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Le cannabidiol, composé du cannabis, contre la douleur chronique neuropathique

Des chercheurs canadiens ont identifié le mécanisme d’action du cannabidiol (CBD), un composé du cannabis qui n’induit pas de « high », pour le soulagement de la douleur chronique neuropathique.

Leurs résultats ont été publiés en août dans la revue Pain (The Journal of the International Association for the Study of Pain).

La Dre Gabriella Gobbi de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR CUSM) et ses collègues ont aussi « identifié la dose efficace de canabidiol (CBD) pour soulager la douleur de façon sécuritaire et sans provoquer l’état d’euphorie (“high”) typique produit par le tétrahydrocannabinol (THC) », le principal composé aux propriétés psychoactives.

Le cannabis Indica et le cannabis Sativa sont les deux principales variétés à l’origine des principes pharmacologiques que sont le THC et le cannabidiol.

Les chercheurs ont démontré que le CBD n’agit pas sur les récepteurs cannabinoïdes de type 1 (CB1) comme le THC, mais module plutôt la transmission du neurotransmetteur sérotonine en activant des récepteurs spécifiques impliqués dans l’anxiété (5 -HT1A) et dans la douleur (TRPV1).

Il inverse à la fois l’allodynie et le comportement anxieux dans un modèle chez la souris de douleur neuropathique.

Les chercheurs « ont également pu extrapoler le dosage exact de CBD démontrant des propriétés analgésiques et anxiolytiques sans comporter le risque de dépendance et sans entraîner l’état d’euphorie habituellement produit par le THC. »

Chez les modèles animaux d’étude de la douleur chronique, de faibles doses de CBD administrées pendant sept jours soulagent la douleur chronique neuropathique et l’anxiété, explique Danilo De Gregorio, boursier de recherches postdoctorales dans le laboratoire de la Dre Gobbi et premier auteur de l’étude.

La Dre Gobbi voit dans ces résultats une percée pour l’application médicale du cannabis fondée sur des données probantes. En effet, « le CBD offre une solution de rechange sécuritaire au THC et aux opioïdes pour traiter la douleur chronique », comme la névralgie sciatique, le mal de dos, la douleur neuropathique diabétique, le cancer et la douleur post-traumatique.

Pour plus d’informations sur le cannabis médical et la douleur neuropathique, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Centre universitaire de santé McGill, Pain.
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Douleur : comment faire quand on est allergique aux antalgiques ?

Douleur : comment faire quand on est allergique aux antalgiques ?

Le 15 octobre 2018.

La Journée mondiale contre la douleur permet, ce lundi 15 octobre, de faire un point sur les différentes alternatives qui peuvent être offertes aux nombreuses personnes qui sont allergiques aux produits anesthésiants et aux antalgiques.

De plus de plus de personnes sont allergiques

Dans le monde, de plus en plus de personnes souffrent d’allergies. Qu’il s’agisse du rhume des foins, d’une allergie alimentaire ou aux poils d’animaux, les allergies nous menacent tous et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en a même fait la quatrième maladie chronique mondiale. Mais si certaines permettent à ceux qui en sont victimes de vivre sans trop de difficultés, d’autres sont beaucoup plus handicapantes. C’est le cas notamment des allergies aux produits anesthésiants et aux antidouleurs.

À l’occasion de la Journée mondiale contre la douleur, lundi 15 octobre, le quotidien 20 Minutes a mené l’enquête sur ce sujet et sur les moyens qui existent pour soulager ces personnes lorsqu’elles souffrent. Fort heureusement, pour soigner la douleur, de nombreuses alternatives existent aujourd’hui. Si l’acupuncture est très efficace chez certains, d’autres pourront se tourner vers l’électrostimulation, un dispositif qui permet d’annuler le mal en stimulant les voies de la douleur.

L’hypnose, une bonne alternative à l’anesthésie

Pour certains, l’allergie ne concernera pas la molécule de l’antalgique, mais plutôt un excipient. Du lactose est notamment souvent utilisé dans certaines substances, il suffit alors de prendre un antalgique sans lactose pour se soigner sans risque.

