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Aluminium des déodorants de nouveau mis en cause pour le cancer du sein

Les sels d’aluminium ont des propriétés cancérigènes, selon une étude publiée en septembre 2021 dans l’International Journal of Molecular Sciences.

Ils sont présents à des doses relativement élevées dans plusieurs produits d’utilisation fréquente, dont la plupart des déodorants, les crèmes solaires et certains médicaments, indiquent les chercheurs.

Un groupe de chercheurs de la Fondation des Grangettes (Suisse), du Centre d’oncologie Hirslanden de la clinique des Grangettes et de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni), dirigé par les Suisses André-Pascal Sappino et Stefano Mandriota, a mené des travaux in vitro puis chez l’animal « qui ont démontré que ces sels induisent dans les cellules de la glande mammaire des altérations marquées récapitulant les étapes clé de la transformation maligne », indique un communiqué de la Fondation.

Dans les tests toxicologiques conventionnels, utilisant des bactéries, les sels d’aluminium n’ont pas d’effet mutagène détectable.

Les chercheurs ont montré que des cellules de mammifère, dont celles de glande mammaire, exposées in vitro à des sels d’aluminium assimilent ce métal rapidement. « Dans les 24 heures qui suivent, une instabilité génomique apparaît sous forme d’une altération dans la structure et le nombre des chromosomes. »

« Ce dernier effet est connu pour intervenir dans la transformation maligne provoquée par des carcinogènes avérés et confirme donc le potentiel cancérigène de l’aluminium sur les cellules mammaires. »

« Ces observations identifient pour la première fois un agent environnemental susceptible de rendre compte, au moins en partie, de l’inquiétante augmentation de l’incidence du cancer du sein. »

« Ces travaux pourraient contribuer à aboutir à un ban de l’utilisation des sels d’aluminium par l’industrie cosmétique et permettre à terme de réduire la survenue de cancers du sein », concluent les chercheurs. « Ils pourraient également convaincre les instances sanitaires de l’inadéquation des tests de dépistage toxicologique employés actuellement par le monde industriel pour introduire dans les chaînes agro-alimentaires et cosmétiques des agents potentiellement dangereux pour la santé humaine. »

« Le biologiste Stefano Mandriota et l’oncologue André-Pascal Sappino avaient déjà montré en 2012 que des cellules mammaires humaines mises en cultures et exposées à l’aluminium in vitro subissaient une modification génétique », rapporte Le Monde. « En 2016, leurs études montraient que des cellules de glandes mammaires de souris cultivées en présence de concentrations d’aluminium d’un niveau comparable à celui retrouvé dans le sein humain provoquaient, une fois injectées à des souris, des tumeurs métastatiques très agressives. Leur dernière étude permet d’expliquer le mécanisme par lequel l’aluminium pénètre dans les cellules et confirme que la modification génétique peut être à l’origine d’une instabilité génomique. Or, cette dernière est typique de celle que l’on retrouve dans presque toutes les tumeurs humaines », résume le journal.

L’aluminium des déodorants augmenterait le risque de cancer du sein, confirme une étude (2017)

Cancer du sein et aluminium dans les déodorants : quels sont les risques ?

Cancer du sein et aluminium dans les déodorants : quels sont les risques ?

Le 7 août 2017

Une récente étude autrichienne, révélée par nos confrères du Figaro, met en avant le lien entre présence d’aluminium dans les déodorants et le risque de développement d’un cancer du sein. Une conclusion qui ne fait pourtant pas l’unanimité chez les chercheurs. Explications.

Le risque cancérogène des déodorants contenant de l’aluminium ne fait pas consensus

Une équipe de chercheurs de l’université d’Innsbruck (Autriche) s’est penchée une nouvelle fois sur les risques de la présence de sels d’aluminium dans les déodorants et anti-transpirants pour notre santé. Leur étude, révélée par nos confrères du Figaro, porte sur 209 femmes souffrant d’un cancer du sein et 209 femmes en bonne santé. Selon leurs travaux, l’utilisation plusieurs fois par jour d’un anti-transpirant contenant de l’aluminium, sur des aisselles rasées – permettant à l’aluminium de « pénétrer plus facilement » – et depuis un âge inférieur à 30 ans, doublerait le risque du cancer du sein. Cette théorie confirme une précédente étude suisse menée sur des souris en 2016.

Mais selon l’ANSM, l’Agence nationale de sécurité du médicament, le lien entre cancer du sein et aluminium n’est pas certain. Tout comme certains scientifiques, qui considèrent que l’étude ne porte pas sur un échantillon de femmes assez large, l’Agence française estime que nous ne disposons pas actuellement de suffisamment de preuves permettant d’évaluer correctement le risque pour les femmes. « Aucun élément pertinent ne (permettait) de considérer l’exposition par voie cutanée à l’aluminium comme présentant un risque cancérogène », précisait d’ailleurs l’ANSM en 2011 dans un rapport.

Comment savoir si votre déodorant contient de l’aluminium ?

L’ANSM préconise cependant la prudence, en recommandant de limiter la concentration d’aluminium à 0,6 % et de ne pas les utiliser sur une peau irritée ou blessée, comme ça peut être le cas après un rasage. Pour savoir si votre déodorant contient de l’aluminium, il convient de lire très attentivement les emballages, qui sont tenus de mentionner tous les ingrédients du produit mis en vente, « dans l’ordre décroissant de leur quantité au moment de leur incorporation dans le produit », comme le précise l’ANSM.

Ainsi, la mention d’ « aluminium chloryde », « aluminium chlorohydrate », « aluminium chlorydrex », « aluminium chlorydrex », « aluminium sesquichlorydrate », « aluminium zirconium » devra vous alerter. Prenez garde à la présence d’autres substances également pointées du doigt par les scientifiques, comme les perturbateurs endocriniens et les allergènes. Choisissez ainsi un déodorant le plus neutre possible, en évitant par ailleurs l’alcool et le parfum.

Aurélie Giraud

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