Archives par mot-clé : électronique

La cigarette électronique augmente le risque de maladies cardiaques et de dépression

La cigarette électronique augmente le risque de maladies cardiaques et de dépression

Le 14 mars 2019

 

Selon une vaste étude menée sur les conséquences sur la santé de la cigarette électronique utilisée dans le but d’arrêter le tabac, vapoter augmenterait le risque de maladies cardiaques et de dépression.

Augmentation des crises cardiaques, des maladies coronariennes et de dépression

Vapoter augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires. C’est la première conclusion d’une vaste étude menée auprès de 96.467 personnes en 2014, 2016 et 2017 sur les méthodes de sevrage du tabac, publiée le 14 février dans le New England Journal of Medicine, comparant les effets de la cigarette électronique sur la santé aux autres produits à base de nicotine approuvés pour le traitement de l’arrêt du tabac. 

Les utilisateurs de cigarette électronique auraient 34% plus de risques de faire une crise cardiaque et seraient 25% plus susceptibles de développer une maladie coronarienne, en raison de l’inhalation de la vapeur dégagée par la cigarette électronique en chauffant le liquide, qui contient, en plus de la nicotine, de nombreux produits chimiques. Autre information intéressante de l’étude, la cigarette électronique augmente de 55% le risque de dépression, d’anxiété et de troubles émotifs

La cigarette électronique reste le moyen le plus efficace pour arrêter de fumer

Selon les chercheurs, la cigarette électronique est cependant plus efficace pour arrêter de fumer que les autres substituts nicotiniques, comme les patchs ou les gommes à mâcher, lorsque les deux produits sont accompagnés d’un soutien comportemental. « Le taux d’abstinence sur un an était de 18% dans le groupe des cigarettes électroniques, contre 9,9% dans le groupe des substituts à la nicotine » expliquent les auteurs de l’étude.

Par ailleurs, « l’utilisation continue de la cigarette électronique peut atténuer les symptômes de sevrage, tels que la constipation, les ulcères de la bouche, et la prise de poid». Si l’on manque encore de recul sur les effets réels sur la santé du vapotage, de nombreux scientifiques rappellent que les risques du tabac sur la santé sont beaucoup plus élevés, notamment le cancer.

Aurélie Giraud

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Cigarette électronique : attention aux infections buccales !

Cigarette électronique : attention aux infections buccales !

Le 8 février 2019

Selon une récente étude canadienne, la cigarette électronique pourrait être à l’origine du développement d’un champignon dans la bouche : le Candida albicans.

La cigarette électronique favoriserait l’apparition de Candida albicans dans la bouche

Vapoter pourrait provoquer des infections buccales. C’est le résultat d’une récente étude menée par l’université Laval au Canada et publiée le 21 janvier dernier dans la revue Environnement Research and Public Health, qui a démontré que la cigarette électronique favoriserait la prolifération de Candica albicans dans la bouche. 

Ce champignon, présent dans les muqueuses de 80% de la population, n’entraîne habituellement aucune maladie, sauf quand il se multiplie de façon anarchique. Or, selon les chercheurs, « la vapeur de cigarette électronique entre en contact avec les différents composants de la cavité buccale, y compris des microorganismes tels que Candida albicans. » Et la vapeur des cigarettes électroniques contenant de la nicotine favoriserait deux fois plus leur prolifération.

2 fois plus de Candida albicans avec les cigarettes électroniques à la nicotine

Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont exposé 15 minutes deux fois par jour pendant 2 et 3 jours ce champignon à de la vapeur de cigarette électronique. Ils notent, cependant, une différence entre les cigarettes électroniques avec ou sans nicotine : avec nicotine, les Candida albicans se multiplient ainsi 2 fois plus vite. Sans nicotine, une augmentation de 50% de l’infection a pu être observée.

Les chercheurs rappellent que « le tabagisme constitue un facteur de risque bien établi pour les infections buccales. En effet, les fumeurs sont plus sujets aux maladies parodontales sévères, aux caries et aux candidoses ». Si l’on ne dispose pas encore d’assez de recul sur les effets de la cigarette électronique, les études se multiplient pour prouver qu’elle n’est pas sans risque pour la santé.

