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Drogue : peut-on devenir accro au sucre ?

Drogue : peut-on devenir accro au sucre ?

Le 5 février 2017.

Le sucre agit sur notre cerveau comme une drogue, en activant certains circuits neuronaux. Et comme les drogues, le sucre pourrait être mortel.

Le sucre agit comme une drogue dans notre cerveau

Après le sel et les matières grasses, le sucre est véritablement devenu, depuis quelques années, l’ennemi n°1 de notre santé. Les études s’enchaînent sur le sujet pour démontrer le caractère mortifère du sucre et son rôle dans l’apparition de diabètes, d’obésité et de certaines maladies cardiovasculaires. Le sucre est même accusé par certains chercheurs de favoriser l’hyperactivité des enfants, de nuire à la mémoire et de favoriser la dépression.

Et pourtant, malgré tous ces maux, le sucre reste une valeur incontournable de notre alimentation. Il est naturellement adoré par les enfants, et très apprécié par les adultes. Et il y a une raison derrière ce phénomène : le sucre agirait comme une drogue sur notre cerveau à laquelle nous pourrions donc devenir accro. Le Figaro consacre un article sur le sujet et révèle que le sucre fonctionne exactement comme une drogue dure.

La consommation de sucre augmente dans les pays développés

Cette addiction « trouve son origine au plus profond du cerveau, là où agissent toutes les autres drogues », explique le quotidien. « Le sucre stimule des neurones qui projettent leurs ramifications vers une région particulière du cerveau : le noyau accumbens. C’est la pièce maîtresse de ce que l’on appelle le circuit de la récompense ».

Concrètement, lorsque nous consommons du sucre, notre corps répond par de la dopamine, cette hormone qui nous rend heureux et nous motive, comme le fait le sport lorsqu’il est pratiqué régulièrement. Mais à la différence du sport, le sucre, consommé en trop grande quantité, est très dangereux pour la santé. À en croire les chiffres, les pays occidentaux sont les plus concernés par cette surconsommation, mais ne semblent pas pleinement prendre la mesure de ce danger. Depuis 30 ans, la consommation de sucre a en effet augmenté de 45% dans ces régions.

Gaëlle Latour

À lire aussi Le sucre et les édulcorants : tout ce qu’il faut savoir

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Drogue au volant : un contrôle renforcé grâce à de nouveaux tests

Drogue au volant : un contrôle renforcé grâce à de nouveaux tests

Le 20 avril 2017.

Selon nos confrères du Parisien, le ministère de l’Intérieur aurait décidé de lancer de nouveaux kits salivaires afin de mieux contrôler la consommation de drogues des automobilistes.

Détecter si un conducteur a consommé de la drogue

Afin de lutter plus efficacement contre la consommation de stupéfiants au volant, le ministère de l’Intérieur va mettre à disposition de la police et de la gendarmerie des nouveaux kits salivaires capables de détecter si un conducteur a consommé du cannabis, de la cocaïne ou des opiacés, en quelques minutes. Objectif : réduire significativement le nombre d’accidents sur les route.

En 2015, selon les derniers chiffres de la Sécurité routière, 23 % des décès survenus lors d’un accident de la route impliquaient en effet un conducteur sous l’empire de la drogue. Renforcer le contrôle était donc devenu urgent. Ces tests devraient être disponibles « dans les prochaines semaines, dans les commissariats et les brigades de gendarmerie », selon un haut responsable de la sécurité routière cité par Le Parisien.

Multiplier les contrôles de stupéfiants

Le ministère de l’Intérieur souhaite par ailleurs simplifier les procédures d’arrestations des automobilistes qui ont consommé de la drogue. Actuellement, un conducteur dont le test est positif doit être accompagné à l’hôpital par la police pour confirmer s’il a bien consommé un stupéfiant. Avec ces nouveaux kits, la police pourra faire un second test sur place pour confirmer le premier, ce qui rendra le dépistage beaucoup plus rapide.

