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Sommeil : les enfants plus sensibles que les adultes à la lumière des écrans

Avec leurs cerveaux, leurs habitudes de sommeil et leurs yeux qui se développent encore, les enfants et les adolescents sont particulièrement vulnérables aux effets perturbateurs du sommeil de la lumière des écrans, selon une analyse des études sur le sujet publiée dans la revue Pediatrics.

La grande majorité des études indiquent que les enfants et les adolescents qui utilisent davantage les médias à écran sont plus susceptibles de souffrir de troubles du sommeil.

Monique LeBourgeois de l’Université du Colorado à Boulder et ses collègues ont examiné les études qui traitaient des raisons pour lesquelles les médias numériques nuisent au sommeil.

Sur plus d’une soixantaine d’études menées avec des jeunes de 5 à 17 ans dans le monde entier, 90 % ont constaté que plus de temps d’écrans est associé à un sommeil plus tardif, moins long et de moins bonne qualité.

Des facteurs biologiques, neurologiques et environnementaux jouent tous un rôle.

Parce que leurs yeux ne sont pas pleinement développés, les enfants sont plus sensibles que les adultes à l’impact de la lumière sur l’horloge biologique interne.

« La lumière est le principal chronométreur de l’horloge cérébrale », explique la chercheure. « Lorsque la lumière frappe la rétine dans l’œil dans la soirée, elle supprime la mélatonine, une hormone qui favorise le sommeil, retardant ainsi la somnolence et perturbant le rythme de l’horloge biologique. Nous savons que les plus jeunes ont des pupilles plus grandes et que leurs lentilles sont plus transparentes, de sorte que leur exposition et leur sensibilité à cette lumière sont plus grandes que celles des adultes. »

Une étude a montré que lorsque les adultes et les enfants d’âge scolaire étaient exposés aux mêmes quantité et intensité de lumière, les niveaux de mélatonine des enfants diminuaient deux fois plus. Des études ont également montré que la lumière bleue à courte longueur d’onde, omniprésente dans les appareils électroniques portatifs, est particulièrement puissante pour supprimer la mélatonine.

La « stimulation psychologique » des médias numériques, qu’il s’agisse d’une exposition à des contenus violents ou à des textos d’amis, peut aussi nuire sommeil en augmentant l’activation cognitive, notent les auteurs.

« Les années préscolaires sont une période de développement très sensible au cours de laquelle l’utilisation des médias numériques est de plus en plus répandue », souligne la chercheure.

Plus de 75 % des jeunes ont des médias à écran dans leur chambre à coucher et 60 % les utilisentx dans l’heure qui précède le coucher.

La chercheure fait les recommandations suivantes aux parents :

  • Limitez l’utilisation des médias par les enfants dans l’heure qui précède le coucher.

  • Éteignez tous les appareils de médias électroniques, dont les vôtres, à l’heure du coucher et chargez-les dans un endroit central à l’extérieur des chambres à coucher.

  • Retirez tous les médias électroniques de la chambre à coucher de votre enfant ou adolescent, dont les téléviseurs, les jeux vidéo, les ordinateurs, les tablettes et les téléphones.

Lumière anti-sommeil des tablettes, smartphones et liseuses : deux stratégies efficaces

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Colorado Boulder, Pediatrics.
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Pourquoi vous devez garder les dents de lait de vos enfants ?

Pourquoi vous devez garder les dents de lait de vos enfants ?

Le 17 octobre 2017.

Selon une équipe de chercheurs de l’Imperial College de Londres, conserver les dents de lait de ses enfants pourrait un jour leur sauver la vie.

Les dents de lait sont riches en cellules souches

Les parents ne gardent pas toujours les dents de lait de leurs enfants et ils ont tort. C’est en tout cas ce qu’avance Sara Rankin, biologiste à l’Imperial College de Londres, dans un entretien pour BBC News. Selon ses travaux, on trouverait des cellules souches dans les dents de laits qui permettraient de guérir de maladies graves et même de certains cancers. Jusqu’à présent, on allait chercher les cellules souches dans l’embryon ou dans le sang du cordon ombilical.