Aurélie Giraud

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La cigarette électronique est-elle moins nocive que le tabac ?

La cigarette électronique est-elle moins nocive que le tabac ?

Le 4 janvier 2019.

Résolution de début d’année : vous souhaitez arrêter de fumer. La cigarette électronique pourrait vous être d’une aide précieuse. Mais quels en sont les risques ? 

La cigarette électronique moins dangereuse pour la santé que le tabac

Pour arrêter de fumer, à chacun sa méthode. Si certains s’appuient sur leur seule volonté, d’autres préconisent un recours à l’hypnose tandis que d’autres encore, préfèreront passer par des substituts de nicotine à mâcher ou par la vapoteuse, appelée aussi cigarette électronique. S’il n’y a pas de solution miracle, la cigarette électronique pourrait vous aider

Outre-Manche, les autorités sanitaires anglaises sont formelles : s’appuyant sur un rapport de 2015, elles affirment que la vapoteuse serait 95% moins nocive que le tabac classique. En France, ce chiffre pourrait paraître bien optimiste. Qu’en est-il vraiment ?

Des évolutions depuis 2015

S’il est moins dangereux pour la santé de vapoter que de fumer des cigarettes classiques aux multiples composants cancérigènes, les études scientifiques nous permettent aujourd’hui de savoir que la vapoteuse n’est pas sans conséquences sur notre organisme.

On sait par exemple, depuis le début de l’année 2018, que certaines vapoteuses contiennent du diacétyle, un composant interdit en France, qui entraînerait des maladies graves du poumon. Et puisque nous manquons encore de recul pour connaître les conséquences de la vapoteuse sur le long terme, tout indique qu’une attitude prudente et un usage modéré de cet outil est recommandé.

Maylis Choné

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Le « joint électronique » jugé légal par le ministère de la Santé

Le « joint électronique » jugé légal par le ministère de la Santé

Le 30 novembre 2017.

Ces liquides sont en vente depuis quelques mois et ont déjà convaincu de nombreux Français. Le « joint électronique » a obtenu l’approbation du ministère de la Santé qui compte encadrer sa commercialisation.

La vente de cannabidiol sera bientôt encadrée

Si la cigarette électronique suscite l’inquiétude des autorités médicales, qui ne parviennent pas à statuer sur son caractère inoffensif ou, au contraire, dangereux pour la santé, le joint électronique semble avoir recueilli l’assentiment du ministère de la Santé qui estime que celui-ci « apparaît comme légal » et pourrait faire l’objet d’une commercialisation encadrée en France.

Selon la loi, il est aujourd’hui interdit de détenir, de fabriquer et de transporter du cannabis ou toutes sortes de dérivés. Le cannabidiol en revanche, qui est une variété de cannabis qui ne contient pas de propriétés jugées stupéfiantes, n’est pas interdite et c’est à partir de cette substance que sont aujourd’hui fabriqués les liquides, vendus sur Internet ou dans les boutiques spécialisées, qui remplissent les « joints électroniques ».

700 000 consommateurs quotidiens de cannabis en France

Le ministère de la Santé estime que cette substance représente une bonne alternative au véritable cannabis, dont les dégâts sur la santé sont immenses, et compte mettre en place des contrôles pour que les substances vendues respectent bien la loi. L’Agence du médicament et la Répression des fraudes ont été saisies pour mettre en place l’encadrement de la commercialisation du cannabidiol.

Selon le dernier Baromètre santé de Santé Publique France, un quart des Français a déjà consommé du cannabis une fois dans sa vie. Au cours de l’année dernière, un adulte sur 10 affirme en avoir fumé. Les Français comptent parmi les plus gros consommateurs d’Europe, avec pas moins de 700 000 fumeurs quotidiens.

Gaëlle Latour

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La cigarette électronique beaucoup moins nocive que le tabac

La cigarette électronique beaucoup moins nocive que le tabac

Le 13 février 2017.

