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La prise excessive d’antibiotiques pourrait coûter la vie à 2,4 millions de personnes en 2050

La prise excessive d’antibiotiques pourrait coûter la vie à 2,4 millions de personnes en 2050

Le 8 novembre 2018.

Un rapport de l’OCDE, publié ce mercredi 7 novembre 2018, s’inquiète de la résistance des bactéries aux antibiotiques, due à leur surconsommation dans le monde.

2,4 millions de personnes vivant dans l’OCDE en danger de mort

D’après l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les bactéries résistantes aux antibiotiques pourraient tuer 2,4 millions de personnes d’ici 2050 dans 33 des 36 pays de l’OCDE (en Europe, en Amérique du Nord et en Australie). Les premiers touchés par cette menace sont les enfants et les personnes âgées.

Les bactéries nuisent également aux systèmes de santé et sont un véritable gouffre financier. « Ces bactéries coûtent plus cher que la grippe, que le sida, que la tuberculose. Et elles coûteront encore davantage si les États n’agissent pas pour régler ce problème », a expliqué Michele Cecchini, spécialiste de la santé publique à l’OCDE, à l’AFP.

Quelles solutions ?

Des « mesures simples » et peu coûteuses peuvent pourtant être mises en place pour sauver des vies, selon les experts. D’après eux, pour éviter d’attraper des microbes, il faut « encourager une meilleure hygiène », comme par exemple se laver les mains régulièrement. 

Puisque la surconsommation d’antibiotiques rend les bactéries plus résistantes, l’OCDE appelle aussi à « mettre fin à la surprescription d’antibiotiques  ». Enfin, généraliser les tests de diagnostic rapide pour déterminer si une infection est virale ou bactérienne, pourrait également faire baisser la consommation d’antibiotique. 

Anne-Flore Renard

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Les Nouvelles de PasseportSanté.net

La reprise de la consommation d’antibiotiques inquiète

Il y a un peu moins d’un an maintenant, c’était au mois d’Août 2012, on se réjouissait de la baisse de la consommation d’antibiotiques en France. Un rapport de l’Agence française du médicament révélait ainsi une baisse de la consommation de 13,5% au cours de la décennie écoulée.

Oui mais quelques mois plus tard l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) tempérait cette « bonne » nouvelle en précisant que cette baisse  « limitée » s’était principalement concentrée sur les 5 premières années.

Depuis 2006 en effet la tendance est repartie à la hausse. A l’automne dernier l’InVs écrivait ainsi « Les cinq premières années ont été marquées par une baisse régulière de la consommation, quel que soit le niveau des pathologies hivernales, tandis que les six dernières se sont caractérisées par une évolution en dents de scie, à pente légèrement ascendante ».

Aujourd’hui cette tendance est malheureusement confirmée par l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Après avoir réuni et analysé pendant deux ans les principales données relatives à la consommation d’antibiotiques en France, l’agence en est arrivée à la conclusion que la consommation était bien repartie à la hausse et que la France restait à un niveau de consommation nettement supérieur à la moyenne européenne (+30%). La France n’est toutefois plus le premier consommateur en Europe comme au début des années 2000.

Pour en arriver à ce constat, l’ANSM s’est reposée sur  les déclarations obligatoires de ventes de ces médicaments par les industriels et sur les données de remboursement en médecine de ville (régime général) fournies par l’Assurance Maladie.

Les principaux constats ont été :

