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Stresam contre l’anxiété : pas d’efficacité, risques d’effets secondaires graves

Autorisée en France comme anxiolytique, l’étifoxine « n’a pas d’efficacité démontrée au-delà de celle d’un placebo, alors qu’elle expose à des effets indésirables graves, telles des hépatites et des réactions d’hypersensibilité », rapporte la revue.En 2019, l’Agence française du médicament (ANSM) a conclu à une balance bénéfices-risques défavorable de l’étifoxine, puis demandé la réévaluation européenne du médicament.

Suite à un avis de la Haute autorité française de santé (HAS) en 2020, qui constatait une absence de démonstration d’efficacité et des effets indésirables rares mais graves, le médicament n’est plus remboursable par la Sécurité sociale depuis fin 2021.

« Début 2022, la Commission européenne a décidé, sur avis de la Commission d’autorisation de mise sur le marché (CHMP) de l’Agence européenne du médicament (EMA), que l’étifoxine peut continuer à être autorisée dans les troubles anxieux, moyennant de simples modifications de ses informations officielles : ajouts de contre-indications et de mises en garde dans la notice. Et sous réserve que la firme fournisse les résultats d’un essai clinique supplémentaire “bien conçu et suffisamment puissant” d’ici… mars 2027. »

« Côté efficacité, le CHMP a en effet pointé les insuffisances des essais cliniques menés avec l’étifoxine avant sa commercialisation, mais en conclut de manière étonnante que “les résultats ne sont pas considérés comme suffisamment solides pour établir que l’étifoxine manquait d’efficacité”. »

« Les firmes n’ont donc pas à démontrer que leur médicament est efficace pour qu’il soit maintenu sur le marché. Il suffit que le CHMP ne soit pas sûr de l’inefficacité du médicament. Et les risques avérés d’atteintes hépatiques et de réactions d’hypersensibilité graves, reconnus par le CHMP, ne changent pas la donne. Autrement dit, un médicament qui n’a pas d’efficacité prouvée mais dont les risques sont avérés reste sur le marché. »

« Depuis très longtemps, les soignants sont invités à “d’abord ne pas nuire au patient”. En 2022, les autorités européennes du médicament, elles, préfèrent d’abord ne pas nuire aux firmes », conclut la revue.

L’étifoxine (Stresam) fait partie de la liste des médicaments plus dangereux qu’utiles que Prescrire met à jour chaque année.

« Quand un anxiolytique est justifié, une benzodiazépine pour une durée la plus courte possible est un meilleur choix. Il est prudent d’envisager d’emblée avec le patient les conditions et les modalités d’arrêt du médicament afin de réduire les risques liés à un usage prolongé », précise la revue.

Le Xanax (alprazolam) et le Lexomil (bromazépam), par exemple, sont des benzodiazépines (liste).

Café : des effets bénéfiques et néfastes selon un 1er essai clinique randomisé

La caféine semble avoir à la fois des effets bénéfiques et des effets néfastes à court terme, selon une étude présentée en novembre 2021 lors des sessions scientifiques de l’American Heart Association.

« Alors que la majorité des études observationnelles à long terme ont suggéré de multiples bénéfices potentiels de la consommation de café, il s’agit du premier essai randomisé visant à étudier les conséquences physiologiques en temps réel de la consommation de café », soulignent les auteurs.

Gregory Marcus de l’Université de Californie à San Francisco et ses collègues ont mené cette étude avec 100 personnes, âgées en moyenne de 38 ans, qui ont été assignées au hasard, pendant 2 semaines, à alterner entre l’évitement ou la consommation de café caféiné durant deux jours consécutifs.

Les participants portaient des appareils ECG pour suivre le rythme cardiaque, des appareils au poignet pour suivre l’activité physique et le sommeil, et des moniteurs de glucose pour suivre la glycémie. Des échantillons de salive ont été prélevés afin d’évaluer les variantes génétiques susceptibles d’affecter le métabolisme de la caféine.

