Archives par mot-clé : dépistage

Cancer de la peau : journée dépistage le 26 mai

Le 23 mai 2016.

Les dermatologues-vénérologues organisent jeudi 26 mai une journée gratuite de dépistage du cancer de la peau, un peu partout en France, à quelques semaines des départs en vacances d’été.

Cancer : le soleil, cet ennemi invisible

Cette journée de dépistage, la 18e du genre, est destinée à faire prendre conscience des risques de cancer de la peau, qui peuvent être provoqués notamment par une exposition incontrôlée au soleil. D’autres facteurs de risque peuvent déclencher un cancer de la peau, le contact régulier avec des produits chimiques en faisant partie.

Lors de cette journée de dépistage, les dermatologues chercheront, sur les personnes qui se présenteront, les zones à risques de leur corps à surveiller. Par exemple, des grains de beauté en nombre, ou à l’aspect anormal, ou encore, des peaux très claires, régulièrement sujettes à des coups de soleil.

SoleilRisk, une application pour localiser un centre de dépistage

Pour trouver un centre de dépistage gratuit, une application, SoleilRisk, disponible sur iPhone et Android, permet de localiser le plus proche. Un numéro vert, 0806 80 2016, ainsi qu’un site Internet, permettent également de trouver les dermatologues participant à l’opération dans sa ville. 

En 2015, les cancers de la peau, provoqués par des mélanomes ou des carnomes, ont fait près de 1 800 victimes, et 14 000 nouveaux cas de cancers de la peau ont été détectés. Parfois, un peu trop tard, ou plutôt, jamais assez tôt.

À lire aussi : Soleil et cancer : la controverse se poursuit 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

VIDEO. SIDA : favoriser le dépistage

Le gouvernement veut améliorer l’accès au dépistage et proposer des autotests à la vente en pharmacie à partir de 2015. Marseille est la capitale de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la deuxième région la plus touchée de France par le virus. Lucie, 22 ans, est reçue dans un centre de dépistage. Elle a eu une relation de deux ans avec quelqu’un. « J’ai changé de partenaire. Je souhaite le réconforter. On ne se sent pas jugé comme chez le médecin généraliste qui peut connaître la famille« .

La jeune femme bénéficie d’un test rapide. Une goutte de sang prélevée sur le doigt est mélangée à trois réactifs. Le résultat est quasi immédiat. L’an passé, sur 9000 tests, 43 se sont révélés positifs. « Les choses ont changé par rapport à il y a vingt ans, on a les traitements« , explique Chantal Vernay-Vaïsse, responsable du centre de dépistage. En France, 30 000 personnes ignorent qu’elles sont contaminées.

Retrouvez cet article sur Francetv info

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Cancer du sein : l’effet Angelina Jolie sur le dépistage

L'effet Angelina Jolie sur les dépistages du cancer du sein

Une étude scientifiques publiée cette semaine dans la revue médicale Breast Cancer Research montre l’augmentation des tests de dépistage du cancer au Royaume-Uni et aux États-Unis depuis la révélation d’Angelina Jolie sur son ablation préventive des seins il y a un an et demi.

En mai 2013, Angelina Jolie avait déclaré à la presse avoir subi une ablation des deux seins encore appelée double mastectomie, par mesure de prévention. Sa mère était en effet décédée des suites d’un cancer des seins contre lequel elle avait lutté pendant presque 10 ans à l’âge de 56 ans. Cette révélation largement reprise par la presse a été suivi d’une vague de femmes au Royaume-Uni voulant se faire dépister du cancer du sein et subir des tests génétiques de juin à octobre 2013.

Selon l’étude, le témoignage d’Angelina Jolie a quelque chose à voir avec cet engouement soudain pour le dépistage. Même si en novembre et en décembre, les visites ont été moins nombreuses, les centres de dépistage et d’appel continuaient toujours à recevoir plus de patientes en plus que d’habitude.

L’effet de la confession de l’actrice a même perduré au delà de 2013 puisqu’en janvier 2014, le Centre d’assistance pour le cancer du sein héréditaire a reçu 10 fois plus d’appel qu’avant l’annonce d’Angelina Jolie.

Selon les scientifiques ayant réalisé cette étude, des effets similaires sont observés également dans les centres de dépistages des États-Unis, du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Si l’impact sur les dépistages a été évident, les femmes aux Etats-Unis ne sont pas pour autant plus à même de comprendre les risques liés au gêne déficient évoqué par l’actrice, selon les chercheurs qui alertent sur la nécessité d’éduquer le grand public sur les tests génétiques, le dépistage et la chimio prévention.

