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Sous le sapin : six risques pour les enfants à prévenir

Le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation rappelle d’être vigilants face à différents risques graves pour les enfants que peuvent représenter certains cadeaux.

Les jouets et livres à piles boutons

« Ces petites piles plates et rondes, présentes dans les livres musicaux et divers jouets électroniques, sont normalement enfermées dans des compartiments sécurisés, fermés par des vis ou nécessitant deux manœuvres pour les ouvrir.

Mais malgré les obligations réglementaires et les contrôles effectués, ces piles peuvent s’avérer facilement accessibles. Ce fut le cas en 2017 avec des toupies lumineuses hand spinner ou, plus récemment, avec une lampe citrouille vendue chez Gifi pour Halloween.

Avant d’offrir un cadeau comportant des piles boutons, soyez donc vigilants : avalées, elles entraînent rapidement des lésions potentiellement mortelles, comme le rappelle l’Agence de sécurité sanitaire (Anses). »

« En cas d’ingestion, appelez immédiatement votre centre antipoison. »

Les produits imitant des aliments

« Un produit ressemblant à un aliment est dangereux s’il est susceptible d’être ingéré par un enfant. Parmi les produits souvent rappelés figurent les savons en forme de cupcakes ou de chocolats, qui non seulement en ont l’apparence, mais souvent aussi le parfum.

Des décorations en forme de fruits sont présentes également sur des savons ou des bougies. L’Anses cite encore des boules effervescentes imitant des bonbons ou des crèmes dépilatoires imitant des compotes à boire. Si ces produits sont rarement offerts à de jeunes enfants, évitez d’en offrir à leur entourage.

Attention aussi aux perles d’eau, ces objets de décoration ayant entraîné plusieurs accidents graves dont un mortel, il y a environ un an. »

Les peluches à sequins

« Les sequins, ces petites décorations brillantes largement employées sur les t-shirts pour enfants, ornent également désormais des peluches.

Or, comme on peut le constater sur le site européen de rappel de produits Rapex, ces sequins peuvent parfois se détacher et être avalés par un jeune enfant.

Non seulement ces brillants sont peu écologiques, mais ils présentent donc un réel risque d’étouffement. »

« En soi, ils sont sans danger, mais à condition d’être lavés avant le premier porter. Si vous savez que vous allez offrir le vêtement que l’enfant voudra immédiatement enfiler, n’hésitez pas à le laver avant de l’empaqueter. Vous pourriez lui éviter des allergies ou des irritations cutanées liées à des produits chimiques tels que les nonylphénols ou le formaldéhyde. »

Les slimes et pâtes à prout maison

« Pour les autorités sanitaires françaises, c’était la mise en garde de Noël en 2018 : la manipulation de pâtes à prout, ou slimes, était susceptible d’entraîner des réactions cutanées (irritations, brûlures, eczéma, démangeaisons…). Si les incidents liés à ces pâtes gélatineuses colorées semblent s’être raréfiés, la vigilance reste de mise. Certains slimes ont d’ailleurs été rappelés courant 2020.

Attention surtout aux préparations pour fabriquer ses propres pâtes : si vous souhaitez offrir de quoi faire une pâte personnalisée, préférez les kits vendus dans des magasins de jouets et présentant le marquage CE. »

Les jouets vintage

« Aujourd’hui, beaucoup de jouets d’antan ne sont plus “réglementaires” : risques de pincement, risques d’étouffement par des petites pièces, risques liés aux matériaux utilisés…

Une étude américaine parue en 2015 a ainsi mis en évidence des taux de métaux lourds importants dans une série de jouets datant des années 70 et 80, comme des poupées Barbie. »

Les vieux jouets en plastique sont plus toxiques que les neufs (plomb, cadmium…)

Père Noël : les enfants ne seraient cognitivement pas portés à y croire

Les enfants ne seraient cognitivement pas portés à croire que des personnages comme le Père Noël sont réels mais ils ne seraient également pas portés à croire que leurs parents (les autres adultes et tout le système culturel) pourraient mettre autant d’efforts s’ils n’y croyaient pas eux-même, selon des chercheurs en psychologie.

« Pourquoi les enfants croiraient-ils à quelque chose d’aussi absurde (1) » ? Rohan Kapitany, professeur de psychologie à l’Université Keele (Royaume-Uni) propose une théorie appuyée par les travaux de son équipe de recherche.

