Archives par mot-clé : endocriniens

Les sauces tomates industrielles contiennent des perturbateurs endocriniens

Les sauces tomates industrielles contiennent des perturbateurs endocriniens

Le 27 mars 2019.

Trop de sel, trop de sucre mais aussi des perturbateurs endocriniens. Voici ce que contiendraient la plupart des sauces tomates industrielles trouvées dans le commerce selon le magazine 60 millions de consommateurs.

Les sauces tomates industrielles sont trop salées et trop sucrées

Dans son numéro du mois d’avril, l’association 60 millions de consommateurs a passé à la loupe une soixantaine d’étiquettes de sauces tomates et ses conclusions sont inquiétantes : trop de sel, trop de sucre et surtout, la présence de pesticides et de perturbateurs endocriniens

Comme souvent dans les aliments industriels transformés, 60 millions de consommateurs a relevé une teneur en sel trop élevée : « La moyenne oscille entre 0,92 et 1 g/100 g ». Or, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande de ne pas dépasser 5 grammes de sel par jour, au risque de développer des problèmes cardio-vasculaires notamment : hypertension et AVC.

Une quantité trop importante de sucre a également été relevée : la tomate contient naturellement du sucre et pour corriger son acidité, les industriels n’hésitent pas à en rajouter. Selon les analyses de l’association, « les sucres ajoutés représentent environ la moitié des sucres mesurés ». « Une portion de 100 grammes de sauce tomate industrielle apporte en moyenne l’équivalent d’un morceau de sucre (5-6 grammes) ».

Sauces tomates industrielles : miser sur le bio 

Plus inquiétant, les analyses ont mis en avant la présence de pesticides : « Plus de la moitié de nos références présentent au moins un résidu de pesticide », alerte l’association. « La présence de molécules suspectées d’être des perturbateurs endocriniens comme le carbendazime » a par ailleurs été détectée à l’état de « trace », alors que l’Union européenne ne l’autorise qu’à l’état de « résidus ».

Le magazine a ainsi établi un classement des sauces tomates : il en ressort sans surprise que pour une sauce tomate saine, il faut y mettre le prix et miser sur le bio et l’absence de conservateurs. Les quatre sauces les mieux notées sont la sauce tomate napolitaine de chez Cora, la sauce tomate au basilic Bio Village, la sauce tomate provençale Maison Prosain et le double concentré de tomates Jardin bio.

     Aurélie Giraud

À lire aussi Les 10 plus grandes causes de cancer

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Plusieurs huiles essentielles contiennent des perturbateurs endocriniens

Une étude apporte des preuves supplémentaires d’un lien soupçonné entre une croissance mammaire anormale chez les jeunes garçons – appelée gynécomastie prépubère – et une exposition régulière à l’huile de lavande et de théier, en montrant que les principales substances contenues dans ces huiles essentielles courantes agissent comme des perturbateurs du système endocrinien.

Ces résultats sont présentés au congrès annuel de l’Endocrine Society.

La lavande et l’huile d’arbre à thé sont parmi les huiles essentielles qui sont devenues populaires aux États-Unis comme médecines alternatives, pour l’aromathérapie ainsi que pour l’hygiène personnelle et le nettoyage.

Divers produits de consommation contiennent de l’huile de lavande et d’arbre à thé, dont des savons, des lotions, des shampooings, des produits coiffants, de l’eau de Cologne et des détergents à lessive.

Les huiles essentielles sont considérées comme sûres, dit J. Tyler Ramsey du National Institute of Environmental Health Sciences (NIEHS) américain. « Elles devraient cependant être utilisées avec prudence, car elles contiennent certaines substances qui sont des perturbateurs endocriniens potentiels. »

Les perturbateurs du système endocrinien sont des substances présentes dans l’environnement qui interfèrent avec les hormones et leurs actions dans le corps.

La gynécomastie masculine survenant avant la puberté est relativement rare, mais un nombre croissant de cas ont été signalés comme coïncidant avec une exposition topique à l’huile de lavande et l’huile d’arbre à thé, rapporte-t-il. Cet état disparaissait après que les produits cessaient d’être utilisés.