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Cancer du sein : quel dépistage selon vos facteurs de risque ?

cancer-sein-ruban-roseEn France, les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées à participer au programme national de dépistage organisé du cancer du sein et celles porteuses d’une mutation génétique (BRCA1 et 2) bénéficient d’un suivi spécifique défini par l’Institut National du Cancer (INCa). Pourtant, d’autres facteurs de risque de cancer du sein existent. Ils peuvent inquiéter les femmes et donner lieu à des pratiques de dépistage hétérogènes.

La Haute Autorité de Santé (HAS) publie aujourd’hui des recommandations sur ces facteurs de risque et identifie ceux nécessitant un dépistage spécifique. L’objectif est d’améliorer les pratiques médicales, aider les professionnels à repérer et dépister les femmes à haut risque et permettre aux femmes de s’informer et lever les idées reçues.

En France, une femme sur 8 sera confrontée au cancer du sein au cours de sa vie. Plus il est détecté tôt et plus un cancer du sein a de chances d’être guéri. Si un dépistage organisé a été mis en place pour l’ensemble des femmes âgées de 50 à 74 ans et que les femmes porteuses d’une mutation génétique (BRCA1 et 2) sont ciblées par des recommandations particulières, la question du dépistage des femmes présentant un autre facteur de risque se pose. A la demande de l’INCa et dans le cadre du Plan Cancer, la HAS a élaboré des recommandations sur les modalités de dépistage des femmes à haut risque de cancer du sein. La HAS a analysé tous les facteurs potentiellement associés au cancer du sein recensés dans la littérature scientifique, puis a déterminé ceux qui nécessitent un dépistage spécifique et enfin, a défini les modalités de dépistage à mettre en place pour chaque situation.

La plupart des facteurs étudiés ne nécessitent pas de dépistage spécifique

L’analyse des études épidémiologiques retrouvées dans la littérature scientifique a permis à la HAS d’identifier 69 facteurs de risque présumés. Elle a déterminé, pour chacun, s’ils étaient liés ou non à la survenue du cancer du sein et si oui, le niveau de risque auquel ils étaient associés. Ce travail a permis d’écarter des situations pour lesquelles il n’est pas recommandé de dépistage spécifique, autrement dit les femmes concernées par un de ces facteurs de risque n’ont pas besoin d’un dépistage autre que celui proposé à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans et qui consiste en une mammographie tous les 2 ans. Les facteurs de risque écartés par la HAS sont notamment :

  • certains aliments (thé, café, etc.) ou les prothèses en silicone = facteurs de risque prétendus mais dont l’analyse de la littérature montre qu’ils n’en sont pas ;
  • l’utilisation de déodorants, la taille des seins, une densité mammaire élevée après la ménopause = facteurs de risque pour lesquels les données scientifiques disponibles ne sont pas suffisamment fiables pour les définir comme tels ;
  • le traitement hormonal substitutif, la prise de contraception hormonale, certaines lésions mammaires, une grossesse tardive, une obésité après la ménopause = facteurs de risque associés à une augmentation modérée voire modeste du risque de survenue du cancer du sein.

7 situations pour lesquelles un dépistage spécifique est recommandé

La HAS a retenu les facteurs de risque qui sont associés soit à une augmentation majeure du risque de survenue du cancer du sein, soit à une augmentation modérée voire modeste de ce risque mais liés à un mauvais pronostic du cancer.

La HAS a approfondi son travail et défini les modalités d’un dépistage spécifique à mettre en place pour les 7 facteurs de risque suivants :

  • Antécédent personnel de cancer du sein invasif ou de carcinome canalaire in situ ;
  • Antécédent d’hyperplasie canalaire atypique, d’hyperplasie lobulaire atypique ou de carcinome lobulaire in situ ;
  • Antécédent de radiothérapie thoracique (irradiation thoracique médicale à haute dose pour maladie de Hodgkin) ;
  • Antécédents familiaux de cancer du sein avec score d’indication à la consultation d’oncogénétique ≥ 3 selon le score d’Eisinger* en l’absence de mutation génétique identifiée dans la famille.

Pour chacun de ces facteurs de risque, la HAS a précisé :

  • L’âge de début du dépistage ;
  • Les examens de dépistage à mettre en œuvre ;
  • La fréquence des examens de dépistage ;
  • La durée du suivi spécifique.

Voir les modalités de dépistage recommandées en p. 4 du question-réponse de la HAS.

