Archives par mot-clé : efficaces

Hypertension : pourquoi les étirements sont efficaces ?

Hypertension : pourquoi les étirements sont efficaces ?

Selon une récente étude publiée dans le Journal of Physical Activity and Health, les étirements seraient davantage bénéfiques que la marche pour lutter contre l’hypertension.

Baisse de l’hypertension : la marche rapide ou les étirements ?

Des chercheurs de l’Université de Saskatchewan (Canada) ont indiqué que les étirements permettaient de réduire plus efficacement sa tension artérielle en cas d’hypertension que la marche rapide. Les 40 participants, âgés de 60 ans en moyenne, souffraient de pression artérielle élevée, ou une hypertension de stade 1 (pression systolique entre 140-159 mmHg et/ou pression artérielle diastolique > 90-99 mmHg). Les scientifiques ont comparé les données collectées lors des deux activités effectuées : l’un des deux groupes a fait 30 min d’étirements 5 jours par semaine tandis que l’autre a effectué une marche rapide à la même fréquence hebdomadaire. La pression a été prise en position assise et allongée, sur plus de 24h. 

L’étirement, un élément réduisant la pression artérielle

Au bout de 8 semaines, les chercheurs ont conclu que les étirements avaient permis de baisser la tension artérielle de façon plus nette que la marche rapide, même si la perte de poids est moindre. « Tout le monde pense que l’étirement consiste simplement à étirer les muscles. Mais lorsque vous étirez vos muscles, vous étirez également tous les vaisseaux sanguins qui alimentent le muscle, y compris toutes les artères. Si vous réduisez la raideur de vos artères, il y a moins de résistance à la circulation sanguine » souligne le Dr Phil Chilibeck, coauteur de l’étude et professeur de kinésiologie. Plus la circulation sanguine est bloquée, plus la pression artérielle et les risques cardiovasculaires sont importants. Le Dr Chilibeck conseille, pour ceux qui pratique la marche, d’ajouter des séances d’étirements. Alterner ces deux activités permettrait de lutter contre l’hypertension, car ce sont deux pratiques complémentaires.

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Les nouveaux anti-cancéreux sont plus chers mais pas forcément plus efficaces

Les nouveaux anti-cancéreux sont plus chers mais pas forcément plus efficaces

Nouveaux anti-cancéreux : une « faible valeur ajouté en termes d’efficacité »

Octobre touche à sa fin et ce mois dédié à la sensibilisation et à la lutte contre le cancer du sein est l’occasion de revenir sur le coût des traitements pour soigner le cancer en général. Un sujet qui revient régulièrement sur le tapis, tant les prix des anti-cancéreux sont élevés. Début 2019, nos confrères de Capital avaient d’ailleurs dénoncé le « prix extravagant » de deux nouveaux médicaments, Yescarta et Kimriah, coûtant respectivement 350.000 € et 320.000 € par patient.

Cette fois-ci, c’est Le Figaro qui revient sur le coût de ces médicaments et dénonce par la même occasion leur « faible valeur ajouté en termes d’efficacité ». En effet, nos confrères ont interrogé Patricia Marino, de l’Institut Paoli-Calmettes, qui vient de présenter ses travaux lors du congrès de cancérologie de l’Esmo qui s’est déroulé à Madrid en Espagne. La chercheuse pointe du doigt 48% à 70% des 36 médicaments approuvés dans 68 indications.

Cancer : les nouveaux médicaments sont-ils mieux que les anciens ?

Selon Patricia Marino, « il est peut-être temps, pour les patients comme pour les médecins, d’arrêter de penser que les nouveaux traitements sont forcément beaucoup mieux que les anciens » lit-on dans les colonnes du Figaro. Le journal modère cependant ses propos, en rappelant que ces anti-cancéreux ne servent pas « à rien ». Il cite par exemple des situations où le malade ne supporte pas le traitement de référence et doit prendre un autre médicament.

