Archives par mot-clé : dépression

Faire le ménage aide à lutter contre la dépression

Faire le ménage aide à lutter contre la dépression

Le 10 août 2018

D’après une étude réalisée entre 2011 et 2015 sur 1,2 million d’Américains, l’exercice physique permet de lutter efficacement contre la dépression.

Pratiquer une activité sportive est essentiel pour la santé mentale

Danse, course à pied, football, tennis, basket, rugby, arts martiaux, ping-pong… Toutes les activités physiques sont bonnes pourvues qu’elles soient adaptées à votre santé. Par ailleurs, elles sont essentielles. Une personne qui ne se dépense pas est plus facilement déprimée qu’un individu qui pratique une activité sportive régulière quelle qu’elle soit. 

Faire du sport est si important, que même faire son ménage, pourrait aider à améliorer la santé mentale d’un individu qui ne pratiquerait aucune activité sportive selon une étude réalisée entre 2011 et 2015 sur 1,2 million d’Américains. D’après les résultats de l’expérience : « Les personnes qui ont une activité physique font état d’1,5 jour de moins de mauvaise santé mentale par mois par rapport à ceux qui n’ont pas d’activité ». Autrement dit, faire du sport est indispensable pour conserver un bon moral.

Ne pas pratiquer de sport pourrait favoriser la dépression

D’après les chercheurs ayant effectué cette étude, il faut pratiquer 45 minutes de sport par jour au minimum trois fois par semaine pour posséder un corps et un esprit en bonne forme. Une constatation qui n’est pas surprenante, car il est communément admis que le sport permet de secréter des endorphines, les hormones liées à la sphère cérébrale du plaisir, qui aident à se sentir heureux. 

Le chercheur de l’université américaine de Yale  ayant dirigé cette enquête, Adam Chekroud, a par ailleurs souligné que la relation d’une personne à l’activité physique peut avoir des conséquences à double tranchant. Il explique ainsi que la relation entre l’activité physique et la réduction de la dépression « pourrait aller des les deux sens : l’inactivité pourrait être un symptôme et un facteur de mauvaise santé mentale, et l’activité pourrait être un signe de résilience ou y contribuer ». 

 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Verdir les terrains vacants diminue la dépression chez les résidents environnants

Verdir les terrains urbains vacants réduit considérablement les sentiments de dépression et améliore la santé mentale générale des résidents environnants, selon une étude de l’Université de Pennsylvanie et d’autres institutions publiée dans le

.

« Les résultats ont des implications pour toutes les villes à travers les États-Unis, où 15 % des terrains sont jugés “vacants” et souvent dégradés ou remplis de déchets et de végétation envahissante », soulignent les auteurs.

Dans cette étude, menée par Eugenia C. South et ses collègues, 541 lots vacants dans tout Philadelphie ont été assignés au hasard à l’un de trois groupes d’étude : une intervention de verdissement, une intervention de nettoyage ou aucune intervention.

Une évaluation de la santé mentale a été réalisée auprès de 342 personnes, 18 mois avant la revitalisation et 18 mois après.

L’intervention de verdissement comprenait l’enlèvement des déchets, le nivellement du terrain, l’installation de gazon, d’un petit nombre d’arbres et d’une clôture basse en bois ainsi qu’un entretien mensuel régulier. Le nettoyage des déchets comprenait l’enlèvement des déchets, une tonte limitée de l’herbe dans la mesure du possible et un entretien mensuel régulier.

Les personnes vivant dans un rayon d’un peu moins qu’un demi-kilomètre des lots qui ont été verdis ont connu une diminution de 42 % de leurs sentiments de dépression par rapport à celles qui vivaient près de lots n’ayant pas subi d’intervention. Elles ont également connu une diminution de près de 63 % de leurs problèmes de santé mentale autodéclarés.

L’effet était plus prononcé dans les quartiers en dessous du seuil de pauvreté, les sentiments de dépression ayant diminué de plus de 68 %.

L’intervention de nettoyage seulement n’apportait pas de bénéfice comparativement à l’absence d’intervention.

« Ces nouvelles données montrent que des changements structurels, comme le verdissement des terrains, ont un impact positif sur la santé des gens qui vivent dans ces quartiers. Et qu’ils peuvent être réalisés d’une manière rentable et évolutive. »

« Ces résultats confirment que l’exposition à des environnements plus naturels peut faire partie de la restauration de la santé mentale, en particulier pour les personnes vivant dans des environnements urbains stressants et chaotiques », conclut John MacDonald, coauteur.