« On pourrait être tenté de penser que les enfants sont particulièrement sensibles au fantastique », écrit-il sur The Conversation UK. Mais en fait, « il est très difficile de les amener à croire au fantastique sans effort considérable ».

Les recherches ont montré que « la compréhension qu’ont les enfants du réel et de l’irréel a tendance à être nuancée et exacte », expliquent Kapitany et ses collègues en introduction à une étude publiée sur OSFPreprints en octobre 2019.

« Dès l’âge de trois ans, ils peuvent faire la distinction entre des entités véridiques, imaginaires et factices. Lorsqu’ils se trompent sur ce qui est réel et irréel, c’est souvent dû en grande partie à des facteurs culturels systématiques plutôt qu’aux caractéristiques de leurs propres capacités cognitives. »

« Dans de nombreuses cultures, les enfants sont moins susceptibles que les adultes de faire appel à des explications surnaturelles pour des événements peu plausibles », indique-t-il. En fait, ils l’apprennent des adultes.

Dans cette étude, Kapitany et ses collègues ont analysé la compréhension des enfants de 13 personnages réels, non réels, naturels et surnaturels. Ceux qui étaient les plus couramment associés à des rituels étaient ceux qui étaient les plus souvent considérés comme réels – plus réels, même, que certaines autres figures plus plausibles comme les extraterrestres et les dinosaures.

« Historiquement, la seule façon d’apprendre quelque chose que vous n’avez pas expérimenté directement était de vous fier aux témoignages. »

« La théorie suggère que les rituels peuvent être un type de témoignage particulièrement influent. La théorie de Joe Henrich sur le renforcement de la crédibilité suggère que les apprenants (comme les enfants), pour éviter d’être trompés, doivent prêter attention aux actions des modèles (comme les adultes) et tenter de déterminer dans quelle mesure un modèle croit quelque chose sur la base du coût de ses actions si ces croyances ne sont pas sincères. » Les actes sont plus éloquents que les mots.

« Le “Père Noël” est une excellente démonstration de la participation volontaire d’adultes à un rituel culturel prolongé et coûteux. Il doit être réel, sinon pourquoi mes parents feraient ça ? Car, bien sûr, c’est que nous disons aux enfants, encore et encore, que l’arbre, les listes de Noël, les biscuits et les verres de lait sont pour le Père Noël et non pour la tradition. »

« Les enfants sont sensibles à nos actions – chanter des chants de Noël, ériger des arbres à l’intérieur de nos maisons, laisser le lait et les biscuits. Le résultat est la croyance : maman et papa ne feraient pas ça s’ils ne croyaient pas, alors le Père Noël doit être réel. Pourquoi me mentiraient-ils ? »

« Le Père Noël a beaucoup à nous apprendre sur nous-mêmes et sur la façon dont nous arrivons à comprendre la réalité. » (N’ayant pas les ressources pour évaluer la plausibilité de toutes les informations que nous recevons, nous devons compter sur la crédibilité des experts et autres sources qui semblent considérer une information comme vraie ou fausse, ndlr.)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Absurde : « qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant, insensé » (Larousse)

Psychomédia avec sources : The Conversation UK, OSFPreprints.
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Les écrans ont un impact sur le cerveau des enfants

Les écrans ont un impact sur le cerveau des enfants

Jeudi 7 novembre 2019

Le temps que les enfants passent sur les écrans modifierait la structure physique de leur cerveau. C’est ce que révèle une nouvelle étude.

Un lien entre écrans et changement structurel du cerveau

Une nouvelle étude, publiée dans la revue médicale JAMA Pediatrics, montre que le temps d’écran a un impact sur le changement structurel et physique du cerveau des jeunes enfants. Les scientifiques ont analysé le cerveau de 47 enfants âgés de 3 à 5 ans. Grâce aux IRM, ils ont pu observer des modifications de leur cerveau. Les chercheurs ont également posé différentes questions sur le sujet aux parents tels que le type de contenus regardé et le temps passé sur écrans. 

