Archives par mot-clé : détruire

Paracétamol (acétaminophène) : la mention « Dépasser la dose peut détruire le foie » imposée par l’ANSM

Afin de renforcer la prévention des risques hépatiques liés au surdosage du paracétamol (appelé acétaminophène aux États-Unis, Canada…), l’ANSM a demandé aux laboratoires de faire figurer des messages d’alerte sur les boites des médicaments qui en contiennent.

Cette mesure concerne plus de 200 spécialités à base de paracétamol commercialisées en France, dont Doliprane, Efferalgan, Dafalgan… (Tylénol aux États-Unis, Canada).

Les laboratoires ont 9 mois pour se mettre en conformité.

« Le paracétamol est le médicament le plus couramment prescrit et utilisé, comme antalgique (antidouleur) ou antipyrétique (anti-fièvre). Il est présent dans de nombreux médicaments, seul ou associé à d’autres substances actives. »

L’ANSM précise :

« Utilisé à bon escient, le paracétamol est un médicament sûr et efficace. Cependant en cas de surdosage, le paracétamol peut entraîner des lésions graves du foie irréversibles dans certains cas.

Le terme surdosage s’entend par :

  • l’utilisation d’un dosage non adapté ;
  • une dose trop importante par prise ou par jour ;
  • un délai minimum entre les prises non respecté.

La mauvaise utilisation du paracétamol est la 1re cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France. »

Les messages suivants sont imposés :

  • Pour les médicaments uniquement à base de paracétamol

    L’ANSM demande de faire figurer sur la face avant de la boîte la mention suivante :

    SURDOSAGE = DANGER Dépasser la dose peut détruire le foie

    Ce message sera également assorti d’informations visant à réduire le risque de surdosage et donc d’atteinte hépatique, sur la face arrière, « verso », de la boite : dose maximale par prise et par jour, respect du délai entre deux prises, exclusion de la prise d’un autre médicament contenant du paracétamol…

  • Pour les médicaments à base de paracétamol associé à une autre substance active

    L’ANSM demande de faire figurer sur la face avant, « recto », de la boîte la mention :

    SURDOSAGE = DANGER Ne pas prendre un autre médicament contenant du paracétamol

L’ANSM rappelle les recommandations de bon usage :

  • Respecter la dose maximale quotidienne et la durée de traitement recommandée

  • Vérifier la présence de paracétamol dans les autres médicaments (utilisés pour douleurs, fièvre, allergies, symptômes du rhume ou état grippal)

  • Alerter les populations particulières (-50 kg, insuffisance hépatique légère à modérée, insuffisance rénale sévère, alcoolisme chronique…)

Un mot d’ordre : « La dose la plus faible, le moins longtemps possible »

Pour plus d’informations sur les médicaments antidouleur et le paracétamol (acétaminophène), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Sida : une nouvelle piste pour détruire les cellules infectées

Sida : une nouvelle piste pour détruire les cellules infectées

Le 21 décembre 2018.

C’est un nouvel espoir pour les malades du sida : une équipe de chercheurs a découvert une nouvelle piste pour détruire les cellule infectées par le VIH.

Des chercheurs identifient la vulnérabilité des cellules « réservoirs » du sida

Selon une étude publiée jeudi 20 décembre 2018 dans la revue Cell Metabolism, une équipe de chercheurs de l’Institut Pasteur est parvenue à identifier une vulnérabilité dans les cellules dites « réservoirs » du virus du sida. Les scientifiques ont en effet « réussi à identifier les caractéristiques des lymphocytes T CD4, des cellules immunitaires qui sont les cibles principales du VIH », peut-on lire dans les colonnes du Figaro.

Le virus du VIH infecterait en priorité les cellules « à forte activité métabolique », c’est-à-dire celles qui consomment le plus de glucose « qui joue un rôle clé dans l’infection : le virus détourne l’énergie et les produits fournis par la cellule pour se multiplier ». Cette découverte ouvre ainsi la voie à l’élimination des cellules infectées. 

Une première étape vers une possible rémission des malades du sida

C’est une très grande avancée dans la lutte contre le sida qui touchait 36,9 millions de personnes dans le monde en 2017, selon les chiffres du site sida-info-service, puisque jusqu’à présent, les traitements contre le VIH sont à prendre à vie, les antirétroviraux ne pouvant éliminer les réservoirs du virus situés dans les cellules immunitaires. « Là, avec notre travail, il s’agit de caractériser les cellules infectées pour pouvoir cibler les cellules et les éliminer de l’organisme infecté par le VIH », explique Asier Saez-Cirion, le chef de file de l’étude.

C’est une première étape clé vers une possible rémission des malades du sida, mais « il faudra sans doute quelques années avant qu’on puisse commencer à vraiment tester ces approches dans un vrai essai clinique de phase 3 qui pourrait nous donner un résultat sur l’efficacité », précise Asier Saez-Cirion.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Des conseils alimentaires pour stimuler votre système immunitaire

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

CRISPR-Cas 9 : une technologie révolutionnaire peut détruire le monde

CRISPR-Cas 9 : une technologie révolutionnaire peut détruire le monde

Le 15 février 2017.

Deux biologistes, la Française Emmanuelle Charpentier et l’Américaine Jennifer Doudna, ont mis au point une technologie, surnommée « ciseaux à découper l’ADN », qui pourrait bien révolutionner le monde de la science.

En finir avec certaines maladies génétiques graves

CRISPR-Cas 9. Ces simples lettres résument à elles seules une technologie d’une extrême complexité mais dont les perspectives sont enivrantes. Une technologie capable de découper la molécule d’ADN de n’importe quel organisme vivant. Mais ce n’est pas tout, elle peut également retirer, ajouter et modifier des gènes. Cette découverte révolutionnaire est tout aussi passionnante qu’inquiétante.

« C’est une révolution qui va secouer la planète à une profondeur dont on n’a même pas idée », a estimé André Choulika, le créateur de Cellectis, une entreprise d’ingénierie du génome, sur France Inter. « Un tournant énorme est en train de se passer grâce à ces technologies ». Certaines maladies génétiques graves comme la myopathie, la mucoviscidose, le diabète ainsi que certains cancers pourraient ainsi être évitées.

Interdire les utilisations de CRISPR sur les embryons humains

Mais déjà cet outil fait peur. C’est un peu comme si on venait de découvrir l’arme atomique et qu’on avait peur qu’elle tombe dans de mauvaises mains. « Il y a de nombreuses questions éthiques que nous devons considérer avec attention », a avancé Jennifer Doudna. « Avec mes collègues, nous appelons à une pause globale de toutes les utilisations de la technologie CRISPR sur les embryons humains, le temps que nous puissions en mesurer toutes les implications. »

La technologie CRISPR-Cas 9 pourrait aussi devenir une arme très dangereuse si elle était utilisée à des fin d’eugénisme ou de terrorisme bactériologique. En 2016, James Clapper, qui était alors directeur de l’ensemble des services du renseignement américain, avait classé CRISPR-Cas9 dans la catégorie des « armes de destruction massive » potentielles. Une classification qui en dit long sur les dangers potentiels de cet outil.  

Marine Rondot

Les Nouvelles de PasseportSanté.net