait notamment fait d’une vaste étude menée chez 1.100 chauve-souris provenant de trois régions du pays- la chauve-souris est connue pour être un vecteur de coronavirus. Or faute de connaître l’animal vecteur il est difficile de prévenir en amont la réémergence continuelle du virus.
Le puzzle épidémiologique se complète aujourd’hui avec la publication dans The Lancet Infectious Diseases d’une étude originale. Ces travaux ont été menés par une équipe internationale (1) de virologues humains et vétérinaires dirigée par le Dr Chantal Reusken et le Pr Marion Koopmans (Institut national néerlandais de la santé publique et l’environnement, Bilthoven). L’hypothèse dromadaire avait un temps été évoquée avant d’être abandonnée au profit de la piste des chauves-souris qui (de même que des civettes ou des chats) avaient déjà été suspectées lors de l’épidémie de SRAS.
Une multitude de contacts entre le dromadaire et l’homme
De fait le Mers-CoV peut se répliquer dans des cellules de chauves-souris mises en culture. Pour autant il semble peu probable aux scientifiques que le virus puisse se transmette directement de chauves-souris à l’homme compte-tenu du comportement à la fois timide et nocturne de ce mammifère. Si elle est bien le réservoir premier du nouveau virus, la chauve-souris ne peut à elle seule être tenue pour coupable. Il manquait un chaînon animal. Et la preuve que ce chaînon est le dromadaire est exposée dans les colonnes britanniques de The Lancet Infectious Diseases.
Les auteurs de la publication ont réuni 349 échantillons de sang prélevés sur différentes races animales: dromadaires (et mammifères assimilés), vaches, moutons et chèvres. Les animaux prélevés étaient élevés dans différents pays parmi lesquels Oman, les Pays-Bas, l’Espagne et le Chili. Il est vite apparu que le dromadaire moyen-oriental était concerné: les stigmates biologiques spécifiques (anticorps anti MERS-CoV) retrouvés dans le sang des dromadaires d’Oman étaient absents de tous les autres échantillons.
Ces dromadaires vivant dans différents endroits de ce pays il est logique de conclure que le nouveau virus (ou un qui lui est très proche) circule abondamment dans cette population animale de la région. Les chercheurs sont toutefois surpris de découvrir des traces d’anticorps dans le sang de deux dromadaires vivant aux îles Canaries qui ne sont pas connues pour être touchées le MERS-CoV. Aucun anticorps n’a été retrouvé dans le sang des trente-quatre animaux cousins germains du dromadaire (le chameau de Bactriane, l’alpaga, le lama) vivant aux Pays-Bas et au Chili.
Les auteurs de la publication font observer qu’à la différence des chauves-souris il existe de très nombreuses occasions de contact entre les dromadaires et l’homme dans la Péninsule arabique où ces animaux sont utilisés pour la course, mais aussi pour leur viande et leur lait. «Les efforts de recherche doivent désormais se concentrer sur des études animales bien conçues au Moyen-Orient, soulignent-ils. Il faudra se concentrer sur la recherche du virus qui déclenche ces anticorps chez les dromadaires, et le comparer au virus isolé à partir de cas de cas humains. Il faudra aussi recueillir le maximum d’informations sur les contacts des patients avec des animaux et des produits d’origine animale, comme le lait de chameau.»
Dans un commentaire publié par la revue britannique Emmie de Wit et Vincent J Munster (Institut américain de l’allergie et des maladies infectieuses, Rocky Mountain Laboratories, Hamilton) rappellent qu’en l’absence de traitement de la nouvelle maladie virale la priorité doit être accordée au blocage de la transmission du virus à l’homme (transmission zoonotique). Ils ne proposent toutefois aucune solution pratique. L’affaire risque d’être complexe et peut-être douloureuse. Les dromadaires infectés par le virus ne présentent aucun symptôme infectieux (on parle de «porteurs sains») et ne peuvent donc pas faire l’objet de mesures préventives ciblées.
(1)Cette publication est signée de vingt quatre chercheurs travaillant dans dix institutions basées aux Pays Bas, en Allemagne, en Espagne, à Oman, en Suède, en Autriche et au Chili.
Jean-Yves Nau
Coronavirus MERS : et si le virus provenait des dromadaires ?
Selon une étude qui vient de paraître, les dromadaires pourraient être à l’origine du nouveau coronavirus MERS.
Le nouveau coronavirus est peu contagieux de patient à patient. Il touche surtout des personnes déjà fragilisées par des maladies chroniques ou immunodéprimées et provoque des problèmes respiratoires, pulmonaires et une insuffisance rénale. Depuis quelques temps déjà, les chercheurs soupçonnaient des chauves-souris d’être à l’origine du nouveau coronavirus.
Néanmoins, ils pensaient que, pour se transmettre à l’homme, le virus se servait d’hôtes intermédiaires. Une nouvelle étude publiée aujourd’hui dans The Lancet pourrait avoir trouver l’identité de ces hôtes : selon elle, les dromadaires pourraient être ce vecteur. Pour arriver à cette conclusion, une équipe de scientifiques, dirigée par le docteur néerlandais Chantal Reusken, a étudié des échantillons de sang de 349 animaux : dromadaires, vaches et chèvres provenant d’Oman, des Pays-Bas, d’Espagne et du Chili.
Ces analyses ont permis de retrouver des anticorps anti-coronavirus MERS chez 50 dromadaires originaires du sultanat d’Oman, et dans une moindre mesure dans celles d’une centaine de dromadaires originaires des îles Canaries. Comme l’indique Marion Koopmans, une des chercheuses ayant participé à l’étude, « la présence d’anticorps signifie que ces dromadaires ont été en contact avec le virus ou un virus très similaire ».
Un réservoir du virus ?
Toutefois, « nous devons également trouver le virus avant de pouvoir dire avec certitude qu’il s’agit du même que celui qui infecte les humains », a-t-elle précisé cité par le Point. Pour le moment, la seule hypothèse est « que les dromadaires pourraient être l’un des réservoirs du virus qui provoque la maladie chez les humains », d’autant qu’au Moyen-Orient la viande dromadaire et le lait de chamelle sont régulièrement consommés.
Pour confirmer ces résultats, (…)
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