Les cellules souches sont très précieuses car elles possèdent deux propriétés, « celle de s’auto-renouveler indéfiniment, offrant un stock illimité de matériel, et celle de pouvoir donner naissance à plusieurs types cellulaires », explique l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Et grâce à la thérapie cellulaire, on peut greffer des cellules saines afin de restaurer la fonction d’un tissu ou d’un organe.

Les recherches sur les cellules souches avancent

Selon Sara Rankin, « recycler » les dents de lait de son enfant pour conserver ses cellules souches pourrait donc s’avérer très utile en cas de leucémie (cancer du sang), par exemple. Il faut toutefois souligner que la conservation des cellules souches à des fins thérapeutiques est interdite en France mais qu’elle est autorisée en Suisse. Dans ce pays, il existe des banques de stockage de cellules souches.

Certains chercheurs avancent que l’on n’a pas encore exploré la totalité des capacités des cellules souches. Peut-être pourraient-elles être utilisées un jour pour soigner la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson ou encore le diabète. Il faut noter toutefois que pour extraire les cellules souches des dents de lait, il faudrait les arracher avant qu’elles ne tombent pour retirer les cellules souches rapidement et les stocker à moins de 190°.

Marine Rondot

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Exposition prénatale aux perturbateurs endocriniens et troubles du comportement des enfants

© Fotolia/inserm

Une étude épidémiologique menée par l’Inserm[1] sur les familles de la cohorte EDEN (500 garçons nés entre 2003 et 2006 et leurs mères) montre que l’exposition pendant la grossesse à certains phénols et phtalates est associée à des troubles du comportement des garçons entre 3 et 5 ans. Les composés les plus préoccupants à cet égard sont le bisphénol A, le triclosan et le di-n-butyl phtalate, ou DBP. Les résultats viennent d’être publiés dans la revue Environmental Health Perspectives.

Le bisphénol A a été interdit de tous les contenants alimentaires en France en janvier 2015, une date ultérieure à la réalisation de cette étude. Le triclosan est un agent antibactérien retrouvé dans certains dentifrices et savons ; le DBP est utilisé comme plastifiant dans les plastiques de type PVC, certaines colles, vernis à ongles et laques pour les cheveux. Triclosan et DBP sont réglementés selon la logique d’une valeur limite dans certaines familles de produits, tout en étant interdits dans d’autres (le DBP est par exemple interdit d’usage dans les cosmétiques et le triclosan dans les habits dans l’UE). Des études toxicologiques in vitro et chez l’animal ont mis en évidence que ces composés étaient des perturbateurs endocriniens et pouvaient interagir avec des systèmes hormonaux impliqués dans le développement normal du système nerveux central. Les mécanismes précis qui pourraient expliquer un effet des perturbateurs endocriniens sur le neurodéveloppement et le comportement pourraient passer par une altération du fonctionnement des hormones thyroïdiennes, des hormones stéroïdiennes, comme l’œstrogène, ou d’autres hormones, comme l’ocytocine ou la vasopressine, des hormones sécrétées par l’hypothalamus.

Face à ces premières conclusions chez l’animal, les chercheurs ont souhaité étudier l’association entre les expositions aux perturbateurs endocriniens pendant la grossesse et le comportement ultérieur des enfants.

