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Obésité, diabète… aggravés par une bactérie intestinale et améliorés par un probiotique

Les troubles métaboliques liés à un régime alimentaire riche en graisses sont aggravés par la prolifération d’une bactérie intestinale qui contribue à détériorer la barrière intestinale et ces effets sont atténués par une bactérie probiotique, selon une étude française publiée en juillet dans la revue

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La bactérie Bilophila wadsworthia représente moins de 0,1 ‰ des bactéries du microbiote intestinal. Mais chez des personnes dont l’alimentation est riche en graisses, elle est significativement plus abondante.

Dans une étude préclinique in vivo, des chercheurs de l’Inra, de Danone, de l’AP-HP, de l’Inserm, de Sorbonne Université et leurs collègues ont montré qu’une alimentation riche en graisses crée des conditions propices à la prolifération de bactéries intestinales, telle B. wadsworthia.

Cette multiplication s’accompagne d’une aggravation du syndrome métabolique (altération de la tolérance glycémique, diminution de la sensibilité à l’insuline ou augmentation des lipides sanguins et hépatiques…). « Elle est également associée à une inflammation intestinale et à un dysfonctionnement de la barrière intestinale ainsi qu’à des troubles du métabolisme des sels biliaires, favorables au développement de cette bactérie. »

« Les scientifiques ont ensuite exploré le potentiel thérapeutique d’une bactérie probiotique, Lactobacillus rhamnosus, révélant l’intérêt d’une souche spécifique, CNCM I-3690. Celle-ci limite la prolifération de B. wadsworthia, protège la barrière intestinale de ses effets pro-inflammatoires et améliore les paramètres de régulation du glucose. »

« Ces travaux mettent en lumière le rôle d’une bactérie intestinale, B. wadsworthia, dans l’aggravation des effets métaboliques d’un régime riche en graisses.

Ces résultats, s’ils sont confirmés chez l’homme, ouvrent la voie à l’utilisation préventive et thérapeutique de souches probiotiques susceptibles de faire reculer le spectre de maladies inflammatoires et métaboliques, telles que le diabète et l’obésité, en rétablissant les fonctions assurées par un microbiote intestinal équilibré et en contribuant à améliorer la qualité des régimes alimentaires. »

Pour plus d’informations sur les liens entre l’obésité et le microbiote, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Nature Communications.
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7 maladies liées au virus de la mononucléose (lupus, SEP, arthrites rhumatoïde et juvénile, maladies intestinales et cœliaque, diabète 1)

Le virus Epstein-Barr (VEB) de la mononucléose augmente également, chez certaines personnes, les risques de développer sept maladies auto-immunes majeures, selon une étude publiée dans la revue Nature Genetics.

John Harley du Cincinnati Children’s Hospital et ses collègues ont montré qu’une protéine produite par le virus Epstein-Barr, la EBNA2, se lie à de multiples endroits du génome humain qui sont associés à ces sept maladies.

Dans l’ensemble, l’étude jette un nouvel éclairage sur la façon dont les facteurs environnementaux peuvent interagir avec la génétique et avoir des conséquences qui favorisent les maladies, expliquent les chercheurs.

L’EBV est un virus très commun. Aux États-Unis et dans d’autres pays développés, plus de 90 % de la population est infectée avant l’âge de 20 ans. Dans les pays moins développés, 90 % de la population est infectée avant l’âge de 2 ans. Une fois infecté, le virus reste dans l’humain toute sa vie.

La mononucléose, qui cause des semaines de fatigue extrême, est la maladie la plus courante causée par l’EBV.

Au fil des ans, des scientifiques ont lié le VEB à quelques autres maladies rares, dont certains cancers du système lymphatique. Harley, qui a consacré une grande partie de sa carrière à l’étude du lupus, a trouvé des liens possibles entre le lupus et le VEB il y a quelques années. Il a proposé des mécanismes de réponse immunitaire au virus qui mènent au lupus, et démontré que les enfants atteints de la maladie sont presque toujours infectés par le VEB.

La nouvelle étude ajoute du poids à ces découvertes sur le lupus et ajoute six autres maladies à la liste.

« Certains vaccins anti-VEB sont en cours de développement. Je pense que cette étude pourrait bien encourager les équipes à aller de l’avant plus vite et en redoublant d’efforts », estime M. Kottyan, coauteur.

Lorsque les infections virales et bactériennes surviennent, le corps réagit en commandant aux cellules B (ou lymphocytes B) du système immunitaire de produire des anticorps pour combattre les envahisseurs. Cependant, lorsque des infections au VEB surviennent, quelque chose d’inhabituel se produit.