Les chercheurs ont comparé le cerveau de jeunes enfants qui n’avaient pas d’écrans dans la chambre à coucher, ne commençaient à regarder la télévision ou à utiliser des applications que lorsqu’ils avaient plus de 18 mois. De plus, ils n’avaient aucune exposition à du contenu violent et un temps d’écran total pour les enfants d’âge préscolaire équivalent à une heure par jour. De l’autre côté, ils ont étudié le cerveau d’enfants qui ont commencé à être sur écrans lorsqu’ils avaient moins d’un an, avaient des écrans dans la chambre et passaient beaucoup plus de temps sur les écrans. Les chercheurs ont ensuite comparé leurs scanners cérébraux, qui montraient le degré de myélinisation des neurones, l’enrobage des connexions entre les cellules nerveuses et une substance grasse blanche, la myéline. 

Le réseau de communication interne modifié

Les résultats montrent que les enfants qui passaient plus de temps devant les écrans, en comparaison à d’autres enfants, avaient une structure du cerveau différente. Les chercheurs ont noté une intégrité de la substance blanche inférieure. Cette substance blanche relie les neurones d’une région du cerveau à une autre. Elle est essentielle pour le bon fonctionnement du cerveau mais aussi au cours de l’apprentissage.

Un temps trop important sur écrans modifierait ainsi cette substance blanche, essentielle pour un réseau de communication interne du cerveau optimal. L’auteur de l’étude, pédiatre et professeur adjoint au Cincinnati Children’s Hospital Medical Center, John Hutton, recommande aux parents de ne pas exposer les enfants de moins de trois ans aux écrans. Cela permettrait ainsi aux jeunes enfants de se développer dans le monde réel et de se concentrer sur d’autres compétences indispensables tel que le langage. 

Stéphanie Haerts

À lire aussi : 10 choses que vous ne devriez pas faire avant de dormir

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Prévention des noyades : 7 vidéos pour aider les parents à transmettre une « aisance aquatique » aux enfants

Dans le cadre de son plan de lutte contre les noyades, le Ministère français des Sports a lancé, en avril 2019, une série de 7 tutoriels vidéos didactiques et ludiques pour apprendre aux parents à transmettre à leur enfant « les notions élémentaires de l’aisance aquatique ».

« Au travers de ces vidéos pédagogiques, vous trouverez des gestes simples à réaliser en piscine afin de le familiariser à l’élément et donc de mieux prévenir les accidents, lutter contre l’aquaphobie et bien sûr, faciliter son apprentissage de la natation. »

Les vidéos présentent des étapes très graduelles à réaliser dans l’ordre.

La méthode est basée sur les travaux du pédagogue Raymond Catteau.

Visionner les 7 vidéos sur le site du ministère des Sports :

Vidéo 1 : Introduction
Étape 1 : Acclimation au bassin
Étape 2 : Immersion
Étape 3 : Déplacement en surface
Étape 4 : Appréhender la profondeur
Étape 5 : Autonomie
Étape 6 : Aisance aquatique

Les ministères de la Santé et des Sports ont aussi lancé une campagne de prévention des noyades qui porte les messages suivants :

  • Apprenez tous à nager
  • Baignez-vous toujours avec vos enfants
  • Choisissez les zones de baignades surveillées
  • Tenez compte de votre état de forme

Psychomédia avec sources : Ministère de la Santé, Ministère des Sports.
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La pollution de l’air en France a des conséquences majeures sur la santé des enfants

La pollution de l’air en France a des conséquences majeures sur la santé des enfants, rapporte Jocelyne Just, pneumologue et cheffe du service d’allergologie pédiatrique à l’hôpital Armand-Trousseau à Paris, dans une interview accordée au journal Le Monde.

« Plus ils sont exposés jeunes, plus les conséquences seront importantes ».

