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Syndrome de l’intestin irritable : deux médicaments parfois utiles selon Prescrire

« Chez les adultes, en dehors de la grossesse, le pinavérium (Dicetel ou autre) ou l’huile essentielle de menthe poivrée (Colpermin) sont parfois utiles pour soulager certaines douleurs abdominales d’origine digestive », indique la revue Prescrire dans son numéro de mars.

« Les médicaments dits antispasmodiques sont notamment utilisés dans les douleurs abdominales, pour leur activité sur les muscles lisses. »

L’efficacité des médicaments antispasmodiques « a surtout été évaluée chez des patients souffrant de douleurs abdominales rapportées à des troubles intestinaux bénins récurrents, alias “syndrome de l’intestin irritable”, ou “colopathie fonctionnelle”. »

« L’évaluation comparant les différents traitements proposés dans cette situation est globalement peu solide. »

« En pratique, par prudence, tous les antispasmodiques sont à éviter chez les femmes qui pourraient être ou devenir enceintes. Chez les enfants, leur efficacité au-delà de celle d’un placebo n’est démontrée dans aucune situation clinique. »

« Chez les adultes, en dehors de la grossesse, selon les résultats de l’essai comparatif le plus solide, le pinavérium (Dicetel ou autre) en trois prises orales quotidiennes de 50 mg semble plus efficace qu’un placebo pour soulager les douleurs, sans exposer à trop d’effets indésirables graves, à condition de respecter les conditions de prise afin d’éviter les atteintes œsophagiennes. »

« Plusieurs essais comparatifs montrent une efficacité antalgique de trois prises orales quotidiennes d’environ 190 mg d’huile essentielle de menthe poivrée (Colpermin) chez les adultes souffrant de troubles intestinaux bénins récurrents. Les effets indésirables de l’huile essentielle de menthe poivrée par voie orale aux doses utilisées dans les essais sont pour la plupart bénins. »

Pour plus d’informations sur le syndrome du côlon irritable, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Deux livrets en ligne de recettes bonnes pour la santé et l’environnement (Ademe)

L’Agence française de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe) a publié en ligne deux livrets de recettes « très abordables » à base de légumes et de légumineuses.

En France, souligne l’Ademe, l’alimentation est responsable de 25 % des émissions de gaz à effet de serre.

« Il est possible d’élaborer des menus bons pour la santé et bons pour l’environnement en rééquilibrant les apports de protéines animales et végétale. »

« En effet, la production de viande génère davantage de gaz à effet de serre que la production d’autres produits animaux (lait, œufs), et plus que la production des végétaux. De manière générale, elle a des impacts environnementaux plus élevés : les produits animaux cumulent en effet les impacts liés à la production de leurs aliments et à ceux propres à l’élevage. »

« Diversifier son alimentation, manger des produits de saison en évitant les produits transportés par avion ou sur de longues distances et en mangeant moins de produits d’origine animale, vous permet d’agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. »

Le livret Recettes des 4 saisons à base de légumes et légumineuses, mis en ligne en 2018, « propose 40 recettes à base de légumes et de légumineuses différents en fonction des saisons pour vous aider dans cette démarche. »

Le Livret de recettes, mis en ligne en 2017, propose des recettes végétariennes, principalement avec des légumineuses, qui sont « simples, parfois étonnantes, délicieuses et avec “zéro déchets” ».

Pour plus d’informations sur la cuisine et l’alimentation, voyez les liens plus bas.

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Cancer et cerveau : des chercheurs viennent de trouver un lien entre les deux

Cancer et cerveau : des chercheurs viennent de trouver un lien entre les deux

Le 20 mai 2019

La lutte contre le cancer se poursuit. Des chercheurs français viennent de faire une nouvelle découverte : cerveau et cancer seraient liés.

Un lien entre le cerveau et le cancer

Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et publiée le 15 mai 2019 dans la revue Nature, il y aurait un lien entre le cerveau et le cancer. Les scientifiques ont en effet découvert que les cellules neuronales situées dans le cerveau migreraient, par le sang, dans les tumeurs.

Cette migration des neurones provoquerait un développement plus rapide du cancer. Pour en arriver à de telles conclusions, les chercheurs ont fait appel à la participation de 52 volontaires atteints de cancer de la prostate. En analysant leurs tumeurs, les scientifiques ont découvert « des cellules exprimant une protéine, appelée DCX, déjà présente dans les cellules neuronales du cerveau. Dans les tumeurs étudiées, la quantité de cellules DCX est parfaitement corrélée à la sévérité du cancer », explique Santé Magazine.