Les chercheurs du NIEHS, incluant Kenneth Korach, coauteur de la nouvelle étude, ont déjà montré en laboratoire que les huiles de lavande et de théier ont des propriétés œstrogéniques (semblables aux œstrogènes) et des activités anti-androgéniques (semblables aux inhibiteurs de testostérone), ce qui signifie qu’elles concurrencent ou entravent les hormones qui contrôlent les caractéristiques masculines, et qu’elles peuvent ainsi affecter la puberté et la croissance.

Parmi les centaines de substances chimiques qui composent les huiles de lavande et d’arbre à thé, les chercheurs ont sélectionné huit composants qui sont communs et dont l’inclusion dans les huiles est obligatoire.

Au moyen d’expériences in vitro (en éprouvette), ils ont appliqué ces substances à des cellules humaines pour mesurer les changements des gènes des récepteurs d’œstrogènes et d’androgènes et de l’expression de ces gènes.

Les propriétés œstrogéniques et anti-androgéniques de ces substances variaient d’élevées à faibles. Les changements constatés étaient compatibles avec les conditions hormonales qui stimulent la gynécomastie chez les garçons prépubères.

Un sujet de préoccupation, indique Ramsey, est que plusieurs des substances testées apparaissent dans au moins 65 autres huiles essentielles.

Les huiles essentielles sont disponibles sans ordonnance et ne sont pas réglementées par la Food and Drug Administration des États-Unis, souligne-t-il. Ainsi, le public devrait être au courant de ces résultats et considérer toutes les données avant de décider d’utiliser des huiles essentielles.

 

Maquillage pour enfants : attention aux perturbateurs endocriniens !

Maquillage pour enfants : attention aux perturbateurs endocriniens !

Le 14 février 2018.

Mardi gras, mi-carême… Les occasions de déguiser et de maquiller les enfants sont nombreuses en cette période de l’année, mais selon 60 millions de consommateurs, on devrait être plus prudent.

Gare aux substances toxiques !

Selon une enquête de 60 millions de consommateurs publiée dans le dernier numéro du magazine, de nombreux lots de maquillage pour enfant contiendraient des perturbateurs endocriniens ou des produits allergisants. Ces substances nocives auraient été détectées également dans les coffrets destinés aux enfants de 3 ans. Parmi les perturbateurs endocriniens pointés du doigt, on trouve le phénoxyéthanol ou encore le propylparabène.

Ces « ingrédients soupçonnés de risques toxiques sérieux sont légion dans les gammes de produits de beauté pour petites filles », notent les auteurs de cette enquête. Et cela est particulièrement préoccupant, quand on sait que la peau des enfants est plus fine et plus sensible que celle des adultes. À noter par ailleurs que le rouge à lèvres pour les petites filles a de fortes chances d’être ingéré.

Le maquillage n’est pas un jouet

Même soucis avec les vernis à ongles. Selon les autorités sanitaires, les produits que l’on trouve dedans ne sont pas dangereux tant qu’ils ne sont pas ingérés, mais c’est oublier que de nombreux enfants se rongent les ongles. Autre substance toxique découverte par le magazine : « un filtre UV, l’octocrylène » dans un gloss « Reine des neiges » de la marque Disney. Il s’agirait d’une « substance allergisante ».

Certains « parents voient ces produits comme des jouets et non pas comme du maquillage », alerte le magazine. Alors que les parents sont de plus en plus attentifs à donner à leurs enfants une alimentation saine et équilibrée, ils ne devraient pas oublier de se méfier également de tous ces produits qui sont mis à la portée de leur progéniture et qui ne sont pas toujours bons pour la santé.  

Marine Rondot

À lire aussi : Ces 400 produits cosmétiques qu’il ne vaut mieux pas acheter !

