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Cancer : l’efficacité de 2 types d’immunothérapie comparée à celle des autres médicaments

Une étude française, publiée dans la revue JCO Precision Oncology, visait à quantifier la proportion de patients qui obtiennent des réponses prolongées aux immunothérapies et à la comparer à celle d’autres classes de médicaments.

Les immunothérapies actuelles sont de la classe des inhibiteurs de point de contrôle du système immunitaire. Elles visent à déclencher une réponse du système immunitaire contre les cellules cancéreuses.

Deux types d’immunothérapies de cette classe sont sur le marché : les agents anti–PD-1/PD-L1, tels que le pembrolizumab (Keytruda) et le nivolumab (Opdivo), et les agents anti–CTLA-4, tels que l’ipilimumab (Yervoy).

Le Pr Christophe le Tourneau de l’Institut Curie et ses collègues ont analysé 19 essais cliniques randomisés de phase 3 dans le contexte de cancers récurrents ou métastasés menés avec un total de 11 640 patients.

Une réponse prolongée au traitement était définie comme étant une survie sans progression de la maladie supérieure à trois fois la survie sans progression médiane de l’ensemble des personnes traitées.

Environ 25 % des patients ont obtenu une réponse prolongée avec les traitements d’immunothérapie.

La proportion moyenne de patients ayant obtenu une réponse durable était 2,3 fois plus élevée chez ceux traités avec une immunothérapie que chez ceux traités avec les chimiothérapies ou les thérapies ciblées (25 % vs 11 %).

Et, les réponses durables étaient plus fréquentes chez ceux traités avec des agents anti-PD-1/PD-L1 que chez ceux traités avec des agents anti-CTLA-4 (28 % vs 18 %).

L’analyse montre aussi que plus l’immunothérapie est administrée tôt, plus la probabilité de réponse prolongée est élevée.

Pour plus d’informations sur les traitements du cancer dont l’immunothérapie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Institut Curie, JCO Precision Oncology.
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Migraine : 3 nouveaux médicaments d’immunothérapie pourraient révolutionner le traitement

Trois groupes pharmaceutiques ont obtenu des résultats positifs, ont-ils rapporté, dans des essais cliniques de phase 3 de médicaments appartenant à une nouvelle classe d’immunothérapie pour prévenir les crises de migraine.

Ces trois médicaments, administrés par injection, sont des anticorps de synthèse qui bloquent l’action d’une protéine, le « peptide relié au gène calcitonine » ou CGRP (pour « calcitonin gene-related peptide »), en se fixant sur la molécule elle-même ou sur son récepteur.

La calcitonine est un neuromédiateur qui joue un rôle important dans la genèse de la crise de migraine et la transmission du signal de douleur.

Les trois groupes pharmaceutiques ont constaté une réduction de la fréquence des migraines et de leur sévérité.

Selon le Dr Martin Veilleux de l’Hôpital neurologique de Montréal qui a supervisé les essais de l’anticorps Galcanezumab d’Eli Lilly, rapporte Radio-Canada, ces bénéfices ont été observés chez plus de la moitié des participants.

« Les résultats préliminaires de l’étude, qui doit être publiée sous peu, sont aussi encourageants, dit-il, que ceux obtenus par les concurrents Teva (Fremanezumab) et Amgen-Novartis (Erenumab), publiés en novembre 2017 dans le New England Journal of Medicine. »

Selon le Dr Veilleux, « les essais cliniques montrent aussi que ces traitements causent peu d’effets secondaires, contrairement à la plupart des médicaments utilisés jusqu’à maintenant pour prévenir les migraines ».

« C’est là une autre avancée majeure, souligne la neurologue Elizabeth Leroux, directrice du programme des céphalées à l’Université de Calgary. En effet, explique la spécialiste des migraines, les antidépresseurs, antihypertenseurs et autres médicaments contre l’épilepsie qui aident aussi (parfois) les migraineux sont associés à des effets secondaires majeurs, comme des pertes de mémoire, de la somnolence ou encore une importante prise de poids. »

C’est le premier traitement qui cible la cause de la migraine, souligne-t-elle.

Ces médicaments pourraient être rendus disponibles au cours de la prochaine année.

Pour plus d’informations sur la migraine, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Radio-Canada.
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Allergies alimentaires : nouveau traitement d’immunothérapie orale offert au CHU Sainte-Justine (Québec)

Le Gouvernement du Québec a annoncé, le 31 août, le financement, à hauteur de 782 145 $ sur 3 ans, d’un projet-pilote de clinique d’immunothérapie orale pour le traitement des allergies alimentaires au CHU Sainte-Justine.

L’immunothérapie orale est une forme de désensibilisation consistant « en l’ingestion quotidienne, sous supervision médicale, de l’aliment allergène en débutant par des doses minimes (en deçà du seuil de réactivité du patient), progressivement, jusqu’à atteindre une portion dite normale ».

« Une fois la dose maximale atteinte, le patient doit continuer à ingérer l’aliment de façon régulière pour maintenir la protection. »

Les bénéfices potentiels de l’immunothérapie orale, décrit le communiqué de l’hôpital, sont :

  • « Protéger des réactions lors de contacts accidentels au quotidien. L’atteinte de cet objectif s’associe à une diminution majeure des répercussions sur la qualité de vie associées à l’allergie alimentaire, notamment en ce qui a trait aux effets émotionnels, à l’hypervigilance, aux limitations sociales ainsi qu’à l’anxiété liée à l’alimentation.

  • Dans certains cas, le traitement permet de réintégrer complètement l’aliment à la diète et donc éliminer toutes les limitations alimentaires lorsque les patients désirent poursuivre la désensibilisation.

  • Après plusieurs années de traitement, certains patients parviennent à cesser l’ingestion régulière des aliments sans que l’allergie ne revienne. C’est ce qu’on appelle la tolérance soutenue. Il est difficile de prévoir la survenue de tolérance soutenue. Elle pourrait être plus fréquente chez les patients avec les tests d’allergies faibles et ceux débutant le traitement en bas âge. »

Ces deux premiers bénéfices atteignent un taux de succès d’environ 80 %, indique le communiqué du ministère de la Santé. Quant à l’acquisition d’un niveau de tolérance soutenu, elle pourrait atteindre 50 % de la clientèle après 4 à 5 ans de traitement et « même plus chez les enfants de 18 à 24 mois allergiques aux arachides ».

La clinique prévoit accueillir 225 patients la première année, puis 275 à chacune des deux autres années du projet-pilote.

« Dans ce contexte, des critères d’admissibilité et de priorisation ont été élaborés de façon consensuelle par un groupe de 25 experts pour permettre un accès juste et équitable à l’offre de soins. »

Allergie à l’arachide : un traitement probiotique associé à une immunothérapie efficace à long terme

Pour plus d’informations sur l’immunothérapie contre les allergies alimentaires, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : CHU Sainte-Justine, Ministère de la Santé
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