Améliorer les pratiques et proposer les meilleures garanties de qualité aux femmes

L’enjeu de ces recommandations est d’améliorer et d’homogénéiser les pratiques de dépistage chez ces femmes, notamment afin d’éviter des examens radiologiques trop fréquents, trop rapprochés, ou à un âge trop jeune. Toutes les femmes qui ne sont pas concernées par le dépistage spécifique sont invitées à participer au dépistage organisé, à partir de l’âge de 50 ans et jusqu’à 74 ans.

*Score d’Eisinger : score obtenu après analyse de l’arbre généalogique et de l’histoire familiale permettant d’évaluer la nécessité d’une consultation avec un oncogénéticien.

Communiqué de presse Haute-Autorité de Santé


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SIDA : 7e journée nationale de dépistage du VIH au Maroc

La guérison fonctionnelle d'un bébé infecté par le virus du sida est synonyme d'espoir. Malgré l'arrêt des antirétroviraux pendant 6 mois, alors qu'il avait été traité précocement juste après la naissance, l'enfant ne présentait pas de charge virale détectable à 26 mois.

La guérison fonctionnelle d’un bébé infecté par le virus du sida est synonyme d’espoir. Malgré l’arrêt des antirétroviraux pendant 6 mois, alors qu’il avait été traité précocement juste après la naissance, l’enfant ne présentait pas de charge virale détectable à 26 mois.

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L’Association de Lutte Contre le Sida (ALCS) organise, le samedi 1er juin 2013, la 7e édition de la journée nationale de dépistage du VIH. Le lancement de la journée se fera à Agadir en partenariat avec le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) dans le cadre de sa caravane des droits de l’Homme dans la région Souss-Massa-Draâ.

Devenue un rendez-vous annuel, la journée nationale de dépistage vise à élargir l’accès au dépistage, conformément aux objectifs du plan stratégique national de lutte contre le sida.

Au Maroc, le nombre estimé de personnes vivant avec le VIH s’élève à 32.000 personnes, dont 80% ne connaissent pas leur statut. Les données publiées par le Ministère de la Santé indiquent également que 60% des porteurs du virus n’arrivent au circuit de la prise en charge médicale qu’à un stade tardif de la maladie. Pourtant, les études ont montré que plus le traitement est précoce, plus il est efficace et qu’il permet d’interrompre la transmission du virus.

Malgré les efforts du Ministère de la Santé et de ses partenaires associatifs, le nombre de tests réalisés annuellement reste en dessous des besoins. En 2012, 222.000 tests ont été effectués, dont 65.499 par l’ALCS, en majorité auprès des populations les plus vulnérables au risque d’infection à VIH. A travers cette journée nationale de dépistage, organisée en partenariat avec le Ministère de la Santé et de nombreux autres partenaires, l’ALCS s’est fixée comme objectif la réalisation de 10.000 tests de dépistage, contre 7516 tests réalisés en 2012.

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Cancers de la peau : faites-vous dépister !

Le 30 mai 2013 est la journée nationale de prévention et de dépistage des cancers de la peau.
C’est la 15ème édition organisée par le syndicat national des dermatologues et vénéréologues (Sndv), avec le soutien de l’institut national du cancer (INCa).

A cette occasion, des dépistages anonymes et gratuits seront proposés. N’hésitez donc pas à vous faire dépister !

Les cancers de la peau
Il existe plusieurs types de cancers de la peau. Les plus graves sont les mélanomes : 9 000 personnes en sont victimes chaque année, et en 2011 le mélanome a été responsable de 1 620 décès en France. Le dépistage reste donc indispensable car le mélanome peut être détecté et traité à un stage précoce. Il est conseillé de se faire dépister chaque année chez un dermatologue.

Une journée de prévention et de dépistage
Ce jeudi, des centaines de dermatologues proposeront des dépistages anonymes et gratuits. Des dépliants sur les cancers de la peau seront également distribués pour mettre en garde contre les dangers des UV et rappeler l’importance d’un dépistage précoce.

Les consultations auront lieu partout en France, dans des centres dédiés. Vous pouvez retrouver la liste de ces centres sur le site www.syndicatdermatos.org ou en appelant le numéro vert 0800 11 2013 (appel gratuit depuis un poste fixe).

Pr Lejoyeux : « Il faut améliorer le dépistage de l’alcoolisme »

Le professeur Michel Lejoyeux dirige le service de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Bichat à Paris.

LE FIGARO.- L’alcool tue chaque année 49.000 personnes en France. Que vous inspire ce chiffre terrifiant?

