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Femmes enceintes : 2 nouveaux pictogrammes sur les médicaments

Femmes enceintes : 2 nouveaux pictogrammes sur les médicaments

Le 16 octobre 2017.

Mardi 17 octobre, deux nouveaux pictogrammes apparaîtront sur les boîtes de médicaments dont la prise représente un risque pendant la grossesse.

Une meilleure visibilité pour les patients

Pour que les femmes enceintes ne prennent aucun risque pendant leur grossesse avec des médicaments dangereux pour leur santé ou celle de leur bébé, la Direction générale de la santé (DGS) a souhaité mettre en place deux nouveaux pictogrammes sur les médicaments. Ils offriront « une meilleure visibilité de l’information relative à ces risques, déjà signalée dans la notice du médicament », a fait savoir DGS.

Le premier est un pictogramme « danger ». On y verra une silhouette de femme enceinte dans un triangle rouge, cela voudra dire que « le médicament doit être utilisé uniquement s’il n’y a pas d’autre médicament disponible ». Le deuxième est un pictogramme « interdit », qui indiquera que « le médicament ne doit pas être utilisé » par des femmes enceintes. Un dispositif qui rappellera que prendre un médicament pendant la grossesse « n’est pas banal ».

60 % des médicaments concernés

Mais tous les médicaments seront-il concernés par cette mesure ? Selon le ministère de la Santé, 60 % des médicaments auront l’un de ces pictogrammes : un tiers aura le pictogramme « interdit » et deux tiers le pictogramme « danger ». Sur certains médicaments, les adolescentes ou les femmes en âge de procréer, et sans contraception efficace, pourront trouver des avertissements les concernant.

Et la DGS de rappeler que les femmes enceintes ne doivent en aucun cas stopper un traitement ou en commencer un sans l’avis de leur médecin traitant ou de leur sage-femme. Les autorités ont mis en place ces pictogrammes après le scandale de la Depakine, un antiépileptique nocif pour les fœtus, qui a conduit des enfants à souffrir du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac). 

Marine Rondot

À lire aussi : 10 choses à ne pas faire lorsque vous êtes enceinte

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Google Home, Amazon Echo : comment les gens utilisent-ils réellement les enceintes intelligentes ?

Les enceintes intelligentes connectées avec assistant virtuel font leur arrivée sur le marché français. Google Home est lancé le 3 août (au prix de 149 euros) et Amazon Echo suivra de près.

Suivront ensuite Apple HomePod (basé sur Siri) et Microsoft Invoke (basé sur Cortana) qui seront lancés aux États-Unis en 2017, puis dans le reste du monde.

À quoi servent ces nouveaux assistants virtuels domestiques (« digital home assistants ») ? Comment les consommateurs les utilisent-ils ?

La firme de marketing Gfk a mené un sondage, publié en avril 2017, auprès de 1012 Américains dont 108 possédaient Google Home ou Amazon Echo.

Près de la moitié (46 %) de ces propriétaires disaient utiliser leur enceinte au moins régulièrement et un sur cinq (19 %), l’utiliser tout le temps.

L’écoute de musique était de loin l’utilisation la plus courante, citée par les deux tiers (63 %) des propriétaires.

Voici dans l’ordre les utilisations rapportées :

  1. Faire jouer de la musique en streaming ou téléchargée
  2. Poser des questions
  3. Consulter des nouvelles, la météo, la circulation
  4. Consulter les nouvelles des sports
  5. Contrôler lampes, thermostats, ventilateurs
  6. Vérifier et réviser des agendas, des listes de choses à faire
  7. Faire jouer des vidéos, la télévision et des films
  8. Rechercher et écouter des podcasts
  9. Lire et rédiger des courriels, des textes
  10. Commander des produits sur Amazon ou d’ailleurs

Certaines applications telles que de faire jouer des vidéos, que seuls 15 % des propriétaires utilisaient, seraient plus complexes à utiliser pour l’instant, souligne la firme.