« Ce que nous constatons, au niveau de la région parisienne, ce sont des asthmes de plus en plus sévères et qui surviennent de plus en plus tôt. Au niveau national, les allergies respiratoires ont explosé. On estime aujourd’hui que 10 % de la population est asthmatique et 30 % sujette à des rhinites allergiques. Et elles s’accompagnent d’une hausse des allergies alimentaires. Si bien qu’aujourd’hui, il n’est pas rare que des enfants cumulent asthme, allergie respiratoire, alimentaire voire cutanée. »

« Outre l’asthme et les allergies respiratoires, la pollution de l’air va avoir des répercussions sur la croissance pulmonaire qui peut être altérée et peut entraîner des dysfonctionnements immunitaires. Elle augmente le risque d’avoir des maladies pulmonaires plus tard et des pathologies vasculaires aiguës comme les AVC ou les infarctus. Des études ont aussi établi un lien avec des pathologies neurologiques comme l’autisme. »

« Plus vous vivez proche d’un axe routier important (ce n’est pas la même chose d’être à 100 mètres ou à 300 mètres), plus ce risque augmente. »

Article complet dans Le Monde : La pollution de l’air a des conséquences majeures sur la santé des enfants.

Pour plus d’informations sur la pollution et la santé, voyez les liens plus bas.

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Diarrhée : le Smecta n’est plus recommandé pour les enfants en bas âge

Diarrhée : le Smecta n’est plus recommandé pour les enfants en bas âge

Le 4 mars 2019.

L’Agence du médicament ne recommande plus l’utilisation du Smecta dans le traitement de la diarrhée aiguë chez l’enfant de moins de deux ans. En cause : la présence de plomb dans l’argile naturelle qui compose cette solution.

Un risque d’intoxication au plomb avec du Smecta ?

En cas de gastro-entérite, de nombreux parents ont le réflexe de donner du Smecta à leurs enfants. Cette solution à base d’argile agit comme un pansement pour les intestins et permet au malade de retrouver rapidement un transit intestinal normal. Mais ce médicament n’est pas sans risque, si l’on en croit un récent avis de l’Agence du médicament (ANSM) qui recommande désormais de ne plus administrer ce type de traitement aux enfants de moins de deux ans.

L’ANSM met en effet en évidence la présence en infime quantité de métaux lourds, et notamment de plomb, dans le Smecta comme dans tous les produits réalisés à base d’argile. Et si, actuellement, aucun cas de saturnisme (intoxication au plomb) n’a été mis en évidence chez les patients, adultes comme enfants, qui auraient été traités par du Smecta ou l’un de ses génériques, cette mesure de précaution a paru nécessaire aux yeux de l’agence.

L’épidémie de gastro-entérite s’atténue en France

L’ANSM rappelle en outre que la prise en charge de la diarrhée aiguë « repose avant tout sur des mesures hygiéno-diététiques et que, si les symptômes persistent chez le nourrisson et l’enfant de moins de deux ans, le traitement de référence est l’administration de soluté de réhydratation orale (SRO) ».

Après avoir touché toute la France pendant plusieurs semaines, l’épidémie de gastro-entérite tend désormais à s’atténuer dans la plupart des régions. Selon le dernier bulletin du réseau Sentinelles, le taux d’incidence est actuellement de 111 cas pour 100.000 habitants, soit en-dessous du seuil épidémique (159 cas pour 100.000 habitants). Seuls les Pays-de-la-Loire, les Hauts-de-France et la région PACA sont encore réellement concernés par cette épidémie, avec des taux d’incidence de respectivement 223 cas, 208 cas et 200 cas pour 100.000 habitants.

Gaëlle Latour

À lire aussi : 8 aliments à privilégier quand on a une gastro-entérite

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Le Smecta déconseillé pour les enfants de moins de 2 ans en cas de diarrhée (risque lié au plomb)

« Les médicaments à base d’argiles extraites du sol, comme le Smecta (diosmeticte) disponibles sur ordonnance ou en automédication, sont utilisés en traitement symptomatique de la diarrhée aigüe. »

« Par mesure de précaution », l’Agence française du médicament (ANSM) demande, dans un point d’information publié le 28 février, « de ne plus utiliser ces médicaments chez l’enfant de moins de 2 ans, en raison de la possible présence d’infime quantité de plomb, même si le traitement est de courte durée. »

« Les argiles obtenues par extraction du sol peuvent contenir de faibles quantités de métaux lourds présents naturellement dans l’environnement, tel que le plomb. »

« L’ANSM rappelle que la prise en charge de la diarrhée aiguë repose avant tout sur des mesures hygiéno-diététiques et que si les symptômes persistent chez le nourrisson et l’enfant de moins de 2 ans le traitement de référence est l’administration de soluté de réhydratation orale (SRO). Les SRO sont des sachets de poudre à verser dans un biberon d’eau, disponibles en pharmacie sans ordonnance. »

