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Désensibilisation orale aux arachides : trop d’effets indésirables (Prescrire)

« La désensibilisation aux arachides par voie orale augmente les risques ultérieurs de réactions allergiques graves, au lieu de les diminuer », met en garde la revue Prescrire dans son numéro d’octobre.

Elle rapporte les résultats, publiés en 2019, « d’une synthèse d’essais cliniques ayant évalué une désensibilisation orale par extraits allergéniques versus absence de désensibilisation orale chez des patients allergiques aux arachides ».

« Douze essais cliniques randomisés ont été inclus, totalisant un millier de patients, dont la moitié d’enfants de moins de 9 ans, suivis pendant une durée médiane d’une année. Le critère d’évaluation a été les événements importants d’allergie alimentaire.

La désensibilisation par voie orale aux arachides a augmenté les risques de réactions allergiques, dont de graves chocs anaphylactiques (risque multiplié par 3) et a doublé les utilisations d’adrénaline et les effets indésirables graves, de façon statistiquement significative. (Qu’est-ce que l’Epipen [adrénaline] contre les réactions allergiques ?)

Et ceci quel qu’ait été le protocole de désensibilisation utilisé ou la période de la désensibilisation, initiale ou d’entretien.

Divers effets indésirables en lien avec des manifestations allergiques ont aussi été plus fréquents, notamment des troubles digestifs, des atteintes cutanées ou muqueuses, nasales, respiratoires.

Les patients des groupes désensibilisation orale avaient pourtant eu de meilleurs tests de tolérance aux arachides par prises de doses orales standardisées croissantes d’arachides supervisées en milieu hospitalier que ceux des autres groupes. »

« Chez les patients allergiques aux arachides, la désensibilisation par voie orale augmente les risques de réactions allergiques graves, en particulier les anaphylaxies au lieu de les diminuer. Les tests de tolérance hospitaliers ne sont pas suffisamment fiables. L’évitement des arachides est la mesure prioritaire, faute de mieux », conclut la revue.

Pour plus d’informations sur les allergies alimentaires, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Thyroïde : le Levothyrox soupçonné d’effets secondaires indésirables

Thyroïde : le Levothyrox soupçonné d’effets secondaires indésirables

Le 18 août 2017.

Des patients ont souhaité manifester leur colère après avoir découvert que la composition du Levothyrox, un traitement prescrit en cas de problème de thyroïde, avait été modifiée et qu’elle entraînait des effets secondaires indésirables.

Certains patients ne supportent pas le nouveau Lévothyrox

3 millions de Français ingurgitent quotidiennement du Levothyrox, un traitement destiné aux personnes qui souffrent de problèmes de thyroïde. Mais la composition de ce médicament a été modifiée et certains patients se sont plaints d’effets secondaires indésirables. « Depuis, je perds mes cheveux, je me sens fatiguée alors que pendant six ans j’ai été bien stable », a déploré Fatima, une jeune patiente, dans les colonnes du Parisien.

Son cas est loin d’être isolé. Une pétition intitulée « Contre le nouveau Lévothyrox dangereux pour les patients ! » a été lancée sur Internet le 25 juin dernier et a reçu le soutien de plus de 40 000 personnes. « Les laboratoires ont décidé de changer certains excipients et il en résulte que trop de patients ne supportent pas le nouveau Lévothyrox, ils ressentent d’importants effets secondaires », peut-on lire dans la pétition.

Colère des patients contre les laboratoires

Les effets secondaires sont divers. Certains ressentent une forte fatigue, d’autres des problèmes intestinaux, des crampes ou des maux de tête. D’autres encore ont souffert de dérèglements physiologiques ou psychologiques. Les patients sont en colère car personne ne les a informés de ce changement de composition. « Les laboratoires ont pris cette décision sans prendre l’avis des patients concernés », écrivent-ils.

Alors que l’auteur de la pétition réclamait que les laboratoires reviennent à l’ancienne formule ou proposent aux patients de pouvoir choisir entre les deux formules, Sylvie Chabac, la directrice des affaires médicales chez Merck France, un des laboratoires qui fabrique ce traitement, a expliqué au Parisien qu’il n’y aurait pas de retour à l’ancienne composition et que cette formule serait adoptée au niveau européen. Les patients devront faire avec.

Marine Rondot

En savoir plus sur les principales affections de la thyroïde

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Cannabis médical contre la douleur chronique : peu d’effets secondaires selon une étude

« Le cannabis médical semble avoir un profil d’innocuité avantageux lorsqu’il est utilisé par des patients qui sont considérés comme des consommateurs expérimentés et qui participent à un programme thérapeutique de douleur chronique sur une période d’un an », rapporte une étude publiée dans The Journal of Pain.

Le Dr Mark Ware de l’Hôpital général de Montréal du CUSM et de l’Université McGill et ses collègues ont mené cette étude avec 215 personnes souffrant de douleur chronique (non associée au cancer) qui prenaient du cannabis médical et 216 personnes également atteintes de douleur chronique qui ne consommaient pas de cannabis.

L’étude a été réalisée dans sept centres à travers le Canada (situés à Fredericton, Halifax, London, Montréal, Toronto et Vancouver).