Grâce à ce nouveau dispositif, les policiers et les gendarmes pourront augmenter la fréquence des contrôles. Aujourd’hui, seuls 100 000 contrôles de stupéfiants sont effectués chaque année, contre plus de 11 millions de contrôle d’alcoolémie. Notons au passage que tout refus de se soumettre au test de détection de stupéfiants est équivalent à un test positif. Par ailleurs, ce test peut être réclamé aux automobilistes mais aussi aux cyclistes. 

Marine Rondot

À lire aussi : L’alcool et les drogues de plus en plus répandus au travail

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Entre la drogue et les écrans, les jeunes ont fait leur choix

Le 9 décembre 2016.

Selon le nouveau rapport de l’Observatoire français des Drogues et des toxicomanies (OFDT), les jeunes passent plus de temps devant les écrans et découvrent la drogue plus tard.

Addictions aux écrans

À tous les parents qui pensent que les écrans sont en train de prendre trop de place dans la vie des adolescents, sachez que cela peut les détourner de la drogue et de l’alcool, pendant un certain temps. Selon les données de l’OFDT, en 2014, en moyenne, les jeunes ont fumé leur première cigarette à l’âge de 14 ans (8 mois plus tard par rapport à 2014) et leur premier joint à 15,3 ans (4 mois plus tard).

Ce manque d’attrait pour l’alcool et les drogues s’expliquerait par une autre addiction : celle des écrans. De 2003 à 2015, la part des jeunes qui vont quotidiennement sur Internet est passée de 23 % à 83 %, selon le rapport. « La génération née entre 2000 et 2005 passe beaucoup plus de temps connectée aux écrans que la précédente, ce qui est de nature à éloigner ces jeunes d’un certain nombre d’opportunités de consommer, notamment hors du regard des adultes référents », souligne François Beck, directeur de l’Observatoire.

Changements de mode de vie

Mais ce n’est pas la seule explication. De plus en plus de parents ont décidé d’arrêter de fumer. Le jeune étant moins confronté à la cigarette au quotidien, il est moins tenté d’essayer. Cette modification du mode de vie se constate aussi avec l’alcool. De nombreuses campagnes de sensibilisation ont mis en lumière les dangers de ces comportements pour la santé. Si les parents ont été touchés, il semblerait que les jeunes aussi.

« Les parents de ces jeunes-là sont eux-mêmes moins consommateurs que les générations précédentes », explique François Beck, sur France Info. « Or jusqu’à au moins 12-13 ans, le premier modèle des enfants, ce sont les parents. La prévention elle aussi fonctionne. Encore faut-il qu’on laisse les actions de prévention s’installer dans le temps. »

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La consommation précoce d’alcool, de tabac et de drogue augmente l’addiction

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La consommation d’alcool, de tabac et de cannabis est importante pour les adolescents en France au point qu’une nouvelle étude préconise de cibler cette population pour les campagnes de prévention. A 17 ans en effet, 91 % des jeunes et 58 % des moins de 11 ans ont déjà touché à l’alcool. Un autre phénomène augmente sérieusement : il s’agit du « binge drinking » qui consiste à prendre ponctuellement beaucoup d’alcool et de façon excessive.

La consommation précoce de produits addictifs n’est pas sans conséquence. Plus l’alcool, le tabac ou le cannabis sont en effet consommé tôt, plus le risque d’addiction augmente. Une étude récente met également l’accent sur les risques sur la santé du tabagisme qui entraîne des conséquences d’autant plus graves que la consommation a débuté précocement. Selon cette étude, près de 20 % des jeunes de 15 ans et 32 % des jeunes de 17 ans fument quotidiennement…. un chiffre en augmentation. Cancers des poumons, broncho-pneumopathie obstructive, maladies cardiovasculaires sont quelques uns de ces risques mais ce n’est pas tout puisqu’un fumeur sur 2 mourra de son tabagisme.

