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Forte augmentation des prescriptions d’antidouleurs opioïdes en Belgique

L’Institut national d’assurance maladie-invalidité (Inami) de Belgique a constaté une augmentation significative de la consommation de 5 médicaments opioïdes, des antidouleurs morphiniques, entre 2010 et 2016.

L’enquête de l’Inami visait les 5 opioïdes suivants : le fentanyl (patchs), le tramadol, l’oxycodone, la tilidine et le piritramide.

En 2016, 10 % de la population belge (1 186 943 assurés) se sont fait délivrer au moins un conditionnement d’un des 5 opioïdes, ce qui représente une augmentation de 32 % depuis 2010.

L’usage chronique à haute dose des opioïdes est particulièrement préoccupant, « car un tel usage a de nombreux effets secondaires, comme l’accoutumance, la dépendance physique et psychique, les symptômes de manque lors du sevrage et l’hyperalgie (perception accentuée de la douleur) ».

Dans cette enquête, la définition de « grand consommateur chronique » était la délivrance de plus de 365 DDD (pour Defined Daily Dose) par an, soit en moyenne 1 DDD par jour pendant 1 an. La DDD est la quantité moyenne nécessaire pour traiter durant 1 jour, telle que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a déterminée pour chaque médicament.

En 2016, 30 353 grands consommateurs chroniques étaient dénombrés, ce qui représente une augmentation de 28 % par rapport à 2010. Ils se sont fait délivrer 34 % des 78,6 millions de DDD délivrées au total. Un grand consommateur chronique sur 5 avait moins de 50 ans.

Pour se procurer ces médicaments, une proportion des grands consommateurs chroniques ont recours au « shopping médical » : 193 ont consulté plus de 10 médecins pour leurs prescriptions ; 924 se sont procuré les opioïdes prescrits dans plus de 10 pharmacies et 195 dans plus de 20 pharmacies.

Le Service d’évaluation et de contrôle médicaux (SECM) de l’Inami prosose les initiatives suivantes :

  • encourager la recherche scientifique sur la prescription des opioïdes ;
  • aider les dispensateurs de soins à détecter le « shopping médical », en disposant des profils de médicaments délivrés par patient ;
  • sensibiliser les dispensateurs de soins concernés quant aux conséquences d’une consommation chronique élevée ;
  • mettre en place une approche plus intégrée pour toutes les parties concernées.

Sevrage des opioïdes, dont les antidouleurs : symptômes et critères diagnostiques (DSM-5)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inami
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Crise d’overdoses d’antidouleurs opioïdes : autorisation d’urgence du naloxone en vaporisateur (Canada)

« À titre de mesure d’urgence de santé publique pour répondre à la crise actuelle relative aux opioïdes, la ministre de la Santé a signé une ordonnance provisoire afin d’autoriser temporairement l’importation de la naloxone sous forme de vaporisateur nasal des États-Unis et sa vente au Canada », indique un communiqué de Santé Canada daté du 6 juillet 2016.

« Jusqu’ici, seul le format injectable du médicament était accessible au Canada. » Le vaporisateur nasal Narcan (naloxone) a été approuvé par la FDA américaine en novembre 2015.

Alors qu’une demande d’autorisation est en cours d’examen, la mesure provisoire vise « à accroître l’accès à la naloxone en ce qui a trait au traitement d’urgence afin de renverser temporairement les effets d’une surdose d’opioïdes ».

Le nombre de surdoses d’opioïdes au Canada, a déclaré Jane Philpott, ministre de la Santé, « constitue une véritable crise de santé publique. Les premiers répondants, les policiers et les membres de la famille ont besoin d’un accès immédiat à des formats de la naloxone faciles à utiliser afin de prévenir les décès inutiles. Des mesures exceptionnelles sont requises pour remédier à cette crise. »

Psychomédia avec sources : Santé Canada, FDA.
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