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Un bébé est né pour la première fois grâce à une transplantation d’utérus prélevé post-mortem

Un bébé est né pour la première fois grâce à une transplantation d’utérus prélevé post-mortem

Le 5 décembre 2018.

C’est une première mondiale : un bébé est né au Brésil grâce à une transplantation d’utérus provenant d’une donneuse décédée. La mère et l’enfant sont aujourd’hui en bonne santé.

Le bébé aujourd’hui âgé de 7 mois et la mère se portent bien

La revue The Lancet relate le mercredi 5 décembre le « premier cas de naissance à la suite d’une transplantation utérine d’un donneur décédé ». L’accouchement par césarienne a eu lieu le 15 décembre 2017 et la petite fille comme la maman sont aujourd’hui en bonne santé nous apprend l’étude de l’Hôpital universitaire de São Paulo relayée dans la revue.

La maman, alors âgée de 32 ans et souffrant du syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH), c’est-à-dire une absence congénitale totale ou partielle de vagin et d’utérus mais avec des trompes et des ovaires normaux, a en effet subi en 2016 une greffe d’utérus prélevé sur une donneuse décédée, à l’hôpital universitaire de São Paulo. Sept mois après la greffe, un embryon issu d’une fécondation in vitro a pu lui être transféré et la grossesse s’est déroulée normalement, tout comme l’accouchement.

Un bel espoir pour les femmes présentant une anomalie utérine

Jusqu’à présent, les bébés nés à la suite d’une greffe d’utérus l’ont été grâce à des donneuses vivantes. Depuis 2013, « 39 transplantations ont été opérées dans le monde, dont 11 ont conduit à une naissance », expliquent nos confrères du Parisien. « Toutes les greffes d’utérus prélevés (…) avaient échoué avant cette première mondiale. La seule tentative qui a donné lieu à une grossesse s’était malheureusement terminée par une fausse-couche. » 

Selon le Dr Dani Ejzenberg, qui a dirigé l’étude à l’Hôpital universitaire de São Paulo, « le recours à des donneurs décédés pourrait élargir considérablement l’accès à ce traitement, nos résultats apportent la preuve que cela peut fonctionner, pour offrir une nouvelle option aux femmes frappées par une infertilité d’origine utérine », peut-on lire dans The Lancet.

Aurélie Giraud

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Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Des greffes d’utérus bientôt en France

Que ce soit avec des donneuses vivantes ou décédées, deux équipes se préparent à réaliser ce type de transplantation attendu par les femmes nées sans utérus.

La Suède n’est pas le seul pays dans lequel des femmes nées sans utérus peuvent désormais espérer porter un enfant. En France, deux équipes estiment pouvoir réaliser, dès l’an prochain, des interventions similaires. Pour mémoire, c’est dans ce pays du nord de l’Europe qu’est né le premier bébé porté par une femme ayant bénéficié de la greffe d’un utérus fourni par une amie de sa famille, âgée de 61 ans. Cet heureux événement a été annoncé dans la revue médicale The Lancet début octobre. Ce succès a été obtenu dans le cadre d’un programme clinique portant sur dix transplantations à partir de donneuses vivantes, mené par l’équipe de Matts Brännström (de l’hôpital Sahlgrenska, université de Göteborg). Il est le fruit de recherches initiées dès 2003.

Interrogé mardi par l’agence de presse médicale APM, le Dr Dominique Royère, directeur procréation, embryologie et génétique humaines à l’Agence de la biomédecine (ABM), a indiqué qu’il y avait en France actuellement une équipe qui a (…) une grosse antériorité sur le sujet », depuis sept-huit ans, celle du CHU de Limoges. Il faut y ajouter une demande de protocole de recherche « en cours de dépôt » par l’équipe de l’hôpital Foch à Suresnes (Hauts-de-Seine).

Après avoir mené une approche expérimentale chez la brebis, l’équipe limougeaude des docteurs Tristan Gauthier et Pascal Piver a étudié la possibilité du prélèvement chez des donneuses décédées. Dans un premier temps, elle a vérifié que le retrait de l’utérus, après les autres organes, ne posait pas de problème particulier. Ce projet a été expertisé par l’ABM et son conseil d’orientation a donné un avis favorable. Le tout a été publié dans Fertility and Sterility. Vient désormais l’étape de la recherche biomédicale, pour (…) Lire la suite sur LePoint.fr

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