Pr Michel LEJOYEUX. – Il ne fait que confirmer la réalité des quelques études conduites dans ce domaine et du ressenti des personnels hospitaliers. L’alcool est le déterminant majeur des maladies et des décès précoces dans notre pays, derrière le tabac avec lequel il est d’ailleurs souvent associé. Il y a un contraste saisissant entre la bonne image sociale de cette molécule et son impact sur la morbidité. Nous sommes piégés par notre ambivalence vis-à-vis de ce produit avec d’un côté son aspect terroir, culturel, hédoniste et de l’autre sa toxicité redoutable. Et comme il existe une consommation sans risque de l’alcool – car tout le monde ne sombre pas dans l’addiction!- on a tendance à escamoter ses dangers. Résultat: je ne connais pas de maladie aussi fréquente et aussi méconnue que la dépendance à l’alcool.

Comment expliquez-vous la forte hausse de l’alcoolisme, et notamment de l’ivresse, chez les jeunes?

Ils regardent ce que font leurs parents qui, du coup, se trouvent placés devant la difficulté d’interdire un produit dont ils sont eux-mêmes consommateurs! Il faut bien comprendre que pour les jeunes, l’alcool est le moyen le plus facile, le plus accessible et, en apparence le moins dangereux, de se «défoncer». Ils ont intégré l’idée que la fête c’est l’ivresse. L’alcool n’est plus seulement vécu comme un moyen de se désinhiber: on est passé de l’alcool festif à l’ivresse festive. La consommation alimentaire (le vin servi au moment des repas) disparaît au profit d’une consommation addictive et toxique qui explose.

Quelles sont, selon vous, les actions urgentes à mener?

J’en propose deux. La première consiste à se doter d’un baromètre du nombre de malades de l’alcool en France. Si incroyable que cela puisse paraître, on ne le connaît pas! (…)

Lire la suite sur Figaro.frLes jeunes découvrent la boisson avant la cigarette
Alcool: 49.000 morts par an en France
Cancer : des douleurs de mieux en mieux contrôlées
Faciliter l’accès des patients aux essais de médicaments
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Dépistage du sida : les autotests autorisés en France

Le Conseil national du Sida (CNS) a donné un avis favorable pour la mise en vente d’autotests pour le dépistage du sida en pharmacies, parapharmacies et sur Internet. Cette décision permettra d’améliorer le dépistage précoce du syndrome de l’immunodéficience acquise en France.

Un avis favorable du Conseil national du sida (CNS) vient d’être émis pour la mise en vente d’autotests pour le dépistage du sida en pharmacies, parapharmacies et sur Internet. Depuis longtemps demandé par les associations de malades, ces tests permettront d’éviter un nombre important de contaminations.

Le but visé par le Conseil national du Sida est principalement de permettre l’amélioration du dépistage précoce du sida en France. Ce procédé qui consiste en une détection salivaire ou sanguine, permet de se tester soi-même à domicile et donne un résultat au bout de 30 minutes. Associés aux précautions habituelles, ces autotests devraient permettre d’éviter de nouvelles contaminations grâce à la mise en évidence de nouvelles séroposivités.

Le Conseil national du sida (CNS) vient de donner un avis favorable pour la mise sur le marché d'un autotest de dépistage du sida.

Le Conseil national du sida (CNS) vient de donner un avis favorable pour la mise sur le marché d’un autotest de dépistage du sida.

Un auto-test salivaire qui permet de mettre en évidence la présence d’anticorps anti-VIH a déjà été évalué aux Etats-Unis avec succès. Il donne des résultats fiables à 99,8 % pour l’absence d’infection et des résultats satisfaisants à 92,9 % dans sa capacité à déceler une séropositivité.

Selon les associations de malades, la mise sur le marché de ces tests est positive dans le sens où elle permettra de façon simplifiée de dépister la séropositivité.

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Anévrismes de l’aorte abdominale : pour un dépistage ciblé, opportuniste et unique

Anévrismes de l’aorte abdominale en France : Proposer un dépistage ciblé opportuniste unique chez les hommes présentant des facteurs de risque

La Haute Autorité de Santé (HAS) a évalué la pertinence de la mise en place d’un programme de dépistage des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale (AAA). La prise en charge et les traitements des AAA réduisant la mortalité liée à l’anévrisme à moyen et long terme, la HAS préconise la mise en place d’un dépistage ciblé opportuniste unique* par écho-doppler chez les personnes à risque. Le médecin le proposerait ainsi une fois aux hommes entre 65 et 75 ans fumeurs ou ayant été fumeurs ainsi qu’aux hommes entre 50 et 75 ans présentant des antécédents familiaux.