Les allergies au curare, substance présente dans les produits utilisés pour anesthésier, peuvent être très handicapantes si le sujet doit subir une intervention chirurgicale. Dans ce type de cas, l’anesthésie loco-régionale est préconisée. Elle est en effet très peu allergisante. L’hypnose a également déjà fait ses preuves. De nombreux anesthésistes y ont recours et si, parfois, l’hypnose st accompagné d’une légère anesthésie, certaines opérations peuvent être réalisées sans aucun produit chimique.

Gaëlle Latour

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La caféine influence la sensibilité à la douleur

La consommation régulière de caféine influence la sensibilité à la douleur, selon une étude publiée dans la revue Psychopharmacology.

« Il a déjà été montré que la caféine administrée de façon ponctuelle en laboratoire ou utilisée comme adjuvant à la médication a des propriétés qui aident à soulager la douleur », rapportent les auteurs de l’étude.

« Mais on en sait beaucoup moins sur l’impact potentiel de la consommation habituelle de caféine sur l’expérience de la douleur. »

Demario S. Overstreet de l’Université de l’Alabama à Birmingham et ses collègues ont mené cette étude avec 62 personnes en santé âgées de 19 à 77 ans afin de déterminer si la caféine consommée quotidiennement influence la sensibilité à la douleur.

Les participants ont noté leur consommation de caféine de différentes sources (café, thé, soda, boissons énergisantes et chocolat) pendant 7 jours. Ils consommaient en moyenne 170 mg de caféine par jour, soit environ la quantité contenue dans deux tasses de café ; 15 % des participants consommaient plus de 400 mg par jour. (Caféine : combien de cafés filtre, expressos, thés ou colas recommandés par jour ? – Santé Canada)

Au 7e jour, ils se sont présentés au laboratoire de recherche pour tester leur tolérance à la douleur à l’aide d’appareils qui augmentaient graduellement la chaleur ou une pression sur l’avant-bras ou le dos. Les participants appuyaient d’abord sur un bouton lorsque la sensation devenait douloureuse, puis de nouveau lorsqu’elle devenait intolérable.

Plus la consommation de caféine était élevée, plus le seuil de douleur et la tolérance à la chaleur étaient élevés ainsi que le seuil de douleur à la pression mécanique.

Et ce, même en tenant compte, dans l’analyse des données, de la consommation de tabac et d’alcool, entre autres variables qui pourraient influer sur la sensation de douleur.

« L’alimentation peut en fait être une intervention utile pour diminuer la sensibilité à la douleur », souligne, Burel R. Goodin, professeur de psychologie et coauteur, relayé par le New York Times. « Il n’y a pas que de la caféine. Une étude a montré, par exemple, qu’une alimentation à base de plantes peut aider à augmenter la tolérance à la douleur. »

Pour plus d’informations sur les bénéfices de la caféine et sur les effets de l’alimentation sur la douleur, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Psychopharmacology, New York Times.
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Maladie de Parkinson : une cause et un traitement de la douleur identifiés

Des chercheurs français, dont les travaux sont publiés dans la revue eLife, ont identifié un réseau cérébral impliqué dans la douleur ressentie par les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Ces travaux montrent qu’un ensemble de neurones situé dans le noyau sous-thalamique pourrait être une cible potentielle pour soulager la douleur dans la maladie de Parkinson, ainsi que dans d’autres maladies comme la démence, la sclérose latérale amyotrophique, la maladie de Huntington, et certaines formes de migraine.

« Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson font souvent état de douleurs inexpliquées telles que des sensations de brûlure, de coup de poignard, de démangeaisons ou de fourmillements, qui ne sont pas directement liées aux autres symptômes de la maladie. »

Le traitement par stimulation cérébrale profonde du noyau sous-thalamique peut aider à réduire les symptômes liés aux mouvements dans la maladie de Parkinson. Des études récentes ont montré que ce traitement atténue également la douleur.

Arnaud Pautrat et ses collègues de l’Inserm et de l’Université Grenoble Alpes ont « cherché à déterminer si le noyau sous-thalamique intervient dans la traduction d’un stimulus nuisible (par exemple une lésion) en douleur, et si cette transmission de l’information est altérée dans la maladie de Parkinson ».