De plus, cette intervention est abordable, ne coûtant environ que 1 600 $ par lot vacant et 180 $ par année pour l’entretien.

« Bien que les thérapies en santé mentale seront toujours un aspect vital du traitement, la revitalisation des lieux où les gens vivent, travaillent et jouent peut avoir un impact à l’échelle de la population sur les résultats en santé mentale », souligne Charles C. Branas, auteur principal.

Pour plus d’informations sur les espaces verts urbains et la santé, voyez les liens plus bas.

Photos : interventions de verdissement à Philadelphie.

Psychomédia avec sources : Penn Medicine News, JAMA Network Open.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Comment la kétamine permet de sortir d’une dépression sévère en quelques minutes (pour une semaine)

Contrairement à la plupart des antidépresseurs, qui peuvent prendre plusieurs semaines pour réduire les symptômes dépressifs, la kétamine peut sortir une personne d’une dépression profonde en quelques minutes et ses effets peuvent durer plusieurs semaines.

La kétamine est un anesthésique vétérinaire couramment utilisé. Elle est aussi détournée comme drogue récréative.

Des chercheurs dirigés par Mark Rasenick, professeur de psychiatrie à l’Université de l’Illinois, décrivent les mécanismes moléculaires qui expliquent cet effet.

Les deux tiers des participants aux études cliniques qui n’ont pas répondu aux antidépresseurs traditionnels connaissent une amélioration rapide et durable de leurs symptômes dépressifs après avoir reçu de la kétamine par voie intraveineuse, explique le chercheur. Les effets de la kétamine durent généralement environ une semaine, ce qui est beaucoup plus que ce à quoi on pourrait s’attendre avec la demi-vie de six heures de la kétamine dans l’organisme.

Rasenick et ses collègues ont utilisé un modèle cellulaire pour étudier l’action de la kétamine.

Dans des recherches antérieures, Rasenick et ses collègues ont montré que les antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), la classe la plus couramment prescrite, fonctionnent dans le cerveau en déplaçant des molécules appelées protéines G hors des « radeaux lipidiques » de la membrane cellulaire, où les protéines G sont maintenues inactives.

Les protéines G produisent de l’AMP cyclique dont les cellules nerveuses ont besoin pour signaler correctement. Les personnes souffrant de dépression, explique Rasenick, ont tendance à avoir une plus grande proportion de leurs protéines G dans ces « radeaux lipidiques », ainsi qu’un signal des cellules cérébrales atténué, ce qui peut contribuer aux symptômes de dépression, dont une sensation d’engourdissement général.

Dans des recherches antérieures, lorsque Rasenick a exposé des cellules cérébrales de rats à des ISRS, le médicament s’accumulait dans les radeaux lipidiques et les protéines G se déplaçaient hors de ceux-ci. Le mouvement était graduel, sur une période de plusieurs jours, ce qui, selon Rasenick, est la raison pour laquelle les ISRS et la plupart des autres antidépresseurs peuvent prendre beaucoup de temps pour commencer à faire leur effet.

Dans ses recherches actuelles, Rasenick et ses collègues ont effectué une expérience similaire avec la kétamine et ont observé que les protéines G quittaient les radeaux beaucoup plus rapidement. Elles commençaient à migrer en 15 minutes. Et les effets à long terme peuvent être dus au fait que les protéines G étaient très lentes à revenir dans les radeaux lipidiques, explique Rasenick.

Cette découverte est en contradiction avec l’idée de longue date selon laquelle la kétamine agit uniquement en bloquant le récepteur cellulaire NMDA (un récepteur du neurotransmetteur excitateur glutamate, qui se trouve à la surface des cellules nerveuses et aide à transmettre des signaux.

En fait, lorsque les chercheurs ont éliminé le récepteur NMDA, la kétamine avait toujours le même effet sur les cellules – en déplaçant rapidement les protéines G des radeaux lipidiques.

« Lorsque les protéines G sortent des radeaux lipidiques, cela permet une meilleure communication entre les cellules du cerveau, ce qui est connu pour aider à réduire certains des symptômes de la dépression », explique Rasenick.

« Cela illustre que le mouvement des protéines G hors des radeaux lipidiques est un véritable biomarqueur de l’efficacité des antidépresseurs, quelle que soit la façon dont ils agissent », a expliqué M. Rasenick.