La consommation de café était associée à une augmentation de 54 % des contractions ventriculaires prématurées, un type de battement cardiaque anormal provenant des cavités cardiaques inférieures et donnant l’impression d’un battement de cœur sauté. Elle était aussi associée à une diminution des épisodes de tachycardie supraventriculaire, un rythme cardiaque anormalement rapide provenant des cavités cardiaques supérieures.

Elle était aussi systématiquement associée à une plus grande activité physique et à un sommeil moins long. Plus précisément :

  • Les participants faisaient plus de 1 000 pas supplémentaires par jour quand ils consommaient du café par rapport aux jours où ils n’en buvaient pas.

  • Les jours où ils buvaient du café, ils dormaient 36 minutes de moins par nuit, selon leurs appareils Fitbit.

  • Chaque tasse de café supplémentaire était associée à près de 600 pas de plus par jour et à 18 minutes de sommeil en moins par nuit.

  • La consommation de plus d’une tasse de café doublait le nombre de battements cardiaques irréguliers provenant des cavités inférieures du cœur.

  • Il n’y avait pas de différence dans la glycémie lorsque les participants consommaient du café ou non.

« Une activité physique accrue, qui semble être induite par la consommation de café, présente de nombreux bénéfices pour la santé, tels que la réduction des risques de diabète de type 2 et de plusieurs cancers, et est associée à une plus grande longévité », souligne le chercheur.

« D’autre part, la réduction du sommeil est associée à des problèmes psychiatriques, neurologiques et cardiovasculaires. »

« Des battements anormaux plus fréquents provenant des cavités cardiaques supérieures influencent le risque de fibrillation auriculaire, et des battements anormaux plus fréquents provenant des cavités inférieures, ou ventricules, augmentent le risque d’insuffisance cardiaque. Ces résultats mettent en évidence la relation complexe entre le café et la santé. »

Les participants présentant des variantes génétiques associées à un métabolisme plus rapide de la caféine présentaient davantage de battements cardiaques anormaux provenant des ventricules lorsqu’ils consommaient davantage de caféine. Plus une personne métabolisait lentement la caféine en fonction de sa génétique, plus elle perdait du sommeil lorsqu’elle buvait du café caféiné.

Les chercheurs ont également cherché à déterminer si des changements dans l’exercice ou le sommeil influençaient les effets du café sur les rythmes cardiaques anormaux. Aucune association de ce type n’a été identifiée.

Comme le café était attribué au hasard aux participants, on peut en déduire une relation de cause à effet, souligne le chercheur. Ces observations ont été faites au cours d’évaluations répétées des jours où le café était consommé par rapport aux jours où il ne l’était pas pour chaque participant, éliminant ainsi les préoccupations concernant les variations intra-individuelles, ajoute-t-il.

Pour plus d’informations sur le café et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Heart Association.
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La ligue contre le cancer dénonce les effets néfastes des bières ultra-fortes

La ligue contre le cancer dénonce les effets néfastes des bières ultra-fortes

Mardi 1er octobre 2019

Réputée pour être une boisson peu alcoolisée, la bière séduit les jeunes. Pourtant, certaines canettes affichent un taux d’alccol très élevé. Un « attentat à la santé des jeunes » selon le président de la ligue contre le cancer.

La bière, une boisson qui peut être fortement alcoolisée

Axel Kahn, le nouveau président de la ligue contre le cancer tire la sonnette d’alarme. Selon ce généticien, les bières fortement alcoolisées sont « un attentat à la santé des jeunes ». Alors que la plupart sont à 4-5 voire 6-7 % d’alcool, on voit émerger des gammes à 14%, et même à 16 ou presque 17% ! » s’alarme le professeur.

C’est pourquoi, dans un article publié le 30 septembre dans Le Parisien, il demande que la réglementation soit durcie. En effet, ces fameuses bières sont bien plus alcoolisées qu’elles n’en ont l’air. En boire 50 cl reviendrait, selon le journal, à boire l’équivalent d’une bouteille de vin presque entière.

