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Reiki, kinésiologie, jeûnes et randonnées, crudivorisme… : rapport de la Miviludes sur les risques de dérives sectaires

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) indique, dans son rapport annuel remis le 22 mars au gouvernement, avoir reçu 2 323 interrogations et signalements en 2016, dont 500 pour des « situations préoccupantes ».

« L’engouement pour les thérapies alternatives, pour les méthodes de développement personnel, pour les pseudo-psychothérapies, pour les pédagogies alternatives… offre des opportunités nouvelles pour des mouvements et des leaders qui cherchent à exercer une emprise sur leurs adeptes », réitère la Miviludes.

Les signalements liés au domaine de la santé ressortent fortement. En 2016, « plus de 40 % concernent le développement d’offres trompeuses dans le domaine de la santé et du bien-être ainsi que d’abus par des psychothérapeutes déviants ».

Les médecines complémentaires et alternatives (609 cas sur la période 2015-2016) ainsi que la psychothérapie et le développement personnel (359 cas) arrivent en tête des signalements, avec la mouvance évangélique (407 cas).

Le rapport « donne un coup de projecteur » sur deux méthodes de soins qui semblent « particulièrement inquiétantes » : le reiki, technique japonaise de « guérison » par imposition des mains, et la kinésiologie, discipline « psychocorporelle » inspirée par la médecine chinoise. Ces techniques « connaissent un développement sans précédent en France, alors qu’elles sont porteuses de risques et non éprouvées », alerte la Miviludes.

Le rapport attire également l’attention sur la hausse de fréquentation des salons « bio-zen », où sont présentés notamment des stages « jeûnes et randonnées » qui « peuvent s’avérer dangereux pour des personnes porteuses de pathologies ou de fragilités ».

Sont également mentionnés les « régimes alimentaires extrêmes », comme le « crudivorisme », qui proscrit toute cuisson des aliments, et le « respirianisme » affirmant que l’être humain peut se nourrir d’air et de lumière…

La mouvance évangélique, notamment pentecôtiste, en croissance, a fait l’objet de plusieurs signalements (212 en 2016).

La Scientologie et les Témoins de Jéhovah suscitent aussi des commentaires critiques « du fait de leur prosélytisme actif ». Pour les seconds, sont en cause le refus de transfusion sanguine ainsi que le chantage et la souffrance que représente l’interdiction pour les membres de la communauté de maintenir des relations avec un adepte qui souhaite quitter le mouvement.

Certains mouvements catholiques intégristes, comme la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), provoquent aussi des interrogations en raison de prises de distance avec l’entourage.

En 2016, la Miviludes a reçu 47 signalements dans le domaine des médiums ou de la « canalisation des êtres supérieurs ». Les séances peuvent avoir lieu sur la plate-forme de communication vidéo Skype, où des médiums pratiquent la « lecture d’âme ».

 

Les soins dentaires coûtent trop chers en raison de « dérives inacceptables »

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Une étude menée par « 60 Millions de consommateurs » vient de montrer que le reste à charge pour les soins dentaires est très élevé. Ces coûts liés à des « pratiques tarifaires excessives » constituent une des raisons principale de renoncement aux soins qui concerne près d’un tiers des consommateurs.

Pour parvenir à ces résultats, la revue a analysé les données de la Sécurité sociale par l’Observatoire des restes à charge en santé, les chiffres du CISS, un collectif d’associations de patients et de Santéclair, la filiale de plusieurs complémentaires santé.

Il ressort de cette étude que même après l’intervention des complémentaires de santé, le reste à charge reste élevé. L’assurance maladie n’ayant remboursé en 2012 qu’un milliard d’euros sur les 5 milliards que coûtent les prothèses comme les couronnes, les bridges, les inlays ou reconstitution, 60 Millions de consommateurs a établi que le patient doit débourser environ 290 euros par acte (après le remboursement sécu). Pour les prothèses coûtant 600 euros, 75 euros seulement seront remboursés. Sans compter la pose d’un implant, qui est supérieur à 2000 euros et peu remboursé.

Non seulement il existerait des variations en fonction des département, et même si les coûts peuvent être pris en charge tout ou partie par les complémentaires, il est très difficile d’avoir une estimation sur le niveau de prise en charge, explique l’Observatoire.

De la même façon, certaines pratiques sont jugées préoccupantes selon l’étude. Les inlay-cores, par exemple, qui sont des reconstitutions partielles de dents apposées sous couronne, sont souvent élaborés par des prothésistes (dont le dentiste fixe les honoraires) alors qu’ils pourraient être reconstitués par le dentiste lui-même au prix fixé par la sécurité sociale, ce qui reviendrait moins cher au patient.

L’orthodontie coûterait également très cher et ferait l’objet de dépassement d’honoraires important.

Si les soins courants sont encadrés par l’assurance maladie, et devrait faire peu l’objet de dépassements, les dépassements « illégaux » de ces tarifs s’établissent pourtant à 34 millions d’euros en 2012. L’observatoire reconnait là qu’il faudrait revaloriser les tarifs des soins conservateurs.

C’est bien ce qu’affirment les dentistes qui expliquent que les tarifs de la sécu ayant été peu revalorisés ces dernières années, ils compensent sur les actes à honoraires libres.

Des coûts des soins dentaires excessifs, selon 60 Millions de consommateurs

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