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Vous vous souvenez de la vrai-fausse pilule Diane® 35? Elle est de retour en France

Personne n’avait vraiment compris l’acharnement des autorités sanitaires françaises contre Diane® 35. C’était il y a un an, en pleine affaire des pilules de 3e et 4e génération. Diane® 35 est commercialisée dans le monde depuis un quart de siècle. C’est une spécialité aux effets contraceptifs mais c’est, officiellement, un médicament (efficace) contre les lésions cutanées de l’acné. Cette double valence expliquait pour partie son succès commercial. Elle pouvait être prescrite chez les jeunes filles comme anti-acnéique tout en assurant une garantie contraceptive.

Et puis il y eut un article du Figaro révélant l’existence d’un document interne de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) évoquant quatre décès pouvant en France être imputés depuis 1987 à Diane® 35 ou à ses génériques. Les victimes évoquées avaient 18 ans, 24 ans, 26 ans et 42 ans. Qu’en conclure? Des experts statisticiens de la pharmacovigilance firent valoir que quatre décès en un quart de siècle pour des dizaines de millions de prescriptions était une donnée sans réelle signification.

Qu’importe. Trois jours plus tard, Diane® 35 et ses génériques étaient «suspendus» du marché français. Ils en furent ensuite retirés. Cette mesure avait été voulue par Marisol Touraine, ministre de la Santé. «Cette décision a été prise pour garantir la sécurité des femmes, expliquait-elle alors dans un communiqué. Il convient de rappeler que ce médicament n’a pas été mis sur le marché français comme contraceptif, mais pour soigner l’acné, sachant qu’il existe des alternatives thérapeutiques.» Le médicament de Bayer ou l’un de ses génériques était alors prescrit à environ 300.000 femmes en France. On leur conseilla de revoir leur médecin pour envisager «le mode de contraception le plus adapté ou le traitement contre d’acné qui leur convient».

Sûr de son bon droit, le gouvernement français engagea une procédure européenne pour obtenir une «réévaluation du rapport bénéfice/risque de Diane® 35 et de ses  génériques». Sans succès. La Commission européenne confirme en juillet que le rapport bénéfice/risque de ces spécialités demeure favorable. Dans le monde apparemment feutré de la pharmacie, ce fut perçu comme un camouflet. Seule concession à Paris: les informations concernant les risques cardiovasculaires associés à ces spécialités pharmaceutiques devraient être précisées dans les autorisations de mise sur le marché.

Diane® 35 et ses  génériques[1] seront donc de retour dans les prochains jours en France. Ils seront sont réservés au «traitement de seconde intention de l’acné modérée à sévère dans un contexte d’hyperandrogénie, après échec d’un traitement topique ou d’un traitement antibiotique systémique chez les femmes en âge de procréer».

Ces spécialités ne doivent pas être prescrites en même temps qu’un autre contraceptif hormonal. En d’autres termes, Diane® 35 est un contraceptif qui ne doit pas être utilisé comme tel.

J.-Y.N.

[1] Bayer Santé Diane® 35 microgrammes, comprimé enrobé; Biogaran Minerva®, 35 microgrammes, comprimé enrobé; Mylan Evepar®, 2 mg/0,035 mg, comprimé enrobé; Teva Santé Cyprotérone/Ethinylestradiol TEVA® 2 mg/0,035 mg, comprimé enrobé.


A votre santé! – Slate.fr

Diane 35 : trois questions sur le retour imposé de la pilule controversée

Diane 35 avait relancé le débat sur la dangerosité des pilules contraceptives, suscité la polémique sur les liens entre laboratoires et gynécologues et plongé de nombreuses femmes dans le désarroi. Elle devrait pourtant faire son retour dans les pharmacies.

Mardi 30 juillet, la Commission européenne a imposé à la France de remettre sur le marché ce traitement anti-acné, largement prescrit comme pilule contraceptive avant que des révélations sur les risques de thromboses ne viennent questionner son utilisation. Que faut-il savoir sur ce retour ?

Pourquoi revenir sur son retrait du marché ?

Contrairement aux autres pays européens, la France a décidé seule, en janvier, de retirer ce médicament de la vente. Le retrait est entré en vigueur le 21 mai. A cette époque, la décision française avait déjà été désavouée par l’organisme regroupant les agences nationales du médicament des différents Etats membres de l’Union européenne, le CMDh.

Il revenait à la Commission européenne de trancher en dernière instance : mardi, elle s’est prononcée pour sa remise sur le marché hexagonal. Sur la base des conclusions du Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (Prac), la Commission juge que « le rapport bénéfice/risque du médicament est favorable », mais émet une série de réserves.

La polémique était-elle infondée ?

En mai, le CMDh, saisi du cas Diane 35, s’était opposé à un retrait mais s’était toutefois prononcé pour des précautions supplémentaires dans l’usage du médicament. Ainsi, prenant en compte les inquiétudes françaises, la Commission européenne a décidé, mardi, de restreindre les prescriptions de ce médicament. Elle demande :

– une meilleure information sur ses contre-indications, pour minimiser le risque « connu de thrombo-embolie » [formation de caillots sanguins pouvant boucher un vaisseau irriguant les poumons]. La Commission a aussi réclamé une révision des notices d’utilisation, pour les (…) Lire la suite sur Francetv info

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Ne pas utiliser Diane 35 comme contraceptif

Depuis deux mois, la polémique sur les pilules hormonales contraceptives bat son plein. Dimanche dernier, l’ANSM (l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a indiqué que depuis 1987, quatre femmes sont mortes pour avoir pris Diane 35, commercialisé par les laboratoires Bayer.

Environ 315 000 femmes sous Diane 35

Plus connue pour son utilisation contre l’acné que pour son action contraceptive, Diane 35 est mis en cause pour ses effets secondaires dangereux. En effet, elle est à l’origine de risques d’accidents thromboemboliques. Ces risques, connus depuis vingt ans, sont aujourd’hui fortement discutés et même rediscutés depuis l’annonce du décès de 4 femmes suite à la prise de ce médicament.

L’Agence du médicament déplore son usage contraceptif

L’Agence du médicament nous informe sur les risques encourus : « quatre décès sont imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35 ». Et en ce qui concerne les trois autres cas suspects, « la cause du décès est liée à des pathologies sous-jacentes des patientes concernées ». C’est pourquoi l’Agence du médicament incite les médecins à en limiter sa prescription, et son directeur Dominique Maraninchi déclare qu' »il faut arrêter de l’utiliser comme contraceptif ».

Le laboratoire Bayer a tenu à réagir dans une déclaration envoyée à l’AFP, en invoquant que le risque de formation de caillot lié à la prise de Diane 35 était « connu et clairement indiqué dans la notice d’information patient », et que ce traitement ne devait être prescrit que contre l’acné, « dans le respect des contre-indications ».