Archives par mot-clé : dépistage

La France toujours à la traîne pour le dépistage des cancers du sein et colorectal

Dépistage du sida : un test gratuit, sans rendez-vous et sans ordonnance

Dépistage du sida : un test gratuit, sans rendez-vous et sans ordonnance

Le 1er juillet 2019.

Pour de multiples raisons, le dépistage du sida n’est pas assez réalisé. À Paris et en PACA, une expérimentation pilote propose un test VIH gratuit, sans rendez-vous et sans ordonnance. Objectif : « Accélérer la fin du sida ».

Sida : un dépistage gratuit, sans rendez-vous et sans ordonnance

« Au labo sans ordo », c’est ainsi que s’appelle ce nouveau dépistage du sida qui prend effet dès ce lundi 1er juillet 2019. Le but ? « Accélérer la fin du sida », a expliqué Anne Souyris, adjointe à la mairie de Paris en charge de la Santé, à CNews.

Gratuit, sans rendez-vous et sans ordonnance, ce test VIH, également connu sous le terme « test ou analyse de sérologie VIH (ou HIV) », ne nécessite même pas de carte vitale. « Objectif sida zéro » annonce la campagne de « Au labo sans ordo ». « Faire le test du VIH n’a jamais été aussi facile ». Plus aucune bonne raison de ne pas faire ce dépistage !

Test VIH : une expérimentation à Paris et en PACA qui devrait s’élargir à toute la France

Ce dépistage du VIH gratuit, sans rendez-vous et sans ordonnance est le fruit d’une expérimentation pilote. Elle se déroule à Paris, dans tous les laboratoires de la capitale. Selon Anne Souyris, « La région Île-de-France est particulièrement concernée, car les populations les plus touchées y sont les plus représentées ». Selon l’Observatoire Régional de Santé, en Île-de-France, le sida a causé 139 décès (94 hommes et 45 femmes).

Deuxième région la plus touchée de France, la région PACA. C’est pourquoi cette expérimentation a aussi lieu là-bas. Il se pourrait que ce dépistage organisé dans le cadre de l’opération « Au labo sans ordo » se généralise. C’est en tout cas ce que souhaite Anne Souyris qui espère que ce test sera « élargi à toute la France ».

Selon l’OMS « Avec plus de 35 millions de morts à ce jour, le VIH continue de représenter un problème mondial majeur de santé publique ». En 2017, 940.000 personnes sont décédées dans le monde à cause du sida et l’on comptait, cette même année, 36,9 millions de personnes vivant avec la maladie.

Perrine Deurot-Bien

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Dépistage du cancer du col de l’utérus : un test urinaire pour bientôt ?

Dépistage du cancer du col de l'utérus : un test urinaire pour bientôt ?

Le 6 mai 2019

Aujourd’hui, seul le frottis permet de dépister le cancer du col de l’utérus. Une équipe de chercheurs de l’université de Manchester, travaille actuellement à la mise au point d’un test urinaire. Explications. 

Un test urinaire pour remplacer le frottis ?

Nombreuses sont les femmes qui redoutent de se rendre chez leur gynécologue afin d’y faire un frottis. Pourtant, cet examen est essentiel pour dépister le cancer du col de l’utérus. En France, il est conseillé aux femmes âgées de 25 à 65 ans d’en effectuer tous les 3 ans. Mais cela sera-t-il encore valable ces prochaines années ? Des chercheurs sont en effet sur la piste d’un nouveau test, beaucoup moins invasif que le frottis.

Il s’agirait d’un test réalisé à partir des urines. Pour le mettre au point, des chercheurs de l’université de Manchester ont fait appel à la participation de 104 femmes. Une fois le matériel reçu, elles ont pu réaliser ce test chez elles. Et le résultat a été plus que probant puisque ces analyses d’urines se sont révélées aussi efficace que les frottis conventionnels.

Cancer du col de l’utérus : le dépistage est primordial

Un résultat encourageant selon le docteur Emma Crosbie, principal chercheur de cette étude qui estime que cette dernière « a le potentiel d’augmenter considérablement les taux de participation au dépistage du cancer du col de l’utérus » rapportent nos confrères de la BBC. Néanmoins, la scientifique rappelle qu’il est encore nécessaire de réaliser des essais plus poussés avant de mettre ce test urinaire sur le marché.

« En attendant, les femmes doivent continuer à prendre leur rendez-vous de dépistage lorsqu’on les appelle. C’est un test qui sauve des vies » souligne Emma Crosbie. En France, le cancer du col de l’utérus est le 12e cancer le plus fréquent chez la femme et il fait plus de 1.100 victimes chaque année.