Pour plus d’informations sur la dépression et sur la kétamine, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Illinois at Chicago, Molecular Psychiatry.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Moins de dépression chez les femmes lève-tôt

Les femmes qui sont naturellement portées à se coucher tôt et à se lever tôt sont moins susceptibles de souffrir de dépression, selon une étude publiée dans le Journal of Psychiatric Research.

Des études précédentes ont établi un lien entre le chronotype et la dépression, mais elles n’ont pas déterminé si les habitudes de sommeil étaient une cause ou un effet de la maladie.

Cette étude représente un pas de plus vers l’établissement de la causalité.

Céline Vetter de l’Université du Colorado et ses collègues ont recueilli des données concernant 32 740 femmes dont l’âge moyen était de 55 ans, ne souffrant pas de dépression au début de l’étude. Dans un questionnaire d’évaluation, 37 % se décrivaient comme étant du type matinal, 53 %, comme étant de type intermédiaire, et 10 %, du type couche-tard. (Quel est votre chronotype ? Faites le test)

Au cours des quatre années suivantes, 2 581 d’entre elles ont développé une dépression, définie par l’utilisation d’antidépresseurs ou un diagnostic clinique.

Celles qui étaient du chronotype tardif étaient moins susceptibles d’être mariées, plus susceptibles de vivre seules, d’être fumeuses et d’avoir des habitudes de sommeil erratiques.

Mais même en tenant compte de ces facteurs, les lève-tôt présentaient toujours un risque de dépression de 12 à 27 % moins élevé que celles de type intermédiaire.

Alors que celles de chronotype tardif étaient 6 % plus susceptibles d’en souffrir. La relation était linéaire : plus une femme tendait à être couche-tard, plus elle était susceptible de développer une dépression.

« Nous devons approfondir les contributions génétiques et environnementales entre l’humeur et le chronotype », conclut la chercheure.

La génétique joue un rôle pour déterminer le chronotype matinal ou tardif, explique-t-elle. La recherche montre une héritabilité de 12 à 42 %. Et certaines études ont déjà montré que certains gènes (dont PER2 et RORA) influencent également le risque de dépression.

« Par ailleurs, le moment et la quantité de lumière que vous obtenez influencent également le chronotype, et l’exposition à la lumière influence également le risque de dépression. Démêler la contribution de la lumière et de la génétique sur le lien entre le chronotype et le risque de dépression est une prochaine étape importante », ajoute-t-elle.

Psychomédia avec sources : University of Colorado, Journal of Psychiatric Research, New York Times.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Dépression : quand le travail finit par faire du mal

Dépression : quand le travail finit par faire du mal

Le 18 juin 2018.

Trouver un travail, c’est bien. Trouver un travail qui nous épanouit, c’est encore mieux. Le nombre de personnes en dépression à cause de leur situation professionnelle ne cesse en effet d’augmenter.

Le travail est une source de stress

Selon un sondage Odoxa réalisé pour le laboratoire danois Lundbeck, un laboratoire spécialisé notamment dans la dépression et la schizophrénie, de très nombreux Français (28%) ont déjà connu un état dépressif. Ces dépressions ont des causes variées mais, selon 56% des personnes interrogées, le travail serait un facteur aggravant. La pression des supérieurs, un management toxique, un rythme soutenu peuvent en effet conduire à des états de mal-être profonds.

« Obtenir un travail et le garder est vécu comme une pression majeure, alors qu’il est aussi une modalité d’accomplissement de chacun », commente le professeur Raphaël Gaillard, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, dans les colonnes du Figaro. Le travail devrait être une source d’épanouissement personnel, il est aujourd’hui considéré par de très nombreux Français comme un lieu de stress qui finit par nuire au quotidien.

Nous avons besoin d’être valorisés

Certains managers seraient responsables de ces états dépressifs. Le management demande une grande part d’humanité. Si le salarié est en permanence rabaissé dans son travail, il finira par penser que c’est lui qui est mauvais. « En se faisant des reproches, les êtres humains se créent une ambiance à déprime parce qu’ils sont déçus d’eux-mêmes », ajoute le spécialiste. Tous ne parviennent pas à prendre du recul face aux critiques.