Légiférer pour protéger la santé des jeunes

Problème, ces bières fortement alcoolisées sont vendues en canettes à un prix modique et sont par conséquent particulièrement appréciées des jeunes et « du peuple de la rue » explique Axel Kahn. Pour endiguer le phénomène, le président de la ligue contre le cancer demande « aux autorités d’étudier la question et de légiférer ».

Il propose deux solutions. La première consiste à enlever la mention « bière » aux boissons qui n’en sont pas vraiment en réalité (en raison d’ajout de sucres et de levures). La seconde proposition quant à elle consiste à augmenter la taxe en fonction du taux d’alcool, ce qui, mécaniquement, augmenterait le prix de ces bières. Reste à savoir comment les autorités sanitaires vont réagir.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : L’oignon et l’ail pourraient protéger contre le cancer du sein

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Vivre de nuit : comment des effets sur l’immunité favorisent l’obésité et l’inflammation intestinale

Il est bien connu que les personnes qui travaillent de nuit ou qui voyagent souvent d’un fuseau horaire à l’autre ont une plus grande tendance à l’embonpoint et aux troubles d’inflammation intestinale.

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés en septembre dans la revue scientifique Nature, ont découvert que la fonction d’un groupe de cellules immunitaires, dont on sait qu’elles contribuent fortement à la santé intestinale, est directement contrôlée par l’horloge circadienne du cerveau.

« Le manque ou la perturbation des habitudes de sommeil peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé, entraînant une panoplie de maladies qui ont souvent une composante immunitaire, comme les maladies inflammatoires de l’intestin », explique Henrique Veiga-Fernandes du Champalimaud Centre for the Unknown (Lisbonne, Portugal).

Pour comprendre pourquoi cela se produit, le chercheur et son équipe ont commencé par vérifier si les cellules immunitaires de l’intestin sont influencées par l’horloge circadienne.

Presque toutes les cellules du corps ont un mécanisme génétique interne qui suit un rythme circadien au moyen de l’expression de gènes dits « de l’horloge ». Ces gènes fonctionnent comme de petites horloges qui informent les cellules de l’heure de la journée et aident ainsi les organes et les systèmes constitués par les cellules, à anticiper ce qui va se passer, par exemple si c’est le moment de manger ou de dormir.

Même si ces horloges cellulaires sont autonomes, elles doivent être synchronisées afin de s’assurer que « tout le monde est sur la même longueur d’onde ». « Les cellules à l’intérieur du corps n’ont pas d’information directe sur la lumière extérieure », souligne le chercheur. « Le travail de l’horloge centrale du cerveau, qui reçoit des informations directes sur la lumière du jour, est de synchroniser toutes ces petites horloges à l’intérieur du corps ».

Parmi la variété de cellules immunitaires présentes dans l’intestin, l’équipe a découvert que les lymphoïdes innées de type 3 (ILC3) sont particulièrement sensibles aux perturbations de leurs gènes de l’horloge. « Ces cellules remplissent des fonctions importantes dans l’intestin : elles combattent les infections, contrôlent l’intégrité de l’épithélium intestinal et contribuent à la régulation de l’absorption des lipides », explique le chercheur.

« Lorsque nous avons perturbé les horloges de ces cellules, nous avons constaté que leur nombre dans l’intestin était considérablement réduit. Cela a entraîné une inflammation sévère, une brèche dans la barrière intestinale et une augmentation de l’accumulation des graisses. »

Ces résultats robustes ont poussé l’équipe à étudier pourquoi le nombre de ces cellules dans l’intestin était si fortement affecté par l’horloge du cerveau.

