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Activation comportementale et dépression, comment ça marche ?

Le 12/08/2016.

Selon une étude menée par l’Inpes en 2005, la dépression est l’une des maladies psychiques les plus répandues. 19 % des Français de 15 à 75 ans (soit près de 9 millions de personnes) ont vécu ou vivront une dépression au cours de leur vie. Pour lutter contre cette maladie, des solutions existent, comme l’activation comportementale.

La dépression touche davantage les femmes

Environ deux fois plus de femmes sont diagnostiquées comme souffrant de dépression. Pour améliorer son quotidien et lutter contre cette maladie, la solution est simple : l’activation comportementale. Il faut pratiquer des activités amusantes et positives. Elles réduisent l’isolement et agréables. Danser ou voir ses amis fonctionne tout aussi bien que les traitements établis comme les thérapie cognitivo-comportementale.

Neil S Jacobson avait, dans les années 1990, développé une thérapie sur le fait que les gens déprimés n’interagissent pas avec l’extérieur et évitent les contacts humains. Cela renforce donc leur dépression. D’après le professeur David Richards de l’Université d’Exeter, « les personnes atteintes de dépression se sentent inférieur aux autres, mais leur humeur va variée en fonction de ce qu’ils font ». Il souligne, « quand nous nous arrêtons de faire des choses qui font de nous des humains, nous nous fermons sur nous-mêmes, ce qui va maintenir la dépression ».

3 millions de personnes ont vécu une dépression au cours des douze mois précédents

Cette thérapie comportementale est dite « outside-in », c’est-à-dire que les personnes souffrant de dépression sont encouragées à découvrir des activités qui favorisent leur bonne humeur. Il est également important d’analyser comment elles se sentent au cours de celles-ci. La thérapie joue sur ce que les gens pensent d’eux-mêmes, donc leurs croyances. D’après David Richards, l’activation comportementale fonctionne aussi bien que les antidépresseurs et peut être utilisée pour la dépression légère, modérée et même sévère. Attention, elle ne convient pas pour les gens qui sont suicidaires.

David Richards souligne que « l’activation comportementale n’est pas une option douce ». Effectivement, elle ne minimise pas l’effet de la dépression. Elle nécessite de la réflexion et de l’analyse sur les relations humaines et l’humeur. Cela aide les gens à comprendre comment leurs actions influencent leur ressenti. La dépression a souvent besoin de plus d’une intervention thérapeutique. L’activation comportementale peut donc être une option difficile, mais utile.

À lire aussi : Dépression : l’alimentation pour retrouver le moral

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Dépression : les bienfaits de 30 minutes dans la nature par semaine

Le 27 juin 2016.

Selon une étude menée par des chercheurs de l’université du Queensland, en Australie, passer 30 minutes par semaine dans la nature serait efficace pour lutter contre la dépression et l’hypertension artérielle.

La nature réduit le stress et la fatigue

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 50 % de la population mondiale vit en zone urbaine. Un taux qui devrait passer à 70 % de la population en 2015. Et cette urbanisation ne serait pas anodine pour la santé. C’est pourquoi de nombreuses études ajoutent même que les personnes habitant à la campagne auraient moins de problèmes d’obésité, de maladies cardiovasculaires, d’allergies ou de troubles mentaux.

Une toute dernière étude, réalisée par chercheurs de l’université du Queensland, révèle notamment qu’il suffirait de 30 minutes par semaine en contact avec la nature, que ce soit dans les espaces verts, les parcs ou à la campagne, pour diminuer les risques de dépression ou d’hypertension artérielle.

Un bien-être physique, psychologique et social

Pour parvenir à ce constat, les chercheurs ont étudié les données médicales de plus de 1 500 Australiens âgés de 18 à 70 ans. Ils ont ainsi pu constater que le contact avec la nature offrait un bien-être physique, psychologique et social, car il réduit le stress et la fatigue mentale. Cette étude révèle aussi que passer du temps en contact avec la nature permettait de se sentir mieux en société et encourageait à se mettre au sport.

« Si chacun d’entre nous se rendait dans un parc pendant une demi-heure chaque semaine, il y aurait 7 % de cas de dépression et 9 % de cas de l’hypertension artérielle en moins », explique le Dr Danielle Shanahan, principale auteure de l’étude.

Pour l’ensemble des États de l’Union Européenne, le coût du stress est estimé à environ 20 Milliards d’euros par an. Passer du temps dans les jardins publics serait donc bénéfique pour la santé et permettrait à nos États de faire de belles économies.