Le communiqué de l’Inserm explique :

« L’équipe a commencé par utiliser l’électrophysiologie pour mesurer le déclenchement de signaux électriques dans les cellules nerveuses du noyau sous-thalamique de rats recevant un choc dans la patte postérieure. Les cellules nerveuses apparaissaient temporairement activées par cette stimulation. (…)

L’équipe a ensuite cherché à savoir si ces réponses provoquaient une modification de la fonction cérébrale. Les rats au noyau sous-thalamique endommagé ont mis beaucoup plus de temps pour montrer des signes d’inconfort que les rats sains. Lorsqu’ils ont élargi leur étude au modèle du rat dans la maladie de Parkinson, les chercheurs ont découvert que les cellules nerveuses du noyau sous-thalamique présentaient des vitesses de déclenchement plus élevées et que les réponses à la douleur étaient plus importantes et plus longues que chez les animaux sains. L’ensemble de ces résultats suggère que la douleur associée à la maladie de Parkinson serait due à un dysfonctionnement des voies du traitement de la douleur dans le noyau sous-thalamique.

Pour comprendre d’où proviennent les signaux de la douleur envoyés au noyau sous-thalamique, l’équipe s’est intéressée à deux structures cérébrales connues pour leur importance dans la transmission de signaux de lésions depuis la moelle épinière : le colliculus supérieur et le noyau parabrachial. En bloquant leur activité, les chercheurs ont observé que ces deux structures jouaient un rôle déterminant dans la transmission des informations de la douleur au noyau sous-thalamique, et qu’une voie de communication directe existe entre le noyau parabrachial et le noyau sous-thalamique. Dans le cas de la maladie de Parkinson, cette voie de communication pourrait donc intervenir dans les effets bénéfiques sur la douleur de la stimulation cérébrale. Ces nouvelles données pourraient aider à orienter la stimulation sur des parties spécifiques du cerveau pour augmenter l’efficacité de ses effets antalgiques. »

« Les résultats que nous avons obtenus mettent en évidence que le noyau sous-thalamique est relié de manière fonctionnelle à un réseau de traitement de la douleur et que ces réponses sont affectées dans le syndrome parkinsonien », conclut Véronique Coizet, directrice de l’étude.

« Il faut maintenant effectuer d’autres expériences pour caractériser précisément les effets, qui ont été observés avec nos modèles expérimentaux, de la stimulation cérébrale profonde sur cette région du cerveau, afin de trouver les moyens d’optimiser cette stimulation en tant que traitement de la douleur induite par la maladie de Parkinson et par d’autres maladies neurologiques. »

Parkinson : deux traitements expérimentaux en cours d’essai en France

Pour plus d’informations sur la maladie de Parkinson, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, eLife.
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Douleur de l’arthrose : les antidouleurs opioïdes et non opioïdes comparés

Une étude, publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), a comparé des médicaments opioïdes et non opioïdes pour le traitement de la douleur de l’arthrose.

Erin E. Krebs de l’Université du Minnesota et ses collègues ont mené cette étude avec 240 personnes, âgées en moyenne de 58 ans, souffrant de douleurs chroniques modérées à sévères du bas du dos, de la hanche ou du genou causées par l’arthrose malgré la prise d’analgésiques.

Elles ont été assignées au hasard à recevoir, pendant 12 mois, des médicaments antidouleurs opioïdes ou non opioïdes.

Chaque intervention avait sa propre stratégie de prescription qui comprenait plusieurs options médicamenteuses en trois étapes. Dans le groupe des opioïdes, la première étape était la morphine à libération immédiate, l’oxycodone ou l’hydrocodone/et l’acétaminophène. Dans le groupe non opioïde, la première étape était l’acétaminophène (paracétamol) ou un anti-inflammatoires non stéroïdiens. Les médicaments étaient modifiés, ajoutés ou ajustés en fonction des réponses individuelles.