  • une baisse de consommation d’antibiotiques de près de 10 % entre 2002 et 2012, avec toutefois une augmentation de 3 % au cours de ces cinq dernières années ;
  • une consommation d’antibiotiques très majoritaire en ville (90 %) pour laquelle les génériques occupent une place centrale (78 % de la consommation antibiotique en ville est représentée par des génériques) ;
  • 70 % des prescriptions d’antibiotiques en ville sont réalisées par un médecin généraliste. Parmi celles-ci, 11 % ont néanmoins pour origine une prescription hospitalière ;
  • les femmes représentent 57,3 % des patients utilisant des antibiotiques. Cette utilisation est significativement plus élevée que celle des hommes entre 15 et 34 ans, puis baisse et se stabilise. A l’inverse, le niveau d’utilisation par les hommes augmente après 55 ans et ne cesse de progresser ensuite ;
  • en ville, un écart de près de 30 % est observé entre la région dont la consommation est la plus élevée et celle dont la consommation est la plus faible ;
  • l’antibiotique le plus consommé en ville est l’amoxicilline (32 % de la consommation totale). A l’hôpital, l’association amoxicilline et acide clavulanique (Augmentin et ses génériques) est l’antibiotique le plus consommé (33 %) et un possible pourvoyeur de résistance ;
  • le développement des résistances aux antibiotiques est d’autant plus préoccupant que le nombre de substances actives disponibles diminue (- 29 entre 2000 et 2012) et que la recherche sur de nouveaux antibiotiques s’est considérablement ralentie.

L’occasion de rappeler que le nouveau Plan Antibiotiques fixe un objectif chiffré en matière de réduction des consommations de l’ordre de 25% d’ici 2016. Pour atteindre cet objectif l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) appelle à ne pas relâcher les efforts afin que les habitudes de prescription et le comportement du public puissent à terme être efficacement infléchis.

Aujourd’hui, et alors que la situation française est loin d’être satisfaisante, il est plus que jamais nécessaire de renforcer les efforts de moindre usage, en cohérence avec le Plan national pour préserver l’efficacité des antibiotiques.

Parmi les évolutions qui préoccupent l’ANSM on retrouve l’extension de l’usage des céphalosporines de 3ème génération; le recours de plus en plus fréquent à l’association amoxicilline-acide clavulanique, ou – concernant le secteur hospitalier – l’usage accru de la colistine et des carbapenems.

Selon des chiffres de l’InVS, il faut savoir qu’aujourd’hui les 3/4 des antibiotiques prescrits en France sont destinés à soigner des angines, otites, sinusites ou encore des bronchites mais aussi de nombreuses affections courantes pour lesquelles l’antibiotique est loin d’être utile (1 cas sur 4).


News Santé

Consommation d’antibiotiques : les Français encore trop accros

D’après un rapport de l’agence du médicament, publié ce mardi, la France a « un niveau de consommation d’antibiotiques nettement supérieur à la moyenne européenne ».

En cette période de fin d’année scolaire, les bulletins de notes tombent. Et il n’y a pas que les élèves qui y ont droit. Ainsi, selon un rapport de l’agence du médicament (ANSM) publié ce mardi, la France pourrait se voir décerner ce commentaire : « après une période de progrès, il y a de la relâche ». La « matière » étudiée par l’agence est la consommation d’antibiotiques. Ainsi, si l’Hexagone n’est plus le premier consommateur en Europe comme c’était le cas au début des années 2000, elle est dans une période de rechute. Plus précisément, selon l’ANSM, la consommation a notablement diminué entre 2000 et 2012 (-12,5%) en France, mais elle a augmenté de 3% au cours des cinq dernières années.

Cette « légère tendance à la hausse » est confirmée par les premiers chiffres 2012, selon ce document, disponible en ligne, qui s’appuie sur des données des industriels et de l’Assurance maladie. D’après ces nouveaux résultats, la France a « un niveau de consommation d’antibiotiques nettement supérieur à la moyenne européenne, même si elle n’est plus le premier consommateur en Europe comme au début des années 2000″, note l’agence sanitaire. La progression enregistrée en 2012 est d’autant plus préoccupante qu’elle ne peut être attribuée à une incidence plus forte des pathologies hivernales, relève l’ANSM qui pointe l’usage « non justifié » d’antibiotiques pour des maladies virales (la grippe par exemple, ndlr).

La surveillance de la consommation d’antibiotiques fait partie du Plan Antibiotiques 2011-2016 dont un objectif est une réduction des consommations de ­ 25 % d’ici 2016. Ce n’est donc pas gagné.

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