Exposition prénatale aux perturbateurs endocriniens : infos sur l’étude menée

L’étude a porté sur 529 petits garçons de la cohorte mère-enfant EDEN, mise en place par l’Inserm. Les femmes enceintes participant à cette cohorte ont été recrutées entre 2003 et 2006 dans les CHU de Nancy et Poitiers. Aux troisième et cinquième anniversaires de l’enfant, ces mamans ont rempli un questionnaire standardisé évaluant certains aspects du comportement de leur enfant tel que l’hyperactivité, les troubles émotionnels et les troubles relationnels. Ce questionnaire standardisé, utilisé depuis une vingtaine d’années, intitulé « Questionnaire des forces et difficultés » de l’enfant, permet d’établir un score dans différentes dimensions du comportement tels que les symptômes émotionnels, les problèmes de relation avec les pairs, les problèmes de conduite, d’hyperactivité et d’inattention. Un échantillon d’urine prélevé durant la grossesse a permis le dosage de biomarqueurs caractéristique de l’exposition aux phénols et aux phtalates dans le Laboratoire de Santé Environnementale des CDC d’Atlanta, qui est en charge des campagnes de biosurveillance américaines.

De 70 à 100% des femmes de la cohorte Eden, recrutées durant leur grossesse entre 2003 et 2006, étaient alors exposées à des niveaux détectables de différentes substances. Les niveaux urinaires étaient de l’ordre de 1 à 3 µg par litre pour le bisphénol A, de 10 à 100 µg par litre pour le triclosan, et de 50 à 200 pour le méthylparabène. Les résultats suggèrent que l’exposition maternelle à certains phénols et phtalates est associée à des troubles du comportement des petits garçons.

L’exposition au bisphénol A était associé à une augmentation des troubles relationnels à 3 ans et des comportements de type hyperactif à 5 ans. Les chercheurs notent que ce travail confirme ainsi que les effets du bisphénol A sur le comportement observés chez l’animal de laboratoire se retrouvent chez l’humain à des expositions faibles, probablement inférieures à celles préconisées par l’autorité européenne de sécurité alimentaire, l’EFSA.

Le métabolite du DBP était lui associé à davantage de troubles émotionnels et relationnels, incluant les comportements de repli, à 3 ans, mais pas à 5 pour les troubles émotionnels. Des associations entre ces composés et le comportement avaient déjà été mis en évidence dans des études précédentes chez de jeunes garçons et chez l’animal. Ainsi, dans une étude réalisée à partir de femmes et d’enfants new-yorkais, une augmentation des comportements de repli chez les enfants de 3 ans avec des niveaux croissants du métabolite du DBP avaient été rapportés en 2012.

Les résultats de cette étude ont aussi montré une association entre le triclosan et une augmentation des troubles émotionnels à 3 et 5 ans. Il s’agit de la première étude évaluant les effets de ce composé sur le comportement, pour lequel l’équipe d’épidémiologie environnementale de Grenoble avait déjà mis en évidence une diminution du périmètre crânien à la naissance, dans cette même population. Au niveau moléculaire, le triclosan est capable d’interagir avec l’axe thyroïdien qui, pendant la grossesse, est impliqué dans le développement du cerveau du fœtus.

L’effectif de l’étude, qui est une des plus vaste sur la question, ne permettait pas d’étudier directement la survenue de pathologies du comportement comme les troubles du spectre autistique, ce qui impliquerait de suivre des dizaines de milliers d’enfants.

Les équipes de recherche vont désormais s’attacher à répliquer ces résultats au sein de la cohorte mère-enfant SEPAGES en cours dans la région Grenobloise, coordonnée par l’Inserm et soutenue par l’European Research Council. Dans cette dernière, de nombreux échantillons d’urine par participant sont recueillis durant la grossesse et les premières années de vie de l’enfant. Cette approche permettra de limiter les erreurs de mesure de l’exposition et d’identifier de potentielles périodes de sensibilité aux phénols et phtalates sur différents événements de santé tels que la croissance, le comportement ou la santé respiratoire. Cela permettra aussi d’étudier l’effet éventuel de ces substances chez les petites filles, qui n’avaient pu être considérées ici. Il est possible que leur sensibilité aux perturbateurs endocriniens diffère de celle des garçons.