Les médicaments opioïdes, pendant 12 mois, n’étaient pas plus efficaces que les non-opioïdes pour soulager la douleur entravant des activités telles que la marche, le travail et le sommeil. La réduction de l’intensité de la douleur était légèrement plus importante dans le groupe des non-opioïdes (sévérité de 3,5 sur 10 comparativement à 4,0). Les symptômes indésirables liés aux médicaments étaient deux fois plus fréquents dans le groupe des opioïdes.

Le traitement avec des opioïdes n’était pas supérieur au traitement sans opioïdes pour améliorer la fonction liée à la douleur sur 12 mois, concluent les chercheurs. « Les résultats ne justifient pas l’instauration d’un traitement aux opioïdes pour les douleurs chroniques modérées à sévères du dos, de la hanche et du genou causées par l’arthrose. »

Pour plus d’informations sur les traitements de l’arthrose, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : JAMA.
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Douleur du bas du dos : nouvelles recommandations internationales (inefficacité des médicaments, exercice, yoga…)

Des modifications apportées aux principales lignes directrices internationales pour la prise en charge de la douleur du bas du dos (lombalgie) dans les soins primaires, émises notamment par le

, amènent un changement important dans la façon de penser, rapportent le Dr Adrian Traeger de l’Université de Sydney (Australie) et ses collègues dans le

.

La lombalgie est la principale cause d’invalidité dans le monde et la deuxième raison de consultation des médecins généralistes, rapporte le communiqué des chercheurs. En Australie notamment, la lombalgie est la principale cause de retraite anticipée et de pauvreté monétaire.

Les nouvelles lignes directrices ne recommandent plus les analgésiques qui constituaient auparavant le traitement de référence.

« En réponse à l’escalade de la crise des médicaments opioïdes et à une quantité considérable de recherches montrant que la plupart des analgésiques n’ont que peu ou pas d’effet comparativement à un placebo pour les personnes atteintes de douleur au bas du dos, les lignes directrices ont radicalement changé leur position sur les médicaments ».

Plutôt que des médicaments contre la douleur, les omnipraticiens pourraient suggérer des approches non médicinales, dont le yoga, la pleine conscience (notamment la thérapie de réduction du stress basée sur la pleine conscience) et divers types de physiothérapie et de thérapies psychologiques.

« Jusqu’à présent, l’approche recommandée pour aider les personnes atteintes de douleur au bas du dos en médecine générale était de prescrire des analgésiques simples tels que le paracétamol ou des anti-inflammatoires », explique le chercheur. (Mal de dos : le paracétamol pas plus efficace qu’un placebo selon une grande étude)

« Ces nouvelles lignes directrices suggèrent d’éviter initialement les médicaments contre la douleur et de décourager le recours à d’autres traitements invasifs comme les injections et la chirurgie. »

« Si vous avez une douleur au bas du dos non compliquée et récente, votre médecin pourra vous donner des conseils sur la façon de rester actif et des méthodes non médicamenteuses pour soulager la douleur, comme la chaleur et le massage, et prendre des dispositions pour vous voir dans deux semaines afin de vérifier l’évolution. »

« Si votre douleur a commencé il y a longtemps, il pourra vous suggérer des traitements tels que le yoga, l’exercice ou la pleine conscience. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Sydney, NICE, American College of Physicians.
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Un plus long sommeil et la caféine peuvent diminuer la sensibilité à la douleur

Le manque de sommeil augmente la sensibilité à la douleur, selon une étude publiée dans Nature Medicine qui suggère que les personnes souffrant de douleurs chroniques peuvent obtenir un soulagement en dormant plus ou, à défaut de pouvoir le faire, en prenant des médicaments qui stimulent, comme la caféine.

Ces deux approches donnaient de meilleurs résultats que les analgésiques standards dans cette étude menée chez la souris.

Alban Latremoliere du Boston Children’s Hospital et Chloe Alexandre du Beth Israel Deaconess Medical Center ont mesuré, chez la souris, les effets d’un manque modéré de sommeil pendant quelques jours ou d’un manque aigu sur la sensibilité à des stimuli douloureux et non douloureux (tels qu’un son qui fait sursauter). Le manque de sommeil était provoqué par un environnement riche et stimulant, sans stress.