Selon une étude menée par des chercheurs du département d’épidémiologie et de santé publique de l’University College London, au Royaume-Uni, la cigarette électronique serait beaucoup moins nocive pour la santé que le tabac, à long terme.

Utiliser la cigarette électronique pour arrêter de fumer

Cela faisait des années que nous attendions une étude qui analyse les effets à long terme de la cigarette électronique sur la santé. Des chercheurs britanniques se sont intéressés à la question et ont constaté que la e-cigarette était aussi peu risquée que les gommes ou les patchs à la nicotine. Utiliser la cigarette électronique pour arrêter de fumer serait donc une bonne idée.

Selon ces travaux, publiés dans la revue Annals of Internal Medicine, la cigarette électronique est plus saine pour la santé parce qu’elle ne contient pas ou peu de de substances nocives liées à la combustion du tabac, comme le goudron ou le monoxyde de carbone. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont analysé des échantillons d’urine, de salive et d’haleine de plus de 180 personnes. Parmi ces participants, il y avait des fumeurs et des anciens fumeurs.

Moins de substances cancérogènes dans les urines

Les anciens fumeurs avaient arrêté le tabac depuis au moins 6 mois et l’avait remplacé par la cigarette électronique ou des substituts nicotiniques tels que des gommes à mâcher ou des patchs. Cette observation leur a permis de constater que les taux de substances toxiques étaient nettement inférieurs chez les anciens fumeurs que chez les fumeurs. Le taux de substances cancérogènes impliquées dans le cancer du poumon était notamment réduit de 97 % chez les vapoteurs.

« Le passage à la e-cigarette, avec abandon total du tabac, pourrait induire un bénéfice important pour la santé des fumeurs, puisque celle-ci réduit l’exposition aux agents toxiques et cancérigènes du tabac », notent les auteurs de l’étude. « Par contre, l’usage de ce dispositif n’évite pas l’exposition à la nicotine, et donc à un risque possible pour la santé. » L’idéal serait donc de se priver totalement de produits nicotiniques

Marine Rondot

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Un patch éléctronique anti-ronflement

Le 18 Mars 2016

Il existe des dizaines de solutions pour tenter de remédier au ronflement, mais celle-ci était encore inédite. Un patch électronique, capable de créer une « zone de silence », devrait être bientôt commercialisé, aux États-Unis pour commencer.

 

Une zone de silence absorbant les ronflements

Le patch, développé par la start-up américaine Slient Partner, est capable de créer une zone de silence autour du ronfleur. Chose extraordinaire, la zone de silence est limitée à 20 cm de diamètre ! Une sorte de bulle qui englobe les voies nasales et buccales, d’où les bruits disgracieux sont émis, à l’insu du dormeur.

La technologie employée est celle des casques à atténuation de bruit. L’électronique embarquée capte des sons, par exemple celui du train ou de l’avion dans lequel on se trouve, et les supprime en produisant des sons identiques, mais en opposition de phase. Un peu comme un clapotis qui serait contré par un autre clapotis en sens opposé, dans une mare.

Le patch entend les ronflements, et les annule

Le patch de Silent Partner entend de la même manière les ronflements, et émet des sons inverses, qui s’annulent en se rencontrant (les sons étant des ondes, comme le clapotis de la mare), d’où la zone de silence de 20 centimètres de diamètre, et pas plus ! 

Pour l’instant, le patch en est encore au stade du prototype, et cherche des financements. Bonne nouvelle, les inventeurs ont reçu dix fois plus de fonds que ce qu’ils demandaient pour lancer la production ! En revanche, la date de commercialisation, tant aux États-Unis qu’en Europe, n’est pas encore connue.

 

À lire aussi : 11 bruits étranges de l’organisme et leur explication 

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Cigarette électronique : vers une interdiction dans tous les lieux collectifs?

Dans un avis publié mercredi, le Haut Conseil de la santé publique (HSCP) estime que l’interdiction de l’utilisation de la cigarette électronique devrait être étendue « à tous les lieux affectés à un usage collectif ».