[1] Un consortium de recherche associant des équipes de recherche Inserm, les CHU de Nancy et Poitiers, le Center for Disease Controls and Prevention (CDC, Atlanta, USA), et coordonné par l’équipe d’épidémiologie environnementale de l’Institut pour l’Avancée des Biosciences (Inserm/CNRS/Université Grenoble Alpes).
Crédits/source :Presse Inserm

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Enfants hyperactifs : les situations où ils ne peuvent s’empêcher de bouger

Les enfants atteints du trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) bougent et se tortillent sur leur chaise à l’école et à la maison lors des devoirs, mais ils peuvent souvent se concentrer et rester tranquilles devant la télé ou un jeu vidéo.

Ce qui fait parfois dire aux parents ou aux enseignants qu’ils peuvent rester assis tranquilles quand ils le veulent.

Mais ce n’est pas le manque de motivation ou l’ennui qui expliquent la différence de comportements dans les deux situations selon les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of Abnormal Child Psychology.

Les symptômes du TDAH tels que bouger, taper du pied et gigoter sur sa chaise sont déclenchés par les tâches exigeantes cognitivement, ont montré des recherches précédentes de l’équipe. Ces enfants ont surtout besoin de bouger lorsqu’ils doivent accéder aux fonctions cérébrales dites exécutives, en particulier la mémoire de travail, qui permet d’enregistrer et de gérer temporairement des informations (ex. retenir un numéro de téléphone le temps nécessaire pour le signaler) afin d’effectuer des tâches cognitives complexes telles que l’apprentissage, le raisonnement et la compréhension. Le mouvement les aide à rester alertes.

Mark Rapport et Sarah Orban de l’University of Central Florida ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec 62 garçons âgés de 8 à 12 ans dont 32 avaient un diagnostic de TDAH.

Ils ont complété une série de tests de mémoire de travail et regardé deux vidéos lors de journées différentes. L’une des vidéos était une scène du film Star Wars Episode I, l’autre présentait les étapes de solutions à des problèmes d’arithmétique.

Alors qu’aucune différence n’était observée dans le comportement attentif des deux groupes lors de l’extrait de film, le groupe TDAH manifestait une plus grande baisse d’attention lors de la vidéo d’enseignement. Étant en grande partie immobiles pendant le film, ils se tournaient sur leur chaise, changeaient souvent de position et tapaient du pied lors de la vidéo pédagogique.

Près de 59 % de la différence entre les deux groupes était en corrélation avec les déficits de la mémoire de travail liés au TDAH.

Une étude précédente de l’équipe a montré que les enfants atteints du TDAH se concentrent mieux lorsqu’ils bougent en même temps.

Pour plus d’informations sur le TDAH, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Central Florida, Journal of Abnormal Child Psychology
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Intoxication au cannabis : 5 enfants hospitalisés

Intoxication au cannabis : 5 enfants hospitalisés

Le 30 août 2017.

Cinq enfants, âgés de un an à 18 mois, ont été hospitalisés à Nice, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, après avoir ingéré des résidus de cannabis dans un parc. Une intoxication peu banale.

Le cannabis monte directement au cerveau

Alors qu’ils jouaient dans un parc, des enfants sont tombés sur des mégots ou des boulettes de cannabis qu’ils ont portés à leur bouche. Une mésaventure qui les a conduits à l’hôpital. Selon nos confrères de Nice Matin qui rapportent l’information, l’un des enfants aurait même fait un passage au service de réanimation. Parmi les symptômes observés : somnolence ou état d’ébriété sans fièvre.

 « Lorsqu’ils sont ingérés, les cannabinoïdes montent directement au cerveau avec des effets majeurs », a expliqué au quotidien le chef des urgences pédiatriques, le docteur Hervé Haas. « Chez les bébés, l’impact est cent fois plus important que chez les adultes ». Ce type d’intoxication n’est pas pris à la légère puisque les conséquences pour l’enfant peuvent être graves. On peut en effet craindre des séquelles neurologiques.

