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Vivre seul favorise stress et dépression

Vivre seul favorise stress et dépression

Le 3 mai 2019.

Vivre seul favorise la dépression et l’anxieté, non seulement chez les personnes âgées, ce que l’on savait déjà, mais aussi chez les adultes plus jeunes. C’est ce qu’une étude scientifique, publiée dans la revue scientifique Plos One, vient de démontrer.

Des jeunes vivant seuls atteints de troubles mentaux

En analysant les données de plus de 20.000 Anglais âgés de 16 à 64 ans, collectées sur plusieurs années, des chercheurs de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) ont d’abord constaté que le nombre de personnes vivant seules croissait significativement. Veuvage, divorce, séparation, décision de ne pas avoir d’enfant, font partie des explications à la solitude, parfois choisie, souvent contrainte.

Mais dans le même temps, ils ont observé sur ces statistiques un autre phénomène : plus l’on vit seul, quel que soit l’âge (les données portant sur des adultes de 18 à 64 ans), et plus les pathologies mentales sont fréquentes ! Statistiquement, la solitude augmente considérablement le risque de développer un trouble mental commun. De 1,4, à 2,4 fois ! 

Solitude : il faut repenser la société occidentale

La dépression qui précède bien des troubles mentaux, semble être l’explication. Et la solitude est la cause, dans 84% des cas, de la dépression constatée !

Autant dire que c’est toute l’organisation de la société occidentale moderne qui est à repenser pour faire face à ce fléau. Sachant que rompre la solitude ne s’obtient pas forcément, exclusivement, par le couple. ll y a d’autres moyens de vivre ensemble, sans forcément former un couple. Mais pour cela, il y aurait beaucoup de choses à réinventer, non seulement le logement, mais aussi, par exemple, la fiscalité… 

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi : Vivre en couple : un défi de tous les jours

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Hausse de la dépression chez les adolescents et les jeunes adultes dans la dernière décennie

La proportion de jeunes Américains souffrant de certains types de troubles mentaux a augmenté considérablement au cours de la dernière décennie, sans augmentation correspondante chez les personnes plus âgées, selon une étude publiée dans le

.

« Plus d’adolescents et de jeunes adultes américains ont connu une détresse psychologique sévère et une dépression majeure à la fin des années 2010, par rapport au milieu des années 2000 », rapporte Jean Twenge, professeur de psychologie à la San Diego State University.

« Ces tendances sont faibles ou inexistantes chez les personnes de 26 ans et plus, ce qui suggère une augmentation générationnelle des troubles de l’humeur plutôt qu’une augmentation globale à tous les âges. »

Twenge et ses collègues ont analysé les données d’une enquête représentative à l’échelle nationale qui a suivi la consommation de drogues et d’alcool, la santé mentale et d’autres problèmes de santé chez les personnes de 12 ans et plus aux États-Unis depuis 1971. Ils ont analysé les réponses de plus de 200 000 adolescents âgés de 12 à 17 ans entre 2005 et 2017, et de près de 400 000 personnes âgées de 18 ans et plus entre 2008 et 2017.

La proportion de personnes présentant des symptômes compatibles avec une dépression majeure au cours des 12 derniers mois avant l’enquête a augmenté de 52 % chez les adolescents (de 8,7 % à 13,2 %) et de 63 % chez les jeunes adultes de 18 à 25 ans (de 8,1 % à 13,2 %).

Il y a également eu une augmentation de 71 % du nombre de jeunes adultes ayant vécu une détresse psychologique sévère au cours des 30 jours précédant l’enquête (de 7,7 % à 13,1 %).

Il n’y a pas eu d’augmentation significative de la proportion de personnes plus âgées souffrant de dépression ou de détresse psychologique. Une légère diminution de la détresse chez les personnes de plus de 65 ans était observée.

Les tendances culturelles des dix dernières années ont peut-être eu un effet plus marqué sur les troubles de l’humeur chez les jeunes générations, conclut la chercheure.