Ce qui est dramatique c’est que ces dépressions restent très taboues au sein des entreprises. Selon ce sondage, 69% des salariés n’hésiteraient pas à parler d’un cancer à la médecine du travail. Ils ne seraient en revanche que 58% à accepter de parler de leur état dépressif. Cela vient en grande partie du fait que la dépression est souvent vécue comme un état qu’on pourrait éviter si on était un peu plus fort. Pourtant, la dépression est une maladie que l’on doit soigner et accompagner.

Marine Rondot

Test : Faites-vous une dépression ?

 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Dépression résistante aux antidépresseurs : un bref traitement de stimulation transcrânienne serait efficace

Une nouvelle technique de stimulation magnétique transcrânienne, administrée en séances de 3 minutes, est efficace contre la dépression résistante aux antidépresseurs, selon une étude canadienne publiée dans The Lancet.

Des chercheurs des universités de la Colombie-Britannique et de Toronto ont montré que ce traitement est aussi efficace que la méthode standard de stimulation transcrânienne dont les séances sont de 37 minutes.

La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) utilise des impulsions de champ magnétique pour stimuler de façon non invasive le cortex préfrontal dorsolatéral qui est associé à la régulation de l’humeur.

Daniel M Blumberger et ses collègues ont comparé la SMTr à haute fréquence standard à une nouvelle forme de SMT, la stimulation intermittente de type « theta burst » (iTBS), qui « imite des rythmes naturels du cerveau ».

Ils ont mené cette étude avec 414 personnes dont les symptômes ne s’étaient pas suffisamment améliorés après des traitements avec des antidépresseurs. Ils ont été répartis au hasard à recevoir, 5 jours par semaine pendant 6 semaines, la forme standard de traitement par SMTr ou le traitement iTBS plus court.

Le traitement iTBS a réduit les symptômes de dépression chez 49 % des participants, 32 % ont connu une rémission des symptômes, contre 27 % chez ceux qui ont reçu le traitement SMTr standard – un taux de rémission compatible avec les études à grande échelle et les méta-analyses précédentes de la SMTr, soulignent les auteurs.

« Comme la stimulation iTBS est tout aussi efficace, mais peut être administrée beaucoup plus rapidement, cela soulève la possibilité d’augmenter le nombre de personnes qui peuvent être traitées », souligne Fidel Vila-Rodriguez, coauteur.

« La SMTr a changé ma vie à bien des égards », indique Shelley Hofer, 43 ans, qui a souffert de dépression résistante aux traitements pendant la majeure partie de sa vie, et dont le témoignage est rapporté dans le communiqué des chercheurs.

Le traitement de la SMTr est approuvé pour le traitement de la dépression par Santé Canada depuis 2002 et par la Food and Drug Administration des États-Unis depuis 2008. Il est couvert par l’assurance-maladie publique du Québec et de la Saskatchewan.

Pour plus d’informations sur la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of British Columbia, The Lancet.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Dépression, santé mentale : 7 nutriments essentiels et les aliments dans lesquels ils se trouvent

1. Les oméga-3

Les gras polyinsaturés, et en particulier les oméga-3, jouent un rôle vital pour le maintien d’une structure et d’une fonction neuronale appropriées, ainsi que dans la modulation d’aspects cruciaux de la voie inflammatoire dans l’organisme.

La prise de compléments d’oméga-3 semble bénéfique pour traiter les symptômes de dépression, de dépression bipolaire et du trouble de stress post-traumatique. Et elle pourrait aider à prévenir la psychose.

Les oméga-3 se trouvent dans les noix, les graines et les huîtres, bien que les quantités les plus élevées se retrouvent dans les poissons gras comme les sardines, le saumon, les anchois et le maquereau. En raison des niveaux plus élevés de mercure, les poissons plus gros, comme le maquereau, devraient être consommés avec modération.

2. Les vitamines B et folates

Les vitamines B sont essentielles pour plusieurs processus cellulaires et métaboliques, et elles jouent un rôle crucial dans la production de plusieurs de molécules chimiques du cerveau. Une carence en folate (B9) a été observée chez les personnes en dépression et chez celles qui répondent mal aux antidépresseurs.

Plusieurs études ont évalué l’effet antidépresseur de l’acide folique (la forme synthétique du folate) avec les antidépresseurs. Certaines ont obtenu des résultats positifs en améliorant les taux de réponse aux antidépresseurs.