D’après l’enquête, le traitement de référence coûterait 2.314 € contre 4.616 € pour les autres anti-cancéreux. Un écart de prix de taille qui ne s’expliquerait pas toujours, au regard du bénéfice que peut en tirer le patient. Pour rappel, Patricia Marino est une économiste de la santé et réalise des audits sur le coût des médicaments.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Tout savoir sur les différents cancers

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Dépression : l’aspirine et l’ibuprofène sont plus efficaces que les anti-dépresseurs

Dépression : l’aspirine et l’ibuprofène sont plus efficaces que les anti-dépresseurs

Vendredi 1er novembre 2019.

Des chercheurs chinois viennent de faire une importante découverte. Pour soigner la dépression, l’aspirine et l’ibuprofène seraient plus efficaces que les anti-dépresseurs. De l’espoir pour les personnes affectées par cette maladie.

L’aspirine et l’ibuprofène sont plus efficaces que les anti-dépresseurs

Alors que nous rentrons dans la période de la déprime saisonnière liée à la baisse de luminosité pendant la période automnale, des chercheurs de l’université de Wuan (Chine) viennent de publier une étude portant sur la dépression. Leurs travaux ont été réalisés à partir de trente études menées auprès de 1.610 patients et ont été publiés dans le Journal of Neurology.

Selon les scientifiques chinois, certains antalgiques ont des effets bénéfiques sur le traitement de la dépression. Ils seraient même 2,5 fois plus efficaces que les anti-dépresseurs. Il s’agit, entre autres, de l’aspirine et de l’ibuprofène, des médicaments très courants et vendus en vente libre dans les pharmacies en France. Les statines, les acides gras oméga-3 ou les corticostéroïdes obtiendraient aussi des résultats probants.

Plus de 300 millions de personnes souffrent de dépression

« Notre revue systématique et notre méta-analyse suggèrent que les anti-inflammatoires exercent un effet antidépresseur dans le traitement du TDM et qu’ils sont généralement sans danger avec des taux d’effets indésirables similaires à ceux du placebo. Cependant, en raison de l’évolution chronique de la maladie, la qualité de vie et les effets indésirables doivent faire l’objet d’études approfondies dans le cadre d’essais cliniques randomisés de haute qualité avec un suivi à long terme » peut-on lire sur le site Top Santé.

Une découverte majeure, d’autant plus qu’un patient sur dix ne parvient pas à se faire soigner avec des anti-dépresseurs. Pour rappel, selon l’OMS, plus de 300 millions de personnes souffrent de dépression. Une maladie en constante augmentation qui est la première cause de morbidité et d’incapacité dans le monde.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Est-ce une déprime passagère ou une dépression ?

 

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Bouffées de chaleur de la ménopause : des médicaments insuffisamment efficaces, d’autres à utiliser en dernier recours

« Chez les femmes gênées par des symptômes liés à la ménopause, peu de traitements ont une efficacité démontrée au-delà d’un effet placebo », indique la revue Prescrire dans son numéro de juin.

« La ménopause est une étape physiologique de la vie des femmes, caractérisée par l’arrêt définitif de l’activité ovarienne puis des règles. »

« Certaines femmes sont gênées par des symptômes tels que bouffées de chaleur et sueurs nocturnes, qui tendent à disparaître spontanément au fil du temps. »

Quand une femme ménopausée est gênée par ces symptômes, de simples modifications du mode de vie sont à conseiller, selon la revue.

Si celles-ci sont inefficaces :

« La plus faible dose suffisante d’estrogène, souvent associé avec un progestatif, est une solution de dernier recours, à envisager avec la femme informée des risques d’accidents cardiovasculaires et de cancers du sein, entre autres, auxquels il expose ».

L’efficacité des médicaments non hormonaux, tels que l’antidépresseur paroxétine (Deroxat, Seroxat, Paxil…), l’anticonvulsivant gabapentine (Neurontin ou autre) et l’antihypertenseurs clonidine (Catapressan, Catapres…), « est faible au regard des effets indésirables auxquels ils exposent. »

Les traitements hormonaux de la ménopause Duavive et tibolone (Livial)
font partie de la liste de 93 médicaments plus dangereux qu’utiles de Prescrire.

