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Fréquence cardiaque au repos : supérieure à 75, elle doublerait les risques de mort prématurée

Fréquence cardiaque au repos : supérieure à 75, elle doublerait les risques de mort prématurée

Le 18 avril 2019

Selon une récente étude menée par des chercheurs suédois, un rythme cardiaque au repos supérieur à 75 battements par minutes, après 50 ans chez les hommes, augmenterait le risque de maladie cardiaque et doublerait le risque de mort prématurée. 

Un rythme cardiaque élevé augmente le risque de décès et d’événements cardiovasculaires chez les hommes

Des chercheurs se sont penchés sur l’influence des variations de la fréquence cardiaque au repos à partir de 50 ans sur les risques de maladies cardiovasculaires et l’espérance de vie. Pour mener leurs travaux, les scientifiques ont suivi un échantillon d’hommes nés en 1943 et résidant à Göteborg, en Suède, pendant 21 ans. Les participants ont passé en 1993, en 2003 puis en 2014 un examen clinique, des analyses de laboratoire et un électrocardiogramme.

Selon leurs conclusions, publiées dans le journal Open Heart, « un rythme cardiaque élevé est associé à un risque accru de décès et d’événements cardiovasculaires chez les hommes de la population en général ». Par ailleurs, ces risques sont plus élevés « chez les personnes présentant une augmentation du rythme cardiaque entre 50 et 60 ans ».

La fréquence cardiaque au repos, un indicateur précieux

Les participants, dont le rythme cardiaque au repos initial était supérieur à 75 battements par minutes (bpm) en 1993, présentaient un risque accru de développer une maladie cardiaque dans les 11 années et un risque environ deux fois plus élevé de décès, toutes causes confondues, par rapport à ceux ayant moins de 55 bpm en 1993.

Par ailleurs, « chaque augmentation de battement de la fréquence cardiaque était associée à un risque de décès toutes causes confondues plus élevé de 3%, un risque plus élevé de maladies cardiovascuaires de 2% ». La fréquence cardiaque au repos représente donc un indicateur précieux de la santé des patients. Il convient ainsi de la surveiller, par un suivi médical régulier, et de chercher les causes d’un éventuel trouble du rythme cardiaque au repos. Mauvaise alimentation, tabagisme, alcool, stress et manque d’exercice physique en sont souvent la cause.

Aurélie Giraud

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Pollution de l’air : elle tue deux fois plus que prévu, surtout en Europe

Pollution de l’air : elle tue deux fois plus que prévu, surtout en Europe

Le 13 mars 2019.

Selon une récente étude, la pollution de l’air serait deux fois plus meurtrière qu’on ne le pensait, avec 8,8 millions de morts dans le monde et près de 800.000 rien qu’en Europe. 

La pollution de l’air spécialement présente en Europe

Une étude publiée le 12 mars dernier dans la revue anglaise European Heart Journal double les prévisions du nombre de victimes de la pollution de l’air : « la mortalité imputable à la pollution atmosphérique correspond à un taux de mortalité moyen mondial par habitant de 120 / an pour 100.000 habitants. En Europe, le taux par habitant dépasse la moyenne mondiale avec 133 / an pour 100.000 et 129 / an pour 100.000 dans l’UE » précisent les auteurs.

Selon les chercheurs, la pollution de l’air aurait tué en Europe 790.000 personnes en 2015, dont 659.000 dans les 28 états de l’Union européenne (UE), ce qui est nettement supérieur à l’estimation de l’Agence européenne de l’environnement (AEE). Elle a en effet estimé qu’en 2015, la pollution de l’air était responsable de 518.000 décès prématurés dans 41 pays d’Europe, et 480.000 dans l’UE. « La pollution atmosphérique réduit l’espérance de vie moyenne en Europe d’environ 2,2 ans », ajoutent les auteurs de l’étude.

La pollution de l’air tue plus que le tabac

Pourquoi de tels chiffres pour l’Europe ? Pour les chercheurs, « cela s’explique par la combinaison d’une piètre qualité de l’air et d’une forte densité de population, qui aboutit à une exposition parmi les plus élevées du monde ». Selon l’étude, la pollution atmosphérique présente « un risque majeur pour la santé, entraînant une mortalité respiratoire et cardiovasculaire ».

« L’OMS estime que le taux de mortalité excédentaire dû au tabagisme est de 7,2 millions par an ; par conséquent, la pollution atmosphérique est désormais considérée comme le facteur de risque le plus important » notent les auteurs de l’étude. Or, « On peut éviter de fumer, mais on ne peut pas éviter d’être soumis à un air pollué » ajoutent-ils.