Le VEB envahit les cellules B elles-mêmes, les reprogramme et prend le contrôle de leurs fonctions. L’équipe de recherche a découvert un nouvel indice sur la façon dont le virus fait cela, un processus qui implique de minuscules protéines appelées facteurs de transcription.

Environ 1 600 facteurs de transcription connus sont à l’œuvre dans notre génome. Chaque cellule utilise un sous-ensemble de ceux-ci. Ces protéines se déplacent constamment le long des brins d’ADN, activant et désactivant des gènes spécifiques afin que les cellules fonctionnent adéquatement.

Cependant, lorsque les facteurs de transcription changent ce qu’ils font, les fonctions normales de la cellule peuvent aussi changer, et cela peut mener à la maladie. Les chercheurs soupçonnent que le facteur de transcription EBNA2 du virus VEB contribue à modifier le fonctionnement des cellules B infectées et la façon dont le corps réagit à ces cellules infectées.

La nouvelle étude montre que sept états pathologiques apparemment non apparentés partagent en fait un ensemble commun de facteurs de transcription anormaux, chacun affecté par la protéine EBNA2 du VEB. Lorsque ces groupes de facteurs de transcription liés à EBNA2 s’attachent à une partie du code génétique, le risque de lupus semble augmenter. Lorsque ces mêmes facteurs atterrissent sur une autre partie du code génétique, le risque de sclérose en plaques semble augmenter. Et ainsi de suite.

« Normalement, nous considérons les facteurs de transcription qui régissent l’expression des gènes humains comme étant humains », explique M. Kottyan. « Mais dans ce cas, quand ce virus infecte les cellules, il produit ses propres facteurs de transcription. »

On ne sait pas encore clairement quelles proportions des cas des sept maladies peuvent être attribuées à une infection antérieure au VEB. « L’impact du virus est susceptible de varier d’une maladie à l’autre », dit M. Harley. « Dans le lupus et la SEP, par exemple, le virus pourrait représenter un pourcentage élevé des cas. Nous n’avons aucune idée de la proportion dans laquelle le virus pourrait être important dans les autres maladies associées à l’EBNA2 ».

Des traitements potentiels à l’étude

Un certain nombre de composés – certains expérimentaux, d’autres approuvés comme médicaments pour d’autres affections – sont déjà connus pour bloquer certains des facteurs de transcription à haut risque identifiés dans l’étude, dit Weirauch. Les équipes de Cincinnati Children’s ont commencé des études plus approfondies sur certains de ces composés.

Des résultats vont bien au-delà du VEB

Les chercheurs ont appliqué les mêmes techniques d’analyse pour établir les liens entre les 1 600 facteurs de transcription connus et les variantes génétiques connues associées à plus de 200 maladies. Des associations ont été documentées pour 94 conditions de santé.

« Notre étude a permis de découvrir des pistes potentielles pour de nombreuses autres maladies, dont le cancer du sein », indique M. Harley. « Nous ne pouvons donner suite à toutes ces informations, mais nous espérons que d’autres scientifiques le feront. »

Harley estime que cette étude représente la découverte la plus importante de sa carrière. « J’ai été coauteur de près de 500 articles de recherche. Celui-ci est plus important que tous les autres réunis », dit-il.

Les chercheurs mettent leurs données, résultats et algorithmes de recherche à la disposition de la communauté scientifique afin que les chercheurs intéressés puissent donner suite aux nouvelles découverte.

Le bicarbonate de soude contre l’arthrite rhumatoïde et d’autres maladies auto-immunes ?

Pour plus d’informations sur les maladies auto-immunes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Cincinnati Children’s Hospital Medical Center, Nature Genetics.
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Des nouvelles catégories pour classer le diabète

Des nouvelles catégories pour classer le diabète

Le 8 mars 2017.

Des scientifiques ont annoncé que le diabète pouvait désormais se classer en cinq catégories au lieu de deux. Une avancée qui permettra sans doute de personnaliser davantage les traitements.

Cinq catégories de diabète au lieu de deux

Les scientifiques suédois qui ont réalisé cette étude publiée dans la revue Lancet Diabetes & Endocrinology vont sans doute permettre une meilleure prise en charge et des traitements plus affinés pour les patients atteints de diabète. Jusqu’à présent, seules deux catégories de diabète étaient connues : le diabète de type 1 et le diabète de type 2.