« Suite à de nouvelles recommandations internationales sur les seuils de métaux lourds acceptables dans les médicaments, l’ANSM a demandé aux laboratoires commercialisant des médicaments à base d’argile de s’assurer de l’absence de risque de passage de plomb dans le sang chez les patients traités, et plus particulièrement chez les enfants. En réponse, les laboratoires IPSEN ont fourni une étude clinique, dont les résultats indiquent qu’il n’existe pas de risque de passage de plomb dans le sang chez les adultes traités par Smecta (diosmectite) pendant 5 semaines. Ce risque ne peut être exclu chez les enfants de moins de 2 ans. En conséquence, il est recommandé par mesure de précaution de ne plus administrer du Smecta ou son générique Diosmectite Mylan aux enfants de moins de 2 ans.

Dans le même sens, l’utilisation de Smecta, ou de son générique, n’est pas recommandée chez la femme enceinte ou allaitante. »

« L’ANSM précise qu’il s’agit d’une mesure de précaution et qu’elle n’a pas connaissance de cas de saturnisme (intoxication au plomb) chez des patients adultes ou enfants qui auraient été traités par Smecta ou son générique. »

« L’ANSM indique également que les autres médicaments à base d’argile, autre que la diosmectite (attapulgite de Mormoiron, montmorillonite beidellitique, kaolin et hydrotalcite), sont réservés à l’adulte. »

Psychomédia avec source : ANSM.
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Le Smecta® est déconseillé aux enfants de moins de 2 ans

Les médicaments à base d’argiles extraites du sol, comme le Smecta® (diosmeticte) disponibles sur ordonnance ou en automédication, sont utilisés en traitement symptomatique de la diarrhée aigüe.

Par mesure de précaution, l’ANSM demande de ne plus utiliser ces médicaments chez l’enfant de moins de 2 ans, en raison de la possible présence d’infime quantité de plomb, même si le traitement est de courte durée

L’ANSM rappelle que la prise en charge de la diarrhée aiguë repose avant tout sur des mesures hygiéno-diététiques et que si les symptômes persistent chez le nourrisson et l’enfant de moins de 2 ans le traitement de référence est l’administration de soluté de réhydratation orale (SRO). Les SRO sont des sachets de poudre à verser dans un biberon d’eau, disponibles en pharmacie sans ordonnance.

Contexte de ces recommandations

Les argiles obtenues par extraction du sol, peuvent contenir de faibles quantités de métaux lourds présents naturellement dans l’environnement, tel que le plomb.

Suite à de nouvelles recommandations internationales[1] sur les seuils de métaux lourds acceptables dans les médicaments, l’ANSM a demandé aux laboratoires commercialisant des médicaments à base d’argile de s’assurer de l’absence de risque de passage de plomb dans le sang chez les patients traités, et plus particulièrement chez les enfants. En réponse, les laboratoires IPSEN ont fourni une étude clinique, dont les résultats indiquent qu’il n’existe pas de risque de passage de plomb dans le sang chez les adultes traités par Smecta® (diosmectite) pendant 5 semaines. Ce risque ne peut être exclu chez les enfants de moins de 2 ans. En conséquence, il est recommandé par mesure de précaution de ne plus administrer du Smecta® ou son générique Diosmectite Mylan aux enfants de moins de 2 ans.

Dans le même sens, l’utilisation de Smecta® , ou de son générique, n’est pas recommandée chez la femme enceinte ou allaitante.

L’ANSM précise qu’il s’agit d’une mesure de précaution et qu’elle n’a pas connaissance de cas de saturnisme (intoxication au plomb) chez des patients adultes ou enfants qui auraient été traités par Smecta® ou son générique.

L’ANSM indique également que les autres médicaments à base d’argile, autre que la diosmectite (attapulgite de Mormoiron, montmorillonite beidellitique, kaolin et hydrotalcite), sont réservés à l’adulte.

Un courrier va être adressé aux professionnels de santé dans les prochaines semaines pour les informer de ces modifications dans le RCP et la notice des médicaments.