L’anévrisme de l’aorte abdominale sous-rénale (AAA) est une dilatation permanente de l’aorte abdominale dans sa portion sous-rénale dont les conséquences, en cas de rupture anévrismale, peuvent être fatales. Ainsi, en 2009-2010, 34 % des patients opérés en France d’un AAA rompu sont décédés alors qu’ils ne sont que 3% des patients opérés en cas d’AAA non rompu. Sur cette même période, l’incidence des anévrismes diagnostiqués et opérés était comprise entre 6 000 et 7 000 AAA par an, avec une augmentation de 29 % du nombre d’opérations d’anévrisme de l’aorte abdominale entre 2006 et 2010. C’est dans ce contexte que la Haute Autorité de Santé (HAS) a évalué la pertinence de la mise en place d’un dépistage de cette pathologie dans la population française.

Une pathologie qui concerne surtout les hommes fumeurs après 65 ans

L’anévrisme de l’aorte abdominale sous-rénale touche majoritairement les hommes avec un ratio d’1 femme pour 13 hommes. Il survient le plus souvent après 65 ans. Les autres facteurs de risque sont principalement le tabagisme, les pathologies cardiovasculaires et les antécédents familiaux.

La HAS préconise un dépistage ciblé, opportuniste et unique

Le dépistage d’un anévrisme de l’aorte abdominale sous-rénale doit se faire par échographie-doppler, un examen rapide, non invasif et performant qui permet également de rechercher des anévrismes iliaques, fémoraux ou poplités pouvant être associés à l’AAA. Des examens diagnostiques complémentaires (scanner et IRM) permettent, si nécessaire, de préciser en préopératoire les caractéristiques anatomiques de l’AAA et son environnement.

La HAS recommande que le dépistage soit proposé aux :

– hommes de 65 à 75 ans et qui sont ou ont été des fumeurs chroniques ;
– hommes de 50 à 75 ans et qui ont des antécédents familiaux d’AAA.

Pour les personnes ayant un anévrisme de l’aorte abdominale, la HAS préconise un traitement curateur quand le seuil d’intervention est atteint (notamment lorsque le diamètre de l’AAA est supérieur à 50 mm ou sa vitesse de croissance supérieure à 10 mm/an).

La HAS souligne également l’importance d’une prise en charge globale dans l’objectif de réduire les facteurs de risque et les comorbidités. La prise en charge pourra se faire au moyen de différentes stratégies, et notamment des stratégies non médicamenteuses : arrêt du tabac, réduction de l’hypercholestérolémie, reprise d’une activité physique, diminution du surpoids, contrôle du diabète.

Pourquoi un dépistage ciblé opportuniste unique ?

Plusieurs raisons ont amené la HAS à cette préconisation :

– la prévalence de l’AAA augmente avec l’âge et est plus élevée chez les hommes fumeurs ou anciens fumeurs et chez ceux ayant des antécédents familiaux ;
– la mortalité liée aux anévrismes de l’aorte abdominale rompus est élevée (80 % des patients décèdent avant hospitalisation ou en péri-opératoire), alors que la mortalité des interventions programmées (AAA non-rompus) est inférieure à 5 % ;
– dépister permet une réduction significative de la mortalité liée à l’AAA à moyen et long terme ;
– les modélisations économiques internationales concluent à l’efficience de la mise en place d’un programme de dépistage unique chez les hommes âgés de 65 ans.

Enfin, des études suggèrent la possible diminution de la prévalence des AAA quand les facteurs de risque cardiovasculaire sont pris en charge, notamment l’arrêt du tabac.

Outre le rapport d’évaluation sur la pertinence de la mise en place d’un programme de dépistage des AAA, la HAS publie une fiche médecin traitant « Dépistage et prévention des anévrismes de l’aorte abdominale ».

* Un dépistage ciblé, opportuniste et unique :

– ciblé, il s’adresse à une sous-population sélectionnée c’est-à-dire que la prévalence de l’AAA est beaucoup plus élevée dans cette sous-population que dans la population générale.
– opportuniste (ou individuel), c’est un dépistage proposé par le professionnel de santé lors d’un recours aux soins, à l’occasion d’une hospitalisation ou d’une consultation médicale par exemple.
– unique, il n’est réalisé qu’une seule fois et n’a pas vocation à être réitéré.


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