Les folates sont présents en abondance dans les légumes verts à feuilles, les légumineuses, les grains entiers, la levure de bière et les noix. Les autres vitamines B (B3, B6, B12) se trouvent dans la viande non transformée, les œufs, le fromage, les produits laitiers, les grains entiers et les noix. Pour ce qui est des compléments, il est conseillé de prendre les différentes vitamines B ensemble car elles ont un effet synergique.

3. Les acides aminés

Les acides aminés sont les éléments constituants des protéines, à partir desquels se forment les circuits cérébraux et les neurotransmetteurs du cerveau. Certains acides aminés sont des précurseurs des neurotransmetteurs impliqués dans l’humeur ; le tryptophane, par exemple, est nécessaire pour créer la sérotonine. Un autre exemple est la cystéine, un acide aminé qui peut se convertir en glutathion, l’antioxydant le plus puissant du corps.

Utilisé en complément alimentaire, l’acide aminé N-acétyl cystéine (NAC) se transforme en glutathion dans l’organisme. Des données indiquent qu’il est utile dans la dépression du trouble bipolaire, la schizophrénie, la trichotillomanie et d’autres comportements compulsifs et d’addiction.

Un autre nutriment à base d’acides aminés est la S-adénosylméthionine (SAMe) a des propriétés antidépressives.

Les acides aminés se trouvent dans toutes les sources de protéines, notamment les viandes, les fruits de mer, les œufs, les noix et les légumineuses.

4. Les minéraux

Les minéraux, en particulier le zinc, le magnésium et le fer, jouent un rôle important dans la fonction neurologique.

Le zinc

Le zinc est impliqué dans de nombreuses réactions chimiques cérébrales. Il est aussi un élément important pour un bon fonctionnement immunitaire. L’insuffisance a été liée à une augmentation des symptômes dépressifs et des données émergentes suggèrent qu’une supplémentation en zinc pourrait améliorer l’humeur dépressive, principalement en complément à des antidépresseurs.

Le zinc est abondant dans les viandes maigres, les huîtres, les grains entiers, les graines de citrouille et les noix,

Le magnésium

Le magnésium est également impliqué dans de nombreuses réactions chimiques cérébrales et la déficience a été liée à des symptômes de dépression et d’anxiété.

Il se trouve notamment dans les noix, les légumineuses, les grains entiers, les légumes verts à feuille et le soya.

Le fer

Le fer est impliqué dans de nombreuses activités neurologiques et la carence est associée à l’anxiété et aux symptômes dépressifs ainsi qu’à des problèmes développementaux. Cela est dû en partie à son rôle dans le transport de l’oxygène au cerveau.

Le fer est présent en plus grande quantité dans les viandes non transformées et les viandes d’organes, comme le foie, et en plus petites quantités dans les céréales, les noix et les légumes à feuilles, comme les épinards.

5. La vitamine D

La vitamine D est un composé liposoluble aussi important pour le développement du cerveau que pour le développement osseux. Les données suggèrent que de faibles taux maternels de vitamine D sont impliqués dans le risque de schizophrénie et que la carence est liée à une augmentation des symptômes dépressifs. Mais il y a peu de données probantes pour appuyer l’utilisation des suppléments de vitamine D pour prévenir la dépression.

La vitamine D peut être synthétisée via la lumière du soleil : 15 minutes par jour sur la peau entre 10 h et 15 h pendant l’été. Elle se trouve également dans les poissons gras et le lait enrichi.

6. Les antioxydants d’origine végétale

Une augmentation du stress oxydatif et des dommages aux cellules cérébrales ont été impliqués dans différents troubles mentaux, dont la dépression et la démence. Les composés antioxydants (comme les « polyphénols », que l’on trouve dans les fruits et certaines herbes aromatiques) peuvent éliminer les radicaux libres qui endommagent les cellules et constituent une façon naturelle de combattre l’oxydation excessive.

Consommer des composés antioxydants naturels par le biais de l’alimentation est mieux que de prendre des doses élevées de compléments de vitamines synthétiques A, C ou E, car le système oxydatif est finement ajusté et l’excès peut être nocif.

Les fruits et les légumes contiennent ces composés antioxydants en abondance, particulièrement les mûres, les bleuets, les framboises et les baies de goji, le raisin, les mangues et le mangoustan, les oignons, l’ail, le chou frisé, ainsi que le thé vert et noir, diverses tisanes à base de plantes et le café.

