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Comment adopter une alimentation qui réduit l’impact de la COVID selon des chercheurs

« Malgré une abondante littérature scientifique », le rôle de l’alimentation pour limiter l’impact sanitaire de la COVID-19 « a été sous-médiatisé », déplorent Michel Duru et Anthony Fardet, chercheurs à l’Institut national français de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (IRSTEA), sur le site The Conversation. Continuer la lecture de Comment adopter une alimentation qui réduit l’impact de la COVID selon des chercheurs

COVID-19 : l’antidépresseur fluvoxamine est efficace contre les formes sévères (étude avec placebo)

L’antidépresseur fluvoxamine (Luvox, Floxyfral) a été efficace pour prévenir les formes sévères de COVID-19 comparativement à un placebo dans une étude internationale publiée en octobre 2021 dans la revue Lancet Global Health.

Cet essai, nommé TOGETHER, a été mené au Brésil avec près de 1500 patients ambulatoires, recrutés dans 11 établissements de santé, qui étaient symptomatiques et à risque élevé d’évolution vers une forme sévère.

Ils ont été répartis aléatoirement dans un groupe recevant la fluvoxamine (100 mg deux fois par jour pendant 10 jours) ou un groupe recevant un placebo. L’âge moyen des participants était de 50 ans (18-102 ans). L’étude a été menée en double aveugle, c’est-à-dire que ni les patients ni les soignants ne savaient qui recevaient le médicament ou le placebo.

La proportion de patients observés dans un service d’urgence pour la COVID-19 pendant plus de 6 heures ou transférés dans un hôpital tertiaire en raison de la COVID-19 au cours des 28 jours suivant le diagnostic était plus faible dans le groupe ayant reçu la fluvoxamine (79 sur 741, soit 11 %) que dans le groupe placebo (119 sur 756, soit 16 %). Il y a eu 17 décès dans le groupe fluvoxamine et 25 dans le groupe placebo.

Il n’y a pas eu de différence significative dans le nombre d’événements indésirables liés au traitement entre les patients du groupe fluvoxamine et ceux du groupe placebo.

L’un des nombreux coauteurs de cette étude est Edward J Mills de l’Université McMaster (Ontario, Canada). Plus d’information sur cette étude dans le communiqué de l’Université McMaster relayé par Psychomédia : <a href=http://www.psychomedia.qc.ca/sante/2021-08-13/covid-19-traitement-fluvoxamine » title= »Psychomédia, août 2021″>COVID-19 : l’antidépresseur fluvoxamine réduirait de 30 % les hospitalisations.

Pour plus d’informations sur la COVID-19, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : The Lancet Global Health.
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Les carences de zinc et de sélénium liées à la sévérité de la COVID-19 

Des carences en zinc et en sélénium étaient liées à la sévérité et au risque de décès de la COVID-19 dans une étude belge publiée en septembre 2021 dans la revue Nutrients.

Gijs Du Laing de l’Université de Gand (Belgique) et ses collègues ont mené cette étude avec 138 patients hospitalisés pour la COVID-19 dans deux hôpitaux de Gand.

Le sélénium et le zinc sont des oligo-éléments (minéraux) essentiels au bon fonctionnement du système immunitaire, à la signalisation cellulaire et à la défense antivirale, indiquent les auteurs.

« Nous savions grâce à des études antérieures que les personnes présentant des carences en certains éléments nutritionnels tombaient beaucoup plus gravement malades avec certaines infections virales. Nous voulions savoir si c’était aussi le cas avec la COVID-19 », explique Gijs Du Laing, relayé par le média belge La Libre.

Une insuffisance en sélénium et en zinc à l’admission à l’hôpital était associée à un taux de mortalité plus élevé et à une évolution plus sévère de la maladie dans l’ensemble du groupe étudié, en particulier chez les patients âgés.

« Presque tous les patients qui finissaient par tomber gravement malades ou même mourir à l’hôpital présentaient une grave carence en sélénium et en zinc dans leur sang lors de leur admission », précise le chercheur. Parmi les patients décédés de la COVID-19, 7 sur 10 étaient gravement carencés à la fois en sélénium et en zinc. Les patients qui n’avaient pas cette déficience ou chez qui elle était moins prononcée ont survécu plus souvent à la COVID-19 et ont guéri plus rapidement. « Ils étaient clairement moins gravement malades ».