Un problème de perméabilité de la barrière entre le cerveau et le système sanguin

Il y aurait donc un problème de perméabilité de la barrière hémato-encéphalique, autrement dit, entre le cerveau et le système sanguin. Néanmoins, rien ne permet de savoir s’il « précède l’apparition du cancer sous l’effet d’autres facteurs, ou si elle est provoquée par le cancer lui-même, via des signaux issus de la tumeur en formation », estime Claire Magnon, principal auteur de cette étude.

Quoiqu’il en soit, cette découverte pourrait, d’après la chercheuse, « apporter des réponses sur le pourquoi des résistances à certains traitements et favoriser le développement de nouveaux médicaments ». Selon l’OMS, le cancer constitue la deuxième cause de décès dans le monde avec près de 9 millions de morts par an.

Perrine Deurot-Bien

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Pollution de l’air : elle tue deux fois plus que prévu, surtout en Europe

Pollution de l’air : elle tue deux fois plus que prévu, surtout en Europe

Le 13 mars 2019.

Selon une récente étude, la pollution de l’air serait deux fois plus meurtrière qu’on ne le pensait, avec 8,8 millions de morts dans le monde et près de 800.000 rien qu’en Europe. 

La pollution de l’air spécialement présente en Europe

Une étude publiée le 12 mars dernier dans la revue anglaise European Heart Journal double les prévisions du nombre de victimes de la pollution de l’air : « la mortalité imputable à la pollution atmosphérique correspond à un taux de mortalité moyen mondial par habitant de 120 / an pour 100.000 habitants. En Europe, le taux par habitant dépasse la moyenne mondiale avec 133 / an pour 100.000 et 129 / an pour 100.000 dans l’UE » précisent les auteurs.

Selon les chercheurs, la pollution de l’air aurait tué en Europe 790.000 personnes en 2015, dont 659.000 dans les 28 états de l’Union européenne (UE), ce qui est nettement supérieur à l’estimation de l’Agence européenne de l’environnement (AEE). Elle a en effet estimé qu’en 2015, la pollution de l’air était responsable de 518.000 décès prématurés dans 41 pays d’Europe, et 480.000 dans l’UE. « La pollution atmosphérique réduit l’espérance de vie moyenne en Europe d’environ 2,2 ans », ajoutent les auteurs de l’étude.

La pollution de l’air tue plus que le tabac

Pourquoi de tels chiffres pour l’Europe ? Pour les chercheurs, « cela s’explique par la combinaison d’une piètre qualité de l’air et d’une forte densité de population, qui aboutit à une exposition parmi les plus élevées du monde ». Selon l’étude, la pollution atmosphérique présente « un risque majeur pour la santé, entraînant une mortalité respiratoire et cardiovasculaire ».

« L’OMS estime que le taux de mortalité excédentaire dû au tabagisme est de 7,2 millions par an ; par conséquent, la pollution atmosphérique est désormais considérée comme le facteur de risque le plus important » notent les auteurs de l’étude. Or, « On peut éviter de fumer, mais on ne peut pas éviter d’être soumis à un air pollué » ajoutent-ils.

Aurélie Giraud

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Deux produits « brûle graisse » vendus sur Internet seraient dangereux pour la santé

Deux produits « brûle graisse » vendus sur Internet seraient dangereux pour la santé

Le 19 février 2019

Le CLENOX® et le STANOX-10® de la marque Malay Tiger, censés brûler les graisses et vendus sur internet, sont pointés du doigt par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Ils contiendraient des substances interdites en France et dangereuses pour la santé.

Des produits brûleurs de graisse présentant des risques cardiaques graves

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte sur les risques pour la santé de deux produits, vendus sur Internet, comme ayant des « propriétés anabolisantes ou brûleuses de graisse ». Ces produits, utilisés par les sportifs mais également pour perdre du poids, contiendraient des substances « non autorisées et dangereuses pour la santé ».

Les analyses du CLENOX® indiquent une teneur de CLENBUTEROL plus élevée que celle indiquée sur l’emballage, sachant que cette substance « n’est pas autorisée dans la composition de médicaments à usage humain », note l’ANSM. Elle présente en effet des risques cardiaques graves.