7. Les probiotiques et les prébiotiques

La recherche montre un lien entre les bactéries intestinales et la santé du cerveau. Lorsque la composition du microbiote intestinal n’est pas optimale, elle peut provoquer des réactions inflammatoires qui peuvent affecter négativement le système nerveux et les fonctions cérébrales.

Les bactéries bénéfiques du microbiote peuvent être soutenues par la consommation d’aliments fermentés comme le tempeh, la choucroute, le kéfir et le yogourt, mais aussi par des aliments riches en pectine comme la peau de fruits.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Dépression sévère : la kétamine, à l’effet très rapide, testée en France

La kétamine est un médicament utilisé à l’origine pour anesthésier les animaux ou les humains. Elle est aussi détournée comme drogue récréative. Son effet antidépresseur est puissant et rapide.

Les molécules commercialisées depuis les années 1950 contre la dépression ont quasiment toutes le même mécanisme d’action, ce n’est pas le cas de la kétamine, commente le Dr Pierre de Maricourt, chef de service de psychiatrie au centre hospitalier Sainte-Anne, à Paris, relayé par Le Figaro.

La kétamine se fixe sur les récepteurs NMDA du glutamate, le neurotransmetteur excitateur le plus important du système nerveux central.

Elle agit en quelques heures comparativement à 4 à 6 semaines pour les antidépresseurs traditionnels et elle s’avère efficace chez des personnes souffrant de dépression sévère (faites le test) résistante aux antidépresseurs.

Actuellement, aucun pays n’autorise la kétamine dans le traitement de la dépression. Le seul moyen pour recevoir ce traitement consiste à participer à un protocole de recherche. L’un d’eux, mené par le laboratoire pharmaceutique Janssen, se déroule à l’hôpital Sainte-Anne sous la direction du Dr de Maricourt, rapporte Le Figaro.

L’essai clinique compare l’efficacité de la kétamine, plus précisément, l’eskétamine, une molécule dont la structure est très proche de la kétamine, en spray intranasal, à celle d’un placebo.

Contrairement à la perfusion par voie intraveineuse, l’inhalation peut être faite par le patient sans l’aide d’un professionnel. En parallèle, tous les participants à l’étude reçoivent un antidépresseur standard, afin d’éviter que certains n’aient pas de traitement du tout. Les doses sont cinq à dix fois plus faibles que celles utilisées en anesthésie, précise le Dr de Maricourt.

Des études ont montré une efficacité dans 70 à 80 % des cas. « On constate généralement une augmentation de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque dans les minutes qui suivent l’administration du médicament, mais ces effets s’arrêtent dans les deux heures », indique le Dr de Maricourt. « Certains patients présentent également des symptômes dissociatifs, comme des expériences de déréalisation ou de dépersonnalisation. Mais, là aussi, c’est transitoire. »

La kétamine a un effet antisuicide quasiment immédiat, comme l’a démontré une étude publiée en 2009 dans la revue Biological Psychiatry. « Dès 40 minutes après l’injection, la diminution du risque suicidaire est très significative », indique le chercheur. En France, un essai clinique national est actuellement mené sous la direction du Dr Abbar afin d’évaluer cette utilisation, précise Le Figaro.

Mais l’action de la kétamine est de courte durée, s’estompant au bout de quelques jours. « La piste la plus explorée consiste à répéter les administrations de kétamine pendant plusieurs semaines, avant d’espacer progressivement les prises », indique le Dr de Maricourt.

Pour ce qui est des effets d’un traitement à long terme, « certaines études mettent en évidence une potentielle neurotoxicité, d’autres au contraire un effet neuroprotecteur, explique-t-il. Des études sont nécessaires pour évaluer la tolérance à long terme. »

L’Agence du médicament américaine (la Food and Drug Administration) a lancé une procédure d’étude accélérée afin de rendre plus rapidement disponible la kétamine aux États-Unis.

Article du Figaro : La kétamine révolutionne la prise en charge de la dépression sévère

Pour plus d’informations sur la kétamine pour le traitement de la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Une saisonnalité dans les symptômes de dépression chez les femmes

Chez les femmes, mais pas chez les hommes, des variations dans les symptômes de dépression sont observées avec les saisons, selon une étude publiée dans le Journal of Affective Disorders.

Daniel Smit, professeur de psychiatrie à l’Université de Glascow et ses collègues, ont analysé des données concernant 150 000 participants de la cohorte UK Biobank.