Le risque de coma existe pour les enfants

Le risque de coma existe, s’est inquiété le docteur Hervé Haas. Ces enfants n’ont pas ingéré ces résidus de cannabis le même jour. En moins de 15 jours, ils ont été hospitalisés pour la même raison mais ils n’étaient pas ensemble. Cela inquiète fortement sur l’état des parcs dans la ville de Nice. Si ces restes de joints jonchent le sol, les parents doivent redoubler de vigilance lorsqu’ils emmènent leurs enfants au parc. Mais qu’en est-il ailleurs ?

Selon une récente étude menée par une équipe de chercheurs français et publiée dans la revue Pediatrics, de 2004 à 2014, le nombre d’hospitalisations pour une intoxication au cannabis chez les enfants de moins de 6 ans a augmenté de 133 %. Sur les 235 enfants admis à l’hôpital, 70 % étaient des nourrissons de moins de 18 mois. On apprend par ailleurs que, de 2010 à 2014, 33 enfants sont tombés dans le coma, à la suite de ces intoxications. 

À lire aussi : Cannabis thérapeutique, quelles utilisations ? 

Marine Rondot

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Faut-il rendre obligatoire les 11 vaccins pour les enfants ?

Faut-il rendre obligatoire les 11 vaccins pour les enfants ?

Le 16 juin 2017.

Dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé vouloir rendre obligatoire 11 vaccins infantiles. Une annonce qui risque de faire beaucoup de bruit.

Le vaccin est le seul rempart contre certaines maladies

Selon une enquête, parue 2016 dans la revue EBioMedicine, 1 Français sur 4 émet des doutes sur la sécurité des vaccins et 17 % doutent de leur efficacité. C’est dans ce contexte de grande défiance que la ministre de la Santé a annoncé qu’elle souhaitait rendre obligatoire les vaccins contre la coqueluche, le pneumocoque, l’hépatite B, le méningocoque C, la rougeole, les oreillons, la rubéole et l’Haemophilus influenzae.

Actuellement, seuls les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite sont obligatoires. Mais cela ne serait pas suffisant en termes de santé publique. « Aujourd’hui, en France, la rougeole réapparait », explique la ministre dans les colonnes du quotidien. « Il n’est pas tolérable que des enfants en meurent ». La rougeole a fait 10 morts depuis 2008. « On a le même problème avec la méningite. Il n’est pas supportable qu’un ado de 15 ans puisse en mourir parce qu’il n’est pas vacciné ».

Faire preuve de pédagogie avec les parents

Mais ces arguments vont-ils convaincre les parents les plus septiques ? « Il faut vraiment faire œuvre de pédagogie », a ajouté Agnès Buzyn. « La vaccination, ce n’est pas seulement l’intérêt qu’on y trouve soi-même, c’est un enjeu de solidarité, une façon de protéger l’ensemble de la société ». Aujourd’hui, le taux de couverture du vaccin contre la rougeole est de 75 %, alors qu’il devrait être de 95 %, selon la ministre.

Déjà, des voix se font entendre pour dénoncer une décision totalement arbitraire. Même si elle est temporaire, la vaccination obligatoire « serait une hérésie », selon Jacques Bessin, président de l’Union nationale des associations citoyennes de santé (UNACS). « Les vaccins ont des effets secondaires neurologiques, musculaires mal mesurés et parfois irréversibles », ajoute-t-il dans le Parisien. « On ne laissera pas faire. » La polémique ne retombera pas de si tôt. 

Marine Rondot

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Les enfants uniques ont des cerveaux différents des autres

Les enfants uniques ont des cerveaux différents des autres

Le 22 mai 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Chongqing, en Chine, le cerveau des enfants uniques ne serait pas constitué de la même manière que celui des enfants qui ont des frères et sœurs. Explications.