Aurélie Giraud

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Elle décide de se faire retirer un sein pour éviter un cancer

Elle décide de se faire retirer un sein pour éviter un cancer

Le 14 septembre 2018.

C’est une décision sans doute difficile à prendre. Cette femme a décidé de se faire retirer un sein pour éviter un cancer qui se répétait dans sa famille.

Ablation du sein : une opération préventive

Le témoignage de cette femme de 44 ans est publié en intégralité dans les colonnes du Parisien. Elle y explique son choix de se faire retirer un sein pour éviter de contracter un deuxième cancer. En effet, elle en a déjà eu un il y a deux ans et refuse de prendre le risque de tomber malade une seconde fois. Elle a trop souffert de voir sa mère malade et ne veut pas faire revivre cette épreuve à ses deux enfants aujourd’hui adolescents. 

Le cas des cancers héréditaires est particulier. Dans son cas, d’après les analyses, elle avait 67% de risques de contracter un deuxième cancer. Un pourcentage élevé qu’elle préfère chasser à tout jamais pour ne pas vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. La patiente sera opérée en novembre et se prépare physiquement et psychologiquement. 

Un témoignage pour dédramatiser la situation

Concernant son choix, la quadragénaire explique : « J’ai des amies qui n’auraient pas fait le même et je comprends ». Pourtant, elle a choisi d’effectuer cette opération et en témoigne pour dédramatiser la situation qu’elle ne considère pas du tout comme une mutilation mais plutôt comme une « modification de son corps ». La reconstruction sera effectuée par les chirurgiens grâce à une greffe de la peau de son ventre. 

Plus tard, elle explique qu’elle se fera faire un tatouage, pour dissimuler quelque peu la cicatrice et apprendre à vivre avec. Une période parfois compliquée pour certaines femmes qui bénéficient alors d’un suivi psychologique afin de se réapproprier leur corps et accepter les traces laissées par la maladie. 

Maylis Choné

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Pendant douze ans, elle a eu un cathéter « oublié » dans sa colonne vertébrale

Pendant douze ans, elle a eu un cathéter « oublié » dans sa colonne vertébrale

Le 7 mai 2018

Opérée en 2006 d’un écoulement nasal au CHU de Caen, une patiente a passé douze ans avec un cathéter dans la colonne vertébrale, à son insu. L’hôpital a été condamné à lui verser 4.000 euros. 

Douze ans avec un corps étranger dans la colonne vertébrale

Une femme sexagénaire opérée en janvier 2006, au CHU de Caen, pour un écoulement nasal, s’est vue poser un drainage avec un cathéter. Malheureusement, le tube, long de 20 cm, a été oublié dans son rachis lombaire (une partie de la colonne vertébrale), selon une information du quotidien Ouest France.

Durant douze ans, elle a donc vécu avec ce corps étranger en elle, sans le savoir. Ce défaut d’information et les conséquences psychologiques qui en ont découlées ont conduit la patiente à demander réparation à cet hôpital. Et elle a obtenu gain de cause.

Le CHU condamné à indemniser la plaignante à hauteur de 4.000 euros

En effet, en première instance, le tribunal administratif de Caen avait condamné le CHU à verser à la plaignante, aujourd’hui âgée d’une soixantaine d’années, la somme de 4.000 euros. La patiente réclamait, elle, 32.000 euros.

Début mai, la cour administrative d’appel de Nantes a suivi cette décision, estimant que « l’origine organique des troubles psychologiques n’est pas établie ». Le CHU est bien condamné à indemniser la plaignante, mais à hauteur de 4.000 euros. 

Marie-Eve Wilson-Jamin

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Elle décède après s’être fait rembarrer par le Samu

Elle décède après s’être fait rembarrer par le Samu

Le 9 mai 2017.

Naomi, une jeune femme de 22 ans, est décédée en décembre dernier alors qu’elle avait appelé le Samu. Une affaire qui a scandalisé sa famille, qui se bat pour reconnaître la responsabilité des secours dans cette tragédie.

Un appel au Samu qui ne l’a pas aidée

En cas de souci de santé important, nous sommes invités à appeler le Samu. C’est ce qu’a fait une jeune femme dans la nuit du 29 décembre dernier. Elle souffrait de maux de ventre. « Aidez-moi, madame, aidez-moi, j’ai très mal », a-t-elle supplié auprès de l’opératrice du Samu de Strasbourg (Bas-Rhin). Mais cette dernière n’a pas pris sa demande au sérieux et lui a demandé de contacter SOS médecin.