Lorsque l’équipe a analysé comment la perturbation de l’horloge du cerveau a influencé l’expression de différents gènes dans les ILC3, elle a découvert qu’il en résultait un problème très spécifique : le « code postal moléculaire » était manquant ! Pour se localiser dans l’intestin, les ILC3 ont besoin d’exprimer une protéine sur leur membrane qui fonctionne comme un code postal moléculaire. Ce’tag’ indique aux ILC3, qui sont des résidentes transitoires dans l’intestin, où elles doivent migrer. En l’absence des entrées circadiennes du cerveau, les ILC3 n’ont pas réussi à exprimer ce tag, ce qui signifie qu’elles n’ont pas pu atteindre leur destination.

Selon Veiga-Fernandes, ces résultats sont très excitants, car ils expliquent pourquoi la santé intestinale est compromise chez les personnes qui sont régulièrement actives pendant la nuit.

« Ce mécanisme est un bel exemple d’adaptation évolutive », explique Veiga-Fernandes. « Pendant la période active de la journée, c’est-à-dire pendant laquelle vous vous nourrissez, l’horloge circadienne du cerveau réduit l’activité des ILC3 afin de favoriser un métabolisme lipidique sain. Mais alors, l’intestin pourrait être endommagé lors de l’alimentation. Une fois la période d’alimentation terminée, l’horloge circadienne du cerveau ordonne aux ILC3 de revenir dans l’intestin, où elles sont alors nécessaires pour lutter contre les envahisseurs et favoriser la régénération de l’épithélium. »

« Il n’est donc pas surprenant, poursuit-il, que les personnes qui travaillent la nuit puissent souffrir de troubles intestinaux inflammatoires. Cela est dû au fait que cet axe neuro-immunitaire spécifique est si bien régulé par l’horloge du cerveau que tout changement dans nos habitudes a un impact immédiat sur ces cellules immunitaires importantes et anciennes. »

« Cette étude s’ajoute à une série de découvertes révolutionnaires produites par Veiga-Fernandes et son équipe, qui établissent de nouveaux liens entre le système immunitaire et le système nerveux. »

« Le concept selon lequel le système nerveux peut coordonner la fonction du système immunitaire est entièrement nouveau. Ce fut un voyage très inspirant ; plus nous en apprenons sur ce lien, plus nous comprenons à quel point il est important pour notre bien-être et nous attendons avec impatience de voir ce que nous trouverons ensuite », conclut le chercheur.

Pour plus d’informations sur les rythmes circadiens et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Champalimaud Centre for the Unknown, Nature.
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Et si on pouvait retarder la ménopause et en diminuer les effets ?

Et si on pouvait retarder la ménopause et en diminuer les effets ?

Et si on pouvait retarder la ménopause et en diminuer les effets ?

Le 7 août 2019

Une procédure médicale pourrait permettre aux femmes de retarder la ménopause jusqu’à 20 ans, selon des spécialistes de la fécondation in-vitro en Grande-Bretagne.

Une opération pourrait retarder la ménopause de 20 ans

Selon des chercheurs britanniques, une opération de cryoconservation ovarienne permettrait de retarder la ménopause. Dans les faits, ils prélèvent un petit morceau de tissu ovarien qui est ensuite congelé. Puis, à l’arrivée de la ménopause, le tissu est greffé sur une partie du corps. Ce tissu permet d’augmenter le niveau d’hormones qui baisse à la ménopause.

Ainsi, le tissu prélevé sur une femme de 25 ans pourrait retarder la ménopause de 20 ans, alors que celui prélevé sur une femme de 40 ans pourrait repousser l’échéance de seulement cinq ans, selon les médecins qui ont mené ces travaux. L’intervention a déjà été testée sur neuf patientes britanniques, mais elle a un coût : entre 7.600 et 11.900 euros.

Diminuer les symptômes 

La procédure n’est pas nouvelle puisqu’elle est déjà utilisée pour les jeunes femmes souffrant d’un cancer. Selon les médecins, l’opération pourrait profiter à des milliers de femmes qui souffrent de graves problèmes de santé causés par la ménopause comme l’ostéoporose, qui affaiblit les os.