Faut-il interdire l’utilisation de la cigarette électronique dans les cafés, les restaurants ou les discothèques? C’est ce qu’estime le Haut Conseil de la santé publique (HSCP), qui va plus loin que ce qui était prévu dans le cadre de la loi Santé.

L’e-cigarette – utilisée quotidiennement par plus d’un million de personnes en France – « peut être considérée comme une aide pour arrêter ou réduire la consommation de tabac des fumeurs » et « constitue un outil de réduction des risques du tabagisme », indique le HSCP dans un avis mis en ligne mercredi. Mais la cigarette électronique pourrait aussi « constituer une porte d’entrée dans le tabagisme » et induire « un risque de renormalisation de la consommation de tabac », relève-t-elle encore.

L’instance consultative avait déjà dans son précédent avis mis en garde contre le « risque d’entrée en addiction » des adolescents avec cet appareil délivrant de la nicotine sous forme de vapeur dans la bouche.

C’est pourquoi le HSCP préconise non seulement de maintenir les interdictions de vente et de publicité déjà prévues par la loi, mais aussi d’étendre l’interdiction d’utilisation à tous les lieux affectés à un usage collectif », via des textes d’application à paraître. Et cela « même si les risques liés au vapotage passif sont nuls ou extrêmement limités pour les tiers » dans des espaces fermés.

Reflexion autour d’une cigarette électtronique médicalisée

Selon lui, les travaux scientifiques « ne démontrent pas de supériorité radicale de la cigarette électronique, nicotinée ou non » par rapport aux patchs nicotiniques, et ne montrent « aucune différence significative » pour l’abstinence à 6 mois. Le Haut Conseil fait néanmoins état d' »opinions très favorables de professionnels de santé ». Le HCSP appelle à engager rapidement « une réflexion sur l’intérêt et la faisabilité d’une cigarette électronique médicalisée » prescrite sur ordonnance et remboursée comme les substituts nicotiniques pour le sevrage tabagique.

La Fivape (Fédération interprofessionnelle de la vape) a réagi en dénonçant « l’aveuglement coupable » du HCSP et estimé que sa recommandation sur l’interdiction de la e-cigarette dans les lieux publics, comme pour le tabac, pourrait « malencontreusement laisser penser » que « la vape est assimilable au tabac ».

SOURCE

Les dangers de la cigarette électronique

Le 07/03/2016,

Les boutiques spécialisées en cigarettes électroniques fleurissent un peu partout et il y aurait environ 3 millions de vapoteurs en France, selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes).

Mais que sait-on réellement de la dangerosité la cigarette électronique ?

Les cas d’intoxication

En novembre dernier, treize enfants âgés de 6 à 8 ans, ont été intoxiqués avoir inhalé et peut-être bu du produit pour cigarette électronique, dans une école primaire de Cavaillon dans le Vaucluse. Mais mis à part de légers maux de tête pour certains enfants, l’incident est resté sans gravité.

En revanche, en mai 2013, un enfant de deux ans est mort en Israël après avoir bu le contenu d’une recharge de liquide pour cigarette électronique et en 2014, le New York Times évoquait 1400 cas d’empoisonnement aux Etats-Unis dus à l’ingestion de ce liquide.

Principale cause : la nicotine, une substance qui, en plus de créer une dépendance très forte, est extrêmement toxique. Selon l’ANSM, seulement 40mg de nicotine par ingestion ou par contact cutané peut-être mortel chez un adulte (des chiffres cependant contestés par certains toxicologues).

En Europe, la concentration de nicotine dans une recharge est limitée à 20mg/ml, par décision du Parlement.

Quelles sont les autres substances suspectes dans la cigarette électronique ?

Le propylène glycol

C’est une forme d’huile minérale que l’on retrouve beaucoup en cosmétique. Le propylène glycol est réputé peu toxique, mais à haute exposition, il peut provoquer des irritations des muqueuses et cutanées.