Pour plus d’informations sur la ménopause et sur les bouffées de chaleur de la ménopause, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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5 méthodes efficaces de relaxation

5 méthodes efficaces de relaxation

Vendredi 31 mai 2019

Nous sommes tous confrontés à des situations stressantes que ce soit au travail ou dans notre quotidien. Ce peut être des petits désagréments tels que des embouteillages ou des soucis plus graves comme la maladie d’un proche. Quelle que soit la cause, la manifestation d’un stress est le déclencheur d’hormones nocives pour notre corps. Si votre cœur bat la chamade, votre respiration s’accélère et vos muscles se contractent, voici 5 méthodes efficaces de relaxation qui pourraient vous aider à retrouver le calme intérieur. 

Des exercices de respiration

Bien que la respiration soit innée, nous respirons différemment lorsque notre corps est soumis à un stress. La respiration est généralement rapide, resserrée à la poitrine et le diaphragme est contracté. Les poumons ne sont pas complétement remplis d’air. 

L’apprentissage d’exercices de respiration permet de sortir de cet état et de parvenir à détendre votre corps où que vous soyez. L’un des exercices consiste à prendre de longues respirations abdominales lentes et profondes. Pour cet exercice, vous vous focalisez sur vos inspirations et vos expirations tout en essayant de les allonger d’une seconde à chaque fois. Cette pratique vous aidera à vous sentir plus détendu et à prendre des décisions calmement. 

La méditation de pleine conscience

La méditation de pleine conscience est très prisée ces dernières années. De plus en plus de personnes souffrant d’anxiété, de dépression et de douleurs essaient ces techniques pour améliorer leur bien-être. Pour cette pratique, commencez par vous asseoir confortablement et concentrez-vous sur votre respiration. Attirez l’attention sur votre esprit et le moment présent sans laisser tomber les préoccupations concernant le passé ou l’avenir.

La méditation peut détendre le corps et l’esprit en un laps de temps relativement court. En plus d’apaiser la physiologie du corps et d’aider l’esprit à démêler son emprise sur les pensées négatives induisant le stress, la méditation apporte des avantages à long terme aux personnes qui la pratiquent régulièrement.

Les postures de yoga

Le yoga, tout comme le tai-chi ou le qigong, combine une respiration rythmique avec une série de postures et de mouvements fluides. Les aspects physiques de ces pratiques offrent une concentration mentale qui peut aider à vous détourner des pensées négatives. Le yoga peut également améliorer votre flexibilité et votre équilibre en général. 

Le yoga combine la méditation, les exercices de respiration, les exercices physiques et les étirements afin de détendre tout le corps et l’esprit. En raison des nombreuses techniques de réduction du stress impliquées dans le yoga, il est devenu l’une des pratiques les plus populaires car il apporte un bien-être immédiat et permet d’attaquer le stress sur plusieurs fronts.

Le scan corporel

Cette technique associe une relaxation musculaire progressive à une concentration sur la respiration. Pour débuter le scan corporel, choisissez un endroit calme où vous pouvez vous allonger. Après quelques minutes de respiration profonde, concentrez-vous sur une partie de votre corps ou un groupe de muscles à la fois que ce soit les pieds et les jambes ou le cou et les épaules. Relâchez mentalement toute tension physique que vous ressentez à cet endroit précis de votre corps. Une analyse corporelle peut vous aider à prendre conscience de la connexion entre votre corps et votre esprit.

L’imagerie mentale

Cette technique de relaxation vous invite à créer des scènes apaisantes dans votre esprit. Ce peut également être des lieux ou des expériences qui vont vous aider à vous détendre. Assurez-vous simplement de choisir des images que vous trouvez apaisantes et qui ont une signification personnelle. Vous pouvez trouver des applications gratuites et des enregistrements en ligne de scènes agréables. Les images guidées peuvent vous aider à renforcer une vision positive du monde et de vous-même. Cette technique peut être plus difficile pour ceux qui ont des pensées intrusives ou qui ont du mal à créer des images mentales. Toutefois, c’est au fil des exercices que vous parviendrez à conduire votre esprit vers ces images apaisantes. 