Pour certaines femmes, la ménopause s’accompagne aussi de symptômes tels des difficultés à dormir, la dépression, des bouffées de chaleur ou une diminution du désir sexuel. Cette découverte scientifique devrait aider à les diminuer voire les supprimer. Enfin, selon les chercheurs, une partie du tissu ovarien pourrait être greffée pour rétablir la fertilité des femmes qui ont actuellement recours à la fécondation in vitro. Cela leur permettrait de ne pas avoir recours à des traitements et autres médicaments.

Marie-Eve Wilson-Jamin

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Les effets des espaces verts sur la santé

À l’occasion du Jour de la Terre, célébré le 22 avril, la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal souligne, dans un communiqué, « les effets des espaces verts sur la santé et leur rôle dans la prévention des maladies cardiovasculaires ».

Il a été démontré, rappelle-t-elle, « qu’un environnement verdoyant favorise l’activité physique, diminue le stress, l’isolement social, le bruit, et l’exposition à la pollution atmosphérique, lesquels peuvent augmenter le risque de maladie cardiovasculaire ».

Ce que montrent des études

« Les enfants qui vivent dans des endroits où il y a davantage de végétation souffrent moins d’asthme et ont une pression artérielle plus basse, en comparaison avec ceux qui vivent dans des voisinages moins verts.

Plusieurs études ont d’ailleurs évalué les effets de la végétation présente dans les quartiers résidentiels sur la santé et la longévité des résidants. Ces études épidémiologiques utilisent un indice de végétation, établi à partir d’images satellites (…).

Une étude réalisée sur la population entière de l’Angleterre indique qu’un environnement plus verdoyant diminue les inégalités en matière de santé qui sont associées aux différences de revenus. Les auteurs estiment que l’exposition à une grande quantité de verdure a sauvé 1 328 vies par année en Angleterre parmi les personnes à faibles revenus.

D’après une étude auprès de 108 630 participantes de la Nurses’ Health Study, les femmes qui vivaient dans les secteurs qui avaient le plus de végétation avaient un taux de mortalité, toutes causes confondues, 12 % plus bas que celles qui vivaient dans des régions moins verdoyantes. L’analyse a montré que la baisse de mortalité était fortement associée au degré de végétation dans les cas de morts causées par le cancer, les maladies respiratoires ou rénales.

Une étude australienne a montré que les chances d’être hospitalisé pour une maladie coronarienne ou un AVC étaient 37 % moins élevées pour des adultes qui résidaient dans des voisinages où il y avait une grande variabilité de couvert végétal, comparé à ceux qui vivaient dans un environnement “vert”, mais où il avait peu de variabilité. Cet effet était indépendant du niveau absolu de verdure dans le voisinage des participants. Les auteurs suggèrent que des quartiers avec une plus grande variété de couverts végétaux pourraient favoriser l’exercice physique (marche, jogging), par exemple à cause de la présence de parcs bien desservis par des rues, des sentiers pédestres et des pistes cyclables.

Résider à proximité d’un espace vert est associé à un taux de survie plus élevé après avoir subi un AVC, cela même en corrigeant l’analyse pour tenir compte de la proximité d’une autoroute (pollution de l’air) et de différents facteurs socio-économiques, selon une étude réalisée aux États-Unis. »

« Comment expliquer le lien entre la verdure et les maladies cardiovasculaires ? On ne comprend pas encore par quel mécanisme un environnement plus “vert” diminue l’incidence de maladies cardiovasculaires, mais les chercheurs soupçonnent que cela pourrait être lié à la proximité d’espaces qui favorisent l’exercice, à une meilleure qualité de l’air et à la réduction du stress psychologique. » (Les facteurs psychologiques de l’effet antistress d’une marche en forêt [ou « bain de forêt »])

« Une meilleure connaissance des mécanismes impliqués pourrait permettre d’améliorer nos environnements urbains et par conséquent la santé de ses habitants. »

Pour plus d’informations sur les espaces verts et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal.
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Plomb : danger de l’intoxication, effets à long terme sur la santé (OMS, Inserm)

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié, en août 2018, une page d’information sur l’intoxication au plomb et la santé.