On passe désormais à cinq catégories pour classer les personnes dont le taux de sucre dans le sang est déséquilibré. « C’est un premier pas vers des traitements personnalisés du diabète (…). La classification actuelle ne suffit pas à prédire les complications qui peuvent survenir », explique le professeur Leif Groop, de l’université de Lund en Suède, un des auteurs de l’étude.

Deux catégories bénignes, trois catégories sévères

Comment se répartissent alors les personnes touchées par le diabète ? Dans le diabète de type 1, qui touche les enfants de manière brutale et qui concerne environ 10 % des malades, le pancréas ne produit pas assez d’insuline pour maintenir un taux de sucre équilibré sans le sang. Cette catégorie n’est pas modifiée par cette dernière étude.

Les quatre autres catégories sont des subdivisions du diabète de type 2. Deux catégories sont sévères : l’une d’elles concerne les patients qui peuvent développer des risques de rétinopathie et l’autre les patients qui risquent des problèmes rénaux. Enfin, les deux dernières catégories sont plus bénignes et regroupent des patients obèses qui développent la maladie soit à un jeune âge pour la première, soit lorsqu’ils sont plus âgés. Ce groupe concerne 40 % des patients.

Maylis Choné

À lire aussi : Quoi manger contre le diabète ?

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Comment les rince-bouche peuvent favoriser le diabète

L’utilisation régulière de rince-bouche est liée à un risque accru de diabète, selon une étude publiée dans la revue Nitric Oxide.

Kaumudi Joshipura de la Harvard School of Public Health et ses collègues ont mené cette étude avec 900 personnes en surpoids ou obèses qui ont été suivies pendant 3 ans.

Les participants qui utilisaient un rince-bouche au moins deux fois par jour avaient un risque 55 % plus élevé de développer un diabète ou un prédiabète dans les 3 ans de suivi comparativement à celles qui utilisaient ces produits plus rarement. Parmi ceux qui utilisaient un rince-bouche au moins deux fois par jour, 30 % ont développé un diabète ou un prédiabète.

Le lien demeurait présent même en tenant compte d’autres facteurs pouvant contribuer à la maladie tels que l’alimentation, la prise de médicaments, les variables socio-économiques, les troubles du sommeil…

La plupart des rince-bouche contiennent des solutions antibactériennes visant à arrêter la croissance des bactéries qui causent la plaque dentaire et la mauvaise haleine.

Ces solutions pourraient également tuer indistinctement des souches bénéfiques de microbes qui fournissent une protection contre l’obésité et le diabète, ainsi que celles qui aident le corps à produire de l’oxyde nitrique.

L’oxyde nitrique aide à réguler les niveaux d’insuline dans le corps. Il joue un rôle important dans la régulation du métabolisme, de l’équilibre énergétique et du contrôle du taux de sucre dans l’organisme.

« La plupart des ingrédients antibactériens dans les rince-bouche ne sont pas sélectifs », explique Joshipura. Ils ne ciblent pas de bactéries orales spécifiques.

L’élimination des bactéries utiles pourrait aussi permettre aux bactéries potentiellement nocives de prospérer, souligne-t-il.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Tech Times, Nitric Oxide.
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Diabète : une maladie qui touche de plus en plus de personnes

Diabète : une maladie qui touche de plus en plus de personnes

Le 15 novembre 2017.

Selon la Fédération Internationale du Diabète (FID), un adulte sur onze dans le monde est diabétique. Cela représente 425 millions de personnes, soit 10 millions de plus qu’en 2015.

425 millions de diabétiques dans le monde

Le diabète gagne du terrain dans le monde. À l’occasion de la Journée mondiale consacrée à cette maladie, la Fédération Internationale du Diabète a tenu à publier des chiffres pour que les pouvoirs publics, mais également la population, prennent conscience de l’étendue du problème. Le diabète représente 12 % des dépenses de santé mondiales, note la FID, soit environ 618 milliards d’euros. C’est colossal.

« Le diabète est l’une des plus grandes urgences sanitaires mondiales », explique la fédération dans un communiqué. « Davantage d’actions sont nécessaires (…) pour réduire le fardeau économique et social » qu’il entraîne. Cette maladie est par ailleurs « associée à un certain nombre de complications affectant les yeux, le cœur, les reins, les nerfs et les pieds ». Des conséquences de la maladie souvent sous-estimées.