Le diacétyle

Des chercheurs de l’université d’Harvard ont analysé 51 liquides de cigarettes électroniques (1). Parmi ces 51 liquides, 76 % contenaient du diacétyle. Or, une inhalation prolongée de diacétyle peut provoquer la bronchiolite oblitérante, également appelée « la maladie du travailleur du pop-corn ». En effet, le diacétyle utilisé dans des proportions importantes pour la fabrication des sachets de pop-corn a été mis en cause dans le déclenchement de cette maladie chez de nombreux travailleurs qui inhalaient cette substance.

En France, la norme XP90-300 interdit l’utilisation de diacétyle dans les produits de cigarette électronique.

Les risques d’explosion

Récemment, aux États-Unis, un homme a été grièvement blessé à la jambe suite à l’explosion d’une cigarette électronique se trouvant dans sa poche.

Quelques jours plus tôt, c’est à Bayonne qu’une cigarette électronique prenait feu, causant l’incendie de trois véhicules.

Des cas malgré tout rares, on recense pour l’instant neuf blessés de ce genre, ils seraient dus à la surchauffe de la batterie en lithium.

Plus addictive ?

D’après les résultats d’une étude (2) parue dans la revue Nicotine and Tobacco Research, la nicotine sous forme liquide des e-cigarettes serait présente dans sa forme la plus addictive.

À partir de leurs analyses, les scientifiques ont constaté que l’utilisation d’une e-cigarette dont la batterie dégage une tension élevée (plus de 4 volts) avec un liquide fortement dosé en nicotine pourrait avoir des effets encore plus addictifs qu’une cigarette conventionnelle.

Mais moins dangereuse ?

Selon une étude réalisée par un organisme dépendant des autorités sanitaires de Grande-Bretagne, la cigarette électronique serait environ 95 % moins nocive que le tabac.

Mais en l’absence de suivi à long terme, aucune conclusion ferme ne peut être tirée.

Finalement, l’incertitude reste énorme au sujet de la fameuse cigarette électronique. Une part de cette incertitude provient de la grande diversité d’e-cigarettes, il en existe plus de 450 modèles à travers le monde.

Pour plus de sécurité, n’achetez pas de cigarettes électroniques à l’étranger.

Sources :

  1. Joseph G. Allen, Skye S. Flanigan, Mallory LeBlanc, Jose Vallarino, Piers MacNaughton, James H. Stewart et David C. Christiani, Flavoring Chemicals in E-Cigarettes: Diacetyl, 2,3-Pentanedione, and Acetoin in a Sample of 51 Products, Including Fruit-, Candy-, and Cocktail-Flavored E-Cigarettes
  2. Soha Talih, Zainab Balhas, Thomas Eissenberg, Rola Salman, Nareg Karaoghlanian, Ahmad El Hellani, Rima Baalbaki, Najat Saliba et Alan Shihadeh, Effects of User Puff Topography, Device Voltage, and Liquid Nicotine Concentration on Electronic Cigarette Nicotine Yield: Measurements and Model Predictions, 2014

Crédit photo : @iunderhill – thinkstockphotos.fr

 

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120 médecins plaident en faveur de la cigarette électronique

Il y a les pour et les contre la cigarette électronique. Évaluant les bénéfices et les risques de “vapoter”, un terme utilisé pour qualifier le geste effectué par les consommateurs de la e-cigarette lorsqu’ils fument, 120 professionnels de santé travaillant dans des domaines très variés comme la cancérologie, l’addictologie, la tabacologie, la pneumologie ou tout simplement dans la médecine générale viennent de lancer ce mercredi un appel en faveur de cette cigarette. Avec un seul but : faire baisser les risques du tabagisme.

Publié mercredi dans le cadre des Premières Rencontres de la Vape en France, organisées à Paris par la Fivape (Fédération interprofessionnelle de la vape) et l’Aiduce (Association Indépendante des Utilisateurs de Cigarette Électronique), cet appel a été lancé à l’initiative du Dr Philippe Presles de S.O.S addictions.

