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Bientôt en ligne : les 9 éditions du Dictionnaire de l’Académie française depuis 1694 (voyez l’évolution du mot femme)

L’Académie française met son Dictionnaire à la disposition du public grâce à un portail web en accès libre et gratuit.

L’Académie édite des dictionnaires depuis 1694. La plateforme donne pour l’heure accès à la 9e édition en voie d’achèvement et à la 8e édition. Mais avant la fin de l’année s’ajouteront les sept précédentes.

Avant la fin 2019, il sera possible de circuler d’une édition à l’autre à partir de la définition d’un mot.

« L’Académie a été créée par Richelieu, sous Louis XIII en 1635. Il a donc fallu 59 ans pour établir le premier dictionnaire », rapporte France Inter.

France Inter a testé la plateforme de consultation en avant-première avec le mot « femme ».

Selon la définition de la 1re édition en 1694, la femme est la « femelle de l’homme ». À la 6e édition, en 1832, elle est toujours « la femelle de l’homme », mais apparait l’expression « compagne de l’homme ».

Dans la 8e édition (1932-1935), la définition est devenue « être humain du sexe féminin, la compagne de l’homme ».

Dans l’édition actuelle de 2019, la femme n’est plus ni la femelle ni la compagne de l’homme, elle est un « être humain défini par ses caractères sexuels, qui lui permettent de concevoir et de mettre au monde des enfants. »

Psychomédia avec sources : Académie française, France Inter.
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Mot international de l’année 2018 selon le dictionnaire Oxford

Le mot de l’année du dictionnaire britannique Oxford « est un mot ou une expression qui reflète l’éthique, l’humeur ou les préoccupations de l’année écoulée et qui a un potentiel durable en tant que terme d’importance culturelle. »

Le mot de l’année 2018 est « toxique ». Il a été utilisé dans le contexte de plusieurs sujets parmi les plus discutés. C’est la portée diversifiée de son application qui lui vaut le titre.

Les données d’Oxford montrent qu’en plus d’une augmentation de 45 % du nombre de consultations sur le site du dictionnaire, le mot toxique a été utilisé dans une variété de contextes, au sens propre et au sens plus métaphorique.

Oxford a recensé les dix principales catégories de termes qui étaient associées au mot au cours de l’année :

  1. chimique
  2. masculinité
  3. substance
  4. gaz
  5. environnement
  6. relation
  7. culture
  8. déchets
  9. algues
  10. air

Ces usages étaient souvent liés à des événements marquants survenus au cours de l’année tels que des pollutions accidentelles ou des résultats de recherche sur diverses pollutions rendus publics.

L’expression « environnement toxique » a été utilisée plus fréquemment en référence aux milieux de travail nocifs et aux effets néfastes sur la santé mentale des travailleurs. Qu’il s’agisse de charges de travail trop exigeantes ou de harcèlement sexuel, de nombreuses entreprises ont été exposées cette année comme creuset d’une culture toxique.

Quant aux relations toxiques, elles concernent les relations interpersonnelles et celles avec les politiciens. Un élément récurrent dans ces discussions a été la masculinité toxique.

« Après “chimique”, “masculinité” est le mot le plus utilisé en conjonction avec “toxique” cette année. Avec le mouvement #MeToo qui a mis en lumière la masculinité toxique dans toute l’industrie et les événements politiques décisifs comme l’audience du comité judiciaire du Sénat de Brett Kavanaugh qui a suscité un débat international, le terme masculinité toxique a bel et bien pris racine dans la conscience publique et fait parler les gens en 2018. »

Le comité d’Oxfrod a d’abord envisagé de choisir la « masculinité toxique » comme mot (expression) de l’année jusqu’à ce qu’il se rende compte à quel point la « toxicité » elle-même était devenue répandue, rapporte le New York Times.

En 2017 Oxford avait consacré le mot « youthquake » (séisme, irruption de la jeunesse) qui désigne un changement culturel, politique ou social important découlant des actions ou de l’influence des jeunes. En 2016, il avait choisi « post-vérité » (« post-truth »).

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Oxford Dictionaries, New York Times, Washington Post.
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