Archives par mot-clé : coupe

Coupe menstruelle : attention au risque de staphylocoque doré

Coupe menstruelle : attention au risque de staphylocoque doré

Le 5 juillet 2017.

Selon le Centre national de référence du staphylocoque des Hospices Civils de Lyon (HCL), les tampons hygiéniques seraient moins dangereux que la coupe menstruelle. Explications.

Les tampons ne sont pas responsables des chocs toxiques

Faut-il se méfier des tampons ? C’est la question que se posent des milliers de femmes depuis la publication de cas de chocs toxiques liés à des tampons hygiéniques. Ces chocs étaient dus à la présence de staphylocoque doré dans le vagin. Les chocs toxiques peuvent être lourds de conséquences, ils peuvent provoquer de fortes fièvres, des vomissements, des diarrhées mais aussi conduire à une amputation ou au décès.

Mais faut-il pour autant rendre les tampons responsables ? C’est à cette question qu’ont cherché à répondre des chercheurs de l’HCL. Pour cela, ils ont analysé près de 700 tampons usagés de différentes marques. Ils ont ainsi pu constater qu’aucun dispositif présent dans les tampons hygiéniques ne stimulait « la production de la toxine qui déclenche le choc toxique ». Ce choc serait plutôt dû à « un défaut d’information » sur l’utilisation du tampon.

Éviter de porter sa coupe menstruelle la nuit

Selon les chercheurs lyonnais, il faudrait en effet changer ses tampons tous les 4 à 6 heures et non pas tous les 8 heures, comme indiqué sur la notice. Il faudrait par ailleurs bien penser à avoir les mains propres avant de manipuler son tampon pour éviter toute infection supplémentaire. Ce qui est le plus étonnant, dans ces travaux, c’est que la coupe menstruelle favoriserait davantage la croissance du staphylocoque doré.

Mais comment l’expliquer ? Selon les auteurs de ces travaux, les coupes menstruelles permettent une arrivée d’air plus importante, et l’oxygène serait plus propice au développement de la bactérie. Comme pour les tampons, les chercheurs recommandent donc aux femmes de changer leur coupe menstruelle toutes les 4 à 6 heures et de ne pas la porter la nuit. Pour dormir, ils préconisent l’usage des serviettes hygiéniques, moins discrètes mais plus sûres.  

À lire aussi : Hygiène : la composition des tampons bientôt dévoilée

Marine Rondot

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Epilation intégrale : ce qu’il faut savoir avant

Les femmes qui ont choisi l’épilation totale y voient de nombreux avantages, c’est doux, c’est c’est joli et ça sent bon. Lorsqu’on est jeune, l’épilation intégrale peut faire paraître le sexe plus mignon et plus juvénile, voire plus érotique. Encore faut-il savoir que selon l’étude engagée par Nad’s, 12 % des hommes seulement préfèrent l’épilation intégrale. Les femmes de moins de 25 ans s’épilent intégralement le pubis dans 45% des cas. Si on s’intéresse aux Françaises tous âges confondus, le chiffre tombe à 14%.
Le maillot brésilien ( le fameux triangle, sans les poils sur le côté ou sur les lèvres) plaît davantage aux hommes et aux femmes. Par ailleurs, au fil du temps, les tissus perdent de leur souplesse et de leur élasticité, y compris au niveau de la vulve. Les poils qui masquaient les lèvres ne sont plus là pour faire écran.

La question du plaisir

Certaines femmes vous diront que, totalement dépourvues de poils et « mises à nu » , elles voient leurs sensations augmenter, elles se sentent plus offertes, ce qui potentialise leur plaisir. Mais d’autres peuvent ressentir davantage les frottements sans leur petit coussinet velu pour amortir les frictions. C’est donc une affaire très personnelle.

 Un pubis à fleur de peau

La peau au niveau du pubis est plus épaisse que celle des muqueuses. Elle demeure toutefois plus fine que celle du ventre ou des cuisses. Le fait de la raser ou de l’épiler régulièrement peut donc finir par l’agresser si l’opération n’est pas effectuée correctement.
Conséquences : la peau à vif, des boutons parfois infectés et douloureux, des traces anciennes de petits abcès percés… Selon le Dr Marie-Claude Benattar, gynécologue, auteur du Petit manuel des soins intimes pour les femmes, « le rasoir crée des mini-entailles où s’engouffrent les microbes à l’origine de minuscules abcès purulents. L’épilateur électrique et la cire arrachent les poils et créent aussi des brèches. La crème dépilatoire qui dissout les poils s’avère la méthode la plus douce et la moins onéreuse. Mais attention au temps de pose et à la proximité des grandes lèvres qui peuvent facilement être brûlées. Même la tondeuse que beaucoup utilisent peut blesser. »

 Et le laser ?

L’épilation définitive au laser peut aussi entraîner des risques de brûlures voire de décoloration de la peau. Avec un médecin expérimenté, c’est heureusement peu fréquent. Le pigment qui colore les poils (la mélanine) absorbe la lumière laser dont la longueur d’onde est proche. La lumière est alors transformée en chaleur et la racine du poil détruite. Voilà pourquoi l’épilation laser est surtout efficace sur les poils pigmentés (noirs ou bruns). En cas de toison blanche, blonde ou de poils trop fins, il est inutile de tenter l’aventure.

L’épilation à la lumière pulsée utilise quasiment le même principe que le laser. Elle est pratiquée par les esthéticiennes en Institut de beauté. A cause de ses risques potentiels, la pratique a été réglementée, la cantonnant à un usage médical. En mars 2016, certains Instituts ont été condamnés par le tribunal de Paris à des amendes pour « pratique illégale de la médecine ».

 Une hygiène adaptée

Sur une peau totalement nue et sans poils, le savonnage devient plus agressif. Alors un seul mot d’ordre, se contenter de laisser couler l’eau savonneuse de la douche sur la peau, sans frotter le pubis ni appliquer de savon particulier pour la toilette intime. Le mieux est l’ennemi du bien. En se lavant une seule fois par jour de la sorte (et non deux ou trois fois), on respecte son écosystème vaginal. Après la toilette, mieux vaut porter une culotte à fond de coton pour éviter la macération et la transpiration.

A chacune donc de peser tous ces arguments en connaissance de cause avant de se lancer dans l’aventure.