L’enregistrement de cette conversation a été réclamé par la famille de Naomi et vient seulement d’être rendu public. L’échange est surréaliste. Quand Naomi lui dit « Je vais mourir », l’opératrice lui répond : « Oui, vous allez mourir, certainement, un jour, comme tout le monde. » La jeune femme insiste : « Aidez-moi madame… » Et son interlocutrice de répondre : « Je peux pas vous aider, je ne sais pas ce que vous avez. »

La procédure a-t-elle été respectée ?

Une enquête a été ouverte pour savoir si la procédure de prise en charge a bien été respectée. Mais ce qui surprend, au-delà du respect de cette procédure, c’est la désinvolture de l’opératrice du Samu face à la détresse de Naomi. La jeune patiente a fini par appeler SOS médecin, qui a décidé de rappeler le Samu. Elle a enfin été être transportée au Nouvel hôpital civil de Strasbourg où, après deux arrêts cardiaques, elle est décédée.

En attendant que la justice fasse la lumière sur cette triste affaire, la ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est déclarée « profondément indignée » et a dénoncé de « graves dysfonctionnements » des secours. Elle a par ailleurs annoncé avoir demandé une enquête de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales), afin que la famille « obtienne toutes les informations » sur ce qui s’est réellement passé ce soir-là.

Marine Rondot

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Elle accouche dans sa voiture d’un bébé encore enveloppé dans sa poche amniotique (PHOTO)

Connaissez-vous l’histoire de Raelin Scurry ? Non ? Alors laissez-nous vous la raconter… Il y a quelques semaines cette jeune américaine de 29 ans a donné naissance à son bébé dans sa voiture et avec 11 semaines d’avance. Et alors ? Et bien ce dernier était encore enveloppé dans sa poche amniotique (la « poche » dans laquelle le fœtus se développe pendant neuf mois,ndrl).

Une naissance vraiment pas comme les autres qui s’est déroulée au début du mois d’août à Pittsburgh (Pennsylvanie).

Selon le Daily Mail qui s’est fait l’écho de cette « extraordinaire » venue au monde, l’enfant était visiblement pressé d’arriver. C’est en effet avec 11 semaines d’avance qu’il a décidé de pointer le bout de son nez.

Croyant qu’elle était victime de fausses contractions – en même temps elle pensait avoir un peu de temps devant elle – elle mettra plus de 45 minutes à se décider d’aller enfin à l’hôpital avec son compagnon.

Et c’est sur la route que le petit miracle a eu lieu. Alors que les contractions n’ont fait que s’intensifier, l’enfant n’a pas souhaité attendre plus longtemps et est donc né dans la voiture. Seul bémol : il était encore enveloppé dans sa poche amniotique

« J’ai baissé mon pantalon et j’ai pu sentir sa tête avec mes mains. J’ai poussé une fois, et mon bébé miracle était là ! C’est lorsque j’ai posé mes yeux sur lui que j’ai réalisé qu’il était encore complètement enveloppé dans son sac amniotique » a expliqué la maman sur son compte Instagram en commentaire de plusieurs photos de son petit ange.

« Au début, le bébé ne bougeait pas. J’ai caressé son visage avec mon pouce, et il a réagi en remontant ses pieds et en mettant ses petites mains devant ses yeux » a t-elle ensuite rajouté.

Une femme accouche d’un bébé toujours enveloppé dans sa poche amniotique : tout est bien qui finit bien

La bonne nouvelle c’est que l’enfant a pu être ensuite rapidement pris en charge et libéré de son sac amniotique.

Et aujourd’hui il va très bien, tout comme sa maman. La preuve en images

Est-ce rare ?

Cette naissance est aytpique mais n’est pas un cas isolé. Comme le précise le site Pourquoi Docteur , cela concerne 1 naissance sur 80 000. En règle générale, les femmes enceintes « perdent les eaux » avant de donner naissance à leur bébé, ce qui correspond en fait à la rupture de ce sac. Sauf que dans notre cas, tout ne s’est pas déroulé comme prévu….

Video

Découvrez maintenant une petite vidéo

Un an plus tôt

Un an plus tôt, une naissance quasi similaire a eu lieu au Brésil dans le cadre d’une naissance de jumeaux par césarienne.