Une croissance importante de la maladie en Afrique subsaharienne

Si rien n’est fait pour freiner ce phénomène, en 2035, 629 millions de personnes souffriront de diabète dans le monde. Toujours selon ces informations, ce n’est pas uniquement dans les pays riches, où la nourriture ne manque pas, que le diabète se développe fortement. En Afrique subsaharienne, le diabète pourrait en effet progresser de manière importante ces prochaines années : +109 % contre 22 % en Europe.

Autre chiffre alarmant émanant de la Fédération française des diabétiques (FFD) cette fois-ci : environ 700 000 Français ignorent qu’ils sont malades. En France, le nombre de patients atteints de diabète a fortement augmenté : il est passé de 2,6 % de la population en 2000 à plus de 4,6 % en 2012. Pour rappel, le diabète se manifeste par un taux de sucre trop élevé dans le sang. Il est indispensable de se faire dépister. Pour toute information supplémentaire, demandez conseil à votre médecin. 

Marine Rondot

À lire aussi 6 aliments à consommer en cas de diabète de type 2

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Les aliments antioxydants pour réduire le risque de diabète

Une alimentation riche en antioxydants pourrait réduire le risque de diabète de type 2, selon une étude française publiée dans la revue Diabetologia.

Des études récentes ont suggéré que le stress oxydatif pouvait contribuer à la pathogénèse du diabète de type 2.

« Des études précédentes ont aussi déjà montré que certains antioxydants comme la vitamine E ou C, les lycopènes ou encore les flavonoïdes étaient associés à une réduction du risque de diabète de type 2 », indique le communiqué de l’Inserm.

« Mais ces travaux portaient toujours sur des nutriments pris isolément et jamais sur la capacité antioxydante totale de l’alimentation. » Francesca Romana Mancini et ses collègues de l’Inserm ont vérifié si l’alimentation dans son ensemble, selon son pouvoir antioxydant, était associée au risque de diabète.

Ils ont analysé des données concernant 64 223 femmes participant à la cohorte française E3N qui ont été suivies pendant 25 ans, de 1993 à 2008. Elles étaient âgées entre 40 à 65 ans au début de l’étude et indemnes de diabète et de maladies cardiovasculaires.

Pour chacune d’elles, les chercheurs ont calculé un score de « capacité antioxydante » de leur alimentation grâce à une base de données italienne indiquant le pouvoir antioxydant de nombreux aliments.

Le risque de diabète diminuait avec le niveau de consommation d’antioxydants jusqu’à un certain seuil au-delà duquel il ne diminuait plus.

Les femmes qui présentaient les scores antioxydants les plus élevés avaient un risque réduit de 27 % par rapport à celles qui présentaient les scores les plus faibles.

Ce lien persistait après avoir pris en compte les principaux facteurs de risque de diabète de type 2 : indice de masse corporel, tabagisme, hypertension, hypercholestérolémie, antécédents familiaux de diabète et niveau d’éducation.

Les aliments riches en antioxydants incluent, par exemple : chocolat noir, thé, noix, pruneaux, myrtilles, fraises, noisette… Les aliments les plus contributifs à un score élevé étaient les fruits et légumes, le thé et le vin rouge.

Les auteurs ont exclu le café de leur analyse, ce « concentré d’antioxydants », qui est déjà associé à un moindre risque de diabète de type 2, aurait pu masquer l’effet des antioxydants apportés par le reste de l’alimentation.

« Nous venons donc de montrer qu’un apport élevé en antioxydants pourrait contribuer à réduire le risque de diabète », conclut Guy Fagherazzi, responsable du programme de recherche sur le diabète dans l’étude E3N. Reste à comprendre pourquoi. « Nous savons que ces molécules empêchent la formation de radicaux libres délétères pour les cellules et limitent leurs effets néfastes quand ces derniers sont présents mais il y a probablement une action plus spécifique comme un effet sur la sensibilité des cellules à l’insuline. Cela reste à confirmer dans d’autres études », conclut Francesca Romana Mancini.

Diabète : des aliments qui diminuent et augmentent le risque (autres que les glucides)

Pour plus d’informations sur l’alimentation pour contrôler de diabète, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Diabetologia.
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Diabète de type 2 : des aliments qui diminuent et augmentent le risque (autres que les glucides)

Les empreintes métaboliques des échantillons de sang révèlent que le régime alimentaire est l’un des plus grands prédicteurs du risque de diabète de type 2, rapporte une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition

Otto Savolainen et Alastair Ross de la Chalmers University of Technology (Suède) ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec 600 femmes âgées de 64 ans au début de l’étude.