Comparativement aux Européens en bonne santé, les patients présentaient des concentrations en sélénium total (59,2 contre 84,4 µg L-1) et en sélénoprotéine P (2,2 contre 4,3 mg L-1) beaucoup plus faibles à l’admission à l’hôpital.

Des associations particulièrement fortes ont été observées pour le risque de décès chez les patients atteints de cancer, de diabète et de maladies cardiaques chroniques avec une carence en sélénium, et chez les patients diabétiques et obèses ayant une carence en zinc.

La carence en sélénium ou en zinc dans le sang était un facteur de risque plus important que le diabète, le cancer, l’obésité ou les maladies cardiovasculaires. « Ce qui est remarquable », souligne le chercheur, « parce que toutes ces conditions en tant que facteur de risque de la COVID-19 sévère sont constamment discutées, mais pas celles d’une carence en sélénium ou en zinc ».

Un biomarqueur composite basé sur les taux de sélénium, de sélénoprotéine P et de zinc sériques ou plasmatiques à l’admission à l’hôpital s’est avéré être un outil fiable pour prédire l’évolution sévère et le décès de la COVID-19, ou l’évolution légère de la maladie, concluent les chercheurs.

Le zinc et le sélénium se trouvent notamment dans la viande et le poisson, mentionne Gijs Du Laing. « Donc pour les personnes en bonne santé avec un système immunitaire normal, il suffira souvent d’avoir une alimentation équilibrée. La situation est différente pour les personnes appartenant à des groupes vulnérables. »

Mentionnons que la Table de composition nutritionnelle des aliments Ciqual, qui est la base de données française de référence, gérée par l’Anses, permet de dresser les listes des aliments qui contiennent le plus de zinc et de sélénium. Pour ce, inscrivez « zinc » ou « sélénium » dans le champ de recherche, choisissez « Constituants » et lancez la recherche.

Antidépresseurs Prozac et Luvox contre la COVID-19 : le mode d’action se précise

Un mécanisme par lequel certains antidépresseurs, et d’autres médicaments, pourraient protéger contre l’infection par le SARS-CoV-2 responsable de la COVID-19 se précise, montrent des chercheurs qui ont publié, en octobre 2021 dans la revue ».

Des données in vitro, rapportent-ils, montrent qu’une enzyme présente dans les cellules, la sphingomyélinase acide (ASM), est activée par le virus lors de sa fixation au récepteur cellulaire ACE-2, induisant la synthèse de « céramides » dans la membrane des cellules. Ces études démontrent que ces céramides servent de porte d’entrée au virus pour infecter les cellules.

Des données cliniques indiquent aussi « que des taux plasmatiques élevés de céramides sont significativement et fortement associés à la gravité clinique de l’infection et à la sévérité de l’inflammation chez des patients atteints de COVID-19. »

Réduire l’activité de cette enzyme protège contre l’infection, montrent Nicolas Hoertel de l’Université de Paris (Inserm) en collaboration avec Johannes Kornhuber et Erich Gulbins des universités Erlangen-Nuremberg et Duisburg-Essen (Allemagne).

La diminution de la quantité de céramides ou le blocage des céramides par des inhibiteurs de l’ASM, la régulation génétique de l’ASM, des anticorps anticéramides ou la dégradation par la céramidase neutre protège contre l’infection. Alors que l’ajout de céramide rétablit l’infection.

Plusieurs médicaments déjà approuvés, dits FIASMA (pour « functional inhibhibiteurs fonctionnels de la sphingomyélinase acide »), inhibent l’ASM.

L’antidépresseur fluvoxamine (Luvox, Floxyfral) a montré des effets bénéfiques sur la COVID-19 dans une étude prospective randomisée et une étude prospective ouverte en conditions réelles, rapportent les chercheurs. Des études rétrospectives et observationnelles ont aussi montré des effets favorables des antidépresseurs FIASMA, dont la fluoxétine (Prozac), ainsi que de l’antihistaminique hydroxyzine (Atarax) sur l’évolution de la COVID-19.

Plusieurs essais cliniques utilisant la fluvoxamine ou la fluoxétine, « nécessaires pour confirmer ces résultats très encourageants », sont en cours dans plusieurs pays (États-Unis, Canada, Afrique du Sud, Brésil et Croatie), rapporte le communiqué de l’Inserm.