Elle fait l’hypothèse que cette tendance pourrait être en partie attribuable à l’utilisation accrue des moyens de communication et médias numériques qui pourraient avoir suffisamment modifié les modes d’interaction sociale pour influer sur les troubles de l’humeur.

Elle note également que la recherche montre que les jeunes ne dorment pas autant que le faisaient les générations précédentes.

Étant donné que l’augmentation des problèmes de santé mentale a été la plus marquée après 2011, elle croit qu’il est peu probable qu’elle soit attribuable aux difficultés économiques et plus probable qu’elle soit attribuable à des changements culturels soudains, comme des changements dans la façon dont les adolescents et les jeunes adultes passent leur temps hors du travail et des études.

« Les jeunes ne peuvent pas changer leur génétique ou la situation économique du pays, mais ils peuvent choisir comment ils passent leur temps libre. Le plus important est d’abord de dormir suffisamment. Assurez-vous que l’utilisation de vos appareils n’interfère pas avec le sommeil – ne gardez pas de téléphone ou de tablette dans la chambre à coucher la nuit, et posez les appareils dans l’heure qui précède le coucher », conseille-t-elle. « Dans l’ensemble, assurez-vous que l’utilisation des médias numériques n’interfère pas avec des activités plus bénéfiques pour la santé mentale comme l’interaction sociale face à face, l’exercice et le sommeil. »

Pour plus d’informations sur la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Psychological Association, Journal of Abnormal Psychology.
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La cigarette électronique augmente le risque de maladies cardiaques et de dépression

La cigarette électronique augmente le risque de maladies cardiaques et de dépression

Le 14 mars 2019

 

Selon une vaste étude menée sur les conséquences sur la santé de la cigarette électronique utilisée dans le but d’arrêter le tabac, vapoter augmenterait le risque de maladies cardiaques et de dépression.

Augmentation des crises cardiaques, des maladies coronariennes et de dépression

Vapoter augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires. C’est la première conclusion d’une vaste étude menée auprès de 96.467 personnes en 2014, 2016 et 2017 sur les méthodes de sevrage du tabac, publiée le 14 février dans le New England Journal of Medicine, comparant les effets de la cigarette électronique sur la santé aux autres produits à base de nicotine approuvés pour le traitement de l’arrêt du tabac. 

Les utilisateurs de cigarette électronique auraient 34% plus de risques de faire une crise cardiaque et seraient 25% plus susceptibles de développer une maladie coronarienne, en raison de l’inhalation de la vapeur dégagée par la cigarette électronique en chauffant le liquide, qui contient, en plus de la nicotine, de nombreux produits chimiques. Autre information intéressante de l’étude, la cigarette électronique augmente de 55% le risque de dépression, d’anxiété et de troubles émotifs

La cigarette électronique reste le moyen le plus efficace pour arrêter de fumer

Selon les chercheurs, la cigarette électronique est cependant plus efficace pour arrêter de fumer que les autres substituts nicotiniques, comme les patchs ou les gommes à mâcher, lorsque les deux produits sont accompagnés d’un soutien comportemental. « Le taux d’abstinence sur un an était de 18% dans le groupe des cigarettes électroniques, contre 9,9% dans le groupe des substituts à la nicotine » expliquent les auteurs de l’étude.

Par ailleurs, « l’utilisation continue de la cigarette électronique peut atténuer les symptômes de sevrage, tels que la constipation, les ulcères de la bouche, et la prise de poid». Si l’on manque encore de recul sur les effets réels sur la santé du vapotage, de nombreux scientifiques rappellent que les risques du tabac sur la santé sont beaucoup plus élevés, notamment le cancer.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Le sucre, une drogue ?

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Troubles bipolaires, dépression : la malbouffe aurait des effets sur la santé mentale

Troubles bipolaires, dépression : la malbouffe aurait des effets sur la santé mentale

Le mercredi 27 février

On dit souvent que le chocolat est bon pour le moral. Et pour cause, notre alimentation a des effets sur notre santé mentale. La preuve avec une étude menée par des scientifiques américains qui ont noté un lien entre la malbouffe et les troubles psychologiques.