Perrine Deurot-Bien

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Maladies rares : l'enjeu du dépistage avant la naissance

Maladies rares : l'enjeu du dépistage avant la naissance

Le 1er mars 2019.

Certains pays européens autorisent le dépistage néonatal de nombreuses maladies rares et incurables, quand la France ne dépiste pour l’instant que cinq d’entres elles. Se pose aujourd’hui la question d’étendre cette pratique, en conformité avec les lois bioéthiques françaises. 

Le principe même des maladies rares, c’est… leur rareté. De quoi parle-t-on, à l’échelle de la France ? De maladies qui touchent « seulement » quelques milliers de Français, à savoir, 8.000, tout au plus, et qui sont malheureusement pour l’instant incurables.  

8.000 Français atteints de maladies rares, en 2019

Sachant que l’immense majorité de ces maladies sont génétiques, on sait aujourd’hui les détecter dans l’ADN de ceux qui les portent. Et par extension, rechercher les mêmes marqueurs chez les enfants,  à la naissance, mais aussi, potentiellement, les enfants à naître encore dans le ventre de leur mère, de plus en plus tôt, mais également chez les parents, porteurs de prédispositions génétiques susceptibles de provoquer la maladie.  Ce qui n’est pas sans poser des questions éthiques… 

À l’occasion de la journée internationale des maladies rares qui se tenait jeudi 28 février, plusieurs associations françaises dont la Fondation Maladies Rares ont interpellé les autorités sanitaires françaises. Elles réclament d’abord une extension des tests néonataux, en citant l’exemple de la Suède et de l’Autriche, qui recherchent 24 pathologies à la naissance du bébé, contre seulement 5 en France.

La révision des lois bioéthiques est nécessaire pour étendre certains tests génétiques

Par ailleurs, ces associations réclament aussi un assouplissement des tests préconceptionnels. Pour l’instant, seuls les parents dont un enfant est déjà atteint d’une maladie rare, ou qui ont des antécédents dans leur famille, peuvent procéder à ces tests.

Dans d’autres pays, pourtant, le dépistage de plusieurs maladies rares est accessible à tous les adultes en âge de concevoir. Ces associations affirment qu’une extension des tests, tant à la naissance, que pré-conceptionnels, n’auraient qu’un impact très limité sur le budget de la Sécu. Moins de 10 millions d’euros. La France doit prochainement réviser ses lois de bioéthique. C’est dans le cadre de cette révision que l’extension de certains de ces dépistages, et de leurs conditions, doivent être discutés. Débats houleux en perspective… 

Jean-Baptiste Giraud

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Des chercheurs plaident pour un dépistage précoce de certains cancers par scanner

Des chercheurs plaident pour un dépistage précoce de certains cancers par scanner

Le 28 décembre 2018.

Des chercheurs plaident pour un diagnostic généralisé du cancer du poumon par scanner. Selon leurs estimations, ce protocole permettrait de sauver 7.500 vies par an.

7.500 vies pourraient être sauvées grâce à un simple scanner

Et si une simple campagne de dépistage ciblé permettait, chaque année, de sauver 7.500 vies ? C’est l’idée que propose une trentaine de spécialistes dans un article publié dans Le Journal du Dimanche, le 18 novembre dernier. Ces pneumologues, cancérologues ou encore radiologues plaident pour une généralisation du dépistage du cancer du poumon par scanner pour tous les gros fumeurs ou anciens gros fumeurs, à partir de 50 ans.

« En faisant passer un simple scanner aux gros fumeurs, on pourrait sauver 7.500 vies chaque année », affirme le chef du service de pneumologie du CHU de Nice, interrogé par l’hebdomadaire. Or pour le moment, la France semble assez réticente à lancer ce type de dépistage, alors même que d’autres pays, tels que les États-Unis ou de nombreux pays européens, ont déjà généralisé ces diagnostics qui sont par ailleurs remboursés par les assurances.

Le cancer du poumon est un des plus fréquents en France

La France suit ainsi une recommandation de la Haute autorité de santé (HAS) qui, en 2016, avait estimé que ces diagnostics représentaient un risque trop important de faux diagnostic. Risque que les experts interrogés dans le JDD réfutent en bloc tant les derniers progrès scientifiques permettent d’obtenir un résultat très fiable.