S’appuyant sur les conclusions d’un rapport du Public Health England qui montre que vapoter serait 95 % moins nocif que le tabagisme,  120 professionnels de santé, dont notamment les  Drs William Lowenstein, Anne Borgne, Alain Morel (addictologues), Alain Pavie (chirurgie cardiaque) Marc Espié et Alain Livartowski (cancérologues) ainsi que des spécialistes américains n’ont pas hésité à s’inscrire dans cette démarche qui consiste à favoriser l’utilisation de la cigarette électronique.

Ces professionnels ont été d’autant plus convaincus que le rapport de cette agence qui dépend du ministère de la Santé britannique plaide en faveur de sa promotion auprès du grand public et du corps médical en raison de la moindre nocivité de la e-cigarette par rapport à la cigarette et sa quasi-innocuité pour les fumeurs et les non-fumeurs.

Autre argument de taille avancé par les signataires de l’appel, la combinaison d’une politique d’augmentation du prix du tabac associée à une réduction des risques liés au tabagisme grâce à la e-cigarette aurait permis, au Royaume-Uni, de faire baisser la population de fumeur adulte sous la barre des 18 %.

Le sujet de la cigarette électronique reste très polémique et les avis divergent sur la question : une étude japonaise, publiée en novembre 2014, montre que les vapeurs des e-cigarettes sont beaucoup plus nocives que celles du tabac, raison sans doute pour laquelle le gouvernement reste prudent : il souhaite interdire la cigarette électronique dans certains lieux publics et en limiter la publicité.

Les Français sont aussi méfiants sur la question : ils sont en effet 2/3 à penser que la cigarette électronique est plus dangereuse que le tabac.

Le débat autour de la cigarette électronique restera sans doute longtemps encore d’actualité : lorsque l’on sait qu’un tiers de la population adulte fume, et que le tabac tue 78 000 personnes par an, il est compréhensible de voir que les spécialistes cherchent à trouver d’urgence une solution pour faire baisser le tabagisme.

La seule question demeure de savoir si c’est l’utilisation de la cigarette électronique qui apportera une réponse adéquate à cette problématique. Remplacer une addiction par une autre est-il la solution ? On dispose actuellement de peu de recul pour connaître les impacts de la consommation de cette cigarette sur le long terme… l’innocuité de ce produit reste donc encore à prouver, quoi qu’on dise. Et c’est bien là le cœur du problème !

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Top Actus Santé

Cigarette électronique: séparons le vrai du faux

Alors que 100 médecins lancent un appel en faveur de la cigarette électronique dans Le Parisien-Aujourd’hui en France[1], revenons avec Planète Santé, qui a interrogé deux spécialistes romands, le Dr Jean-François Etter, responsable de stop-tabac.ch et chercheur à l’Institut de médecine sociale et préventive de Genève, et le professeur Jacques Cornuz, directeur de la Policlinique médicale universitaire de Lausanne, sur ce que l’on sait sur ce produit.

Il vaut mieux vapoter que fumer

VRAI | La cigarette, en raison des substances toxiques produites par la combustion du tabac, est beaucoup plus nocive que la cigarette électronique.

Si les effets du vapotage à long terme sont méconnus, les méfaits du tabac ne sont plus à démontrer. Il tue chaque année 73.000 personnes en France.

La cigarette électronique est un moyen efficace pour arrêter de fumer

FAUX | A ce jour, l’e-cigarette n’a pas encore suffisamment fait ses preuves dans le sevrage tabagique. Toutefois, plusieurs raisons laissent penser qu’elle pourrait être un substitut prometteur. D’abord, elle permet une absorption de nicotine presque aussi rapide que la cigarette classique en reproduisant une sensation de plaisir significative et comparable, tout en étant apparemment moins addictive. La sensation de chaleur et la reproduction du geste sont d’autres atouts.

Enfin, une étude publiée dans The Lancet établit pour la première fois une efficacité comparable à celle des patchs à la nicotine pour un arrêt total pendant six mois au moins. Elle a également permis aux fumeurs qui n’ont pas stoppé totalement leur consommation de la réduire de moitié.