Notre alimentation a des effets sur notre santé mentale

Une alimentation trop riche en sucre, en gras et en sel est connue pour être à l’origine de nombreuses maladies : obésité, diabète, risque de cancer, « foie gras », etc. À cette liste vient s’ajouter un nouveau problème de santé, découvert par des chercheurs américains qui ont mené une vaste enquête sur les conséquences de la malbouffe sur notre état psychique.

Durant 10 années, de 2005 à 2015, des scientifiques de la Loma Linda University School of Public Health (Californie) ont mené une étude auprès de 245.891 personnes. Des questionnaires, effectués par téléphone, permettaient de mieux connaitre le profil des participants, à savoir leur origine sociale, leur âge, leur genre, leur état de santé, etc. Objectif : connaitre les effets de la malbouffe sur la santé mentale.

Aliments frits et sucrés entrainent un risque de dépression et de troubles bipolaires

Les résultats de l’enquête confirment qu’une mauvaise alimentation a des conséquences sur la santé mentale. Ainsi, les aliments frits peuvent entraîner un risque de dépression en cas de consommation excessive. Quant au sucre, il peut occasionner des troubles bipolaires chez les personnes qui en mangent trop.

Moralité, pour garder une bonne santé mentale et éviter de développer des troubles psychologiques (modérés ou sévères), il est impératif d’adopter une alimentation saine, où les fruits et les légumes retrouvent toute leur place dans les assiettes. Théorie soutenue par Jim E. Banta, principal auteur de cette étude : « Le temps est peut-être venu de plus s’intéresser au rôle de l’alimentation par rapport à la santé mentale, parce que des choix d’alimentation saine pourraient contribuer à une bonne santé mentale. De plus amples recherches sont nécessaires avant de pouvoir répondre définitivement, mais les preuves semblent aller dans cette direction » lit-on sur Le Progrès.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi notre dossier : Mieux manger

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Dépression résistante aux traitements : l’eskétamine en voie d’être autorisée aux États-Unis

Un comité consultatif de l’autorité américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA), a recommandé, le 12 février, l’autorisation d’un médicament proche de la kétamine, l’eskétamine, pour le traitement de la dépression majeure (ou dépression clinique) résistante au traitement.

Si la recommandation est approuvée par la FDA, le Spravato (eskétamine 28 mg administré en spray nasal) du laboratoire Janssen Pharmaceuticals, une division de Johnson & Johnson, serait autorisé pour les personnes atteintes d’une dépression majeure qui ont essayé au moins deux autres antidépresseurs sans succès.

La kétamine est un médicament anesthésiant. Elle est aussi illégalement utilisée comme drogue récréative sous le nom de spécial K ou vitamine K.

Alors que les antidépresseurs prennent plusieurs semaines pour agir, l’effet de l’eskétamine se produit en quelques heures.

Les effets indésirables, rapporte CNN, ont tendance à se produire au cours des deux premières heures après avoir reçu le médicament. Ils incluent la sédation, l’augmentation de la tension artérielle et la dissociation. Pour cette raison, les patients ne pourraient pas se procurer le médicament à une pharmacie ; il serait administré sous la supervision de professionnels de la santé.

La FDA a jusqu’au 4 mars pour décider si elle autorise le médicament. Il s’agirait du premier nouveau médicament pour le traitement de la dépression approuvé depuis plusieurs années, souligne le New York Times.

Pour plus d’informations sur la dépression et sur la kétamine pour le traitement de la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : CNN, New York Times.
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Dépression : la thérapie cognitive et la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience comparées pour la prévention de la rechute

Ces deux thérapies sont connues pour améliorer, par des procédures différentes, la régulation des symptômes avant-coureurs associés aux rechutes en dépression.

Pour comparer directement leur efficacité, Norman Farb du Département de Psychologie de l’Université de Toronto (Canada) et ses collègues ont mené cette étude avec 166 personnes en rémission d’une dépression majeure (Qu’est-ce que la dépression majeure [ou caractérisée] légère, modérée et sévère ?)