« L’OMS classe le plomb parmi les 10 produits chimiques (1) gravement préoccupants pour la santé publique qui appellent une action des États membres pour protéger la santé des travailleurs, des enfants et des femmes en âge de procréer. »

L’exposition au plomb se produit du fait :

  • de l’inhalation de particules de plomb issues de la combustion de matériaux qui en contiennent (par exemple, durant l’extraction de métal par fusion, le recyclage ou le décapage de peintures au plomb, et lorsqu’on utilise l’essence ou du carburant pour l’aviation au plomb) ;

  • de l’ingestion de poussière contaminée, d’eau (lorsqu’elle passe par des canalisations en plomb) et d’aliments (lorsqu’ils se trouvent dans des contenants à glaçure plombifère ou soudés avec ce métal).

Principaux faits, selon le résumé de l’OMS :

  • Le plomb est une substance toxique qui s’accumule dans l’organisme et a une incidence sur de multiples systèmes organiques. Il est particulièrement nocif pour les jeunes enfants.

  • Le plomb se diffuse dans l’organisme pour atteindre le cerveau, le foie, les reins et les os. Il est stocké dans les dents et les os, où il s’accumule au fil du temps. Pour évaluer l’exposition humaine, on mesure généralement la concentration de plomb dans le sang.

  • Il n’existe pas de seuil sous lequel l’exposition au plomb serait sans danger.

« Les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables aux effets toxiques du plomb, qui peuvent avoir des conséquences graves et permanentes sur leur santé, en particulier en affectant le développement du cerveau et du système nerveux. Le plomb a également des effets délétères à long terme sur l’adulte, y compris en augmentant le risque d’hypertension artérielle et de lésions rénales. L’exposition de la femme enceinte à des concentrations élevées de plomb peut entraîner des fausses couches. »

Plus d’informations sur le site de l’OMS : Intoxication au plomb et santé

L’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a publié un dossier d’information sur le Saturnisme – Intoxication au plomb. Y est notamment présentée l’infographie suivante :

Effets du plomb inorganique chez les enfants et les adultes : taux minimum où l’effet peut être observé, d’après l’Agency for Toxic Substance and Disease Registry.

Pour plus d’informations sur le plomb et a santé, voyez les liens plus bas.

(1) Amiante, arsenic, benzène, cadmium, dioxines et substances de type dioxine, apport insuffisant ou excessif en fluor, mercure, pesticides extrêmement dangereux, plomb, pollution de l’air. (OMS)

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Épisode psychotique : le choix d’un neuroleptique est avant tout guidé par les effets indésirables (revue Prescrire)

Chez les personnes atteintes de troubles psychotiques, « faute d’une recherche clinique suffisante, le choix d’un neuroleptique est avant tout guidé par les profils d’effets indésirables », estime la revue Prescrire dans son numéro avril.

« Les patients atteints de troubles psychotiques ont, à des degrés divers, des désordres de la pensée et de la perception de la réalité, des délires, des hallucinations. »

Des exemples de médicaments neuroleptiques (antipsychotiques) sont l’aripiprazole (Abilify), l’olanzapine (Zyprexa), la rispéridone (Risperdal) et la quétiapine (Xeroquel, Seroquel).

« Prescrire a recherché et analysé les données de l’évaluation qui ont comparé entre eux les différents neuroleptiques (dits aussi “antipsychotiques”) utilisés depuis les années 1960 pour soulager les troubles psychotiques.

Selon cette analyse, les données sont nombreuses mais insuffisantes en pratique de soins. On manque sérieusement d’éléments solides pour distinguer les substances selon leur efficacité. Les critères de jugement des essais ont le plus souvent été des scores sur des échelles symptomatiques standardisées, qui laissent beaucoup d’incertitudes, par exemple en termes d’insertion sociale ou de rétablissement à long terme. Les hypothèses liant efficacité et mécanismes d’action n’ont pas été confirmées dans la pratique clinique.