Son usage thérapeutique peut être recommandé

FAUX | La cigarette électronique n’est pas activement proposée par les médecins comme substitut en raison du manque de bases scientifiques attestant de son efficacité dans le sevrage tabagique. On lui reproche aussi de maintenir la dépendance à la nicotine.

Par ailleurs, des standards de qualité font défaut pour un usage généralisé. Aujourd’hui, seul un conseil médical, associé à une aide au sevrage tabagique (substitut ou médicament), est reconnu comme une méthode sûre et efficace (vous trouverez des conseils pour arrêter de fumer sur Tabac-Info-Service).

Les e-cigarettes ne sont pas sans danger pour la santé

VRAI | L’absence de tabac ne signifie pas que les e-cigarettes sont sans risques. D’abord, on ignore la dangerosité à long terme de l’inhalation de propylène glycol et de glycérine, les additifs alimentaires utilisés pour créer la vapeur.

Ensuite, de récents tests ont révélé que les liquides de certains modèles contenaient des substances toxiques, voire cancérigènes (formaldéhyde, acétaldéhyde, acroléine, métaux lourds, par exemple). Mais pas de quoi s’alarmer, selon le Dr Etter:

«Les quantités trouvées –des traces– ne posent pas de problème à court terme.»

Néanmoins, précise le Pr Cornuz:

«Pour une utilisation à long terme et généralisée, il est urgent d’attendre la preuve de l’innocuité de ces produits.»

Le «vapotage passif» ne nuit pas à l’entourage

FAUX | Lorsqu’une personne «vapote» à vos côtés, «des quantités non négligeables de nicotine sont exhalées et peuvent persister dans l’air ambiant», indique l’Office fédéral de la santé publique suisse (OFSP). D’autres substances potentiellement nocives peuvent également être libérées dans l’air. Il semble toutefois que le vapotage passif présente moins de risques que le tabagisme passif, mais cela doit encore être vérifié scientifiquement. Dans le doute, l’OFSP recommande en particulier de ne pas consommer de cigarettes électroniques en présence d’enfants.

Vapoter peut inciter à fumer

VRAI | C’est un risque. La e-cigarette peut constituer une porte d’entrée au tabagisme en raison de l’apport en nicotine et de la dépendance qui peut s’installer. De plus, complète le Pr Cornuz, «un vapoteur pourrait se tourner vers la cigarette, s’il n’a plus de cartouche et qu’il ne peut pas s’en procurer dans l’instant ou parce que c’est moins cher». Jean-François Etter se montre plus sceptique:

«Ce phénomène n’existe pour l’heure pas. Plusieurs études montrent que l’usage de la cigarette électronique chez les non-fumeurs est marginal.»

Dans les faits, l’e-cigarette tend à être présentée comme un accessoire de mode, notamment chez les stars américaines, tandis que la progression de sa consommation chez les jeunes inquiète. Outre-Atlantique, une étude très récente indique que son usage a doublé en deux ans chez les lycéens et chez les étudiants. De son côté, la Food and Drug Administration (FDA) réfléchit à en limiter sérieusement l’accès sur Internet et à augmenter l’âge légal de 18 à 19 ans pour s’en procurer (en France, la vente est interdite aux mineurs).

Planète Santé

Note de la rédaction de Slate.fr: cet article a été initialement publié sur Planète Santé avant l’appel des 100 médecins dans Le Parisien, qui cite notamment Philippe Presles, tabacologue à l’origine de l’initiative: «Beaucoup de fumeurs ont envie d’essayer l’e-cigarette. Mais ils sont freinés par les doutes qui circulent. En tant que médecins, on veut leur dire: allez-y, il n’y a pas de danger. (…) Ce dont on est certain c’est que dans l’échelle des risques, la cigarette électronique est moins dangereuse que le tabac, l’alcool, les produits gras, les aliments sucrés. Un fumeur sur deux meurt des causes du tabac.» Retourner au vrai-faux

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