Si le sac amniotique du premier bébé s’est rompu, celui du second bébé est resté intact. Une naissance pas comme les autres qui s’est déroulée le 2 Août 2016 à l’hôpital Santa Casa Misericórdia de Barretos, dans l’Etat de São Paulo.

News Santé

À 15 ans, elle crée un sac de couchage pour les sans-abris

À tout juste 15 ans, Emily Duffy a conçu un sac de couchage résistant au feu et imperméable, destiné aux sans-abris.

Présenté l’année dernière lors d’un salon pour les jeunes scientifiques, le sac de couchage est aujourd’hui dans les rues de Dublin.

La particularité de ce sac ? C’est un genre de papier bulle métallique résistant au feu, une matière waterproof qui sera très utile aux sans-abris des rues très humides de la capitale irlandaise.

Il est également équipé d’une grande poche pour y ranger des affaires comme des vêtements, ce qui permet d’en faire un oreiller.

En plus de sauver des vies, l’invention d’Emily a permis de créer des emplois. En effet, grâce à la médiatisation et aux nombreux dons des Irlandais, des sans-abris ont été embauchés par la Mendicity Institution pour participer à la fabrication des « Duffily Bags », pour un salaire de 10 € de l’heure.

Emily Duffy – capture d’écran YouTube

Crédit photo : Capture d’écran YouTube – TheJournal.ie

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Victime d’un infarctus à New York, elle bénéficie d’une greffe du coeur à Paris

C’est une aventure médicale hors du commun que vient de vivre une Française de 66 ans. Une illustration des différences pouvant exister entre la France et les Etats-Unis dans la prise en charge des urgences vitales.

On désespère souvent de la médecine française, de ses hôpitaux fatigués, de ses urgences sursaturées. Il est pourtant des dossiers qui permettent de relativiser ce désenchantement. Le cas de Noëlle (le prénom a été changé) en est un. Française, âgée de 66 ans, salariée à Paris, elle est en vacances à New York quand, début octobre, elle souffre brutalement de douleurs thoraciques. Diagnostic: infarctus du myocarde, qui se compliquera d’un choc cardiogénique puis d’une insuffisance ventriculaire gauche. Elle est prise en charge, dès le 3 octobre, dans une unité de soins intensifs du New York Presbyterian, l’un des établissements hospitaliers les plus réputés des Etats-Unis.

Son état impose la mise en place d’une circulation extracorporelle et interdit, de ce fait, tout rapatriement sanitaire. Des contacts sont aussitôt pris avec la compagnie d’assurance de Noëlle, celle-ci prenant en charge les dépenses de santé occasionnées par un accident médical survenant à l’étranger. Le plafond de 150.000 euros de garantie est vite atteint. Une deuxième assurance de la malade est sollicitée, qui déboursera la même somme. Puis une troisième, qui fera de même. C’est là une situation qui n’a rien d’étonnant, de nombreux Français étant polyassurés sans toujours le savoir.

450.000 euros, donc. Toutes les possibilités sont épuisées, le temps passe et la question se pose de la poursuite des soins en sachant qu’une nouvelle solution thérapeutique doit impérativement être trouvée. L’hypothèse américaine (la pose d’un cœur artificiel temporaire pour pallier l’insuffisance ventriculaire gauche) se révèle financièrement impossible pour la famille de la malade: elle est facturée environ 900.000 dollars (840.000 euros) au Presbyterian Hospital.

Système sophistiqué d’oxygénation par membrane extracorporelle

Côté français, des contacts ont été pris avec le Dr Hervé Raffin, urgentiste et directeur général de la société française Medic’Air International, spécialisée dans le rapatriement sanitaire. Langue est aussi prise avec des spécialistes du groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière, qui se font communiquer le dossier médical par leurs confrères new yorkais.

Compte tenu des impossibilités financières, un rapatriement sanitaire est alors décidé, le jeudi 29 octobre. Un Challenger 604 immatriculé en Allemagne est aussitôt affrété par Medic’Air International. Venu de Cologne, cet avion «agréé ambulance» aux normes européennes est équipé, au Bourget, d’un système sophistiqué d’oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO) et d’un complément en bouteilles d’oxygène pour s’affranchir des systèmes d’oxygène américains, incompatibles avec les appareils médicaux français.