À lire aussi : Pourquoi la nature nous fait du bien

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Dépression : la stimulation magnétique de plus en plus utilisée bien que peu comprise

La stimulation magnétique transcrânienne (SMT) est de plus en plus utilisée comme alternative à la thérapie électroconvulsive (TEC), communément appelée « électrochocs », « mais on ne sait pas comment elle exerce son effet thérapeutique », précisent les auteurs d’une étude présentée au congrès de l’European College of Neuropsychopharmacology (ECN).

Cependant, la SMT, qui consiste à appliquer une impulsion magnétique ciblant la partie frontale du cerveau, est « un instrument plutôt grossier, puisque les scientifiques ont une idée limitée de comment elle fonctionne », soulignent-ils.

Sarina Iwabuchi et ses collègues de l’Université de Nottingham ont mené une étude randomisée dans laquelle la stimulation magnétique était comparée à une stimulation simulée (placebo) afin d’identifier des changements biochimiques induits par la SMT.

Ils ont appliqué une SMT ciblant le cortex dorsolatéral préfrontal, guidée au moyen de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), chez 27 volontaires en bonne santé. Au moyen de l’IRM et de la spectroscopie par résonance magnétique, ils ont constaté qu’une session modifiait la connectivité de grands réseaux neuronaux, en particulier dans l’insula antérieure droite, qui est une région clé dans la dépression. La SMT modifiait les concentrations de neurotransmetteurs, tels que le GABA, qui sont considérés comme importants dans le développement de la dépression.

« Ces résultats signifient que, pour la première fois, nous avons une compréhension des effets directs de la SMT sur le cerveau », disent les chercheurs.

Dans une prochaine étape, ils souhaitent, au moyen de la même technologie, réaliser de premières étapes de personnalisation du traitement pour la dépression dans le cadre d’un essai clinique.

La stimulation magnétique transcrânienne est à distinguer de la stimulation cérébrale profonde qui est toujours expérimentale et de la stimulation transcrânienne à courant continu.

Psychomédia avec source : ECN.
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Dépression de l’adolescent : 4 à 8 % de jeunes concernés

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Il y aurait près de 8 % des adolescents entre 12 et 18 ans qui souffriraient de dépression, un chiffre inquiétant qui a poussé la Haute autorité de Santé à publier ce mardi matin, des recommandations aux médecins pour améliorer l’identification de cette pathologie chez les adolescents et permettre ainsi une meilleure prise en charge.

La dépression chez l’adolescent est complexe parce qu’il n’existe pas de symptôme spécifique de cette maladie dans cette période de vie. On peut déceler des difficultés dans l’expression des sentiments, mais la frontière est difficile à établir pour les jeunes car elle s’exprime de façon différente par rapport aux adultes. Pourtant, il ne faut pas la prendre à la légère puisqu’un tiers des adolescents dépressifs feraient une tentative de suicide.

Selon la HAS, quelques symptômes permettent de définir une dépression à cet âge fragile de la vie. Dans les recommandations adressées aux médecins, l’autorité de santé vient ainsi d’expliquer que la dépression chez le jeune se caractérise par l’apparition de 5 symptômes au moins, dont deux principaux : l’irritabilité (humeur dépressive) et la perte d’intérêt (ou de plaisir). Ces signes, doivent durer au moins 15 jours, peuvent être associés au désinvestissement scolaire, aux troubles du sommeil, au ralentissement psychomoteur ou encore aux sensations de malaise.

Lorsque les parents constatent que leur enfant ne va pas bien, il convient de l’emmener chez le médecin généraliste ou le pédiatre, qui rencontre l’adolescent avec les parents avant un entretien en face à face. L’attention et l’écoute apportée sont importante, il faut plutôt privilégier, au moins au cours de la première rencontre, le côté relationnel sans tout de suite donner un médicament.

Il faudra préférer un suivi psychothérapeutique, qui s’il est inefficace après 4 à 8 semaines, pourra être suivi d’une prise en charge médicamenteuse (avec un suivi régulier). L’hospitalisation ne sera envisagée que dans des situations très difficiles comme un cas de refus total de soins chez les adolescents souffrants de dépressions sévères, s’il n y a aucun étayage familial, un isolement social ou encore une situation de précarité affective.

Si les causes de dépression sont multiples, il y a certains facteurs qui sont positifs et empêchent l’entrée dans la dépression comme une bonne estime de soi, la confiance dans ses capacités d’adaptation, l’optimisme, la qualité du soutien familial, la possibilité pour le jeune de se ressourcer auprès dans les relations amicales ou encore la pratique sportive récréative.