Elles ont été assignées au hasard à participer à des sessions hebdomadaires de 2 heures, pendant 8 semaines, de l’une ou l’autre des thérapies et ont été suivies pendant 24 mois. Des évaluations étaient réalisées tous les 3 mois.

La « décentration » (considérer ses pensées et émotions comme des événements objectifs survenant dans l’esprit plutôt de s’y identifier) et les attitudes dysfonctionnelles (par exemple, les distorsions cognitives) ont été évaluées comme marqueurs des processus thérapeutiques spécifiques à chaque traitement.

Aucune différence entre les deux formes de thérapie n’a été constatée dans les taux de rechute en dépression ou les délais de rechute au cours des 24 mois de suivi.

Les deux groupes ont connu une augmentation de la décentration et les participants à la thérapie cognitive ont rapporté des réductions plus importantes des attitudes dysfonctionnelles.

Dans les deux traitements, les participants qui ont fait une rechute ont obtenu des scores de décentration inférieurs à ceux des participants qui sont restés en rémission.

« L’absence de différences entre les groupes quant au délai de rechute appuie l’opinion selon laquelle 1) les deux interventions sont aussi efficaces l’une que l’autre et 2) l’augmentation de la décentration obtenue par l’un ou l’autre traitement est associée à une meilleure protection », concluent les chercheurs.

Ces résultats confirment l’hypothèse de certains chercheurs selon laquelle, même si elles sont enseignées par des méthodes différentes, les deux formes de thérapie aident les participants à développer des habiletés métacognitives similaires pour la régulation des pensées et des émotions causant une détresse.

Pour plus d’informations sur la psychothérapie pour le traitement de la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : JCCP, American Mindfulness Research Association.
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Une étude confirme le lien entre obésité et dépression

Une étude confirme le lien entre obésité et dépression

Une étude confirme le lien entre obésité et dépression

Le 16 novembre 2018.

D’autres travaux avaient déjà élucidé le problème sans établir de lien de causalité très clair. C’est chose faite : on sait désormais que l’obésité entraînerait de plus grands risques de dépression et plus particulièrement chez les femmes.

L’obésité augmente le risque de dépression

Cette étude menée par des chercheurs de l’université de l’Australie du Sud et de l’université d’Exeter (Royaume-Uni) et publiée le 13 novembre 2018 dans l’International Journal of Epidemiology, a le mérite de confirmer des travaux antérieurs et d’établir enfin un lien de cause à effet entre dépression et obésité. L’étude, de grande ampleur, a étudié le cas de 48.000 patients dépressifs et d’un groupe témoin de 290.000 personnes. 

Les résultats ne laissent guère de place au doute : en cas d’obésité (lorsque l’indice de masse corporelle dépasse 30kg/m2), le risque de dépression augmente et ce, surtout chez les femmes. De manière plus précise, pour chaque hausse de l’IMC de 4,7 points, le risque de dépression augmente entre 18% et 23% chez les femmes.

Un malaise psychologique lié au manque d’estime de soi

Le lien entre physiologie et psychologie n’est pas difficile à établir lorsque l’on réalise à quel point notre société est attachée à l’image du corps et de la minceur en particulier. Ainsi, une femme dont l’IMC est élevé souffre de son image, manque d’estime d’elle-même et n’accepte pas son corps. 

L’étude met aussi l’accent sur les dépenses de santé que les États doivent couvrir pour faire face à cette épidémie d’obésité qui entraîne, rappelons-le, cancers, diabète, maladies cardiovasculaires et dépression. La communauté internationale dépense mille milliards de dollars tous les ans pour financer ce secteur.

Maylis Choné

À lire aussi : L’obésité, plus qu’un problème d’alimentation

 

 

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Près d'un adulte sur dix souffre de dépression

Près d'un adulte sur dix souffre de dépression

Le 16 octobre 2018.

Une étude du Bulletin épidémiologique hebdomadaire vient de publier les derniers chiffres concernant la dépression en France : un adulte sur dix (9,8%) souffre de ce trouble.