L’avion-ambulance repart du Bourget le 23 pour New York. A son bord, un médecin anesthésiste-réanimateur, un infirmier spécialisé en réanimation, un chirurgien vasculaire et un infirmier perfusionniste. Après signature d’une décharge quant aux responsabilités, la malade est prise en charge à l’hôpital américain et transportée dans l’avion (son mari y sera admis) où l’équivalent du dispositif hospitalier de réanimation et de ventilation est assuré. Un vol direct rejoindra l’aéroport du Bourget en sept heures, la malade étant aussitôt admise à la Pitié-Salpêtrière dans la soirée du samedi 24 octobre. Entretemps, une procédure de demande de greffe cardiaque prioritaire avait été mise en place, qui devait permettre une transplantation. Celle-ci a été pratiquée dans la nuit du 30 au 31 octobre. La malade est aujourd’hui hors de danger.

«Dans de tels cas de figure, l’éthique médicale prime»

C’est là un cas de rapatriement sanitaire assez rare. Aucun avion-ambulance n’est équipé d’ECMO. Et seules quelques sociétés dans le monde en disposent qui peuvent les équiper sur des avions avec les soignants sachant les utiliser. Connue notamment pour avoir été la seule structure civile européenne à effectuer des transferts au plus fort de l’épidémie d’Ebola (dont un Freetown-Le Bourget-Oslo), Medic’Air International avait déjà effectué avec succès deux transports en urgence sous ECMO: un Lyon-Bruxelles à bord d’un Beech King 1900C et un Maramis-Liège avec un Learjet 55.

Dans le cas du New York-Paris, le rapatriement sera, au final, facturé 200.000 euros, une somme prise en charge par le «premier» assureur de la malade (celui qui a reçu l’appel de la famille en premier, qui a ouvert et suivi le dossier). Cette prise en charge s’ajoutera à celle de 150.000 euros car la plupart des contrats français d’assistance prévoient (fort heureusement) une dissociation entre la prise en charge des frais médicaux hospitaliers et celle du rapatriement. Il faut aussi savoir que tout ou partie des frais d’hospitalisation peuvent être remboursés par la Sécurité Sociale française et le cas échant par une autre assurance santé à la société d’assistance. Ces montants sont presque toujours plafonnés suivant le contrat (donc la prime payée) mais aussi en fonction du pays de destination. A l’inverse, il est très rare que le coût du rapatriement proprement dit soit limité ou plafonné, mais la décision de rapatrier ou pas est du seul ressort des médecins de la compagnie d’assistance.

C’est clairement la notion de «perte de chance» (la possibilité pour un médecin de faire perdre une chance de survie à un patientà qui est au centre du dossier, exemplaire, de Noëlle. «Pour ma part, je n’ai pas d’exemple de « perte de chance » dans des hôpitaux européens pour des patients graves, a expliqué à Slate.fr le Dr Hervé Raffin. On peut dire que dans de tels cas de figure, l’éthique médicale prime –et ce d’autant qu’il existe, via la « carte européenne d’assurance maladie », une couverture de soins de santé dans l’Union européenne.»

Que se passerait-il en cas de situation inverse, si un diagnostic d’infarctus du myocarde était porté chez un citoyen américain séjournant en France? «Dans le cas d’une urgence semblable, le service où est hospitalisé le patient demandera une ‘’aide de soins urgents’’ (à ne pas confondre avec l’aide médicale gratuite) auprès du service des admissions de l’établissement, précise le Dr Raffin. Le service des admissions reste ensuite libre de rechercher une assurance (étrangère) pour prendre en charge tout ou partie des frais d’hospitalisation. Mais en toute hypothèse, les soins complets seront normalement assurés. Et dans le cas bien particulier d’un patient sous ECMO, le malade peut, en France, être mis en attente de greffe en « super urgence » –et ce quelle que soit sa nationalité.»

Amputée de 4 membres après un avortement, elle témoigne !

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Une Bordelaise de 39 ans a décidé de rendre témoignage d’un fait qui remonte à 2011. En raison d’une septicémie contractée suite à un avortement, elle s’est retrouvée amputée des deux pieds, de l’avant-bras droit et de la main gauche.

Parce qu’elle tombe enceinte juste après avoir accouché d’un troisième enfant, Priscilla Dray, âgée de 36 ans en 2011, décide de se faire avorter. L’intervention chirurgicale, pratiquée au CHU de Bordeaux, se déroule normalement.

Pourtant, à peine rentrée chez elle, la jeune femme a de la fièvre et souffre de douleurs, raison pour laquelle elle retourne se faire examiner par l’interne de garde qui l’ausculte, retire le stérilet posé après l’opération et pratique quelques prélèvements. Elle rentre une fois encore à la maison sur les conseils de l’interne.