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La dépression augmente le risque de crise cardiaque de 40%

La dépression peut vraiment vous briser le cœur. Dans une étude portant sur 63.000 personnes en Norvège, des chercheurs ont montré que ceux qui traversaient une légère dépression voyaient leur risque de subir une crise cardiaque augmenter de 5% par rapport à ceux qui ne présentaient aucun symptôme.

Mais ce chiffre bondit à 40% chez ceux atteint de dépression modérée ou grave. Lise Tuset Gustad, co-auteure de l’étude qui a été présentée à la conférence EuroHeartCare en Norvège, a résumé ainsi ses conclusions:

«Plus vous êtes déprimé, plus vous êtes à risque».

De nombreuses informations sur les sujets comme leur consommation de tabac, leur indice de masse corporelle, leur activité physique ou leur tension artérielle ont été analysées. Les chercheurs ont évalué la dépression en utilisant l’échelle de dépression HAD, une série de questions utilisées pour déterminer le niveau de dépression et d’anxiété.

«Les symptômes dépressifs augmentent le risque de développer une insuffisance cardiaque et plus les symptômes sont graves, plus le risque est élevé, a souligné Gustad. Les gens déprimés ont des styles de vie moins sains, nous avons donc ajusté notre analyse avec des facteurs comme l’obésité et la consommation de tabac qui peuvent entraîner à la fois des dépressions et des crises cardiaques.»

Les chercheurs pensent qu’un des facteurs qui pourrait aider à expliquer le lien est le stress. «La dépression déclenche les hormones du stress, a expliqué Gustad. Ces hormones du stress entraînent à leur tour des inflammations et de l’athérosclérose, qui peuvent accélérer les maladies du cœur.» De plus, les personnes déprimées ont plus de mal à suivre les conseils qui pourraient contribuer à rendre leur style de vie plus sain.

En 2010, une étude menée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avait montré que pour la première fois que les personnes associant des symptômes dépressifs et une pathologie cardiaque ont un risque de décès par maladie cardiovasculaire presque quatre fois supérieur aux patients ne présentant aucune de ces pathologies.

Le sommeil, plus actif que le Prozac pour lutter contre la dépression?

Alors que la dépression concerne plus de 350 millions de personnes dans le monde selon les données de l’OMS, les recherches d’un laboratoire américain sur ce trouble mental pourraient bien aboutir au traitement, «le plus efficace depuis l’introduction du Prozac en 1987», rapporte le New York Times. Et ça passe par le traitement de l’insomnie.

Les personnes dépressives sont en général sujettes à l’insomnie. En 2012, le Figaro Santé notait, qu’entre insomnie et dépression, «plus qu’un lien de cause à effet, il s’agirait d’une association, d’une comorbidité».

Par exemple aux Etats-Unis, la dépression touche 18 millions de personnes chaque année, et plus de la moitié d’entre elles ont des insomnies, rapporte le NYT. En France, près de 9 millions de personnes ont vécu ou vivront une dépression au cours de leur vie, selon des chiffres de l’INPES de 2005. On ne sait pas combien d’entre eux sont insomniaques. En revanche, de manière plus générale, selon le Figaro, un Français sur cinq souffre d’insomnie chronique, dont 9% d’insomnie sévère.

L’idée est simple:

«Soigner des personnes dépressives de leur insomnie pourrait doubler leur chance de guérir complètement.»

Le Dr Colleen E.Carney, l’auteure du rapport présentant les premiers résultats d’une série de quatre études, explique sur son blog:

«Améliorer le sommeil chez les personnes atteintes de dépression produit de bien meilleurs taux de guérison de la dépression que notre approche actuelle de la dépression qui consiste à ne traiter que la dépression, nos résultats pourraient donc améliorer concrètement le traitement de la dépression.»

La thérapie utilisée par Carney s’appelle la Cognitive behavioral therapy for insomnia (thérapie cognitive et comportementale pour l’insomnie). Elle consiste à apprendre aux patients à respecter un horaire fixe de lever, à sortir de leur lit pendant les périodes d’éveil, éviter des activités comme manger, lire ou regarder la télévision dans son lit, et éliminer les siestes pendant la journée.

Et les premiers résultats sont probants:

«87% des patients qui ont résolu leur insomnie en quatre sessions de “talk therapy”, à raison de deux par semaine, ont aussi vu les symptômes de la dépression disparaître après 8 semaines de traitement, que ce soit avec des antidépresseurs ou un placebo, soit à peu près deux fois la proportion de ceux qui n’ont pas réussi à venir à bout de leur insomnie.»  