Choisir de commencer tôt conduit à des effets encore plus graves, aussi un rapport publié hier tire t-il la sonnette d’alarme face à des statistiques pour le moins inquiétantes : 58 % des élèves de 11 ans reconnaissaient en 2010 avoir bu une boisson alcoolisée, une proportion augmente jusqu’à atteindre 91 % à l’âge de 17 ans. Cette étude préconise de cibler en priorité les campagnes de prévention sur les jeunes afin de retarder le plus possible l’âge d’initiation à ces substances, et de le prévenir.

Le « binge drinking » qui consiste pour les adolescents à boire de façon ponctuelle et excessive de l’alcool (au moins 5 verres à la même occasion) est également en augmentation chez les adolescents.

Les experts sont inquiets car les effets neurotoxiques des produits addictifs sont plus importants chez les jeunes, car le cerveau est encore en pleine maturation et peut se poursuivre jusqu’à 25 ans. L’alcool, par exemple, tue davantage de neurones que dans un cerveau adulte, ce qui affecte la mémoire ou l’apprentissage. Le risque de dépendance pour les enfants commençant à boire vers 10-11 ans (entrée dans l’adolescence) est multiplié par deux et les accidents liés à l’alcool par cinq.

Plus la consommation de produits addictifs débute tôt, plus le risque d'addiction augmente

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Ne croyez pas l’histoire de la drogue krokodil qui aurait «pourri le sexe» d’une adolescente au Mexique

Quand plusieurs sites américains reprennent la même information venant de médias mexicains en indiquant à chaque fois dans leur titre que celle-ci n’est pas totalement vérifiable ou vérifiée, il y a généralement de quoi être prudent. «Une adolescente mexicaine se serait injectée du krokodil dans les parties génitales», titrait par exemple le Huffington Post vendredi 6 décembre. «Une adolescente affirme que le Krokodil a mangé ses organes génitaux», écrivait Gawker trois jours plus tard.

Vous avez probablement déjà entendu parler de la «drogue crocodile» (krokodil en anglais), cette drogue composée de codéine, de carburant et de diluant pour peinture apparue en Russie au cours des années 2000 que nous évoquions ici-même en septembre. Ses effets dévastateurs marquent généralement les esprits: décomposition de la chair jusqu’à l’os, gangrène, amputation, défaut d’élocution, lésions cérébrales et mobilité réduite. Autre fait effrayant, selon un article du magazine américain Time de 2011: «Un consommateur régulier de krokodil meurt au bout de deux ou trois ans, et ceux qui surmontent leur addiction en ressortent souvent défigurés.»

Après avoir fait d’importants dégâts en Russie, où elle compterait entre 100.000 et 1 million d’utilisateurs, et avoir été plusieurs fois annoncée comme envahissant les Etats-Unis, voilà donc qu’elle se répandrait chez le voisin mexicain. La preuve? Cette citation de José Sotero Ruiz Hernandez, un membre de l’Institut national mexicain de la migration, rapportée par les médias locaux et traduite par le Huffington Post:

«La jeune femme qui a utilisé cette drogue avait une infection qui avait fait pourrir ses parties génitales. Ce n’était pas sexuellement transmissible. Elle a dit qu’elle consommait du krokodil depuis deux mois.»

Pour un cas bien documenté et solide, il faudra repasser. On retrouve ici une autre spécificité du krokodil: le flou médiatique et le manque d’informations fiables qui l’entoure.

Le Huffington Post lui-même souligne qu’il n’y a pas eu de cas confirmé de consommation de krokodil aux Etats-Unis depuis 2004, et écrit:

«Les sceptiques affirment que les cas où des consommateurs de drogue en intraveineuse présentaient des plaies écailleuses ou de la chair pourrie associées au krokodil pourraient être dus à des infections contractées après l’utilisation de seringues sales.»