Faute de mieux, les décisions de soins sont prises en fonction des effets indésirables, dont la connaissance se construit lentement au fil des années ; et en fonction des expériences personnelles, avec toutes les limites et les biais que cela comporte, en particulier l’influence plus ou moins marquante de tel ou tel leader d’opinion.

Quel que soit le neuroleptique choisi, la mesure la plus utile pour limiter les effets indésirables des neuroleptiques est de limiter autant que possible la dose et la durée du traitement. »

« Prescrire appelle les pouvoirs publics à mettre professionnels de santé, chercheurs et patients en situation de relancer une recherche clinique pertinente, pour obtenir des réponses pratiques vraiment utiles. »

Pour plus d’informations sur les médicaments neuroleptiques ainsi que sur la schizophrénie et les troubles psychotiques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Cannabis : contrairement au dogme, les effets thérapeutiques du THC pourraient être plus importants que ceux du CBD

« Contrairement au dogme scientifique », la substance psychoactive du cannabis, le tétrahydrocannabinol ou « THC », était en plus forte corrélation avec le soulagement de symptômes que le cannabidiol (CBD) dans une étude publiée en février dans la prestigieuse revue Scientific Reports du groupe Nature.

Le cannabidiol, considéré plus acceptable socialement, semblait avoir peu d’effet.

Sarah Stith et Jacob Vigil de l’Université du Nouveau-Mexique (UNM) ont utilisé l’application ReleafApp sur smartphone pour mesurer, en temps réel, les effets des produits à base de cannabis.

Développée par des coauteurs de l’étude et lancée en 2016, l’application vise à permettre aux utilisateurs d’observer comment les types de produits (p. ex., fleur ou concentré), les méthodes de combustion, les espèces de cannabis (indica, sativa et hybride) et les concentrations en principaux cannabinoïdes (THC et CBD) affectent la sévérité de leurs symptômes.

Le patient moyen, sur les quelque 20 000 séances d’utilisation analysées et les 27 catégories de symptômes mesurées, allant de la dépression à l’activité épileptique, a enregistré une amélioration immédiate des symptômes de 3,5 points sur une échelle de 0 à 10. La fleur séchée était le produit le plus couramment utilisé et généralement associé à une plus grande amélioration des symptômes que les autres types de produits.

En étudiant les produits contenant à la fois du THC et du CBD, les auteurs ont pu analyser l’importance relative de ces cannabinoïdes pour le soulagement des symptômes et la prévalence des effets secondaires. L’une des tendances les plus frappantes des résultats est que le THC est généralement associé à une expérience de l’utilisateur plus intense, mesurée par le soulagement des symptômes et la prévalence des effets secondaires tant positifs que négatifs.

« Malgré la croyance conventionnelle, tant dans la presse populaire que dans la communauté scientifique, selon laquelle seul le CBD a des bénéfices médicaux, alors que le THC ne procure que le “high”, nos résultats suggèrent que le THC pourrait être plus important que le CDB pour générer des bénéfices thérapeutiques », indique Jacob Vigil.

Le CBD semblait avoir peu d’effet, tandis que le THC produisait des améliorations mesurables dans le soulagement des symptômes.

Les auteurs préviennent que la consommation de cannabis comporte des risques d’addiction et de déficit à court terme du fonctionnement cognitif et comportemental, et peut ne pas être efficace pour tous.

« Mais, de nombreuses personnes l’utilisent comme médicament principal pour un large éventail de problèmes de santé, dans une optique de gagner plus de contrôle sur leur traitement », remarque Vigil. « Cette perspective semble prendre de l’ampleur alors que le cannabis semble réapparaître comme l’un des médicaments les plus largement utilisés aux États-Unis. »

Pour plus d’informations sur le cannabis, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of New Mexico, Scientific Reports.
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