Les chiffres inquiétants de la progression de la dépression en France

Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) a publié,  le 16 octobre 2018, les derniers chiffres concernant la progression de la dépression en France. Résultats, près d’un adulte sur dix, âgés entre 18 et 75 ans, souffre ou a souffert de ce trouble au cours des douze derniers mois.

« C’est deux points de plus par rapport à 2010, après une période de stabilité entre 2005 et 2010 », note le BEH dans son rapport. Le plus inquiétant, c’est la progression de cette maladie qui touche de plus en plus, toujours selon l’étude du BEH, les étudiants, les femmes (13%) et les personnes à faibles revenus.

Des symptômes qui ne trompent pas

Attention, quand on parle de dépression, on est loin du simple épisode de déprime passager tout à fait normal. La dépression est caractérisée par des périodes durant au minimum quinze jours au cours desquelles la personne ressent une tristesse profonde, des angoisses, un désintérêt pour de nombreuses choses, des troubles du sommeil, des pensées morbides et des variations de poids. 

Peur de perdre son emploi, menaces physiques ou verbales, divorce… sont des facteurs potentiels du déclenchement d’une dépression. Cette dernière est d’ailleurs responsable de près de 45% des arrêts de travail. En tout, 1,3 million de patients ont été pris en charge dans un établissement autorisé en psychiatrie, soit 3,5% de plus qu’en 2010.

Maylis Choné

À lire aussi : Est-ce une déprime passagère ou une dépression ?

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Kétamine pour le traitement de la dépression résistante : la dose efficace

Des chercheurs américains, dont les travaux sont publiés en octobre dans la revue

, ont déterminé deux doses de kétamine, un médicament anesthésique, qui semblent procurer un soulagement important des

résistante au traitement.

« La résistance au traitement de la dépression est un problème majeur, plus de la moitié des patients ne répondant pas adéquatement au traitement antidépresseur standard et approprié », souligne Maurizio Fava, directeur du Département de psychiatrie du Massachusetts General Hospital (Université Harvard), auteur principal.

« Il n’y a que quelques traitements approuvés qui peuvent aider certains patients souffrant de dépression résistante au traitement, donc nous avons besoin de plus d’options. » (Dépression résistante aux antidépresseurs : efficacité de la stimulation du nerf vague)

La kétamine, utilisée comme anesthésique général, s’est avérée efficace dans plusieurs études pour soulager rapidement les symptômes de dépression lorsqu’elle est administrée à de faibles doses sous-anesthésiques. La plupart de ces études ont utilisé une dose intraveineuse de 0,5 mg/kg.

Fava et ses collègues ont mené cette étude avec 99 personnes atteintes de dépression résistante au traitement dans six centres de recherche. Quatre doses uniques de kétamine (administrées par injection) – 0,1 mg/kg, 0,2 mg/kg, 0,5 mg/kg et 1,0 mg/kg – étaient comparées à un placebo « actif », un médicament qui induit des effets secondaires, dont l’absence pourrait amener les participants à réaliser qu’ils ne reçoivent pas le médicament à tester, biaisant potentiellement leur perception de l’amélioration des symptômes.

Les participants continuaient à prendre leurs traitements par antidépresseurs pendant la période d’étude. Ni eux ni le personnel de recherche ne savaient qui prenaient le placebo ou le médicament et à quelles doses.

La dépression était mesurée avec une version à 6 items de l’Échelle de dépression de Hamilton (faites le test). D’autres instruments mesuraient des aspects de l’humeur et des pensées suicidaires.

Les symptômes dissociatifs tels que la perte de mémoire et le sentiment de détachement de la réalité ont été évalués pendant et après la perfusion de kétamine, et les signes vitaux ont été mesurés après le traitement et à toutes les visites de suivi.

La comparaison des niveaux posologiques, après ajustement pour tenir compte de divers facteurs pouvant influencer les résultats, a montré une amélioration pour les doses de 0,5 mg/kg et de 1,0 mg/kg seulement.

Les deux doses plus faibles n’ont pas procuré un soulagement significatif des symptômes, bien qu’une certaine amélioration ait été observée chez quelques participants à la dose la plus faible de 0,1 mg/kg.