Plus de difficultés d’un point de vue social

Les enfants uniques se construisent-ils de la même manière que les enfants qui grandissent au milieu de frères et sœurs ? Si de nombreuses études ont déjà mis en lumière un certain nombre de différences en matière de comportement, nous apprenons aujourd’hui que le cerveau de ces enfants ne serait pas fait de la même manière. C’est en tout cas ce que révèlent des chercheurs chinois dans une étude publiée dans la revue Brain Imaging and Behavior.

Selon ces travaux, les enfants uniques seraient plus intelligents et plus créatifs. Les zones du cerveau les plus actives chez les enfants uniques seraient en effet celles de l’imagination et de la réflexion. En revanche, ce serait des enfants moins sociables et plus égoïstes. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi près de 300 jeunes adultes chinois, dont la moitié était des enfants uniques.

Plus de facilité de langage et de créativité

Les participants ont dû se soumettre à une série de tests, notamment à des analyses de leur cerveau grâce à des IRM. Aucune différence en matière de QI n’a été observée, mais les chercheurs ont constaté que les enfants uniques avaient des volumes plus importants de matière grise, au niveau du gyrus supramarginal, la zone du langage et de l’imagination. Mais ce volume était moins important au niveau du cortex frontal médial, qui joue un rôle dans la régulation des émotions.  

Ces différences de développement du cerveau s’expliquent de différentes manières. Un enfant qui n’a pas appris à partager sera plus facilement égoïste et aura plus de difficultés à vivre en société. Mais l’attention que lui porteront ses parents lui permettront d’être plus créatif et plus vif d’esprit. Mais attention, en aucun cas cette étude ne saurait faire loi. Chaque enfant se construit différemment, selon le contexte dans lequel il est élevé. 

Marine Rondot

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Tablettes : des retards de langage observés chez les enfants

Selon une étude publiée dans le journal Science Daily et présentée lors d’une conférence de la PAS (Pediatric Academic Societies), exposer trop tôt son enfant aux écrans et notamment aux tablettes serait néfaste pour son développement personnel.

Les enfants passent trop de temps devant les écrans

On le sait, les enfants ne doivent pas être exposés trop tôt aux écrans, car ils pourraient nuire à la qualité du sommeil ou favoriser le développement de diabète de type 2. Une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Toronto vient de confirmer cette recommandation. Selon ces travaux, plus les enfants passent de temps devant les écrans, plus ils prennent du retard dans l’apprentissage du langage.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi près de 900 enfants, âgés de 6 mois à deux ans, avec leurs parents, de 2011 à 2015. Ils ont ainsi pu constater qu’à 18 mois, 1 enfant sur 5 passait 30 minutes par jour devant des écrans. Plus précisément, pour chaque augmentation de 30 minutes de temps passé devant les écrans par jour, les chercheurs ont constaté un risque accru de 49 % de retard de la parole.

Un lien entre le temps passé devant les écrans et les retards de langage

« Les nouvelles directives pédiatriques recommandent de limiter le temps passé devant les écrans pour les bébés et les tout-petits », pourtant « l’utilisation de smartphones et de tablettes avec de jeunes enfants est devenue assez courante », a déploré Catherine Birken, pédiatre à The Hospital for Sick Children (SickKids), qui a dirigé ces travaux. Selon elle, c’est la première fois qu’un lien est établi entre le temps passé devant les écrans et le retard de langage.

Ces résultats viennent confirmer les préconisations des autorités sanitaires, notamment de l’American Academy of Pediatrics, qui avance qu’il est préférable d’interdire l’utilisation de tout type d’écrans chez les enfants de moins de 18 mois. De nouvelles recherches seront nécessaires pour comprendre en quoi l’exposition aux écrans peut conduire à des retards de développement.

 

Perturbateurs endocriniens : un risque sérieux pour les enfants

Perturbateurs endocriniens : un risque sérieux pour les enfants

Le 20 avril 2017.