Jeudi dernier, le magazine Time, décidément très intéressé par la drogue, publiait un reportage photo saisissant sur les dégâts du krokodil dans un repère de drogués de Yekaterinburg en Russie intitulé: «La drogue la plus mortelle du monde: à l’intérieur d’une fabrique de krokodil».

Là encore, le raisonnement du journaliste est difficile à suivre: après avoir écrit qu’il y a «désormais des histoires alarmantes selon lesquelles le monstre serait lâché aux Etats-Unis», il se reprend lui-même en concédant que «les responsables de la lutte contre les drogues estiment que les peurs d’une épidémie de krokodil imminente sont exagérées».

Interrogé récemment par le Colombus Dispatch, le docteur Henry Spiller, directeur du Centre sur le poison de l’Ohio, était lui aussi pour le moins sceptique:

«Il n’y a pas de krokodil aux Etats-Unis. Nous le cherchons depuis quelques temps. Personne n’a d’échantillon vérifié dans son laboratoire. Aucun. Zéro.»

En fait, le seul cas crédible de consommation de krokodil aux Etats-Unis a été rapporté cet automne dans un article sur le site de l’American Journal of Medecine où des docteurs affirmaient avoir traité un patient pour consommation de krokodil en 2012. Quelques semaines plus tard, l’article était retiré temporairement du site parce qu’il avait été «publié prématurément avant d’avoir été entièrement vérifié», selon une porte-parole de l’hôpital où le mystérieux patient aurait été traité. Le retrait de l’article n’a pas étonné certains blogueurs scientifiques qui avaient déjà critiqué sa faiblesse méthodologique, sa terminologie imprécise et sa «grammaire catastrophique».

Cet article est donc à oublier, ce qui nous laisse… aucun cas de consommation de krokodil vérifié aux Etats-Unis. L’article du Colombus Dispatch explique d’ailleurs pourquoi la drogue ne prendra sans doute jamais aux Etats-Unis: elle est utilisée en Russie et en Europe de l’Est parce que la vraie héroïne est rare et que les drogués préfèrent consommer un substitut d’héroïne qui leur dévore la peau plutôt que pas d’héroïne du tout. Mais aux Etats-Unis, l’héroïne est facile à trouver, et les consommateurs n’ont aucune raison d’en arriver à de tels extrêmes.

Quand le lobby du vin veut nous convaincre que le vin (français) n’est pas une drogue

Les professionnels du vin changent de méthode et se lancent dans une grande opération de communication qui vise à bien différencier l’alcool du vin français. C’est le but de Vin & Société avec «ce qui va vraiment saouler les Français», «campagne de mobilisation nationale en faveur des productions viticoles de l’Hexagone». Deux images «choc» pour faire parler de leur initiative: François Hollande et Jean-Marc Ayrault dégustant un grand verre de vin (blanc).

Vin & Société est une association de type loi 1901. Créée en 2004, elle dit représenter «les 500.000 acteurs de la vigne et du vin en France» (production, négoce et interprofessions). Elle s’est donné pour but «de donner sa juste place à un savoir-faire traditionnel et à un secteur d’activité qui contribue à la fois à la vitalité économique et au rayonnement de la France». Il s’agit encore de «transmettre les valeurs du vin» et de «promouvoir une consommation qualitative et responsable».

Cette campagne de mobilisation vise à faire pression sur l’exécutif pour qu’il revienne sur une série de mesures selon elle aujourd’hui à l’étude.

Des mesures qui, selon ses promoteurs, porteraient atteinte à la filière vitivinicole qui, après l’aéronautique et devant l’industrie du luxe (dont elle se réclame parfois), est le deuxième secteur contributeur à la balance commerciale française: 7,8 milliards d’euros à l’export.