Plutôt que de choisir une seule technique, il est recommandé d’en combiner plusieurs. Essayez de vous entraîner au moins 20 minutes par jour, bien que quelques minutes suffisent. Plus vous pratiquez ces techniques de relaxation de façon régulière, plus vous en retirerez des avantages afin d’augmenter votre résistance au stress et d’atteindre la sérénité.  

Stéphanie Haerts

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Thé, miel et citron sont-ils vraiment efficaces contre les maux de gorge ?

Thé, miel et citron sont-ils vraiment efficaces contre les maux de gorge ?

Le 27 février 2018

Un bon thé chaud, une cuillère de miel et un jus de citron. Tout le monde s’est déjà vu conseiller l’un de ces trois remèdes ou souvent les trois associés pour soigner un mal de gorge. Mais ce remède de grand-mère est-il vraiment efficace ? Trois médecins ont donné leur avis à NPR, la National Public Radio.

Le thé dégonfle le pharynx

Selon le Docteur Damrose, chef du service de laryngologie à Stanford, le thé, et notamment le thé vert, pourrait permettre de faire dégonfler le pharynx. En effet, cette partie de la gorge peut avoir tendance à gonfler lorsqu’elle est infectée par une bactérie ou un virus. Il est ensuite difficile de déglutir et donc d’avaler quoi que ce soit. Mais le thé peut également permettre de dégager une gorge encombrée, comme toute boisson chaude.

Le médecin américain estime ainsi que « le fait de siroter et d’avaler permet de prévenir des toux irritantes ». Toutefois, ses confrères les docteurs Long et Sardesai voient un défaut au thé : la caféine. Celle-ci contribue à augmenter la production d’acides. Or, l’acide a tendance à irriter la gorge. Il est donc préférable de boire un thé léger en caféine, voire sans théine. 

Le miel, pas de contre-indications

Selon le Docteur Long, professeur assistant à l’École de médecine David Geffen à UCLA, il est « vraiment très spéculatif » de prêter des vertus de remède pour la gorge au miel. Néanmoins, aucun des trois médecins interrogés par NPR ne voit un côté dangereux ou aggravant à manger du miel lorsque l’on a la gorge enrouée. Serait-ce juste son côté doux qui réconforte ?

Le citron pour faire le plein de vitamine C

Le Docteur Long ne voit pas le citron d’un très bon œil à cause de son acidité, lorsqu’il s’agit de soigner un mal de gorge. Sa collègue le Docteur Sardesai, professeur assistante d’otorhinolaryngologie à l’École de médecine de l’université de Washington, met en avant l’importance de la vitamine C dans le citron. « Et la vitamine C est connue pour aider à combattre certaines infections», rappelle NPR.

Pour appuyer ses propos, elle cite une étude parue en 1999, qui montrait « l’efficacité de la vitamine C pour prévenir et soulager les infections respiratoires provoquées par des virus.» Un argument que confirme le Docteur Damrose, en rappelant que « le citron a des propriétés anti-bactériennes ». Au final, pour soulager un mal de gorge, il est conseillé de boire du thé sans caféine, avec un peu de miel et un quart de citron.

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi : Soigner le mal de gorge

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Les gels antibactériens de moins en moins efficaces

Les gels antibactériens de moins en moins efficaces

Le 23 février 2018.

Une étude qui vient de paraître prouve que les gels antibactériens utilisés notamment en milieu hospitalier, sont de moins en moins efficaces.

Les bactéries s’adaptent aux gels utilisés dans les hôpitaux

Une étude menée par les chercheurs de l’université de Melbourne en Australie, et publiée le 28 janvier dans BioRiv, a révélé que les gels antibactériens utilisés en milieux hospitaliers pour lutter contre les infections, sont de moins en moins efficaces.