12 % des consommateurs américains rapportent posséder une enceinte Amazon Echo/Dot (10 %) ou Google Home (2 %), rapporte Gfk. Parmi ceux qui n’en possèdent pas, 3 % auraient l’intention d’en acheter une dans la prochaine année.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Gfk.
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Perturbateurs endocriniens : comment protéger les femmes enceintes ?

Le 9 décembre 2016.

Selon une étude publiée par Santé Publique France, les femmes enceintes seraient exposées aux pesticides, aux phtalates ou encore au bisphénol A. Des perturbateurs endocriniens soupçonnés de favoriser les maladies ou malformations chez leurs enfants à naître.

La quasi-totalité des femmes enceintes exposée à ces substances

Le ministère de la Santé a mené une vaste étude sur l’exposition des femmes enceintes aux perturbateurs endocriniens. Des polluants qui serait dangereux pour le fœtus. Or, selon ces travaux, la quasi-totalité des femmes enceintes seraient exposée à ces substances qui bouleversent le système hormonal et sont, pour certaines, « des cancérigènes avérés ou suspectés ».

« Le bisphénol A, les phtalates, les pyréthrinoïdes (famille d’insecticides), les dioxines, les furanes, les PCB, les retardateurs de flamme et les composés perfluorés sont mesurés à des niveaux de concentrations quantifiables chez près de la totalité des femmes enceintes », notent les auteurs de l’étude. Des perturbateurs endocriniens ont en effet été détectés dans les urines de 99,6 % des 4 000 femmes qui ont été suivies par l’agence Santé Publique France.

Risque de naissances prématurées ?

Certains chercheurs avancent que l’exposition des femmes à ces substances toxiques peut entraîner des naissances prématurées, des malformations congénitales ou encore des anomalies dans le développement et la santé de l’enfant. Que faut-il donc faire pour protéger les futures mamans ? Selon l’association Alerte Médecins Pesticides, quelques bons réflexes permettent de se protéger un minimum.

Tout d’abord, il faut privilégier le verre au plastique, notamment pour cuire de la nourriture au micro-ondes ; se tourner le plus souvent possible vers une alimentation bio ; éviter de se maquiller (sauf en cas de maquillage bio) et de se teindre les cheveux pendant la grossesse ; enfin, évitez d’utiliser vos produits d’entretien chimiques et privilégier le vinaigre blanc et le bicarbonate de soude.

À lire aussi : Femmes enceintes, méfiez-vous des perturbateurs endocriniens !

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Femmes enceintes, méfiez-vous des perturbateurs endocriniens !

Le 13 mai 2016.

L’association « Alerte des médecins sur les pesticides » a lancé, jeudi 12 mai, une campagne de prévention contre les perturbateurs endocriniens (PE). Objectif : sensibiliser les consommateurs et en particulier les femmes enceintes, sur les dangers de ces substances naturelles ou chimiques qui peuvent provoquer des dérèglements hormonaux.

Attention aux fœtus, aux jeunes enfants et aux adolescents

Les perturbateurs endocriniens sont partout : dans les récipients en plastique, dans les boîtes de conserve, dans les cosmétiques, le mobilier, les produits d’entretien ou encore les insecticides. « Nous devons mener d’urgence davantage de recherches afin de mieux connaître les conséquences sanitaires et environnementales des perturbateurs endocriniens », lançait en 2013, le Dr María Neira, Directeur du Département Santé publique et environnement de l’OMS.

Aujourd’hui, ce sont les membres de l’association « Alerte des médecins sur les pesticides » qui lancent une campagne, pour alerter notamment les couples qui attendent un enfant. Selon le collectif, le danger de l’exposition à ces PE varie selon la période de la vie : les fœtus, les jeunes enfants et les adolescents sont particulièrement à risque. Le principal danger étant le dérèglement hormonal, qui peut entraîner des troubles de la fertilité ou du métabolisme, mais aussi des anomalies congénitales chez les garçons.

Comment éviter les perturbateurs endocriniens ?