Chez la plupart des participants recevant les doses les plus élevées, les bienfaits du traitement ont commencé à diminuer dès le troisième jour et n’étaient plus détectables après cinq jours. Il n’y a pas eu de différence significative dans la survenue d’événements indésirables entre tous les participants à l’étude.

« Ces résultats confirment l’observation clinique selon laquelle une seule dose, celle la plus étudiée de 0,5 mg/kg, ne convient pas à tous, car certains patients peuvent nécessiter une dose inférieure à la moyenne ; et chaque patient a besoin d’un plan thérapeutique personnalisé qui peut inclure la kétamine et d’autres médicaments, de même que la psychothérapie ».

« D’autres recherches devraient porter sur l’efficacité des doses répétées de kétamine, ainsi que sur la possibilité que des doses plus élevées nécessitent des administrations moins fréquentes », ajoute Fava.

Pour plus d’informations sur la dépression et sur les traitements de la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : MGH, Molecular Psychiatry.
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Dépression résistante aux antidépresseurs : efficacité de la stimulation du nerf vague

La stimulation électrique du nerf vague serait efficace pour le traitement de la dépression majeure résistante aux antidépresseurs, selon une étude publiée en août dans le Journal of Clinical Psychiatry.

Charles R. Conway, professeur de psychiatrie à l’Université de Washington à St-Louis, et ses collègues ont mené cette étude avec près de 600 personnes souffrant de dépression qui n’ont pu être soulagées par quatre antidépresseurs ou plus, pris séparément ou en combinaison

Parmi celles-ci, 328 ont reçu le traitement de stimulation (tout en poursuivant ou non leur traitement par antidépresseurs) et 271 ont poursuivi leur traitement habituel (antidépresseurs, psychothérapie, stimulation magnétique transcrânienne, thérapie électroconvulsive…).

Les stimulateurs du nerf vague, implantés chirurgicalement sous la peau dans le cou ou la poitrine, envoient de légères impulsions électriques régulières au cerveau par l’intermédiaire du nerf vague. Celui-ci prend naissance dans le cerveau, passe par le cou et descend dans la poitrine et l’abdomen.

La Food and Drug Administration (FDA) américaine a approuvé la stimulation du nerf vague pour la dépression résistante au traitement en 2005.

« Beaucoup de patients prennent jusqu’à trois, quatre ou cinq antidépresseurs, et ils s’en sortent à peine. Mais quand vous ajoutez un stimulateur de nerf vague, cela peut vraiment faire une grande différence dans la vie quotidienne des gens », rapporte le chercheur.

Jusqu’à deux tiers des 14 millions d’Américains souffrant de dépression clinique ne sont pas aidés par le premier antidépresseur qui leur est prescrit, et jusqu’à un tiers d’entre eux ne répondent pas aux tentatives ultérieures avec d’autres antidépresseurs, rapporte le communiqué des chercheurs.

La qualité de vie était évaluée selon 14 composantes dont la santé physique, les relations familiales, la capacité de travailler et le bien-être général.

Sur environ 10 des 14 mesures, telles que l’humeur, la capacité de travailler, les relations sociales, les relations familiales et les activités de loisirs, les personnes portant un stimulateur du nerf vague ont fait mieux, indique le chercheur.

« Pour qu’une personne soit considérée comme ayant répondu à un traitement de la dépression, il faut qu’elle subisse une baisse de 50 % de son score de dépression à un test standard. Mais nous avons remarqué, de façon anecdotique, que certains patients ayant reçu un stimulateur déclaraient se sentir beaucoup mieux, même si leurs scores ne baissaient que de 34 à 40 % ».

Conway croit qu’une meilleure capacité de concentration peut être une clé des avantages que certains patients tirent de la stimulation.

« Quand une personne se sent plus alerte et plus énergique et a une meilleure capacité d’accomplir une routine quotidienne, les niveaux d’anxiété et de dépression diminuent. »

Pour plus d’informations sur le traitement de la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Washington University School of Medicine, Journal of Clinical Psychiatry.
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