Le cancer du poumon occupe actuellement le 2ème rang chez l’homme et le 3ème rang chez la femme des tumeurs les plus fréquentes, selon les données de Santé Publique France, avec respectivement 32.300 et 16.800 nouveaux cas par an. Le tabac constitue de loin la première cause de ce cancer, responsable de plus de 8 cas sur 10.

Gaëlle Latour

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Cancer de l’ovaire : vers un dépistage avec un simple test sanguin ?

Cancer de l’ovaire : vers un dépistage avec un simple test sanguin ?

Le 3 novembre 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du Brigham and Women’s Hospital, aux États-Unis, une simple analyse sanguine sera bientôt capable de détecter les tumeurs ovariennes.

Un simple test sanguin pour détecter le cancer

Actuellement, le diagnostic d’un cancer de l’ovaire se fait très tardivement. Il faut attendre que la tumeur devienne volumineuse pour que les premiers symptômes apparaissent. De nombreuses études sont donc menées pour améliorer ce diagnostic et permettre aux femmes d’être suivies plus tôt. Une équipe de chercheurs américains semble avoir trouvé le moyen de le déceler grâce à un test sanguin.

Les chercheurs se sont penchés sur les molécules microARN (pour Acide Ribonucléique messager). Ces molécules sont nécessaires à la production de protéines par la cellule. Elles sont présentes dans le génome de chaque individu. Or, selon ces travaux, publiés dans la revue eLife, les molécules microARN des cellules cancéreuses seraient différentes de celles des cellules saines. Et cette différence serait observable grâce à un test sanguin.  

Une anormalité au niveau des molécules microARN

Pour établir ce constat, les chercheurs ont analysé le sang de 135 femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire et l’ont comparé au sang de femmes en bonne santé. Ils ont ainsi pu observer qu’une anormalité au niveau des molécules microARN était très souvent le signe d’un cancer de l’ovaire. Il s’agit d’un « test de diagnostic non invasif pour le cancer de l’ovaire », se sont félicités les auteurs de cette étude.

Autre avantage de taille : cette technique de dépistage est capable de diagnostiquer les risques de cancer de l’ovaire plus précisément et avec une marge d’erreur moins importante que la méthode des ultrasons, utilisée jusqu’à présent pour diagnostiquer ce cancer. Ces conclusions sont très encourageantes, mais de nouveaux travaux devront être lancés pour confirmer ces résultats. 

Marine Rondot

À lire aussi : Cancer des ovaires, les premiers signes

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Cancer du sein : en France, le dépistage n’a pas réduit le nombre de mastectomies

En France, le dépistage organisé du cancer du sein n’a pas réduit le nombre de mastectomies, selon une analyse réalisée par la Dre Cécile Bourdu et quatre coauteurs membres du collectif de médecins Cancer Rose qui paraîtra dans la revue Médecine en octobre.

Entre 2000 et 2016, le nombre des ablations du sein est passé de 17 500 à 20 000.

En 2000, la découverte de 10 cancers du sein amenait à 4 mastectomies totales, avant que le dépistage ne soit généralisé. Même constat pour l’année 2012.

Cécile Bour et ses collègues ont analysé la base de données des hôpitaux et cliniques (PMSI) et constaté que le dépistage organisé « n’a pas fait baisser le nombre d’interventions les plus mutilantes ».

Pour Vincent Robert, l’un des coauteurs de l’étude, avec le dépistage, « un petit nombre de femmes y gagne, un autre y perd. La meilleure solution, c’est de les informer et de leur laisser le choix ».

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Cancer Rose, Europe 1
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Cancer du pancréas : un dépistage grâce à une application

Cancer du pancréas : un dépistage grâce à une application

Le 12 septembre 2017.

Dépister le cancer du pancréas à un stade précoce sera bientôt possible grâce à une application mobile.

Détecter le cancer à un stade précoce

Le cancer du pancréas est une maladie rare mais préoccupante, car elle est très difficile à diagnostiquer. Les symptômes de ce cancer sont en effet difficiles à identifier, du coup, il est souvent trop tard pour agir. Même quand la tumeur peut être opérée, les chances de survie ne sont que de 30 %. Pour permettre de sauver un plus grand nombre de patients, des chercheurs de l’Université de Washington, à Seattle, ont mis au point une application.

Cette application, baptisée BiliScreen, est capable de détecter une coloration anormale de l’œil. Cette coloration est un signe précurseur de la maladie. Dans le détail, ce dispositif est capable de détecter des niveaux très bas de bilirubine dans les yeux. La bilirubine est un signe caractéristique de la présence d’une tumeur. Quand le taux de bilirubine est élevé, une coloration jaune apparaît dans l’œil.