« C’était probablement naïf de penser que les « super-bactéries » ne seraient pas en mesure de s’adapter aux désinfectants à base d’alcool. Quand on considère tout ce que nous avons introduit pour tenter de combattre les bactéries, on voit qu’elles trouvent toujours le moyen d’évoluer pour les contourner », explique Matthew O’Sullivan, de l’université de Sydney (Australie), dans les colonnes du New Scientist.

Les bactéries évoluent

Les 193 échantillons étudiés entre 1997 et 2015 leur ont permis d’observer que les bactéries avaient multiplié par dix leur résistance aux produits à base d’alcool. Grâce à ce travail, on connaît également l’évolution du chiffre des infections liées à ces bactéries. Elles ont été multipliées par cinq sur la période de l’étude.

Les scientifiques ont également constaté que leur membrane est de plus en plus résistante. Le savon n’était pas assez efficace, le gel bactérien semblait alors une solution pour éviter de nombreuses infections. Quelle solution d’hygiène faudra-t-il mettre en place pour éviter ces bactéries ? 

Maylis Choné

À lire aussi : Pourquoi il faut éviter d’utiliser les sèche-mains automatiques    

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Les carafes filtrantes sont-elles vraiment efficaces ?

Les carafes filtrantes sont-elles vraiment efficaces ?

Le 15 mars 2017.

Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’efficacité des carafes filtrantes est difficilement démontrable. Faut-il s’en débarrasser pour autant ?

Pas de risque immédiat pour le consommateur

Près d’un Français sur 5 utilise une carafe filtrante pour pouvoir boire une eau plus saine et moins chargée en calcaire. Cependant, selon une enquête de l’Anses, l’efficacité de ces carafes est difficile à prouver. Cette efficacité dépendrait en effet « de la composition et des caractéristiques de la cartouche filtrante, de la qualité de l’eau destinée à être filtrée et des pratiques de l’utilisateur », notent les auteurs de cette enquête.

Si « les données actuellement disponibles ne mettent pas en évidence de risque pour la santé du consommateur », « l’usage de carafes filtrantes peut conduire au relargage de différents contaminants (ions argent, sodium, potassium, ammonium) dans l’eau de boisson, à un abaissement du pH, voire à une altération de la qualité microbiologique de l’eau », ajoutent les experts.

Respecter la notice d’utilisation

Pour ne prendre aucun risque, l’Anses recommande aux utilisateurs de carafes filtrantes de respecter le mode d’emploi. Et de rappeler que les cartouches doivent être changées régulièrement et que la carafe doit être conservée au réfrigérateur. Par ailleurs, les carafes filtrantes ne doivent être utilisées qu’avec de l’eau potable et l’eau filtrée doit être consommée dans les 24h suivant la filtration.

Elle recommande par ailleurs de préférer l’eau en bouteille à l’eau filtrée pour les nourrissons et les personnes suivant un régime alimentaire pauvre en sodium ou en potassium. Pour que le consommateur soit toujours mieux informé, l’Anses demande enfin aux fabricants de faire figurer sur les emballages les pourcentages de réduction des paramètres testés

À lire aussi : L’eau du robinet : en boire ou pas ?

Marine Rondot

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Les placebos seraient efficaces même si le patient est informé

Le 4 novembre 2016.

C’est une information qui bouleverse la théorie de l’effet placebo : des médecins portugais ont démontré que ces traitements bidon conservent leur efficacité, même si le patient est au courant qu’il prend un comprimé sans aucun effet thérapeutique.

Une expérience scientifique

Pour vérifier leur hypothèse, les chercheurs ont réparti 97 patients souffrant de lombalgie chronique, maladie se caractérisant par une douleur aiguë, en deux groupes. Tous les deux ont reçu des explications sur l’effet placebo, après quoi le premier groupe s’est vu administrer les mêmes traitements que d’habitude, tandis que le second a reçu des comprimés estampillés « placebo » et n’avait pas le droit de prendre de traitements réels.

