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Pollution de l’air : la justice donne raison à une mère et sa fille en reconnaissant une faute de l’Etat mais… (France)

Il s’agit d’une première en France : un jugement rendu le 25 juin par le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a donné raison à une mère et sa fille qui avaient assigné l’Etat pour « carence fautive ».

Les juges ont reconnu « la responsabilité de l’Etat » pour « carence » dans sa mise en œuvre du « plan de protection de l’atmosphère » en Ile-de-France.

Farida, 52 ans, et sa fille, 16 ans, vivaient à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), près du périphérique. « Elles souffraient de problèmes respiratoires, bronchites à répétition, crises d’asthme, “accentués” lors des pics de pollution, rapporte Le Figaro. Il y a deux ans, elles ont déménagé à Orléans et leur état de santé s’est considérablement amélioré ».

Le tribunal estime que « l’Etat a commis une faute du fait de l’insuffisance des mesures prises pour remédier au dépassement, entre 2012 et 2016, dans la région Ile-de-France, des valeurs limites de concentration de certains gaz polluants ».

« Pour les victimes de la pollution, c’est une décision qui fera date », s’est félicité auprès du Figaro l’avocat des deux femmes, François Lafforgue.

Le Monde explique :

« La France est en infraction avec le droit européen pour ces violations répétées des normes sur la qualité de l’air. Depuis près de dix ans, elle fait l’objet de mises en demeure et autres avis motivés de la Commission européenne pour les particules fines (PM10) et le dioxyde d’azote (NO2). Au point que Bruxelles l’a renvoyée devant la Cour de justice de l’Union européenne en 2018. Au point également que, en juillet 2017, le Conseil d’Etat enjoigne au gouvernement de prendre des mesures rapides pour mettre fin à ces dépassements. Deux ans plus tard, les limites ne sont toujours pas respectées dans une dizaine d’agglomérations françaises, dont l’Ile-de-France. »

Le tribunal a toutefois estimé que le lien de causalité entre les problèmes médicaux et la pollution n’était pas suffisamment démontré et n’a donc pas retenu la demande d’indemnisation de 160 000 euros.

Selon les informations du Monde, « 39 autres dossiers similaires à celui de Farida sont en cours d’instruction dans divers tribunaux à Lyon, Lille ou Grenoble. Trois audiences sont déjà programmées devant le tribunal administratif de Paris, le 27 juin, dont celle de Clotilde Nonnez. Cette professeure de yoga parisienne avait été la première à attaquer l’Etat, en juin 2017, épuisée par les crises respiratoires à répétition. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Monde, Le Figaro.
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Arrêter de fumer donne faim, des scientifiques en apportent la preuve

Le 9 septembre 2016.

Prendre du poids est-il inévitable lorsqu’on arrête de fumer ? Une récente étude vient de démontrer le rôle du tabac sur l’hormone qui contrôle la faim.

Le tabac modifierait l’action de la ghréline

Lorsqu’elles envisagent d’arrêter de fumer, de nombreuses personnes redoutent de prendre du poids. Plusieurs études ont en effet déjà prouvé que l’arrêt de la cigarette impliquait souvent la prise de quelques kilos. Une étude grecque, dont les conclusions ont été présentées lors du Congrès international de la Société respiratoire européenne (ERS), vient de démontrer le rôle joué par la cigarette sur l’hormone de la faim, la ghréline.

Pour parvenir à ce constat, les chercheurs ont mené une expérience sur 14 hommes, tous fumeurs. Ces participants ont été séparés en deux groupes et tous ont dû passer une nuit sans manger ni fumer. Le lendemain, le premier groupe a été autorisé à fumer, tandis que les participants du deuxième groupe pouvaient tenir leur cigarette et faire semblant de la fumer, sans jamais l’allumer. À l’issue de cette période, les 14 personnes étaient invitées à se rapprocher d’un buffet pour se nourrir.

Les fumeurs mettent plus de temps à être rassasiés

Devant l’étalage de nourriture, les scientifiques ont observé le comportement des participants, en analysant notamment leur appétit et les aliments qu’ils sélectionnaient. En parallèle, des analyses de sang ont été effectuées chez les hommes des deux groupes, afin de déterminer les changements hormonaux liés à l’expérience.

Les scientifiques ont alors observé que les fumeurs avaient ingéré 152 calories, en moyenne, de moins que les autres. L’analyse de sang des non-fumeurs a par ailleurs démontré que leur taux de ghréline mettait davantage de temps à disparaître. Or, cette hormone apparaît avec la faim et disparaît lorsque la personne a suffisamment mangé pour indiquer au cerveau le sentiment de satiété. Les non-fumeurs mettraient donc plus de temps à être rassasiés, ce qui expliquerait la prise de poids qui suit l’arrêt de la cigarette.

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