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Le profilage digestif pour débusquer le serial-killer de santé ?

Quand on parle de profiler, de bilan, d’audit, de tests, on imagine un chercheur de tueurs en série, ou un chasseur de têtes de grands patrons du CAC 40. Et si on appliquait ces termes et techniques pour mieux vivre ? Un audit nutritionnel et un profil digestif peuvent nous aider à mieux nous connaître, pour manger correctement, choisir les aliments qui nous conviennent et vous engager « ventre à terre » sur le chemin de la santé. Florence Cartier, naturopathe et énergéticienne à l’Haÿ-les-Roses et Bourg-la-Reine (92), nous met sur la voie.

Parce que la nutrition est une science d’une extrême complexité, elle met en jeu bien plus qu’un simple décompte des calories consommées ou la nécessité de manger 5 fruits et légumes par jour.

Quel type d’aliment je consomme (bio, fait maison, plats préparés, restaurant …) ? Quelle quantité´ et a` quel moment dans la journée ? Est-ce que je consomme suffisamment de graisses et lesquelles, des protéines … ? Est-ce que je ne consomme pas trop de produits sucrés ? Comment je les consomme et est-ce que je constate des désagréments digestifs après les repas (gaz, diarrhées, brûlures, ballonnements…) ?

C’est à partir d’un questionnaire très poussé et d’un entretien personnalisé que Florence Cartier, propose un audit nutritionnel destiné à esquisser votre profil digestif, métabolique et alimentaire.

Plutôt vâta ou plutôt kapha ? Version cueilleur ou version chasseur ?

L’audit nutritionnel pratiqué par Florence Cartier, est un terme proposé et développé par Taty Lauwers, nutritionniste auteure de nombreux livres et topos sur l’impact thérapeutique d’une alimentation saine et personnalisée. Après une « anamnèse » retraçant vos antécédents médicaux et comportementaux depuis votre enfance, vous déterminerez de quel type ayurvédique vous êtes en excès : Vâta (l’air, le mouvement), Pitta (le feu et le métabolisme) ou Kapha (la terre, la structure) ? Ce test ayurvédique met en avant ces éléments, qu’on appelle doshas, en excès qui seront rééquilibrés par l’alimentation. « Un profil à majorité Vâta demandera des aliments à cuisson lente, des plats mijotés, tandis qu’une tendance Kapha profitera volontiers d’aliments crus » selon la naturopathe.

Votre groupe sanguin fait également partie de ce profil : les A se ressourceront plutôt grâce aux végétaux tandis que les O sauront mieux puiser leur énergie dans les protéines par exemple. Ensuite il faudra déterminer comment votre corps se comporte par rapport à tel ou tel aliment, en bref si vous êtes plutôt cueilleur ou chasseur comme nos ancêtres les paléo-gourmets.

Par exemple le chasseur digère vite, il oxyde les aliments rapidement, il aura besoin d’aliments denses : boeuf, agneau, canard, aubergine, champignon, haricot. Le cueilleur digère plus lentement, il aura besoin d’aliments légers comme les autres légumes, la volaille, le poisson.

Les règles générales

Cet audit nutritionnel, en forme de bilan complet de votre physiologie, vous permettra d’identifier les points forts et faibles de votre métabolisme et d’en corriger les désordres quelle qu’en soit l’origine (stress, fatigue chronique, intolérances alimentaires, allergies, mauvaise digestion, mauvais fonctionnement du foie etc.). « L’idée générale est évidemment de privilégier les produits les plus « bruts » possible, des flocons d’avoine ou du riz complet par exemple, et d’éviter à tout prix le sucre blanc qui ne nourrit pas et n’apporte que des calories, qu’on remplacera par du rapadura (sucre de cannes complet) par exemple » précise Florence Cartier.