Ils ont ensuite testé des médicaments standards contre la douleur, comme l’ibuprofène et la morphine, ainsi que des agents favorisant l’éveil comme la caféine et le modafinil. Leurs résultats révèlent un rôle inattendu du niveau de vigilance sur la sensibilité à la douleur.

Cinq jours consécutifs de privation modérée de sommeil exacerbaient la sensibilité à la douleur au fil du temps. La réponse était spécifique à la douleur et n’était pas due à un état d’hyperexcitabilité générale.

« Étonnamment », rapportent les chercheurs, les analgésiques courants comme l’ibuprofène ne bloquaient pas l’hypersensibilité à la douleur induite par le manque de sommeil. Même la morphine avait perdu la plus grande partie de son efficacité.

Ces observations suggèrent, notent les chercheurs, que les gens qui utilisent ces médicaments pourraient devoir augmenter leur dose pour compenser l’efficacité perdue en raison du manque de sommeil, augmentant ainsi leur risque d’effets secondaires.

En revanche, la caféine et le modafinil (Provigil), un médicament utilisé pour promouvoir l’éveil, bloquaient l’hypersensibilité à la douleur causée par la perte de sommeil. Alors que chez les souris ne manquant pas de sommeil, ils n’avaient pas de propriétés analgésiques.

« Cela représente un nouveau type d’analgésique, n’ayant pas été considéré auparavant, qui dépend de l’état biologique de l’organisme », souligne Woolf. « De tels médicaments pourraient aider à rompre le cycle de douleur chronique, dans lequel la douleur perturbe le sommeil, ce qui favorise la douleur, ce qui perturbe encore plus le sommeil ».

La caféine et le modafinil stimulent les circuits cérébraux de la dopamine, ce qui pourrait être le mécanisme qui sous-tend cet effet, notent les chercheurs.

Des recherches sont nécessaires pour déterminer la durée de sommeil requise et tester l’efficacité de médicaments favorisant l’éveil chez les personnes atteintes de douleur chronique.

 

Douleur : des interactions entre les systèmes nerveux et immunitaire

Sophie Ugolini, chercheuse à l’Inserm, étudie les interactions entre les systèmes nerveux et immunitaire.

« Quand l’intégrité de l’organisme est atteinte, que la peau est lésée par exemple, des neurones appelés nocicepteurs sont activés et transmettent la sensation douloureuse au cerveau », explique le communiqué de l’Inserm. « En parallèle, le recrutement de cellules immunitaires a lieu sur le site de la lésion, pour réparer le tissu et éliminer d’éventuels pathogènes. »

« Quel est l’impact des messages nerveux sur cette réponse immunitaire locale ? Comment ces voies interagissent-elles ? Quelles sont les molécules impliquées ? » Voilà des questions auxquelles souhaite répondre la chercheuse.

« Elle dispose (…) de souris dénuées de ces neurones nociceptifs au niveau cutané, qui ne perçoivent pas de douleur lorsque leur peau est lésée ou infectée. “Les réponses immunitaires de ces animaux sont compromises par rapport à celles observées chez des rongeurs témoins qui perçoivent la douleur, établissant un lien direct entre neurones et immunité, explique-t-elle. Nous devons maintenant comprendre les mécanismes intimes qui sous-tendent ces interactions neuro-immunes”. »

Pour mener ces travaux, elle a obtenu, en 2014, un financement de l’European Research Council d’un montant de deux millions d’euros pour cinq ans.

« C’est un pan de recherche nouveau, qui ouvre par conséquent des possibilités de découvertes importantes et inattendues », souligne la chercheuse.

« Les premiers résultats ne devraient plus tarder à être publiés : “Nous avons déjà identifié des molécules candidates – impliquées dans ce lien entre les neurones, la douleur et l’immunité – qui pourraient ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques dans certaines pathologies inflammatoires”. »

Divers mécanismes peuvent être impliqués dans les interactions entre le système nerveux et le système immunitaire. Par exemple : Fibromyalgie et autres douleurs chroniques : le système immunitaire amplifie le signal nerveux de douleur.

Pour plus d’informations sur la douleur, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inserm.
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Crèmes et gels au menthol contre la douleur : risque de brûlures graves (Santé Canada)

Santé Canada informe d’un « risque de brûlures cutanées graves » associé à des analgésiques topiques (crème, gel, liquide et timbre) contenant du menthol disponible en vente libre.

« Ces analgésiques sont appliqués sur la peau afin de créer une légère irritation ou une légère inflammation qui a pour but de soulager les douleurs musculaires et articulaires. Ils contiennent un ou plusieurs ingrédients actifs (…) »

« Bien qu’une légère éruption cutanée ou une légère sensation de brûlure soient des effets secondaires connus, l’utilisation de ces produits n’est généralement pas censée causer de réactions plus graves comme des brûlures cutanées, de la douleur, des cloques ou d’autres graves lésions cutanées.

Santé Canada a reçu 21 signalements d’effets secondaires graves mettant en cause des analgésiques topiques en vente libre contenant du menthol à des concentrations diverses (de 0,75 % à 11 % de menthol), comme seul ingrédient ou combiné à d’autres (généralement du salicylate de méthyle). Dans de nombreux cas, les produits ont été utilisés selon les indications, et les brûlures, enflures graves et cloques sont apparues dans les 24 à 48 heures suivant la première application.

Les données disponibles n’ont pas permis de déterminer si le risque de brûlures cutanées graves est lié à une marque, une formulation ou une concentration de menthol en particulier, ou à un ingrédient autre que le menthol. »

Santé Canada a aussi examiné le salicylate de méthyle et la capsaïcine. De graves brûlures cutanées ont aussi été signalées en lien avec des analgésiques topiques en vente libre contenant ces deux ingrédients, mais l’examen n’a pas permis de trouver suffisamment de données pour confirmer qu’ils présentent, comme seuls ingrédients, le même risque.

« Tous les analgésiques topiques contenant du menthol, du salicylate de méthyle ou de la capsaïcine procurent une sensation de chaleur ou de froid à l’endroit où ils sont appliqués », rappelle Santé Canada. Mais « ils ne devraient jamais causer de la douleur intense ni des lésions cutanées ».

« N’appliquez pas le produit sur une peau abîmée, endommagée ou irritée, et ne mettez pas de bandage serré ou de chaleur (par exemple, au moyen d’un coussin chauffant, d’une lampe ou d’une bouillotte) sur l’endroit traité », conseille l’agence.

« Cessez d’utiliser le produit et consultez un médecin sans tarder si vous présentez des réactions cutanées graves, comme de la douleur, de l’enflure ou des cloques. »

Psychomédia avec source : Santé Canada.
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Arthrite, fibromyalgie… : une raison pour laquelle l’exercice peut être bénéfique contre la douleur

Une séance de 20 minutes d’exercice modéré peut avoir un effet anti-inflammatoire, selon une étude publiée dans la revue Brain, Behavior, and Immunity.

Ces résultats ont des implications encourageantes pour les maladies chroniques comme l’arthrite, la fibromyalgie, la maladie cœliaque et des conditions plus répandues, comme l’obésité, soulignent les auteurs.

Les bénéfices anti-inflammatoires de l’exercice sont déjà connus. Cette étude précise des mécanismes par lesquels ils se produisent.

Suzi Hong de l’Université de Californie à San Diego (UCSD) et ses collègues ont mené cette étude avec 47 volontaires qui ont marché sur un tapis roulant à un niveau d’intensité ajusté en fonction de leur forme physique.

20 minutes d’exercice modéré stimulaient le système immunitaire qui produisait une réponse cellulaire anti-inflammatoire.

Le cerveau et le système nerveux sympathique, qui augmente notamment le rythme cardiaque et la pression artérielle, sont activés pendant l’exercice. Les hormones, comme l’adrénaline et la noradrénaline, sont libérées dans la circulation sanguine et déclenchent les récepteurs adrénergiques que possèdent les cellules immunitaires.

Il n’est pas nécessaire que l’entraînement soit intense pour produire des effets anti-inflammatoires. La marche rapide est suffisante.

Dans le cas de la fibromyalgie par exemple, la Ligue européenne contre le rhumatisme (EULAR) estimait en 2016 que la seule intervention pour laquelle des données solides existent est l’exercice.