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Exposition prénatale aux perturbateurs endocriniens et troubles du comportement des enfants

© Fotolia/inserm

Une étude épidémiologique menée par l’Inserm[1] sur les familles de la cohorte EDEN (500 garçons nés entre 2003 et 2006 et leurs mères) montre que l’exposition pendant la grossesse à certains phénols et phtalates est associée à des troubles du comportement des garçons entre 3 et 5 ans. Les composés les plus préoccupants à cet égard sont le bisphénol A, le triclosan et le di-n-butyl phtalate, ou DBP. Les résultats viennent d’être publiés dans la revue Environmental Health Perspectives.

Le bisphénol A a été interdit de tous les contenants alimentaires en France en janvier 2015, une date ultérieure à la réalisation de cette étude. Le triclosan est un agent antibactérien retrouvé dans certains dentifrices et savons ; le DBP est utilisé comme plastifiant dans les plastiques de type PVC, certaines colles, vernis à ongles et laques pour les cheveux. Triclosan et DBP sont réglementés selon la logique d’une valeur limite dans certaines familles de produits, tout en étant interdits dans d’autres (le DBP est par exemple interdit d’usage dans les cosmétiques et le triclosan dans les habits dans l’UE). Des études toxicologiques in vitro et chez l’animal ont mis en évidence que ces composés étaient des perturbateurs endocriniens et pouvaient interagir avec des systèmes hormonaux impliqués dans le développement normal du système nerveux central. Les mécanismes précis qui pourraient expliquer un effet des perturbateurs endocriniens sur le neurodéveloppement et le comportement pourraient passer par une altération du fonctionnement des hormones thyroïdiennes, des hormones stéroïdiennes, comme l’œstrogène, ou d’autres hormones, comme l’ocytocine ou la vasopressine, des hormones sécrétées par l’hypothalamus.

Face à ces premières conclusions chez l’animal, les chercheurs ont souhaité étudier l’association entre les expositions aux perturbateurs endocriniens pendant la grossesse et le comportement ultérieur des enfants.

Exposition prénatale aux perturbateurs endocriniens : infos sur l’étude menée

L’étude a porté sur 529 petits garçons de la cohorte mère-enfant EDEN, mise en place par l’Inserm. Les femmes enceintes participant à cette cohorte ont été recrutées entre 2003 et 2006 dans les CHU de Nancy et Poitiers. Aux troisième et cinquième anniversaires de l’enfant, ces mamans ont rempli un questionnaire standardisé évaluant certains aspects du comportement de leur enfant tel que l’hyperactivité, les troubles émotionnels et les troubles relationnels. Ce questionnaire standardisé, utilisé depuis une vingtaine d’années, intitulé « Questionnaire des forces et difficultés » de l’enfant, permet d’établir un score dans différentes dimensions du comportement tels que les symptômes émotionnels, les problèmes de relation avec les pairs, les problèmes de conduite, d’hyperactivité et d’inattention. Un échantillon d’urine prélevé durant la grossesse a permis le dosage de biomarqueurs caractéristique de l’exposition aux phénols et aux phtalates dans le Laboratoire de Santé Environnementale des CDC d’Atlanta, qui est en charge des campagnes de biosurveillance américaines.

De 70 à 100% des femmes de la cohorte Eden, recrutées durant leur grossesse entre 2003 et 2006, étaient alors exposées à des niveaux détectables de différentes substances. Les niveaux urinaires étaient de l’ordre de 1 à 3 µg par litre pour le bisphénol A, de 10 à 100 µg par litre pour le triclosan, et de 50 à 200 pour le méthylparabène. Les résultats suggèrent que l’exposition maternelle à certains phénols et phtalates est associée à des troubles du comportement des petits garçons.

L’exposition au bisphénol A était associé à une augmentation des troubles relationnels à 3 ans et des comportements de type hyperactif à 5 ans. Les chercheurs notent que ce travail confirme ainsi que les effets du bisphénol A sur le comportement observés chez l’animal de laboratoire se retrouvent chez l’humain à des expositions faibles, probablement inférieures à celles préconisées par l’autorité européenne de sécurité alimentaire, l’EFSA.