Selon les membres de l’association, les femmes enceintes doivent donc éviter de consommer des aliments en conserve. Mais ce n’est pas tout : faire réchauffer un plat en plastique au four micro-ondes peut s’avérer dangereux. Les scientifiques recommandent aussi de privilégier le bio, pour éviter toute trace de pesticide sur les fruits et légumes. Le maquillage est aussi proscrit pendant la grossesse.

Par ailleurs, l’hygiène du bébé, une fois né, devra se faire sans lingette et avec un minimum de produits. Préférez le sérum physiologique aux eaux de toilettes pour nettoyer le visage, par exemple. Enfin, il est indispensable de passer à la machine à laver tout vêtement ou jouet en tissu que l’on vient d’acheter, pour faire disparaître toute trace de produit chimique.

À lire aussi : Substances pesticides dans les cheveux de nos enfants

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Maternité : trop de femmes continuent à boire enceintes

Le 31 mars 2016.
 

23 % des femmes reconnaissent avoir bu au moins une fois de l’alcool pendant leur grossesse. 3,7 % reconnaissent avoir consommé plus de trois verres d’alcool, au moins une fois, enceintes.

L’alcool est toxique pour le foetus, dès la première prise

Pourtant, les études se succèdent pour dénoncer la nocivité de l’alcool sur le développement du foetus, en particulier au cours des trois premiers mois, lors de la constitution des organes. L’Académie de Médecine, dans un rapport rendu public fin mars, déplore que l’information des femmes enceintes sur les dangers de la consommation d’alcool pendant la grossesse soit encore si timorée. Les Académiciens notent des progrès réels depuis 2004, date à laquelle une campagne ciblée sur les femmes enceintes a débuté, mais il reste encore du chemin à parcourir. 

 

les logos trop petits sur les bouteilles

Les Académiciens préconisent ainsi que le logo, sur les bouteilles d’alcool, la femme enceinte barrée d’un panneau d’interdiction, soient grossis, ou rendus plus visibles. Le mot d’ordre des Académiciens se veut en fait simple : « tolérance zéro alcool pendant la grossesse » !

Pour y parvenir, l’Académie réclame des moyens, en soulignant que le budget de communication alloué par le département d’État à la Santé américain, sur ces problèmes d’alcool et de maternité, est… 27 fois plus important que le budget français. 

En France, chaque année, 8 000 enfants naissent victimes de malformations attribuées à la consommation d’alcool pendant la grossesse. Mais en fait, plusieurs études révèlent que la plus petite goutte d’alcool consommée pendant la gestation a un effet sur le foetus, notamment d’accoutumance, et de prédisposition à la consommation d’alcool dans le futur… 

À lire aussi : Alcool et santé : de bonnes et de mauvaises nouvelles

 

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Virus Zika : l’OMS conseille aux femmes enceintes d’éviter les zones affectées

« Il faut conseiller aux femmes enceintes de ne pas se rendre dans des régions affectées par l’épidémie en cours due au virus Zika. » Jusqu’ici, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconisait une simple information des femmes enceintes qui se rendaient dans les régions affectées par

le virus Zika. Mardi 8 mars, elle hausse le ton. Désormais, elle déconseille aux femmes enceintes de se rendre dans ces zones.

L’organisation estime que les dernières recherches sur Zika sont « alarmantes ». Même si le lien entre le virus et la microcéphalie n’a pas été définitivement prouvé, « nous ne devons pas attendre d’avoir une preuve définitive », a déclaré la directrice générale de l’OMS.

De nombreux risques

« La microcéphalie est seulement l’une des anomalies associées avec l’infection Zika durant la grossesse », a-t-elle ajouté. Il existe d’autres risques comme « la mort du fœtus, des retards de croissance et des atteintes au système nerveux central », a-t-elle souligné.

Mardi matin, le CNRS et l’Inserm, deux instituts de recherche français, ont annoncé que le virus pouvait aussi affecter la moelle épinière et déclencher une myélite aiguë, une atteinte sévère des membres susceptible de laisser des séquelles motrices.