« Cette publication conclut que l’activité de l’enzyme ASM et les taux plasmatiques de céramides pourraient permettre une meilleure compréhension de cette infection et de ses facteurs de risque de mauvais pronostic, ainsi que des effets antiviraux, anti-inflammatoires et cliniques observés avec les médicaments inhibiteurs fonctionnels de l’ASM, et notamment la fluoxétine et la fluvoxamine », résument les chercheurs.

 

Désinfectants et virus : souvent à éviter (60 millions de consommateurs)

Certains produits de nettoyage de la maison mettent en avant leur pouvoir désinfectant : « Antibactérien », « Tue 99 % des germes domestiques », « Élimine les germes », « Tue les bactéries »…

Pour son dossier sur les produits ménagers, publié dans son numéro de septembre 2021, le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation a testé, en laboratoire, les performances de nettoyage de plusieurs produits de nettoyage multi-usages.

Parmi ceux-ci, quatre affichent une allégation désinfectante ou antibactérienne :

  • Maison verte Bi-Active sols et surfaces, désinfectant et nettoyant sols ;
  • Sanytol Nettoyant désinfectant sols et surfaces eucalyptus ;
  • Cillit Bang Javel super nettoyante ;
  • Carolin Huiles essentielles, antibactérien eucalyptus et arbre à thé.

Sur ces quatre références, seul le Carolin présente des performances de nettoyage correctes, indique le magazine. Les trois autres ont la plus mauvaise note en nettoyage de tous les produits testés.

Pouvoir nettoyant

Leur pouvoir dégraissant des désinfectants est beaucoup plus faible que celui des nettoyants « classiques ». « La nature chimique des tensioactifs (dont dépend l’efficacité nettoyante) et des biocides (dont dépend l’activité désinfectante) peut les amener à interagir d’une façon qui limite leurs performances respectives », explique le magazine.

« Du coup, dans les produits à la fois nettoyants et désinfectants, certains tensioactifs sont soit évités, soit nettement moins concentrés que dans les nettoyants sans biocide. Pour obtenir un bon nettoyage, il nous semble donc préférable de privilégier les produits nettoyants seuls. Y compris dans le contexte d’épidémie de covid. »

Coronavirus : un détergent classique suffit

« L’Anses le rappelait en mars 2020 : les savons et détergents usuels permettent de nettoyer les surfaces potentiellement contaminées par un virus comme le coronavirus. Pas besoin de passer toute la maison à la Javel, au demeurant très fortement irritante pour la peau et les muqueuses ! »

Pouvoir désinfectant

Pour ce qui est du pouvoir désinfectant, selon la réglementation, tout fabricant doit être en mesure d’attester qu’il a réalisé les tests prouvant cet effet. La norme suivie doit être indiquée au dos du produit.

Pour l’activité bactéricide ou fongicide d’un nettoyant ménager liquide, il s’agit de la norme NF EN 13697. Pour une activité virucide, la norme NF EN 14476 qui doit figureravec le nom du ou des virus concernés. Le coronavirus SARS-CoV-2, qui est un « virus enveloppé », fait partie de ceux qu’il est facile d’éliminer.

Mais, pour obtenir une efficacité, l’utilisateur doit respecter les temps de pause indiqués. Souvent plusieurs minutes… « Qui les lit sur les étiquettes, et qui en tient vraiment compte ? »

« Pour le nettoyage de routine, l’utilisation d’un désinfectant est donc bien souvent inutile », conclut le magazine. « Elle n’est préconisée, en complément d’un détergent classique, que si une personne atteinte du covid habite sous le même toit. Toujours en respectant les conditions d’utilisation, car il s’agit de produits dangereux… »

Covid-19 : des auto-tests vendus en France dès cette semaine

Covid-19 : des auto-tests vendus en France dès cette semaine

Invité ce dimanche 14 mars sur le plateau de BFM TV, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon a annoncé l’arrivée imminente des auto-tests Covid-19. Déjà commercialisés dans d’autres pays européens, il s’agit de tests antigéniques qui permettent des résultats en moins de 20 minutes mais dont l’efficacité et la traçabilité sont encore à définir…

Les auto-tests arrivent en France

Après l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Autriche ou encore le Portugal, la France se prépare à son tour, à autoriser la vente d’auto-tests pour se dépister de la Covid-19. En effet, le Directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a annoncé ce dimanche 14 mars 2021 lors d’un entretien télévisé sur BFMTV, que des autotests seraient disponibles dès cette semaine en France. Il a ainsi précisé que ces derniers seront disponibles « en officines ou en supermarchés ». 