Le métabolite du DBP était lui associé à davantage de troubles émotionnels et relationnels, incluant les comportements de repli, à 3 ans, mais pas à 5 pour les troubles émotionnels. Des associations entre ces composés et le comportement avaient déjà été mis en évidence dans des études précédentes chez de jeunes garçons et chez l’animal. Ainsi, dans une étude réalisée à partir de femmes et d’enfants new-yorkais, une augmentation des comportements de repli chez les enfants de 3 ans avec des niveaux croissants du métabolite du DBP avaient été rapportés en 2012.

Les résultats de cette étude ont aussi montré une association entre le triclosan et une augmentation des troubles émotionnels à 3 et 5 ans. Il s’agit de la première étude évaluant les effets de ce composé sur le comportement, pour lequel l’équipe d’épidémiologie environnementale de Grenoble avait déjà mis en évidence une diminution du périmètre crânien à la naissance, dans cette même population. Au niveau moléculaire, le triclosan est capable d’interagir avec l’axe thyroïdien qui, pendant la grossesse, est impliqué dans le développement du cerveau du fœtus.

L’effectif de l’étude, qui est une des plus vaste sur la question, ne permettait pas d’étudier directement la survenue de pathologies du comportement comme les troubles du spectre autistique, ce qui impliquerait de suivre des dizaines de milliers d’enfants.

Les équipes de recherche vont désormais s’attacher à répliquer ces résultats au sein de la cohorte mère-enfant SEPAGES en cours dans la région Grenobloise, coordonnée par l’Inserm et soutenue par l’European Research Council. Dans cette dernière, de nombreux échantillons d’urine par participant sont recueillis durant la grossesse et les premières années de vie de l’enfant. Cette approche permettra de limiter les erreurs de mesure de l’exposition et d’identifier de potentielles périodes de sensibilité aux phénols et phtalates sur différents événements de santé tels que la croissance, le comportement ou la santé respiratoire. Cela permettra aussi d’étudier l’effet éventuel de ces substances chez les petites filles, qui n’avaient pu être considérées ici. Il est possible que leur sensibilité aux perturbateurs endocriniens diffère de celle des garçons.

[1] Un consortium de recherche associant des équipes de recherche Inserm, les CHU de Nancy et Poitiers, le Center for Disease Controls and Prevention (CDC, Atlanta, USA), et coordonné par l’équipe d’épidémiologie environnementale de l’Institut pour l’Avancée des Biosciences (Inserm/CNRS/Université Grenoble Alpes).
Crédits/source :Presse Inserm

News Santé

Définition européenne des perturbateurs endocriniens : la France cède à l’Allemagne

« Après des années de lobbying », les critères de définition des perturbateurs endocriniens ont été adoptés par la Commission européenne grâce à un revirement de la France, rapporte Le Monde.

Celle-ci s’opposait « depuis plus d’un an, aux côtés du Danemark et de la Suède, à un texte jugé trop peu protecteur de la santé publique et de l’environnement (…). Berlin, favorable à une réglementation peu contraignante pour l’industrie, a eu gain de cause. »

Le texte adopté n’a pas évolué par rapport à la version présentée le 30 mai par la Commission. Version qui avait suscité une mise en garde de trois sociétés savantes : l’Endocrine Society, la Société européenne d’endocrinologie et la Société européenne d’endocrinologie pédiatrique.

Les scientifiques estimaient que le niveau de preuve requis pour identifier une substance comme perturbateur endocrinien est trop élevé pour garantir au texte son efficacité.

En outre, le texte adopté conserve une clause, ajoutée à la demande de l’Allemagne, permettant, en contravention avec les objectifs du texte, d’empêcher un retrait des pesticides « conçus spécifiquement pour perturber les systèmes endocriniens des insectes ciblés ». Et ce, alors qu’ils sont aussi susceptibles d’atteindre ceux d’autres espèces animales, dont les humains.