Retrouvez cet article sur Francetv info

Premier cas de myélite aiguë imputable à Zika
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Santé : le glyphosate, pesticide le plus utilisé au monde, jugé dangereux par l’OMS
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Que cherchent les femmes enceintes sur Google?

Le New York Times a réalisé une infographie qui présente les thèmes de recherche Google les plus associés à la grossesse dans plusieurs pays. Obtenus grâce à l’analyse des données du programme publicitaire de Google, Google AdWord, ces résultats rendent visible s’il était besoin que les préoccupations des femmes enceintes sont communes quel que que soit le pays ou la culture concernés: dormir, perdre du poids, éviter les vergetures, ne plus vomir et avoir des relations sexuelles.

source: New York Times

L’article ne contient en revanche pas d’exemple pour la France.

Voici ce que donne, selon une méthode un peu différente de celle du New York Times, une recherche similaire avec des expressions comme: «Comment ____ pendant la grossesse», les tirets étant comblés par le moteur de recherches de Google, qui suggère des résultats qui «reflètent les activités de recherche des internautes», et dépendent aussi en partie de votre propre historique web (c’est le principe de la saisie semi-automatique du moteur de recherches, expliqué en détail ici).

Là encore les questions les plus populaires sont liées au sommeil, au poids, à l’alimentation et à l’apparence.

La deuxième question posée à Google par le New York Times concerne les restrictions imposées aux femmes enceintes: alimentation et alcool principalement. Quelques spécificités locales ressortent de cette comparaison internationale: les Australiennes se demandent si elles peuvent manger du bacon, de la crème fraîche ou de la féta, les Britanniques si elles peuvent manger des cheesecakes et de la mayonnaise, les Singapouriennes de l’ananas, les Indiennes des bananes et de la papaye, etc.

Source: New York Times

La recherche en France révèle elle aussi quelques particularismes: après le fait de savoir si une femme enceinte peut faire l’amour, les questions  les plus populaires concernent les restrictions aimentaires, à commencer par les moules et le foie gras.

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L’étrange étude française sur les fumeuses enceintes

Fallait-il vraiment mener cette étude? Plusieurs titres de la presse généraliste viennent d’évoquer les conclusions d’un travail mené en France qui conclut que les substituts nicotiniques actuellement commercialisés pour arrêter de fumer sont inefficaces chez les femmes enceintes et fumeuses. C’est un travail qui soulève plus de problèmes qu’on pourrait croire.

Cette étude vient d’être publiée dans le British Medical Journal (BMJ). Elle a été coordonnée par Ivan Berlin (département de pharmacologie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière). Cette publication est disponible ici. La question de l’efficacité véritable des substituts nicotiniques est loin d’être nouvelle. Elle fait même l’objet d’une controverse récurrente chez les fondamentalistes de l’addiction tabagique (est-on addict au tabac ou à la nicotine?).

Fumer pendant la grossesse peut représenter un risque pour la santé de l’enfant à naitre. Le monoxyde de carbone (le gaz toxique impliqué dans les épisodes de pollutions citadines) réduit la teneur en oxygène du sang maternel et pollue chronique la respiration du fœtus. Le poids à la naissance des enfants fumeurs est ainsi inférieur à celui des enfants dont la mère ne fume pas. A l’inverse, l’arrêt du tabac au plus tôt durant la grossesse constitue un bénéfice majeur pour la santé de la mère et de son enfant: augmentation  du poids de naissance, réduction du risque d’accouchement prématuré et des complications périnatales.

En France et en 2010, environ 30% des femmes enceintes disaient avoir fumé avant leur grossesse une moyenne de dix cigarettes par jour. Environ 17% fumaient au 3e trimestre de grossesse.  Ce qui correspondait à 137.000 fœtus exposés au tabagisme maternel. Depuis 2010, tous les indicateurs témoignent d’une proportion grandissantes de femmes consommatrices de tabac.