Des échantillons de sang ont été analysés à deux reprises, à 5 ans 1/2 d’intervalle.

Plusieurs biomarqueurs de nutriments étaient liés à la fois au risque d’être actuellement atteint du diabète et au risque futur de le développer.

Le poisson, les grains entiers, les huiles végétales et la vitamine E se révélaient protecteurs, tandis que la viande rouge et les graisses saturées étaient liées à un risque accru de développer la maladie.

Diabète : les recommandations alimentaires en retard sur l’état des connaissances

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Chalmers University of Technology, American Journal of Clinical Nutrition
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Dîners tardifs : attention aux risques de diabète !

Dîners tardifs : attention aux risques de diabète !

Le 13 juin 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, aux États-Unis, dîner tard ferait grossir, mais serait aussi mauvais pour la santé.

Augmentation du risque de développer des maladies chroniques

On conseille aux personnes qui cherchent à perdre du poids de ne plus manger après 18 heures. Une recommandation qui pourrait être suivie par tous, puisque selon une étude menée par des chercheurs américains, manger tard le soir augmenterait le risque de développer des maladies chroniques comme le diabète. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont demandé à neuf adultes en bonne santé de manger à des heures spécifiques.

Les 8 premières semaines, les participants devaient manger trois repas par jour et deux collations entre 8h et 19h. Les 8 semaines suivantes, ils devaient prendre trois repas par jour et deux collations, mais à partir de 12h et jusqu’à 23h. Les chercheurs suivaient avec attention l’évolution du poids des participants, mais aussi leur taux d’insuline, de glycémie à jeun (taux de sucre dans le sang), de cholestérol et de triglycérides (lipides).

Changer ses habitudes pour préserver une bonne santé

Ils ont ainsi pu constater que les personnes qui dînaient tard avaient vu leur poids mais aussi leur taux d’insuline, leur taux de sucre dans le sang et leur cholestérol sensiblement augmenter. Des indices qui portent à croire que ces dîner tardifs pourraient être à l’origine de prise de poids, mais également de maladies cardiovasculaires et de diabète.

Ils ont aussi pu constater que l’hormone responsable du sentiment de satiété, la leptine, était davantage sécrétée quand on dînait tôt. « Changer ses habitudes n’est pas toujours facile, mais ces résultats suggèrent tout de même que manger en début de la journée peut aider à prévenir les effets chroniques néfastes pour la santé », a estimé le professeur Kelly Allison qui a participé aux travaux.

Marine Rondot

À lire aussi : 8 erreurs à ne pas commettre après un repas

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Diabète de type 2 : mesurer la glycémie quotidiennement vaut-il la peine ?

Une étude, publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) : Internal Medicine, a vérifié si la mesure quotidienne de la glycémie par les personnes atteintes de diabète de type 2 qui ne sont pas traitées avec l’insuline améliore vraiment le contrôle de la glycémie ou la qualité de vie liée à la santé.

Katrina E. Donahue de l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill et ses collègues ont mené une étude randomisée avec 450 personnes diabétiques.

Elles étaient âgées de 61 ans en moyenne et 75 % d’entre elles mesuraient déjà leur glycémie au début de l’étude.

Elles ont été assignées au hasard à 3 groupes : qui ne mesurait pas la glycémie, qui la mesurait quotidiennement, qui la mesurait quotidiennement et recevaient des messages de feedback sur leur appareil de mesure.

Après un an, les niveaux d’hémoglobine glyquée (A1c), qui est une mesure du contrôle de la glycémie à long terme, ainsi que la qualité de vie liée à la santé étaient mesurés. Il n’y avait aucune différence dans ces deux mesures entre les groupes.

L’abandon dans les groupes qui mesuraient leur glycémie pourrait expliquer pourquoi certaines améliorations étaient initialement présentes dans les premiers mois, mais n’étaient plus significatives après 12 mois, mentionnent les chercheurs.

Ces résultats suggèrent que l’automesure quotidienne ne devrait pas être routinière pour la plupart des personnes atteintes de diabète de type 2 non traitées à l’insuline, concluent les chercheurs.

La mesure quotidienne impose non seulement un coût financier, mais aussi potentiellement un coût mental, des études ayant suggéré qu’elle peut augmenter le taux de dépression ou d’anxiété chez certains patients.

Diabète : le système sans piqûre « FreeStyle Libre » remboursé en France

Pour plus d’informations sur le diabète, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : The JAMA Network Journals, University of North Carolina Health Care, JAMA – IM.
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