Ils ont évalué les variations saisonnières dans la sévérité des symptômes dépressifs dans leur ensemble, ainsi que des symptômes individuels d’humeur dépressive, d’anhédonie (incapacité de profiter des activités habituellement agréables), de tension et de fatigue.

La baisse d’humeur, la fatigue et l’anhédonie atteignaient un sommet durant les mois d’hiver chez les femmes.

L’allongement des journées était associé à une diminution de l’humeur dépressive et de l’anhédonie, mais à une augmentation de la fatigue.

Ces variations observées étaient indépendantes des facteurs sociaux et du mode de vie, comme le tabagisme, la consommation d’alcool et l’activité physique.

Ces résultats suggèrent qu’un mécanisme biologique spécifique aux femmes pourrait être en cause, note le chercheur.

Le trouble affectif saisonnier, ou dépression saisonnière, touche jusqu’à 3 % de la population générale, note le communiqué de l’université. Il est fréquent que les personnes ayant des antécédents de dépression majeure aient plus de symptômes durant l’hiver. Les nouvelles ordonnances d’antidépresseurs augmentent également pendant l’hiver.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

TEST : Quelle est la sévérité de votre dépression ?

Psychomédia avec sources : University of Glascow, Journal of Affective Disorders.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Dépression : thérapies cognitivo-comportementale et humaniste comparées dans le programme public en Angleterre

En Angleterre, le programme public de psychothérapie, appelé « Improving Access to Psychological Therapies » (IAPT), a débuté en 2008. Plus de 900 000 personnes ont maintenant accès aux services de l’IAPT chaque année.

Le « counselling », qui regroupe diverses approches de psychothérapie humaniste et expérientielle, n’est recommandé que lorsque d’autres traitements ont échoué et son efficacité a été mise en doute.

Une étude gouvernementale, réalisée dans le cadre du programme d’évaluation « UK National Audit of psychological therapies », a comparé l’efficacité de ces deux types de thérapie pour le traitement de la dépression. Les résultats ont été publiés en juin 2017 dans la revue BMC Psychiatry.

Jo Pybis et ses collègues (1) ont analysé les données concernant 33 243 personnes ayant reçu des services de psychothérapie dans 103 IAPT. Environ 2/3 avaient reçu une psychothérapie cognitivo-comportementale et un tiers, une thérapie dite de « counselling ». (Dans l’ensemble du programme, seuls 2 % avaient reçu d’autres formes de psychothérapies approuvées.)

L’efficacité était évaluée au moyen des changements dans les résultats au test de sévérité de la dépression PHQ-9 (« Patient Health Questionnaire »).

Des études précédentes, incluant des méta-analyses, avaient déjà suggéré qu’il y avait peu de différence de résultats entre les deux approches, rapportent les chercheurs.

Toutefois, l’hétérogénéité des pratiques incluses sous l’appellation « counselling » a conduit les services britanniques à développer une forme de counselling basée sur une combinaison de compétences génériques et spécifiques des thérapies humanistes. Appelée « Counselling for Depression » (CfD), cette thérapie est une forme de « thérapie existentielle centrée sur la personne » qui inclut des aspects de la thérapie centrée sur les émotions.

Quel que soit le traitement reçu, la moitié des patients (50,1 %) ont atteint le critère d’amélioration au PHQ-9 (amélioration de 6 points), 46 % sont restés stables et 3,5 % se sont détériorés (détérioration de 6 points).

Pour la thérapie cognitivo-comportementale, 50,4 % se sont améliorés, 46,1 % sont restés stables et 3,6 % ont vu leur état empiré.

Pour le counselling, les proportions correspondantes étaient de 49,6 %, 47,1 % et 3,3 %.

« Le counselling (psychothérapie humaniste) n’est pas inférieur à la thérapie cognitivo-comportementale et il semble qu’il y ait peu ou pas de raison pour considérer cette dernière comme étant supérieure en ce qui a trait à l’allocation des fonds publics pour le financement d’essais dans le domaine de la dépression », conclut l’étude.

« Il est préoccupant de constater que la moitié des patients, quel que soit le type d’intervention, n’a pas montré d’amélioration », ajoutent les auteurs.

Pour plus d’informations portant sur la psychothérapie pour le traitement de la dépression, voyez les liens plus bas.

(1) David Saxon, Andy Hill et Michael Barkham.

Psychomédia avec source : BMC Psychiatry.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia