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Drépanocytose (anémie héréditaire) : succès d’une thérapie génique chez un adolescent français

En 2014, une équipe dirigée par le Pr. Marina Cavazzana a réalisé à l’hôpital Necker-Enfants malades et à l’Institut Imagine une thérapie génique chez un adolescent de 13 ans atteint de drépanocytose sévère.

« Le traitement a permis la rémission complète des signes cliniques de la maladie ainsi que la correction des signes biologiques », rapportent les chercheurs dans le New England Journal of Medicine (NEJM). Ces résultats se maintiennent 15 mois après la greffe.

La drépanocytose, précise le communiqué de recherche, « forme grave d’anémie chronique d’origine génétique, est caractérisée par la production d’une hémoglobine anormale et de globules rouges déformés (falsiformés), dus à une mutation dans le gène codant pour la bêta-globine. Cette maladie entraîne des épisodes de douleurs très importantes provoqués par des crises vaso-occlusives. Elle cause également des lésions de tous les organes vitaux, une grande sensibilité aux infections, ainsi qu’une surcharge en fer et des troubles endocriniens. »

« On estime que les hémoglobinopathies touchent 7 % de la population mondiale. Parmi elles, la drépanocytose est considérée comme la plus fréquente avec 50 millions de personnes porteuses de la mutation – ayant un risque de transmettre la maladie – ou atteintes. Les anomalies génétiques de la bêta-globine, drépanocytose et bêta-thalassémie, sont les maladies héritées les plus répandues dans monde, plus fréquentes que toutes les autres maladies génétiques additionnées. »

L’essai clinique de phase I/II a été mené en collaboration avec le Pr. Philippe Leboulch (de l’université Paris-Sud et de l’université d’Harvard) qui a mis au point le vecteur utilisé.

« La première phase a consisté à prélever des cellules souches hématopoïétiques, à l’origine de la production de toutes les lignées de cellules sanguines, au niveau de la moelle osseuse du patient. Un vecteur viral porteur d’un gène thérapeutique, déjà mis au point pour traiter la bêta-thalassémie, a ensuite été introduit dans ces cellules afin de les corriger. » Ce vecteur lentiviral, capable de transporter de longs segments d’ADN complexes, a été développé par le Pr Philippe Leboulch (de l’université Paris-Sud et de l’université d’Harvard) et est produit à grande échelle par la société américaine Bluebird bio.

Les cellules traitées ont ensuite été réinjectées au jeune patient par voie veineuse en octobre 2014.

« Quinze mois après la greffe des cellules corrigées, le patient n’a plus besoin d’être transfusé, ne souffre plus de crises vaso-occlusives, et a complètement repris ses activités physiques et scolaires. »

« Nous notons aussi que l’expression de la protéine thérapeutique provenant du vecteur, hautement inhibitrice de la falciformation pathologique, est remarquablement élevée et efficace » explique le Pr Leboulch.

« Nous souhaitons, avec cette approche de thérapie génique, développer de futurs essais cliniques et inclure un nombre important de patients souffrant de drépanocytose, en Ile-de-France et sur le territoire national » indique le Pr. Marina Cavazzana.

Psychomédia avec sources : AP-HP, NEJM.
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19 juin 2013 : Journée mondiale de lutte contre la Drépanocytose

Journée mondiale de lutte contre la Drépanocytose le 19 juin 2013.  L’objectif de la Journée mondiale de lutte contre la Drépanocytose est d’informer et de sensibiliser le grand public et les médias sur cette maladie génétique méconnue et récolter des fonds pour soutenir les familles, les enfants drépanocytaires et la recherche. Les dons récoltés permettront de financer la recherche et une partie des missions de l’A.P.I.P.D., Association Pour l’Information et la Prévention de la Drépanocytose.

La drépanocytose est la maladie génétique la plus transmise dans le monde  par des parents qui peuvent être porteurs sains, ignorant ainsi qu’ils risquent de donner naissance à un enfant atteint.

C’est une affection du sang, qui provoque une dégénérescence des globules rouges, source de crises extrêmement douloureuses d’une espérance de vie amoindrie. Issue d’une mutation des gênes pour résister au paludisme, elle est apparue dans des zones telles que l’Afrique, les Antilles, le bassin méditerranéen, l’Amérique du Sud, mais est aujourd’hui répandue sur toute la planète qui compte  plus de 50 millions de personnes touchées, pourtant, bien qu’étant la première maladie génétique au monde, paradoxalement, elle est  la plus mal connue de surcroit, oubliée.

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Avec  plus 500 000 nouveaux cas par an dans le monde, 20 000 malades et 150 000 porteurs sains avérés en France, c’est un fléau que l’on ne peut aujourd’hui ignorer.

Elle a été découverte il y a 100 ans, identifiée il y a 50 ans, et reconnue par l’Union africaine, l’UNESCO et les Nations-Unies au milieu des années 2000. Le 22 décembre 2008, une résolution de l’ONU la déclare « priorité de santé publique ». Une journée mondiale, le 19 Juin lui a été consacrée.

La drépanocytose est la première maladie génétique en ile de France et aussi la plus dépistée, un dépistage qui reste ciblé aux personnes dites « à risque ».

« Bien qu’étant la maladie génétique la plus fréquente en France, la drépanocytose n’a pas bénéficié de la même attention que d’autres maladies génétiques. Il est temps de mettre fin à cette situation en rétablissant la qualité des soins et les qualités de tous, devant la maladie. » (Allocution en 2009 de madame Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la santé).

La première association, l’A.P.I.P.D., a vu le jour en 1988, et mène jusqu’à aujourd’hui un combat sans trêve pour soutenir les malades, la recherche et l’information. L’association  est à l’origine du DREPACTION, une semaine de sensibilisation et d’appel aux dons et à la générosité pour fêter la journée mondiale de la lutte contre la drépanocytose le 19 Juin.

Cette maladie fait désormais partie des quatre priorités de santé publique. Partout dans le monde, les malades, les familles, les anonymes organisent chaque année des manifestations autour de la pathologie, ils œuvrent pour que cette maladie puisse enfin être éradiquée de la surface de la terre. Grâce au succès et à la popularité du Téléthon, la recherche sur les maladies génétiques a énormément progressé.

Des avancées notables ont été obtenues pour une maladie très voisine, la bêta-thalassémie qui a pu être traitée avec succès chez un jeune homme en 2010, ouvrant de grands espoirs quant à la découverte rapide d’un traitement. La drépanocytose est une maladie galopante qui nous concerne tous, elle a été longtemps considérée comme la maladie des « noirs », ce qui est faux,  aussi, le métissage a néanmoins favorisé l’émergence de cette maladie génétique.

DREPACTION 2013 (semaine de sensibilisation à la drépanocytose)

Où ?

Partout en France hexagonale, les DOM –TOM et à travers le monde.

Quand ?

La semaine du 12 au 19 Juin 2012

Pourquoi ?

L’objectif sera d’informer et de sensibiliser le grand public et les médias sur cette maladie génétique méconnue, la Drépanocytose, et récolter des fonds pour soutenir les familles, les enfants drépanocytaires et la recherche. Les dons récoltés permettront de financer la recherche et  une partie des missions de l’association.

Comment ?

Il s’agit de mobiliser pendant une semaine tous les acteurs de lutte contre la drépanocytose dans l’hexagone et dans les DOM-TOM autour des activités et manifestations telles que l’organisation de manifestations sur le plan national, la collecte de fonds à travers des appels à la générosité, l’organisation de conférences-débat, l’appel au don du sang, le receuille de témoignages de malades drépanocytaires.

Plus d’informations : www.apipd.fr / www.jennyhippocrate.fr


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