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Opérations inutiles : un scandale qui coûte 50 milliards d'euros par an à l’État

Opérations inutiles : un scandale qui coûte 50 milliards d'euros par an à l’État

Le 27 novembre 2017.

Selon une étude Odoxa pour la Fédération Hospitalière de France, révélée par le Journal du Dimanche, de très nombreuses opérations chirurgicales seraient parfaitement inutiles.

Des disparités selon les régions

Combien de fois avons-nous entendu : « On m’a poussée à accoucher par césarienne alors que j’aurais pu accoucher par voie basse » ? Le nombre d’actes chirurgicaux inutiles comme celui-ci serait très nombreux. C’est en tout cas ce que révèle une étude de la Fédération Hospitalière de France. Selon ces travaux, il existe de vraies disparités selon les départements. On opère plus souvent les hernies discales dans le Sud-Est qu’en région parisienne, par exemple.

Autre exemple : dans les Landes, en Haute-Corse ou dans la Vienne, on comptabilise 149 césariennes pour 100 000 habitants, quand on en recense 308 dans l’Aisne, dans les Yvelines ou dans les Alpes-Maritimes. Par ailleurs, on programmerait davantage de césariennes dans le privé que dans le public. Il est difficile de déterminer si cela s’explique par la pression des femmes ou par l’appât du gain des chirurgiens, mais les faits sont là.

Un impact financier colossal

Il faut savoir également que les hôpitaux sont rémunérés en fonction du nombre d’opérations et d’actes médicaux qu’ils font. Cette logique pousse donc certains établissements à pratiquer des opérations parfaitement inutiles, comme un pontage coronarien, une chirurgie de la colonne vertébrale, une pose d’un stent (petit ressort) coronaire ou vasculaire, ou encore une chirurgie du cristallin.

Au final, selon cette étude, 9 médecins sur 10 avouent prescrire des actes ou des examens injustifiés. Des pratiques qui auraient un coût qui s’élève à 50 milliards d’euros chaque année. Ce scandale a été dénoncé à plusieurs reprises et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a d’ores et déjà fait savoir qu’elle allait s’attaquer au problème. Selon elle, 30 % des dépenses de l’Assurance maladie seraient dues à des actes inutiles. À suivre…

Marine Rondot

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Hôpitaux de Paris : 80 millions d'euros s'évaporent après un bug informatique

Le 6 octobre 2016.

Les Hôpitaux de Paris ont été victimes d’un bug informatique, qui leur a fait perdre 80 millions d’euros. Le Canard Enchaîné révèle le contenu d’un rapport accablant sur la gestion de l’AP-HP.

Un nouveau logiciel efface les créances des patients

Un bug informatique aurait fait perdre 80 millions d’euros à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). C’est ce que révèle un rapport « encore confidentiel » de la Cour des comptes, dont les grandes lignes ont été relayées par Le Canard Enchaîné, mercredi 5 octobre.

Concrètement, l’installation d’un nouveau logiciel de gestion financière, en 2011, aurait purement et simplement effacé les créances des patients qui n’avaient pas encore réglé leurs factures. Impossible donc de les relancer. Dans les faits, le montant de ces pertes s’élèverait à 138,5 millions d’euros. Les auteurs du rapport indiquent cependant qu’une grande partie de ces créances était « juridiquement éteinte ».

La directrice de l’AP-HP augmente son salaire annuel de 100 000 €

« Considéré en perte réelle et définitive », note l’AP-HP, ce bilan a été inscrit « de manière transparente dans les comptes 2014 ». Même si les hôpitaux de Paris rétablissent l’équilibre, cette erreur reste scandaleuse, tant pour le ministère de la Santé et des Affaires sociales que pour les acteurs du monde médical. Le syndicat SUD-Santé a d’ailleurs fait remarquer, dans un communiqué, que cette somme correspond aux « salaires de 4 500 infirmiers et aides-soignants sur une année ».

Le rapport de la Cour des comptes épingle également la rémunération de l’ancienne directrice de l’AP-HP, Mireille Faugère, en poste au moment de l’accident informatique. Cette dernière aurait, sur autorisation interministérielle, vu son salaire augmenter de 200 000 € à 300 000 € bruts par an. Au moment de son départ, cette dernière aurait par ailleurs perçu une prime de 125 000 € bruts.

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