Les analyses du STANOX-10® dévoilent, quant à elles, la présence de STANOZOLOL, également non autorisé dans les médicaments pour les humains. Par ailleurs, ces deux produits sont interdits par l’Agence mondiale antidopage (AMA).

Les médicaments doivent être achetés en pharmacie ou sur leurs sites officiels

Si vous avez consommé l’un de ces produits, l’Agence vous conseille de consulter votre médecin « pour un examen de contrôle ».

L’ANSM rappelle que « seul le circuit des pharmacies d’officine et de leurs sites internet autorisés pour la vente en ligne de médicaments, régulièrement contrôlés par les autorités sanitaires, apporte des garanties sur la qualité, l’efficacité et la sécurité des médicaments achetés. »

Vous pourrez trouver la liste des sites internet autorisés à vendre des médicaments sur le site du Conseil de l’Ordre National des Pharmaciens. 

Aurélie Giraud

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Ebola : des essais de deux vaccins sont en cours

Depuis la fin du mois de juillet 2018, la République Démocratique du Congo fait face à sa deuxième épidémie d’Ebola de l’année, après celle survenue en mai.

Ces deux épisodes s’ajoutent à celui de 2017 dans ce pays et à ceux de 2013-2016 en Guinée, Libéria et Sierra Leone.

Une nouvelle campagne de vaccination a débuté dans la région concernée du Nord-Kivu de la République Démocratique du Congo pour tenter d’enrayer l’épidémie.

C’est dans ce contexte que les chercheurs du consortium PREVAC (Partnership for Research on Ebola VACcination) signent un état des lieux des avancées sur les vaccins contre Ebola dans la revue The Lancet.

« Si à l’heure actuelle il n’existe aucun traitement ni vaccin homologué pour lutter contre la maladie à virus Ebola, certains vaccins ont atteint un stade avancé de développement », rapporte un communiqué de l’Inserm.

Le communiqué explique :

« En 2015, l’Inserm, le National Institute of Allergy and Infectious Diseases et la London School of Hygiene and Tropical Medicine, en collaboration avec les autorités sanitaires et les scientifiques de 4 pays atteints par Ebola (Guinée, Libéria, Sierra Leone et Mali) ont constitué le consortium international PREVAC et ont lancé un essai clinique à grande échelle portant sur trois stratégies de vaccination contre le virus Ebola.

Cet essai dont sont également partenaires les universités de Bordeaux et du Minnesota ainsi que l’ONG ALIMA, et trois compagnies pharmaceutiques Janssen Vaccines and Prevention, B.V., une des entreprises Janssen Pharmaceutical de Johnson and Johnson, Bavarian Nordic et Merck Sharp and Dohme Corp (MSD en dehors des Etats-Unis et du Canada) vise à identifier les stratégies de vaccination les plus prometteuses pour protéger les personnes d’Ebola.

Deux vaccins prometteurs sont à l’essai dans le cadre de PREVAC dont le vaccin rVSVΔG-ZEBOV-GP qui est utilisé depuis le 9 août 2018, en réponse à la nouvelle épidémie en République Démocratique du Congo. Le second vaccin, Ad26.ZEBOV (nécessitant un rappel 8 semaines plus tard avec le vaccin MVA-BN-Filo), est également en cours d’évaluation, notamment dans le cadre du projet EBOVAC dont l’Inserm est partenaire. »

Les auteurs de l’état des lieux de la recherche vaccinale contre Ebola estiment qu’il reste encore des paramètres clés à étudier à travers différentes stratégies vaccinales.

« Au cœur des préoccupations des chercheurs une meilleure compréhension de la réponse immunitaire aux vaccins anti-Ebola, la question de la rapidité et de la durabilité de la réponse immunitaire (et donc de la protection) des personnes vaccinées, l’innocuité et la capacité du vaccin chez les enfants à déclencher une réponse immunitaire, ainsi que la nature des réponses chez les personnes immunodéficientes et les femmes enceintes.

Selon l’équipe de recherche de PREVAC, différentes stratégies vaccinales et scénarios doivent être étudiés pour identifier la réponse la plus efficace pour prévenir et répondre à de futures épidémies d’Ebola.

La vaccination post-exposition, la vaccination préventive ciblée destinée aux personnes ayant été en contact avec des malades, ainsi que les campagnes de vaccination préventive chez les populations à risques comme les soignants et éventuellement les résidents des zones régulièrement touchées par les épidémies font partie des stratégies à étudier.