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a assuré sur France Info que les experts français plancheraient sur ces pesticides et que « si leur dangerosité est avérée, nous les sortirons unilatéralement du marché ». Il a néanmoins salué l’adoption de ces critères comme « une avancée considérable », ouvrant « une brèche qui ne va pas se refermer ».

La Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, de son côté, « évoque “une définition au goût amer”, à l’unisson de plus de 70 ONG européennes, qui appellent le Parlement européen à rejeter les critères adoptés », souligne Le Monde.

Psychomédia avec source : Le Monde.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Puberté précoce : les effets des perturbateurs endocriniens ?

Puberté précoce : les effets des perturbateurs endocriniens ?

Le 31 mai 2017.

Selon une étude réalisée par Santé publique France, les premiers signes de la puberté précoce pourraient s’expliquer par la présence des perturbateurs endocriniens dans nos quotidiens. Explications.

La responsabilité des perturbateurs endocriniens en cause

Un peu plus de 1 150 filles et de 110 garçons présentent des signes de puberté avant l’âge de huit ans chez la fille et de neuf ans chez le garçon. C’est en tout cas ce que révèle une étude de Santé publique France qui s’est intéressée à ces pubertés précoces. Des seins qui poussent trop tôt, les poils qui apparaissent sur des jambes d’enfants… ces signes sont d’autant plus préoccupants qu’ils pourraient être liés aux perturbateurs endocriniens.

Ces substances chimiques utilisées par l’industrie sont présentes partout : dans la peinture, dans les jouets, dans les savons et autres shampoings. Les enfants sont en contact permanent avec ces substances toxiques et cela ne serait pas sans conséquence. Déjà soupçonnés de provoquer des malformations génitales, des cancers ou des maladies cardiaques, les perturbateurs endocriniens provoquent aussi des dérèglements hormonaux.

Une hypothèse sérieuse et plausible

Le rôle de l’exposition à des perturbateurs endocriniens dans l’apparition de la puberté précoce est donc pris très au sérieux par les chercheurs. Joëlle Moal, médecin épidémiologiste à l’agence sanitaire Santé publique France, qui a dirigé ce travail avec des spécialistes de l’hôpital Robert Debré, à Paris, considère même cette hypothèse comme scientifiquement « plausible ».

« On émet des hypothèses et parmi ces hypothèses, cela peut être compatible avec des expositions aux perturbateurs endocriniens », avance le chercheur. « On pense aux pesticides et aux émissions industrielles ». De nouveaux travaux devront donc être réalisés pour parvenir à déterminer le rôle exact de ces substances dans le développement hormonal des enfants, mais la suspicion reste importante. 

À lire aussi : Ces 400 produits cosmétiques qu’il ne vaut mieux pas acheter !

Marine Rondot

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Perturbateurs endocriniens : un risque sérieux pour les enfants

Perturbateurs endocriniens : un risque sérieux pour les enfants

Le 20 avril 2017.

Selon une enquête menée par les équipe du magazine 60 millions de consommateurs, tous les enfants seraient contaminés par les perturbateurs endocriniens et cette contamination représenterait un risque sérieux pour leur santé.

Tous les enfants de l’étude contaminés

Nous le savons, les perturbateurs endocriniens sont présents dans nos quotidiens, mais selon une étude menée par nos confrères du magazine 60 millions de consommateurs, on trouverait des traces de bisphénol A, de phtalates ou de pesticides dans les cheveux de tous les enfants. Pour parvenir à cette conclusion, les équipe du magazine ont demandé à un laboratoire indépendant d’analyser les mèches de cheveux de 43 enfants et adolescents de 10 à 15 ans.

Sur les cheveux de l’ensemble de ces participants, qui venaient de différents coins de France, autant de la ville que de la campagne, le laboratoire a trouvé entre 20 et 54 perturbateurs endocriniens. « Tous les enfants de notre étude sont contaminés », a fait savoir Victoire N’Sondé, qui a mené l’enquête pour 60 millions de consommateurs. « Ce qui est à craindre, c’est que ce soit l’ensemble de la population des enfants de France qui soit contaminé ».

Un risque sanitaire important

Les chercheurs ont décelé des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des métaux lourds et des retardateurs de flamme bromés (PBDE), mais aussi des polychlorobiphényles (PCB), interdits depuis 30 ans, et l’insecticide Lindane, prohibé depuis les années 2000. Ces substances sont suspectées de perturber le système hormonal mais aussi de favoriser certains cancers, les diabètes et autres problèmes cardiovasculaires.

Selon le magazine, la présence de ces substances toxiques représente un risque sanitaire important. C’est pourquoi la rédactrice en chef, Sylvie Metzelard, demande aux autorités sanitaires « d’arrêter de jouer les poules mouillées et d’imposer des règles ». « Et rappelons que la meilleure pression vient des consommateurs, capables de refuser d’acheter des produits non vertueux », ajoute-t-elle.

Marine Rondot

À lire aussi : Perturbateurs endocriniens : comment protéger les femmes enceintes ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

L’Europe ne parvient pas à s’accorder sur une définition des perturbateurs endocriniens

L’Europe ne parvient pas à s’accorder sur une définition des perturbateurs endocriniens

Le 1er mars 2017.

Les perturbateurs endocriniens n’ont pas réussi à réunir l’ensemble des États membres de l’Union européenne autour d’une même définition. Le dossier est à nouveau reporté et l’inquiétude gronde chez les défenseurs d’une législation stricte concernant l’utilisation de ces substances toxiques.

Perturbateurs endocriniens : certains États demandent à l’Europe une plus grande fermeté

La Commission européenne a enregistré un nouvel échec dans sa dernière tentative de donner une définition stricte aux perturbateurs endocriniens. Le dossier, en suspens depuis déjà plusieurs mois, ne permettra pas encore d’ouvrir la voie à une véritable législation sur l’utilisation des perturbateurs endocriniens dans l’espace européen.

À l’origine de cette discorde qui oppose certains États membres et la commission : les failles de la définition actuellement présentée. Quand la Commission souhaiterait ne légiférer que sur les substances dont la nocivité sur la santé a été scientifiquement reconnue, d’autres pays, comme la France, la Suède et le Danemark, veulent que cette définition ressemble davantage à celle des substances cancérigènes. Pour ces États, la Commission doit en effet faire entrer dans cette définition, même si ce n’est que dans une moindre mesure, les substances qui ne sont jugées pour le moment que potentiellement dangereuses.

La définition des perturbateurs endocriniens « pas acceptable » pour Ségolène Royal

Dans un communiqué, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal a regretté que « la définition modifiée par la Commission ne soit toujours pas acceptable » et confirme la position de la France selon laquelle cette définition doit « prendre en compte les perturbateurs endocriniens présumés et pas seulement avérés ». Elle se rapproche ainsi de la définition adoptée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui note pour sa part qu’un perturbateur endocrinien est « une substance ou un mélange exogène, possédant des propriétés susceptibles d’induire une perturbation endocrinienne dans un organisme intact, chez ses descendants ou au sein de sous-populations ».

L’enjeu est de taille. Cette définition donnera en effet lieu à l’interdiction de substances telles que les phtalates ou le bisphénol A, que l’on retrouve dans de nombreux produits tels que les cosmétiques, les jouets, les emballages de nourriture de fast-food etc.

À lire aussi : 185 produits cosmétiques composés de substances dangereuses révélés !

Sybille Latour

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Perturbateurs endocriniens : comment protéger les femmes enceintes ?

Le 9 décembre 2016.

Selon une étude publiée par Santé Publique France, les femmes enceintes seraient exposées aux pesticides, aux phtalates ou encore au bisphénol A. Des perturbateurs endocriniens soupçonnés de favoriser les maladies ou malformations chez leurs enfants à naître.

La quasi-totalité des femmes enceintes exposée à ces substances

Le ministère de la Santé a mené une vaste étude sur l’exposition des femmes enceintes aux perturbateurs endocriniens. Des polluants qui serait dangereux pour le fœtus. Or, selon ces travaux, la quasi-totalité des femmes enceintes seraient exposée à ces substances qui bouleversent le système hormonal et sont, pour certaines, « des cancérigènes avérés ou suspectés ».