Pour l’instant pourtant ces conclusions sont à relativiser, puisque l’enquête du Dr Carney n’a été menée que sur 66 patients. Il va donc falloir attendre les résultats des autres équipes de scientifiques (Stanford, Duke et l’université de Pittsburgh) pour avoir une idée plus précise de l’efficacité réelle du dispositif.

Pour patienter, il y a toujours les pâtisseries qui semblent être assez efficaces. 

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La dépression ne serait pas liée à la survenue ultérieure d’un cancer

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Selon une nouvelle étude de l’Inserm, il n y aurait pas de lien significatif entre le vécu de symptômes dépressifs au cours de sa vie et la survenue ultérieure d’un cancer. Voici les conclusions d’une recherche réalisée auprès de 14 203 personnes qui ont été suivie entre 1994 et 2009 et dont 1119 ont développé un cancer.

S’il existait des hypothèses consistant à établir un lien entre le vécu d’une dépression dans une vie et la survenue d’un cancer ultérieurement, aucune étude à grande échelle n’avait jusqu’à présent permis d’infirmer ou de confirmer cette association. Afin de répondre à ce questionnement, Cédric Lemogne dans l’équipe de Marie Zins Inserm de l’Université Versailles Saint-Quentin a mené une large étude épidémiologique pour explorer les liens entre dépression et cancer. Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont travaillé auprès de 14 203 personnes qui ont été suivies entre 1994 et 2009. Ils se sont appuyés, pour valider la survenue d’une dépression, sur les absences pour dépression (arrêt de travail) certifiées par des médecins mais ont également collecté des questionnaires spécifiques remplis tous les 3 ans pendant 15 ans permettant de mesurer l’humeur dépressive. En ce qui concerne l’apparition d’un cancer, des données très précises comme le fait de la validation du cancer par un médecin, des dates de diagnostic certifiés, des données d’incidence ont également été recueillies.

Les résultats montrent que 1119 personnes sur la cohorte ont développé un cancer diagnostiqué par un médecin mais il n’a pu être établi aucune association significative entre le vécu de symptômes dépressifs au cours de sa vie et l’apparition ultérieure d’un cancer. Certaines idées reçues qui font le lien entre l’apparition d’un cancer et le vécu d’une histoire personnelle douloureuse seraient étayées par certaines études scientifiques. Aucune méta-analyse n’avait pourtant jusqu’à présent permis de confirmer ou d’infirmer cette association.

Les résultats de l’étude des scientifiques de l’Inserm à paraitre dans The American Journal of Epidemiology viennent donc apporter un solide et sérieux éclairage sur cette question. Il n y aurait pas d’association entre le développement d’une dépression au cours de son existence et la survenue postérieure d’un cancer. Les auteurs de l’étude rendent cependant attentif au fait que l’annonce d’un cancer, par contre, peut susciter des symptômes dépressifs.

Il n y aurait aucun lien significatif entre le vécu d'une dépression au cours de la vie et la survenue d'un cancer ultérieur

Il n y aurait aucun lien significatif entre le vécu d’une dépression au cours de la vie et la survenue d’un cancer ultérieur

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Un verre de vin quotidien pour éviter la dépression

Alors que de nombreuses recherches ont déjà montré qu’une consommation modérée de vin pouvait protéger le coeur, une nouvelle étude espagnole avance qu’elle pourrait aussi prévenir les risques de dépression.

Des chercheurs de l’université de Navarre en Espagne se sont intéressés à des données concernant 5505 hommes et femmes âgés de 55 à 80 ans. Les sujets en question n’avaient pas d’antécédents de dépression ni d’alcoolisme avant l’étude, et ont été suivis sur sept années. Pendant cette période, les scientifiques ont noté leur consommation d’alcool, leur style de vie et l’évolution de leur santé mentale à l’occasion de visites répétées et d’examens médicaux.

Leurs résultats montrent que les personnes qui boivent modérément de l’alcool, surtout du vin, enregistrent des effets protecteurs similaires envers la dépression et les maladies cardiaques. Il en ressort que les personnes qui boivent sept petits verres de vin par semaine enregistrent le taux le plus bas de dépression de l’étude. Ces résultats restaient pertinents lorsque les chercheurs ajustaient leurs données avec différents facteurs comme le type d’alimentation, le statut marital et le tabac.

Les conclusions de cette étude sont parues le 30 août dans la revue BMC Medicine.

L’auteur de l’étude, Miguel A. Martínez-González, a précisé que «l’on pense que la dépression et les maladies coronaires cardiaques partagent des mécanismes similaires de maladie».