L’étude SNIPP (Study of Nicotine Patch in Pregnancy) avait pour objectif d’étudier l’efficacité, pendant la grossesse, des patchs utilisés en substituts nicotiniques délivrant la nicotine durant 16 h. Cette efficacité était évaluée selon deux critères: le poids du bébé à la naissance et l’abstinence complète de la future mère –confirmée par taux de monoxyde de carbone dans son air expiré.

Ce travail financé la le ministère de la Santé a été mené dans vingt-trois maternités françaises. Etude en double aveugle, randomisée versus placebo, réalisée sur l’ensemble du territoire français entre 2007 et 2012. Au total, 402 femmes enceintes fumeuses de plus de 18 ans, entre 12 et 20 semaines de grossesse et fumant au moins cinq cigarettes par jour y ont participé.

Les participantes étaient réparties en deux groupes («patch nicotinique» ou «patch placebo»). Toutes les participantes bénéficiaient pendant leur grossesse d’un suivi personnalisé, mensuel, de sevrage tabagique par des professionnels de santé.

Conclusion: «comparativement au placebo, les substituts nicotiniques n’augmentent ni l’abstinence des femmes enceintes, ni le poids de naissance des bébés.» Dans les deux groupes, le délai moyen de reprise de la cigarette était de 15 jours. Seules 11 femmes ont complètement arrêté de fumer dans le groupe avec patchs nicotiniques (5,5%), et 10 femmes dans le groupe placebo (soit 5,3%). Le poids moyen à la naissance était de 3.065 g dans le groupe avec patchs nicotiniques et de 3.015 g dans le groupe placebo. Les nouveau-nés des  femmes qui étaient totalement abstinentes avaient un poids de naissance significativement plus élevé (3.364 g) que les autres nouveau-nés (3.021 g).

Cette publication a suscité des réactions diverses.

«Tout le monde analyse les résultats, mais personne ne remet en cause l’étude elle-même, dénonce le Dr Philippe Presles, tabacologue et membre de l’association SOS Addictions[1].  Pour moi, la vraie question est la suivante: cette étude est-elle éthiquement acceptable?  Sur les 384 bébés nés au terme de cette étude, 363 ont subi une souffrance fœtale majeure leur faisant perdre 10% de leur poids. Pourquoi les a-t-on laissé souffrir de la sorte? Parce que l’on craignait d’être responsable de leur souffrance si on avait prescrit de la nicotine à leur mère au cours du premier trimestre? Parce que l’on craignait de leur prescrire trop de nicotine, même si leurs mères continuaient à les intoxiquer avec du monoxyde de carbone? A force de réclamer toujours plus d’études pour y voir plus clair, ne finit-on pas par abandonner les patients? N’est-il pas possible de dire que si des gens vivent dans une décharge, il n’est pas besoin d’études pour connaître les effets de cette vie insalubre et de tout faire pour les sortir de là ?»

Pour le Dr Presles, le moment est venu de considérer une fois pour toutes que le tabac est une horreur et que toutes les solutions sont bonnes pour en sortir –à condition de les combiner pour aboutir au résultat recherché.

«Au nom de quoi par exemple ne pourrait-on pas conseiller aux femmes enceintes d’essayer la cigarette électronique qui fait tant reculer les ventes de tabac en ce moment? Et pourquoi ne pourrait-on pas associer des patchs au vapotage si besoin? De quoi avons-nous peur? Manifestement pas de la souffrance des bébés. Et cela, quoi qu’on dise, cela n’est pas, ne peut pas être, éthique.»

Aujourd’hui en France l’Assurance Maladie accompagne l’arrêt du tabac. Modestement: elle rembourse, sur prescription médicale établie par un médecin ou une sage-femme, les traitements par substituts nicotiniques à hauteur de 50 euros par année civile et par bénéficiaire. Pour les femmes enceintes, ce montant est porté à 150 euros depuis le 1er septembre 2011.  Il y a un an Marisol Touraine, ministre de la Santé fixait le cap de la politique gouvernementale: «La France est le pays d’Europe où les femmes enceintes fument le plus. L’objectif, c’est zéro tabac pendant la grossesse».