Trois semaines après, 30 % des patients ont déclaré que leur douleur moyenne et maximale ont faibli, alors que dans le groupe prenant des traitements habituels, seuls 9 % ont observé une baisse de la douleur moyenne et 16 % ont déclaré que leur douleur maximale a faibli.

L’immersion dans le milieu

Selon le docteur Ted Kaptchuk, qui a piloté l’équipe de chercheurs, la raison de ce constat étonnant tient à l’immersion du patient dans le milieu hospitalier : le fait de voir régulièrement son médecin, de prendre des comprimés ou de voir défiler différents symboles du système de soins moderne, tout cela influence le subconscient des patients.

Pour une généralisation des placebos

Même si le placebo ne peut pas être un traitement pour toutes les maladies, cette expérience démontre son efficacité pour les situations où la perception par le malade de son état entre en jeu. L’empathie et la chaleur humaine sont également des ingrédients obligatoires dans un traitement au placebo.

L’effet placebo consiste à administrer au patient un traitement sans vertu thérapeutique, mais présenté au patient comme bénéfique. S’étant préparé psychologiquement à aller mieux en suivant ce traitement, le patient perçoit effectivement son état comme s’améliorant. Le docteur Kaptchuk estime même que la médecine devrait recourir plus souvent aux placebos, avant de faire appel à de réels traitements, ces dernières pouvant être source d’effets secondaires nocifs dans certains cas.

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Pourquoi les antidépresseurs ne sont parfois pas efficaces

Le 19 octobre 2016.

Les antidépresseurs ne sont parfois pas efficaces chez certains patients, les psychiatres le savent déjà depuis quelques années. En revanche, on ne savait pas vraiment dire pourquoi certains cerveaux étaient plus réceptifs aux psychotropes que d’autres. Une équipe de chercheurs de l’Université de Columbia (New-York, États-Unis) vient de réaliser une expérience permettant de mieux comprendre pourquoi certaines thérapies médicamenteuses sont peu, ou pas efficaces.

L’amygdale réagit différemment aux émotions en fonction de l’histoire du sujet

En observant des cerveaux de volontaires à l’aide d’une IRM, pendant que leur étaient présentées des images de visages exprimant des émotions négatives, les scientifiques ont analysé les réactions de la partie appelée « amygdale », un reliquat de notre cerveau reptilien.

Surprise : chez les volontaires victimes de chocs émotionnels intenses dans leur jeunesse, qu’il s’agisse d’un événement ponctuel particulier (divorce des parents, décès)  ou d’une succession (violences physiques répétés, abus sexuels) la réactions aux images négatives était supérieure à la moyenne. À l’inverse, chez les volontaires qui n’ont pas eu à souffrir de périodes de stress émotionnel intense dans leur enfance, les réactions à la projection des images étaient faibles, voire modérées.

Les épisodes de stress intense dans la jeunesse conditionnent nos réactions aux émotions pour la vie

Les chercheurs de Columbia ont alors croisé ces résultats avec l’effet des psychotropes chez les dépressifs : ils s’avèrent être en moyenne plus efficaces chez les patients qui ont connu une enfance difficile. Ils forment l’hypothèse que ces sujets sont plus sensibles que la moyenne aux émotions négatives, quand, à l’inverse, ils sont soit coupés des émotions positives, soit y sont relativement insensibles, du fait de ce qu’ils ont du affronter plus jeunes. 

À l’inverse, les dépressifs qui n’ont pas rapporté avoir connu d’épisodes de stress émotionnel négatif intense dans leur jeunesse s’avèrent en majorité moins réceptifs aux psychotropes. L’étude suggère qu’il faudrait pouvoir soumettre les dépressifs à une IRM, pour mesurer la réaction de leur amygdale à des stimuli négatifs, avant de décider d’une thérapie médicamenteuse.

À lire aussi : Fatigue : attention à l’anxiété et à la dépression

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