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Une psychologue utilisant l’ésotérisme devant le conseil de discipline de l’OPQ (Québec)

Une psychologue québécoise de Repentigny faisant appel à l’ésotérisme dans sa pratique est notamment accusée d’« approche thérapeutique non conforme aux principes scientifiques » et de « comportement inadéquat ».

Accusée de quatre chefs d’infraction par l’Ordre des psychologues du Québec (OPQ), Janie Audrey Ialongo, qui a plus de 40 ans d’ancienneté, a plaidé non coupable, rapporte le Journal de Montréal.

L’enquête a débuté après la plainte d’une patiente qui la consultait en 2012, en raison du décès de son fils, rapporte le journal. Mme Ialongo aurait dit à la patiente que son fils décédé était avec eux dans la pièce durant la thérapie, qu’il lui parlait à l’intérieur d’elle. Elle aurait utilisé une poupée pour un jeu de rôles, et « faire sortir l’enfant intérieur réprimé ».

À la fin de la séance, Mme Ialongo aurait dit à la patiente que son fils partait avec elle et lui a suggéré des lectures ésotériques.

Le Conseil de discipline rendra sa décision sur culpabilité d’ici trois mois.
Mme Ialongo ne pratique plus depuis mars dernier, indique le journal.

Psychomédia avec source : Le Journal de Montréal.
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La synergologie, qui interprète le langage du corps, est-elle une discipline scientifique ?

La synergologie est, selon le site officiel de la discipline, une « discipline scientifique de lecture du langage corporel » fondée par le français Philippe Truchet en 1996. Elle attiserait de plus en plus l’intérêt au Québec, « notamment chez des avocats, des juges et des policiers », selon des sources rapportées par les auteurs d’une analyse parue dans la Revue de psychoéducation.

Mais, elle ne respecte pas les principes fondamentaux de la démarche scientifique, expliquent Vincent Denault, Pierrich Plusquellec et Serge Larivée de l’Université de Montréal ainsi que Dany Plouffe de l’Université McGill. Il s’agit d’une pseudoscience.

Par exemple, des partisans affirment avoir « validé » – en marge de la science – plusieurs centaines de gestes, qui constituent un « Lexique corporel », auxquels une signification peut être donnée. Toutefois, à la connaissance des auteurs, la fidélité et la validité de ce lexique n’ont pas été démontrées, ce qui est pourtant « un passage obligé pour quiconque prétend avoir une approche scientifique. »

Les auteurs mettent en évidence « diverses stratégies utilisées par des tenants de la synergologie pour convaincre et faire taire les critiques : l’appel à l’autorité, le raisonnement circulaire, le défaut de lien avec d’autres disciplines scientifiques, l’utilisation d’anecdotes et de témoignages informels, et l’absence d’évaluation par les pairs. La liste n’aurait pas été complète sans y ajouter le détournement du vocabulaire scientifique. »

Plusieurs exemples illustrent les allégations et les pratiques de la synergologie.

De quoi s’inquiéter « notamment parce que des juges, des procureurs et des policiers – et d’autres professionnels en position d’autorité – ont eu recours à des tenants de la synergologie et pourraient s’appuyer sur des concepts pour le moins incertains, sinon carrément contraires au consensus scientifique ».