Priscilla n’est pas sortie d’affaire pour autant et continue à souffrir : elle décide alors de contacter le médecin de garde qui diagnostique une septicémie et lui demande de revenir à l’hôpital où elle reçoit des antibiotiques 5 heures plus tard. Les tissus ont malencontreusement commencé à se nécroser, et les analyses pratiqués deux jours après révèlent finalement qu’elle porte en elle le « streptocoque pyogène de type A… ». La propagation de l’infection n’ayant pu être arrêtée malgré le traitement, la Bordelaise doit finalement subir une amputation des deux pieds, de l’avant-bras droit et de la main gauche.

Pourquoi Priscilla et son mari ont-ils décidé de révéler ce fait tragique ? Tout simplement parce que la justice n’a toujours pas authentifié les responsables, les expertises étant toujours en cours au tribunal de grande instance de Bordeaux.

Une maman de 3 enfants amputée de 4 membres après un avortement témoigne

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Vous vous souvenez de la vrai-fausse pilule Diane® 35? Elle est de retour en France

Personne n’avait vraiment compris l’acharnement des autorités sanitaires françaises contre Diane® 35. C’était il y a un an, en pleine affaire des pilules de 3e et 4e génération. Diane® 35 est commercialisée dans le monde depuis un quart de siècle. C’est une spécialité aux effets contraceptifs mais c’est, officiellement, un médicament (efficace) contre les lésions cutanées de l’acné. Cette double valence expliquait pour partie son succès commercial. Elle pouvait être prescrite chez les jeunes filles comme anti-acnéique tout en assurant une garantie contraceptive.

Et puis il y eut un article du Figaro révélant l’existence d’un document interne de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) évoquant quatre décès pouvant en France être imputés depuis 1987 à Diane® 35 ou à ses génériques. Les victimes évoquées avaient 18 ans, 24 ans, 26 ans et 42 ans. Qu’en conclure? Des experts statisticiens de la pharmacovigilance firent valoir que quatre décès en un quart de siècle pour des dizaines de millions de prescriptions était une donnée sans réelle signification.

Qu’importe. Trois jours plus tard, Diane® 35 et ses génériques étaient «suspendus» du marché français. Ils en furent ensuite retirés. Cette mesure avait été voulue par Marisol Touraine, ministre de la Santé. «Cette décision a été prise pour garantir la sécurité des femmes, expliquait-elle alors dans un communiqué. Il convient de rappeler que ce médicament n’a pas été mis sur le marché français comme contraceptif, mais pour soigner l’acné, sachant qu’il existe des alternatives thérapeutiques.» Le médicament de Bayer ou l’un de ses génériques était alors prescrit à environ 300.000 femmes en France. On leur conseilla de revoir leur médecin pour envisager «le mode de contraception le plus adapté ou le traitement contre d’acné qui leur convient».

Sûr de son bon droit, le gouvernement français engagea une procédure européenne pour obtenir une «réévaluation du rapport bénéfice/risque de Diane® 35 et de ses  génériques». Sans succès. La Commission européenne confirme en juillet que le rapport bénéfice/risque de ces spécialités demeure favorable. Dans le monde apparemment feutré de la pharmacie, ce fut perçu comme un camouflet. Seule concession à Paris: les informations concernant les risques cardiovasculaires associés à ces spécialités pharmaceutiques devraient être précisées dans les autorisations de mise sur le marché.

Diane® 35 et ses  génériques[1] seront donc de retour dans les prochains jours en France. Ils seront sont réservés au «traitement de seconde intention de l’acné modérée à sévère dans un contexte d’hyperandrogénie, après échec d’un traitement topique ou d’un traitement antibiotique systémique chez les femmes en âge de procréer».

Ces spécialités ne doivent pas être prescrites en même temps qu’un autre contraceptif hormonal. En d’autres termes, Diane® 35 est un contraceptif qui ne doit pas être utilisé comme tel.

J.-Y.N.

[1] Bayer Santé Diane® 35 microgrammes, comprimé enrobé; Biogaran Minerva®, 35 microgrammes, comprimé enrobé; Mylan Evepar®, 2 mg/0,035 mg, comprimé enrobé; Teva Santé Cyprotérone/Ethinylestradiol TEVA® 2 mg/0,035 mg, comprimé enrobé.


A votre santé! – Slate.fr