Des recherches précédentes ont montré que des composés présents dans le vin, comme le resvératrol et d’autres phénols, ont des vertus protectrices sur certaines parties du cerveau.

La dépression pourrait bien se transmettre

Une étude révèle que la dépression peut s’avérer contagieuse selon la vulnérabilité des individus.

Selon les chercheurs américains qui se sont penchés sur le sujet, la dépression serait transmissible, ou contagieuse, selon le type de personnes qui gravitent autour de la personne qui en souffre.

Ainsi, les personnes plus vulnérables à l’énergie des autres ou plus susceptibles de développer des troubles dépressifs elles-mêmes pourraient être influencées par une personne dépressive, et voir leur humeur changer radicalement.

L’étude, publiée récemment dans le magazine Clinical Psychological Science, parle de «vulnérabilité cognitive» et prétend que les jeunes sont particulièrement sensibles au phénomène.

L’environnement de ces derniers devient donc primordial pour assurer leur développement, le succès dans leurs études et sur le marché du travail, et pour éviter d’éventuels troubles dépressifs.

«Si vous incitez ces jeunes à s’entourer de personnes positives, vous éviterez à certains de sombrer dans la dépression. Alors que s’ils s’entourent de personnes moroses, ils ont de fortes chances de céder à leurs idées noires», concluent les chercheurs.

Sexualité : « les nuits sans lendemain » liées à la dépression

Une étude révèle que les jeunes qui ont des rapports sexuels occasionnels, sont plus déprimés que les autres. Les psychiatres sont mitigés vis à vis de ses résultats. Les gens déprimés auraient simplement moins de relations sexuelles stables.

Alors que l’été débute et que pour certains cela rime avec « amours de vacances », et surtout les aventures d’un soir, une étude américaine risque de refroidir les ardeurs des premiers vacanciers. En effet, les résultats de celle-ci révèlent que les jeunes qui ont des rapports sexuels occasionnels, sont plus déprimés et plus anxieux que les autres. Des résultats à prendre avec précaution malgré tout, les auteurs eux-même concluent qu’ils mettent en avant une association et non un lien de cause à effet.

Pour en arriver à un tel constat, les auteurs de cette enquête publiée dans la revue Journal of Sex Research ont examiné l’association entre le sexe occasionnel et la santé psychologique chez 3907 étudiants hétérosexuels de 18 à 25 ans. « Le sexe occasionnel » y était défini comme le fait d’avoir des rapports sexuels avec un partenaire connu depuis moins d’une semaine. Autrement dit, une rencontre sexuelle entre deux inconnus relatifs. Avec un questionnaire sur internet, ces chercheurs ont demandé aux étudiants de se rappeler combien de fois au cours des 30 derniers jours, ils avaient mis en pratique ce vagabondage sexuel. Les participants ont également dû répondre à plusieurs questionnaires évaluant leur bien-être psychologique, leur estime de soi, leur satisfaction de vie, leur niveau d’anxiété ou de dépression.

Sans surprise, cette analyse montre que la gente masculine pratique plus fréquemment le sexe occasionnel. 18,6% des hommes contre 7,4% des femmes ont déclaré au moins un rapport sexuel au cours du mois précédant l’étude. En revanche, les auteurs de ce travail ont été étonnés de voir que, chez les hommes comme chez les femmes, « les nuits sans lendemain » étaient associées à un état psychologique plus précaire avec un niveau plus important d’anxiété et de dépression. Du côté des psychiatres en revanche, ces résultats sont analysés avec précautions et doutes.

Plusieurs publications suggèrent, elles aussi, une association entre le sexe avec un inconnu et une faible estime de soi. Mais d’autres études mettent en évidence qu’il y a souvent des différences psychologiques entre homme et femme dans la pratique du sexe occasionnel. Les femmes seraient plus sujettes aux regrets ou à la culpabilité. « Quoiqu’il en soit, méfions nous quand même d’une sorte de contrôle des pratiques intimes sous couvert de psychiatrie. L’un des maux de notre époque, c’est la médicalisation de ce qui n’a pas lieu de l’être» ajoute le Pr Lejoyeux.

Impossible donc  d’affirmer que le sexe occasionnel provoque une détresse mentale ou que le fait d’être plus déprimé pousse à des pratiques sexuelles plus décontractées. Que les séductrices et les Don Juan de l’été se rassurent, la dépression ne les attend pas forcément à la rentrée. En revanche, pas question d’oublier que les infections sexuellement transmissibles elles, ne prennent pas de vacances.

[Source]