«Depuis des mois, nous sentons monter un courant moralisateur qui consiste à interdire et à déresponsabiliser les Français», assurent les promoteurs de la campagne. Ils dénoncent le fait que le vin puisse, «au nom de la morale» être assimilé à une drogue. Plus que de morale, il s’agit ici de médecine et de physiologie puisque le document cité en référence est le rapport du Pr Philippe Reynaud, psychiatre et addictologue, remis à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) en juin 2013. Mais Vin & Société dénonce le fait que des spécialistes de l’addiction puissent juger dangereux pour la santé dès l’absorption d’un verre par jour. Et s’interroge:

«La moindre consommation de vin, même mesurée, serait donc mauvaise?»

Avant de répondre:

«Nous pensons que seule une société privilégiant l’éducation, la raison, et la responsabilité est à même de lutter contre les excès et ce, dans tous les secteurs.»

«La consommation de vin [en France] a diminué de 70% en cinquante ans et de 20% sur les dix dernières années, rappellent-ils. Quelle image sommes-nous en train d’envoyer aux 31 millions de Français qui dégustent du vin raisonnablement entre amis ou en famille? Quel signal envoyons-nous au monde entier qui nous envie le vin, symbole de notre art de vivre et de notre pays?» Selon l’Institut national de prévention est d’éducation à la santé (Inpes), 83% des consommateurs de vin en France en boivent de une à deux fois par semaine. Ou plus rarement encore, selon des données de 2010.

La question de fond est assez simple: la puissance publique et les autorités sanitaires françaises doivent-elle ne traiter le vin que comme une boisson alcoolique? Répondre par l’affirmative c’est, pour les responsables de Vin & Société «mépriser l’histoire et le travail des cinq cent mille acteurs de la vigne et vin en France». C’est pourquoi ils réclament au président de la République et au Premier ministre la mise en place d’une instance interministérielle «pour redonner au vin toute la place qu’il mérite dans notre pays».

Des dangers équivalents, selon des alcoologues

Cette initiative s’inscrit dans le contexte général de la prise en compte comparée des conséquences sanitaires des différentes consommations de drogues, licites ou non. Cette démarche avait été initiée en 1998 par Bernard Kouchner. Le secrétaire d’Etat à la Santé du gouvernement de Lionel Jospin avait alors demandé au Pr Bernard Roques un rapport sur le thème de la dangerosité comparés des drogues. Ce fut une étape importante (quoique sans suite concrète) dans le débat sur la dépénalisation du cannabis. Mais après la loi Evin de 1991, ce fut aussi le point de départ d’une nouvelle prise de conscience du fléau que constituent les consommations de tabac et d’alcool (entre 100.000 et 150.000 morts prématurées chaque année).

Lors des opérations de lobbying visant à réduire la portée de la loi Evin, les représentants de la filière vitivinicole jugèrent opportun de s’associer aux grand alcooliers industriels (qui sont pour partie présents dans cette filière, notamment en Champagne). Ils cherchent aujourd’hui à s’en démarquer; notamment en soulignant les dimensions organoleptiques et culturelles spécifiques aux vins d’appellation d’origine contrôlée. C’est notamment l’objet d’un récent pamphlet (Invignez-vous! Editions Grasset) signé de Jacques Dupont, chroniqueur vin au magazine Le Point.

En retour, plusieurs épidémiologistes, spécialistes de santé publique et alcoologues, refusent, avec plus d’énergie encore que par le passé, de faire une distinction entre les boissons alcooliques. Ils estiment que les dangers sont équivalents dès lors que la boisson consommée contient des molécules d’alcool. 

C’est ainsi par exemple que l’Institut national du cancer (Inca) a publié en 2009 une brochure destinée aux professionnels de santé expliquant que les risques de cancer commençaient à augmenter à partir de la consommation d’un verre de vin quotidien. Ce qui est apparu en opposition radicale avec les assurances sanitaires données par le «régime méditerranéen», un mode d’alimentation qui inclut, précisément, une consommation raisonnée de vin. Des assurances sanitaires confortées, qui plus est, par le célèbre «paradoxe français». 

J.-Y.N.


A votre santé! – Slate.fr