Les consommateurs de cannabis avaient accès, à la pharmacie de leur hôpital, à du cannabis sous forme d’herbe contenant 12,5 % de THC. Ils ont consommé en moyenne 2,5 g par jour sous forme fumée, vaporisée (cigarette électronique) ou ingérée.

L’étude conclut qu’ils ne couraient pas plus de risque de subir d’effets secondaires indésirables graves que les non-utilisateurs, explique la Dre Aline Boulanger, coauteure de l’étude et directrice du Centre d’expertise de la douleur chronique au Centre Hospitalier de l’Université de Montréal.

Les consommateurs de cannabis toléraient mieux la douleur, présentaient moins de détresse à l’égard des symptômes et rapportaient une meilleure humeur et une meilleure qualité de vie que le groupe témoin.

Aucune évidence n’a été trouvée d’effets indésirables sur les fonctions cognitives et pulmonaires ou dans les analyses sanguines.

Une augmentation du risque d’effets indésirables sans gravité a toutefois été constatée : maux de tête, nausées, étourdissements, somnolence et problèmes respiratoires associés au tabagisme.

« Il est important de tenir compte des limites de l’étude, souligne le Dr Ware. Les patients ont été recrutés sur une base volontaire, ils n’étaient pas sélectionnés au hasard et pour la plupart, ils consommaient déjà du cannabis à des fins médicales. Il semble donc que cette option thérapeutique soit relativement sécuritaire lorsqu’elle est utilisée par des personnes qui considèrent que ça les aide. Toutefois, nous ne pouvons pas tirer de conclusions hâtives quant à l’innocuité du cannabis chez les nouveaux utilisateurs. »

Psychomédia avec source : Université McGill.
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Les ondes électromagnétiques n’auraient pas d’effets avérés sur la santé

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Un rapport sur l’exposition aux ondes électromagnétiques (EHS) publié par l’Agence nationale sanitaire (Anses) vient de montrer qu’il n’existerait pas d’effets sanitaires avérés lors de l’exposition à ces ondes, mais des effets biologiques sans effet avéré sur la santé sont toutefois possibles précise cet organisme. Les scientifiques qui se sont basés sur l’analyse de plus de 300 études pour parvenir à ces conclusions émettent toutefois certaines recommandations d’usages concernant l’utilisation de certains appareils émettant des ondes électromagnétiques.

Un certain nombre de personnes développent au contact des ondes électromagnétiques qui se dégagent des micro-ondes (hyperfréquences) mais aussi des appareils de type téléphonie mobile (téléphone portable, antennes-relais, Wifi, sans fil DECT, Bluetooth…) une hypersensibilité qui est très gênante dans la vie quotidienne. Les symptômes ressentis sont très variés et peuvent aller de picotements jusqu’à des sensations de brûlures en passant par divers troubles comme des vertiges, des maux de tête, des troubles de la mémoire, de la concentration ou encore du sommeil, et cette liste est loin d’être exhaustive.

Si les symptômes peuvent être peu visibles au départ, l’organisme hypersensible réagit aux ondes comme s’il développait une allergie. Plus le corps est ainsi exposé, plus il a de difficulté à se défendre, au point de ne plus pouvoir faire face. Selon Sophie Pelletier, responsable du Collectif des électrosensibles de France, les réactions peuvent être telles que de graves problèmes cardiaques ou des troubles de la mémoire peuvent être déclenchés.

L’Organisation mondiale de la santé reconnait l’EHS comme une pathologie à part entière qui concernerait de 5 à 8 % de la population active. Si l’Angleterre ou la Suède la classe au rang de maladie et de handicap respectivement, la France n’a toujours pas officiellement tranchée la question des personnes électro-sensibles. C’est la raison pour laquelle une expertise spécifique devrait démarrer dès la fin de l’année, selon l’Anses.

Un appel à projets de recherches a ainsi été lancé pour 2014 afin d’évaluer et d’identifier le problème et de faire des recommandations. En attendant un éclairage supplémentaire sur la question, le rapport de l’Anses qui vient de paraître sur les effets des ondes magnétiques appuyé sur l’analyse de près de 300 études pose déjà certaines bases de réflexions autour du sujet.

Il a ainsi été établi qu’il n y avait pas d’effets sanitaires liés aux ondes magnétiques mais que des conséquences biologiques étaient possibles, sans aller jusqu’à la pathologie. C’est la raison pour laquelle l’Agence sanitaire a déconseillé fortement l’utilisation d’un téléphone portable en mode de conversation pour les enfants. En raison d’une boîte crânienne moins épaisse, le cerveau des enfants serait plus exposé. Elle suggère même d’interdire le téléphone portable aux enfants de moins de 6 ans.

Le gouvernement a de son côté réagit à ce rapport de l’Anses en évoquant le fait de tirer toutes les leçons pour voir la nature des messages à faire passer (recommandations, précautions d’usage…).
Rappelant certaines règles concernant l’utilisation des appareils émettant des ondes électromagnétiques comme par exemple ne pas user de façon excessive du téléphone portable, la ministre de la Santé Marisol Touraine a réagit sur l’antenne de France Info en envisageant comme une piste possible l’ interdiction du portable aux enfants de moins de 6 ans.

Téléphone et ondes électromagnétiques

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