Répondre à ces enjeux nécessite la poursuite des partenariats collaboratifs autour de la recherche contre Ebola mais également le renforcement de la confiance des communautés vis-à-vis des campagnes de vaccination et des vaccins. En effet, l’adhérence des personnes recrutées et l’engagement communautaire tout au long du processus d’un essai clinique sont fondamentaux pour la réussite de ce dernier. Amener les sciences sociales dans la recherche clinique permet d’améliorer la confiance de la population et son implication dans les essais. »

Psychomédia avec sources : Inserm, The Lancet.
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Mélanome : deux immunothérapies et une thérapie ciblée autorisées (France)

L’Agence française du médicament (ANSM) « a élaboré trois Recommandations Temporaires d’Utilisation (RTU) dans le traitement adjuvant du mélanome pour Opdivo (nivolumab), Keytruda (pembrolizumab) et l’association Mekinist-Tafinlar (trametinib-dabrafenib) ».

Au moyen des RTU, « l’ANSM peut encadrer l’utilisation de médicaments dans des indications qui ne correspondent pas encore aux autorisations de mise sur le marché (AMM), s’il existe un besoin thérapeutique et dès lors que le rapport bénéfice/risque est présumé favorable ».

« Les RTU permettent ainsi aux patients de bénéficier d’un accès précoce et sécurisé à des médicaments innovants dans la prise en charge d’une pathologie grave ».

Le communiqué de l’ANSM explique :

« L’objectif du traitement est de prévenir la réapparition du mélanome, chez les patients ayant subi une intervention chirurgicale pour le supprimer.

Ces RTU répondent à un besoin thérapeutique insuffisamment couvert à ce jour dans cette pathologie grave et sont fondées sur les dernières données disponibles permettant de présumer d’un rapport bénéfice/risque favorable.

En concertation avec l’Institut national du cancer (INCa), les experts en oncologie et la Société française de dermatologie (SFD), l’ANSM a élaboré trois RTU pour :

  • OPDIVO (nivolumab) dans le traitement adjuvant des patients adultes atteints d’un mélanome de stade III ou IV, après résection complète,

  • KEYTRUDA (pembrolizumab) dans le traitement adjuvant des patients adultes atteints d’un mélanome de stade III, après résection complète,

  • l’association MEKINIST-TAFINLAR (trametinib-dabrafenib) dans le traitement adjuvant des patients adultes atteints d’un mélanome de stade III porteurs d’une mutation BRAF V600 après résection complète. »

L’Opdivo et le Keytruda sont des immunothérapies alors que l’association Mekinist-Tafinlar fait partie des thérapies dites ciblées.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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Lymphome : un patient sur deux peut espérer vivre 15 ans et plus

Un patient sur deux atteints d’un lymphome peut aujourd’hui espérer vivre 15 ans et plus

Le combat contre les lymphomes, qui représentent près de la moitié des cancers du sang, progresse à grands pas, grâce notamment aux avancées de la recherche et à la mise au point de nouveaux traitements : en dépit d’une incidence qui a doublé en 30 ans, avec 14.000 nouveaux cas chaque année en France, un patient sur deux atteint d’un lymphome peut ainsi aujourd’hui espérer une survie à 15 ans et plus.

« C’est un véritable message d’espoir pour les patients et un encouragement pour les chercheurs que de constater les améliorations significatives dans les résultats obtenus dans la lutte contre les lymphomes ces dernières années », déclare le Pr Gilles Salles, chef de service en hématologie clinique au Hospices Civils de Lyon (Centre Hospitalier Lyon-sud) et président du LYSA (Lymphoma Study Association), une association qui regroupe 500 chercheurs de 120 centres en Europe.

« Il y a plusieurs raisons à cela : une meilleure qualité du diagnostic – c’est important car il n’y a pas un mais plus de 80 types de lymphomes – une recherche clinique qui est en pointe dans ce domaine, l’arrivée de nouveaux traitements sur le marché, et aussi une meilleure prise en compte de la vraie vie des patients », précise le Pr Salles.

« Aujourd’hui, on peut affirmer qu’un patient sur deux atteint d’un lymphome peut espérer aujourd’hui une survie à 15 ans et plus. Ce chiffre grimpe même à 77% pour les patients de moins de 55 ans atteints de lymphomes dits « indolents » (environ 25% des malades)([1]) », souligne le Dr Richard Delarue, membre du conseil d’administration du Lysa et hématologue à l’hôpital Necker (AP-HP) à Paris.