Un petit-déjeuner bien français avec un café sucré, du pain, du beurre et de la confiture est déjà un début de catastrophe selon elle. « Suite à l’apport de sucre dans l’organisme, le pancréas va être obligé de lâcher de l’insuline dans le sang pour ramener le corps à un taux de glycémie normal. Mais comme la dose sera trop élevée, au bout de quelques heures, la personne sera en état d’hypoglycémie (fatigue, maux de tête) et aura de nouveau besoin de sucre… ».

Si au contraire on prend un English breakfast avec un morceau de pain au levain, du beurre, du jambon, du fromage ou un œuf à la coque on n’aura pas du tout cette crise d’hypoglycémie. Le chasseur y ajoutera un café, le cueilleur, lui, préférera un thé, une tisane ou un café allongé. Et ils éviteront surtout le jus d’orange, acide et sucré.

Complètement complet…

Florence Cartier ajoute une information peu connue : « S’il faut préférer les aliments complets, attention à l’acide phytique présente dans l’enveloppe des graines de céréales. Il bloque l’absorption des oligo-éléments et des minéraux. » Pour détruire cet acide dans le riz complet par exemple, elle préconise de le faire tremper durant 2 à 3 heures dans de l’eau citronnée avant de le cuire. Et pour le pain complet, assurez-vous qu’il est cuit au levain chez votre boulanger, sinon achetez-le en magasin bio. « Il y a très peu de gens intolérants au gluten, mais beaucoup à la levure ! » conclue-t-elle.

Sylvie Mahenc

Les explications en vidéo :

Florence Cartier, naturopathe et spécialiste en profilage digestif, fait partie des praticiens sélectionnés et validés du site Médoucine.com, la médecine douce en toute confiance.

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Un nouvel organe a été découvert dans le système digestif

Un nouvel organe a été découvert dans le système digestif

Le 4 janvier 2017.

On croyait tout savoir du corps humain, mais ce dernier a encore des secrets à nous révéler sur son fonctionnement. Une équipe de chercheurs de l’University Hospital Limerick, en Irlande, a en effet découvert un nouvel organe dans le système digestif.

Un 79e organe découvert

Le mésentère. Voici le nom du 79e organe que des scientifiques irlandais viennent de découvrir dans le système digestif. Selon un article publié dans la revue The Lancet Gastroenterology & Hepatology, le mésentère se situeraient entre l’intestin et les parois abdominales. « Aujourd’hui, nous avons réussi à établir son anatomie et sa structure », a fait savoir le Pr. J Calvin Coffey, à l’origine de cette découverte. « Nous devons désormais connaître sa fonction. »

Et d’ajouter : « Si vous comprenez la fonction, vous pouvez ensuite identifier une anomalie, et donc une maladie. Assemblez le tout, et vous obtenez le champ de la science mésentérique… les bases pour un tout nouveau domaine de la science ». C’est donc une découverte majeure que ces scientifiques viennent de mettre en lumière. Jusqu’à présent, le mésentère était en effet considéré comme un ensemble de structures fragmentées.

Longtemps considéré comme un ensemble de structures fragmentées

Selon The Independent, Léonard de Vinci avait déjà identifié et décrit cet organe, en 1508, mais, depuis, la communauté scientifique n’avait pas souhaité qualifier le mésentère d’organe. « La description anatomique qui avait été établie, pendant 100 années d’anatomie, était incorrecte, cet organe est loin d’être fragmenté et complexe, c’est simplement une structure continue », a détaillé J. Calvin Coffey dans un communiqué.

Il s’agit précisément d’un repli du péritoine, la membrane qui tapisse la cavité abdominale. Il relie l’intestin à la paroi de l’abdomen et a une fonction importante puisqu’il permet de maintenir l’ensemble de ces organes en place. Désormais, les scientifiques vont chercher à préciser le rôle que cet organe joue dans notre organisme, afin de mieux comprendre certaines maladies du tube digestif.

Pour en savoir plus : Comment fonctionne l’appareil digestif ?

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