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Infarctus, traumatisme crânien, trisomie 21: Une simple prise de sang suffit?

DEPISTAGE – Une méthode de dépistage qui a de nombreux atouts…

Il n’évoque pas grand-chose aux yeux du grand public, pourtant dans 60 à 70% des cas, c’est sur le diagnostic biologique que se fonde le médecin pour déterminer ce dont le patient est atteint. Une méthode de dépistage qui aurait de multiples vertus.

Comment ça marche?

«Avec une simple prise de sang, on peut rechercher des marqueurs biologiques qui indiquent la présence ou non d’une maladie ou d’une pathologie», explique le Pr Jean-Louis Beaudeux, biologiste médical à l’Hôpital Necker. Méconnue, cette méthode de test sanguin permet pourtant de détecter les insuffisances cardiaques ou respiratoires, l’infarctus du myocarde, la trisomie 21 et les traumatismes crâniens mineurs.

Le diagnostic biologique est-il risqué?

Pour dépister la trisomie 21, une femme enceinte doit subir une amniocentèse, un examen qui aujourd’hui encore provoque 1 à 2% de fausses couches. «Pourtant des tests biologique et radiologique réalisés durant le premier trimestre permettent de faire une première évaluation du risque de trisomie 21», poursuit le biologiste. Encore assez coûteux -environ 650 euros- et pas remboursé, ce test sanguin a l’avantage d’éviter une amniocentèse qui ne serait pas nécessaire puisque ce n’est qu’au-delà d’un certain seuil que la patiente sera éventuellement dirigée vers cette procédure. 

Le diagnostic est-il aussi efficace?

«On arrive avec la biologie à exclure ou confirmer un diagnostic, avec un rendu du résultat plus rapide», vante le Pr Beaudeux. Un atout précieux pour les équipes médicales, qui voient défiler chaque année aux urgences 150.000 personnes souffrant de traumatismes crâniens (TC) mineurs, pour lesquels «l’examen de référence reste le scanner cérébral», précise le professeur. Le problème, c’est que dans 90% des cas, cet examen ne révèle pas de lésions en cas de TC mineur.

Autre point négatif: «le scanner n’est pas (…) Lire la suite sur 20minutes.fr

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Schumacher: que risque-t-on quand on souffre d’un traumatisme crânien?

Depuis dimanche 29 décembre, le septuple champion du monde de Formule 1 Michael Schumacher est dans un état critique au C.H.U de Grenoble. Alors qu’il skiait en hors-piste sur le domaine de Méribel, l’Allemand a heurté un rocher. Verdict: traumatisme crânien. Une expression connue, mais qui recouvre plusieurs réalités, et une certitude: comme l’explique un article de BBC News, même les accidents mineurs peuvent avoir des conséquences majeures.

Un traumatisme crânien désigne un choc à la tête, quelle que soit sa gravité: il peut être faible –sans perte de connaissance, modéré– avec un évanouissement de quelques minutes, ou sévère. C’est le cas du pilote de F1. Ce dernier était encore conscient quelques minutes après sa chute, selon le directeur de la station, avant de tomber dans le coma. Mais le scanner pratiqué dès son arrivée à l’hôpital de Grenoble a révélé des «hématomes intracrâniens». L’examen a également révélé un œdème cérébral diffus, autrement dit un amas de sang dans le crâne.

C’est pourquoi les médecins ne peuvent se prononcer pour l’instant. Il faut attendre au moins 48 heures, explique le journal Ouest-France, avant de poser un diagnostic sur la situation du patient. Le pronostic dépend aussi de l’âge et de la condition physique du patient. Michael Schumacher, ancien sportif de très haut niveau, âgé de 44 ans, est plutôt favorisé.

Mais les traumatismes crâniens laissent souvent des séquelles, indique Anne Jeanblanc, chroniqueuse santé au Point, comme des vertiges ou des troubles psychiques. Et dans tous les cas, une longue rééducation est généralement nécessaire, pour faire face aux fonctions cognitives et aux troubles moteurs. 

© BBC News

Ce schéma réalisé par la BBC montre la réaction du crâne à l’onde de choc (n°2). La zone n°3 est celle du liquide céphalo-rachidien, entre le cerveau et le crâne, dont le but est d’amortir les chocs. Si la blessure est trop forte, le danger se situe au niveau des vaisseaux sanguins ici représentés en rouge, avec un risque d’hémorragie. Comme le problème est invisible, même un choc dont le blessé se relève sans problème peut se révéler très grave. C’est ainsi que Natasha Richardson, épouse de Liam Neeson, était décédée en 2009 d’un hémorragie cérébrale, à la suite d’un accident de ski d’abord considéré comme sans gravité.

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