« Le bisphénol A, les phtalates, les pyréthrinoïdes (famille d’insecticides), les dioxines, les furanes, les PCB, les retardateurs de flamme et les composés perfluorés sont mesurés à des niveaux de concentrations quantifiables chez près de la totalité des femmes enceintes », notent les auteurs de l’étude. Des perturbateurs endocriniens ont en effet été détectés dans les urines de 99,6 % des 4 000 femmes qui ont été suivies par l’agence Santé Publique France.

Risque de naissances prématurées ?

Certains chercheurs avancent que l’exposition des femmes à ces substances toxiques peut entraîner des naissances prématurées, des malformations congénitales ou encore des anomalies dans le développement et la santé de l’enfant. Que faut-il donc faire pour protéger les futures mamans ? Selon l’association Alerte Médecins Pesticides, quelques bons réflexes permettent de se protéger un minimum.

Tout d’abord, il faut privilégier le verre au plastique, notamment pour cuire de la nourriture au micro-ondes ; se tourner le plus souvent possible vers une alimentation bio ; éviter de se maquiller (sauf en cas de maquillage bio) et de se teindre les cheveux pendant la grossesse ; enfin, évitez d’utiliser vos produits d’entretien chimiques et privilégier le vinaigre blanc et le bicarbonate de soude.

À lire aussi : Femmes enceintes, méfiez-vous des perturbateurs endocriniens !

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Des scientifiques dénoncent le déni européen face au danger des perturbateurs endocriniens

Le 1er décembre 2016.

Cent scientifiques de renom se sont associés pour publier une tribune dans Le Monde, dans laquelle ils dénoncent le laxisme européen en matière de réglementation sur les perturbateurs endocriniens.

L’Europe cède face aux lobbys industriels

La politique européenne en matière de régulation des perturbateurs endocriniens n’est pas assez dure et les experts s’inquiètent des conséquences dramatiques que ce laxisme pourrait avoir sur la santé de chacun. Dans une tribune publiée sur Le Monde, cent scientifiques se sont réunis pour dénoncer la dangerosité de ces substances encore autorisées dans de nombreux produits cosmétiques, alimentaires mais également dans des matériaux de construction et d’ameublement.

Ces scientifiques estiment notamment que les politiques minimisent gravement l’impact des perturbateurs endocriniens sur l’organisme des consommateurs. Ils cèdent ainsi au lobby des industriels en éludant les nombreuses études qui ont été rédigées sur le sujet et qui prouvent que les perturbateurs endocriniens peuvent altérer le fonctionnement normal d’un organisme. Ces derniers sont reconnus pour leur impact sur le développement des allergies, l’augmentation de la prévalence de certains cancers, le développement de déformations génitales chez les nouveau-nés et la baisse de qualité du sperme chez l’homme.

Réduire l’exposition de chacun aux perturbateurs endocriniens

Ces scientifiques n’hésitent pas à parler de « menace mondiale pour la santé » tant les données actuelles montrent les dégâts considérables que ces polluants peuvent engendrer, notamment durant « certaines périodes du développement, pendant la grossesse ou la puberté, lorsque notre organisme est particulièrement vulnérable ». « Jamais l’humanité n’a été confrontée à un fardeau aussi important de maladies en lien avec le système hormonal : cancers du sein, du testicule, de l’ovaire ou de la prostate, troubles du développement du cerveau, diabète, obésité, non-descente des testicules à la naissance, malformation du pénis et détérioration de la qualité spermatique », s’alarment les chercheurs.

Ces derniers estiment que la seule solution valable pour enrayer ce fléau serait de légiférer strictement sur l’utilisation de ces substances nocives afin de réduire au maximum l’exposition de la population.

À lire aussi : Femmes enceintes, méfiez-vous des perturbateurs endocriniens !

Les Nouvelles de PasseportSanté.net