Médicaments à base d’argiles pouvant être utilisés

Chez l’enfant à partir de 2 ans et l’adulte

Smecta, Diosmectite Mylan (diosmectite)

Chez l’enfant de plus de 15 ans et l’adulte

Smectalia (diosmectite)

Chez l’adulte uniquement

Actapulgite, Gastropulgite (attapulgite de Mormoiron)
Bedelix, Gelox (montmorillonite beidellitique)
Neutrose, Gastropax (kaolin)
Rennieliquo (hydrotalcite)

[1] Guideline ICHQ3D publiée en 2015, applicable depuis décembre 2017 pour les médicaments disposant déjà d’une AMM (autorisation de mise sur le marché, ndrl)


News Santé

Toux et rhume : les médicaments contenant codéine, hydrocodone et norméthadone déconseillés chez les enfants et ados (Santé Canada)

Santé Canada déconseille, par précaution, l’utilisation des médicaments contre la toux et le rhume qui contiennent des opioïdes tels que la codéine, l’hydrocodone et la norméthadone, chez les enfants et les adolescents (moins de 18 ans).

« Il y a très peu de données confirmant l’efficacité de ces produits chez les moins de 18 ans. »

« Bien que l’examen n’ait pas permis de trouver de preuves solides établissant un lien entre l’utilisation de produits contre la toux et le rhume qui contiennent des opioïdes et le risque de troubles liés à l’usage d’opioïdes chez les enfants et les adolescents, il en est quand même ressorti que la consommation de ces substances tôt dans la vie pouvait constituer un facteur de consommation problématique plus tard », indique le communiqué.

« Trois opioïdes d’ordonnance sont autorisés pour traiter les symptômes de la toux au Canada : la codéine, l’hydrocodone et la norméthadone. La codéine est également offerte sans ordonnance dans des formulations à faible dose pour traiter la toux et le rhume. »

« Au Canada, l’utilisation de médicaments d’ordonnance contre la toux et le rhume contenant des opioïdes a diminué chez les enfants et les adolescents au cours des cinq dernières années. Actuellement, l’utilisation de ces produits par les moins de 18 ans représente une faible proportion (4 %) de l’ensemble des ordonnances de médicaments opioïdes contre la toux et le rhume délivrés au Canada.

La plupart des médicaments contre la toux sont inefficaces et à éviter, selon “60 millions de consommateurs”

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Santé Canada.
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Les enfants utilisent de trop grandes quantités de dentifrice sur leur brosse à dents

De nombreux parents mettent de trop grandes quantités de dentifrice sur les brosses à dents de leurs enfants, avertissent les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains dans une étude publiée en février, menée auprès de 1700 enfants.

Près de 40 % des enfants âgés de 3 à 6 ans utilisent plus de dentifrice que recommandé, ce qui amène un dépassement de la quantité de fluorure adéquate.

Chez les jeunes enfants dont les dents émergent, avaler trop de dentifrice au fluorure peut causer une décoloration des dents, une condition appelée fluorose dentaire.

Les dents devraient être brossées deux fois par jour et la quantité de dentifrice ne devrait pas dépasser la taille d’un pois, recommandent les CDC et l’American Dental Association.

Des concentrations trop élevées de fluorure dans l’eau potable peuvent également contribuer à la fluorose dentaire, indique l’association sur son site Web, rapporte le New York Times.

Les enfants de moins de 3 ans devraient utiliser encore moins de dentifrice, soit la taille d’un grain de riz. Les jeunes enfants sont plus sensibles à la fluorose et moins capables de cracher le dentifrice dans l’évier, ce qui les rend plus susceptibles de l’ingérer, est-il expliqué.

La fluorose n’affecte que les enfants parce que les dommages se produisent lorsque les dents se développent sous les gencives.

Les CDC recommandent aux parents d’attendre d’âge de 2 ans avant d’utiliser un dentifrice contenant du fluorure.

La Dre Alene Marie D’Alesio, chef de la dentisterie pédiatrique à l’Hôpital pour enfants de Pittsburgh, explique que les problèmes de suivi des directives surviennent souvent lorsque les parents ne sont pas présents avec les enfants pendant le brossage.

Les parents ne devraient pas laisser leur enfant seul lorsqu’ils se brossent les dents avant l’âge de 6 ans, et ils pourraient envisager de rester jusqu’à ce que l’enfant ait 8 ans, conseille-t-elle.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : CDC, New York Times.
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