Pour ce dernier type de lymphomes, les registres français montrent une nette amélioration, avec un taux de survie à cinq ans passé de 70% pour les patients diagnostiqués entre 1995 et 1998 à un taux de 87% pour les patients diagnostiqués entre 2005 et 2010.

La guérison des lymphomes dits « agressifs » a fait également d’énormes progrès. « On les soigne beaucoup mieux aujourd’hui. Environ sept patients sur dix peuvent espérer une rémission après une première ligne de traitement. Une étude a montré que les patients qui n’ont pas rechuté dans les 24 mois qui suivent le diagnostic et le début du traitement ont une espérance de vie identique à celle de la population générale([2]). On peut donc pour ces patients parler de guérison et adapter la surveillance qui doit être ciblée sur le dépistage de complications à long terme du traitement », précise le Dr Delarue.

Lymphome : Amélioration du diagnostic et des traitements

Les chercheurs soulignent les progrès réalisés dans l’amélioration du diagnostic, notamment grâce à une initiative de l’institut du Cancer (Inca) qui, en 2010, a promu l’organisation d’un réseau de pathologistes experts pour que tous les patients puissent bénéficier d’une relecture du prélèvement diagnostique initial par un expert du lymphome.

« Ainsi, une étude récente ([3]) par ces experts ayant analysé plus de 40.000 cas étudiés pendant 4 ans a montré que cette relecture a permis de redresser le diagnostic pour 17,4% des patients et ainsi permettre une adaptation de la prise en charge », souligne le Dr Delarue.

Sur le front des traitements, d’importants progrès ont également été réalisés. Après la mise sur le marché au début des années 2000 du rituximab (un anticorps monoclonal anti-CD20, d’autres traitements sont venus depuis étoffer l’arsenal thérapeutique, en particulier des thérapies dites « ciblés », orales ou intraveineuses, qui sont parfois des alternatives à la chimiothérapie classique. A ceci s’ajoute une meilleure personnalisation des traitements qui sont adaptés avec le suivi de la maladie par imagerie métabolique (PET-scanner).

La France en pointe dans la recherche

En France, la recherche clinique dans le domaine du lymphome est très active et internationalement reconnue. En particulier, le LYSA, groupe coopérateur impliquant tous les acteurs français et également des chercheurs européens de la prise en charge des patients atteints de lymphome (cliniciens, pathologistes, biologistes, médecins nucléaires et radiologues, scientifiques, etc.), mène de nombreuses études afin d’améliorer le pronostic et la qualité de vie des patients.

Ces études vont de phases dites « précoces » (évaluation d’un nouveau traitement, chez quelques patients sélectionnés) à des études de grande ampleur (plusieurs centaines de patients) dont le but est d’établir de nouveaux standards de traitement.

Au-delà, de nouveaux axes de recherche sont aujourd’hui développés, par exemple pour aboutir une meilleure caractérisation des lymphomes au diagnostic grâce à des technologies innovantes de biologie moléculaire. C’est l’objet du projet RT3 (Real-Time Tailored Therapy), lancé par le LYSA et qui a débuté au cours du 1er semestre 2017. Il vise à cartographier plus précisément chaque patient et d’envisager des traitements ciblés et personnalisés.

« Nous avons également décidé de nous pencher sur une analyse de la ‘vraie vie’ des patients atteints de lymphome, et ce à tous les stades de la maladie, y compris à long terme pour les patients guéris. En effet, nous avons encore à apprendre sur les causes de survenue des lymphomes comme sur l’impact de nos traitements, de la prédiction de leur efficacité comme de leur toxicité. », précise le Dr Delarue.

Cette étude, baptisée REALYSA (REal world dAta in LYmphoma and Survival in Adults), se construira dans les centres français autour de cohortes de patients qui bénéficieront d’un suivi prospectif sur plusieurs années.

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L’attraction entre deux personnes peut-elle être prédite grâce aux tests et à l’intelligence artificielle ?

Les sites de rencontre affirment souvent que l’attraction entre deux personnes peut être prédite à partir d’une combinaison de traits et de préférences. Une étude, publiée dans la revue Psychological Science, a vérifié si tel est le cas.