Ces auto-tests sont des tests antigéniques. Autrement dit, ce sont des tests qui s’effectuent par prélèvement nasopharyngé mais à la différence des tests PCR, les auto-tests ne nécessitent pas d’être introduits aussi profondément dans le nez puisqu’il suffit d’aller à la surface et non au fond du naso-pharynx. Une fois rentré dans le nez, l’échantillon est à placer dans un tube. Les résultats s’affichent de la même manière qu’un test de grossesse en moins de 20 minutes.

Fiabilité et traçabilité des auto-tests

Avant d’être commercialisés, les auto-tests doivent être soumis à l’avis de la Haute autorité de santé. Et pour cause, l’efficacité des tests fait encore débat. Selon Jérôme Salomon, « la vraie question pour moi, c’est l’évaluation scientifique. On ne peut pas autoriser des tests qui donneraient de faux négatifs, ou des faux positifs. Il faut donc la certitude que ces tests sont fiables puis que les Français puissent avoir une confirmation du test ».

L’autre enjeu relatif à la commercialisation des auto-tests concerne leur traçabilité auprès des autorités de santé et de l’assurance maladie. Afin d’organiser les recherches de cas contacts et contrôler l’isolement des cas positifs, les auto-tests doivent être pris en compte  dans la stratégie du système de contact tracing. Comme l’a évoqué Jérôme Salomon « la vraie question, c’est comment on déclenche le dispositif ‘Tester-Alerter-Protéger’ pour avoir le suivi de la personne ». C’est pourquoi avant la commercialisation des auto-tests antigéniques en supermarché et en pharmacie, la Haute autorité de santé devra fixer les conditions d’homologation des kits de dépistage du Sars-CoV-2 à utiliser soi-même.

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Vaccin Covid-19 Janssen : quand arrive-t-il en France ?

Vaccin Covid-19 Janssen : quand arrive-t-il en France ?

Dans un avis rendu le 12 mars, la Haute Autorité de Santé recommande l’utilisation du vaccin Janssen, division pharmaceutique du groupe américain Johnson & Johnson, pour les Français. La veille, soit le 11 mars, l’Agence européenne du médicament s’était prononcé en faveur du vaccin Covid-19 Janssen.

Quand arrive-t-il en France ?

Le vaccin Covid-19 Janssen se présente en flacon multidoses prêts à l’emploi. Chacun d’entre eux permet d’administrer 5 doses de 0,5 mL. Il se conserve jusqu’à 6 heures après ouverture dans un réfrigérateur classique, comprenant des températures de 2 à 8 °C. De plus, une seule dose est nécessaire pour être immunisé. Il présente donc un schéma vaccinal intéressant. Le 14 mars, Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, a annoncé sur BFM que les premières doses arriveront « normalement dans un mois ». Il a expliqué que « C’est un vaccin très confortable techniquement en termes de conservation et puisqu’il n’y a plus qu’une injection ».

Vaccin Janssen, quelle efficacité ?

Les résultats de l’essai clinique de phase III, nommé « Ensemble », offrent des résultats satisfaisants pour prévenir la Covid-19. Plus de 43 700 personnes, de tout âge, ont participé à cet essai. L’efficacité du vaccin Covid-19 Janssen s’élève en moyenne à 66 %. Elle augmente et est estimée à 93,1 % sur les formes ayant nécessité une hospitalisation, à partir d’au moins 14 jours après l’injection. En outre, passé ce même délai, l’efficacité du vaccin est de 76 % sur les formes graves et critiques de la maladie. Par ailleurs, la « réponse immunitaire persiste pendant au moins 12 semaines, y compris chez les personnes âgées de 65 ans et plus ». Le vaccin Covid-19 Janssen est plutôt bien toléré. Les effets indésirables sont essentiellement bénins, avec « des réactions locales au point d’injection, des migraines, des douleurs ou une fatigue ». En revanche, les données manquent pour estimer l’efficacité du vaccin « sur la mortalité, sur l’infection et la transmission virale ».

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