Des résultats prometteurs

Rendre cette application accessible à tous les médecins pourrait donc changer la vie de nombreux patients. Testée sur 70 individus, elle est parvenue à être, dans 90 % des cas, aussi précise qu’un test sanguin de bilirubine. Des résultats prometteurs qui ont poussé les chercheurs à développer leur application pour la rendre encore plus efficace. Aujourd’hui, elle fonctionne avec un boîtier et des lunettes. Elle pourrait bientôt s’en passer.

Après avoir publié leurs travaux dans la revue Proceeding of the ACM Interactive, Mobile, Wearable and Ubiquitous Technologies, les scientifiques américains présenteront leur application lors d’un Congrès sur l’informatique à Hawaï, le congrès Ubicomp. Elle représente un véritable espoir, car « le cancer du pancréas est une maladie terrible qui ne peut être dépistée efficacement », a fait savoir Jim Taylor qui a participé à sa conception. 

Marine Rondot

En savoir plus sur le cancer du pancréas

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L'utilité du dépistage du cancer de la peau remise en question

Le 28 juillet 2016.

La publication d’un rapport mettant en doute la valeur du dépistage du cancer de la peau a soulevé un vif débat aux États-Unis, où des dermatologues font bloc pour affirmer que seule une visite chez un spécialiste permet d’écarter les risques de mélanome.

Sans antécédents familiaux, pas de dépistage obligatoire

Le dépistage du cancer de la peau fait débat aux États-Unis. Dans la lignée de ce courant médical, qui estime que les dépistages trop précoces des cancers peuvent être nocifs pour les patients, des scientifiques américains viennent de publier un rapport, dans lequel ils estiment qu’inciter les gens à aller chez le dermatologue tous les ans pour faire surveiller leurs grains de beauté serait superflu, lorsqu’il n’y a pas d’antécédents exigeant une surveillance plus sérieuse.

Dans ce rapport, publié dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), ce groupe d’experts mandatés par les autorités américains note que « les preuves pour déterminer si les bienfaits potentiels d’un examen annuel par un médecin sont plus grands que les risques » sont « insuffisantes chez les personnes sans précédents familiaux de mélanome – une forme agressive de cancer de la peau – ou de prédispositions particulières ».

Les dermatologues mettent en avant l’importance du dépistage

Après la publication de ce rapport, des dermatologues américains ont fait part de leurs doutes quant à la fiabilité des résultats de ce groupe d’experts. « Pour déterminer scientifiquement l’utilité de ces examens, il faudrait avoir des résultats d’essais cliniques très étendus vu la faible mortalité de ce cancer. Or ces études n’ont pas été faites », a ainsi déclaré le Dr Weinstock, dans un éditorial publié dans la revue JAMA.

L’American Academy of Dermatology (AAD) a quant à elle mis en avant le rôle du dermatologue, seul juge de l’utilité d’un dépistage. « Les dermatologues savent que le dépistage du cancer de la peau peut sauver des vies », a ainsi déclaré le président de l’AAD, Abel Torres, dans un communiqué. « Le mélanome est la principale cause du décès du cancer de la peau mais les autres formes de tumeurs, rarement mortelles (carcinome basocellulaire superficiel et carcinome cellulaire squameux), peuvent aussi avoir des effets dévastateurs comme des pertes importantes de tissus », a-t-il encore ajouté.

À lire aussi : Mélanome : des chercheurs niçois découvrent une molécule miracle

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Outil de dépistage rapide de la fibromyalgie : faites le test

Ce test, l’« Outil de dépistage rapide de la fibromyalgie », a pour objectif la détection de la fibromyalgie chez des personnes qui ont des douleurs diffuses.

Aussi appelé « Questionnaire FiRST » pour « Fibromyalgia Rapid Screening Tool », il a été publié par les rhumatologues français Serge Perrota, Didier Bouhassir et Jacques Fermanian de l’INSERM (1) et de l’Université Paris Descartes en 2010 (2).

Il s’adresse aux personnes souffrant de douleurs aux articulations, muscles ou tendons.

Voyez si vous pourriez souffrir de fibromyalgie en répondant aux 6 brèves questions de ce test :

FAITES LE TEST (gratuit, sans inscription)

(1) Institut national français de la santé et de la recherche médicale (INSERM).

(2) Serge Perrota, Didier Bouhassir, Jacques Fermanian du CEDR (Cercle d’Etude de la Douleur en Rhumatologie): Development and validation of the Fibromyalgia Rapid Screening tool (FiRST). Pain. 2010.

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