Samantha Joel, chercheuse en psychologie l’Université de l’Utah, et ses collègues (1) ont utilisé une technique d’intelligence artificielle pour tester si les caractéristiques individuelles peuvent prédire l’attrait lors de séances de « speed dating ».

L’algorithme, utilisant une technique dite d’apprentissage automatique, pouvait prédire quelles personnes avaient tendance à être considérées comme étant plus désirables et quelles personnes avaient une plus grande tendance à trouver les autres attrayants. Mais il ne pouvait prédire l’attrait qu’une personne en particulier avait pour une autre.

« L’attraction pour une personne en particulier peut être difficile ou impossible à prédire avant la rencontre », dit la chercheuse. « Il y a une expérience partagée qui se produit lorsque vous rencontrez quelqu’un, qui ne peut être prédite au préalable. »

Les chercheurs ont analysé des données de participants à un « speed dating ». Ils ont rempli des questionnaires sur plus de 100 traits et préférences, puis se sont rencontrés pendant 4 minutes. Ils ont ensuite évalué leur niveau d’intérêt et d’attraction pour chaque personne qu’ils ont rencontrée.

Avec plus de 100 caractéristiques, la chercheuse s’attendait à pouvoir prédire au moins partiellement l’attrait entre les gens. Mais la prédiction était nulle.

Alors que les sites de rencontres en ligne fournissent un service précieux en réduisant le champ de recherche et en identifiant des candidats potentiels, dit-elle, les outils actuellement disponibles « ne permettent pas de contourner le processus d’avoir à rencontrer physiquement une personne pour savoir comment vous vous sentez vis-à-vis d’elle ».

La science des relations a encore un long chemin à parcourir pour déchiffrer l’attraction romantique et ce qui fait que deux personnes cliquent, souligne le psychologue Paul W. Eastwick, coauteur.

« Il se peut que nous ne le découvrions jamais, que ce ne soit tout simplement pas prévisible », dit-il. « Le désir romantique ressemble peut-être plus à un tremblement de terre, impliquant un processus dynamique et relevant du chaos, qu’à une réaction chimique impliquant la bonne combinaison de traits et de préférences ».

Rencontres en ligne : ne pas tarder à se rencontrer en personne, conseillent des chercheurs

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Paul W. Eastwick de l’Université de Californie à Davis et Eli J. Finkel de l’Université Northwestern.

Psychomédia avec sources : Association for Psychologial Science, Psychological Science
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Chikungunya : deux cas détectés dans le Var

Chikungunya : deux cas détectés dans le Var

Le 17 août 2017.

Selon nos confrères de Var-Matin, un deuxième cas de chikungunya a été détecté dans le Var. Le département est en alerte.

Retrouver la personne à l’origine de la transmission du virus

La situation commence à inquiéter les autorités : deux cas de chikungunya ont été détectés dans le Var. Et ces deux cas sont autochtones, c’est-à-dire que les deux personnes infectées l’ont été en France, à proximité de la commune de Cannet des Maures, à une trentaine de kilomètres de Draguignan, et non à l’occasion d’un voyage. Elles ont été prises en charge mais la présence de moustiques tigre porteurs du virus n’a rien de très rassurant.

L’agence régionale de santé a fait savoir qu’elle avait procédé à une « démoustication » des lieux dans lesquels les personnes infectées avaient l’habitude de se rendre et qu’elle menait une enquête pour retrouver la personne à l’origine de la transmission du virus. Si une personne infectée est piquée par un moustique tigre, alors le virus se transmettra à toutes les victimes de ce même moustique.

Quelques précautions à prendre pour limiter les risques

Le premier malade avait été confiné, ce n’est donc probablement pas par lui que le virus a été transmis. Selon le Parisien, le département est en alerte 3 au chikungunya. Pour éviter que le virus ne se propage trop vite, les autorités ont tenu à rappeler quelques règles de base. Ils ont notamment expliqué qu’il fallait éviter d’avoir des réservoirs d’eau stagnante ou de laisser des déchets organiques en décomposition près de son domicile.

Que vous habitiez dans le Var ou dans un autre département en métropole, si vous apercevez un moustique tigre, facilement identifiable grâce à ses rayures blanches, n’hésitez pas à le signaler sur le site dédié à cet effet. Actuellement, seul le sud-est de la France et la Corse semblent fortement touchés. Si vous habitez dans ces régions, pensez à vous procurer un produit répulsif pour ne prendre aucun risque. 

Marine Rondot

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