Selon une enquête menée par les équipe du magazine 60 millions de consommateurs, tous les enfants seraient contaminés par les perturbateurs endocriniens et cette contamination représenterait un risque sérieux pour leur santé.

Tous les enfants de l’étude contaminés

Nous le savons, les perturbateurs endocriniens sont présents dans nos quotidiens, mais selon une étude menée par nos confrères du magazine 60 millions de consommateurs, on trouverait des traces de bisphénol A, de phtalates ou de pesticides dans les cheveux de tous les enfants. Pour parvenir à cette conclusion, les équipe du magazine ont demandé à un laboratoire indépendant d’analyser les mèches de cheveux de 43 enfants et adolescents de 10 à 15 ans.

Sur les cheveux de l’ensemble de ces participants, qui venaient de différents coins de France, autant de la ville que de la campagne, le laboratoire a trouvé entre 20 et 54 perturbateurs endocriniens. « Tous les enfants de notre étude sont contaminés », a fait savoir Victoire N’Sondé, qui a mené l’enquête pour 60 millions de consommateurs. « Ce qui est à craindre, c’est que ce soit l’ensemble de la population des enfants de France qui soit contaminé ».

Un risque sanitaire important

Les chercheurs ont décelé des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des métaux lourds et des retardateurs de flamme bromés (PBDE), mais aussi des polychlorobiphényles (PCB), interdits depuis 30 ans, et l’insecticide Lindane, prohibé depuis les années 2000. Ces substances sont suspectées de perturber le système hormonal mais aussi de favoriser certains cancers, les diabètes et autres problèmes cardiovasculaires.

Selon le magazine, la présence de ces substances toxiques représente un risque sanitaire important. C’est pourquoi la rédactrice en chef, Sylvie Metzelard, demande aux autorités sanitaires « d’arrêter de jouer les poules mouillées et d’imposer des règles ». « Et rappelons que la meilleure pression vient des consommateurs, capables de refuser d’acheter des produits non vertueux », ajoute-t-elle.

Marine Rondot

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Avoir des enfants permet de vivre plus longtemps

Avoir des enfants permet de vivre plus longtemps

Le 14 mars 2017.

Selon une étude publiée dans la revue médicale Journal of Epidemiology & Community Health, avoir des enfants, même un seul, augmente l’espérance de vie, notamment celle des hommes.

L’espérance de vie des parents est supérieure de près d’un an et demi

Vous hésitez encore à vous lancer dans la grande aventure de la paternité ? Cette étude risque de vous intéresser. Des chercheurs suédois viennent en effet de révéler que le fait d’avoir des enfants permettaient aux parents de vivre plus longtemps. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont étudié le cas de près de 1,4 million de Suédois nés entre 1911 et 1925.

Ils ont ainsi pu observer qu’à 60 ans, l’espérance de vie des personnes qui avaient au moins un enfant était supérieure de près d’un an et demi par rapport à celles qui n’avaient aucun enfant. Ils ont par ailleurs noté que cet écart était un peu plus important chez les hommes (1,8 an en moyenne) que chez les femmes (1,5 an en moyenne). Mais comment expliquer un tel phénomène ? Les parents ne sont-ils pas plus épuisés que les personnes sans enfant et donc plus à même de tomber malade ?

Les parents ont-ils un mode de vie plus sain ?

Selon les auteurs de ces travaux, les parents vivent plus longtemps parce qu’ils peuvent compter sur les bons soins de leurs enfants pour leurs vieux jours. Mais ce n’est pas tout. Avoir des enfants conduirait les parents à avoir des modes de vie plus sains : moins de sorties, plus de sport, une alimentation plus équilibrée, des nuits plus longues (passé un certain âge)…

En règle générale, les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Sur le panel de personnes observées par les chercheurs, l’espérance de vie des femmes qui ont eu des enfants était de 24,6 ans, à 60 ans, contre 20,2 ans pour les pères de famille. Quant aux femmes sans enfant, leur espérance de vie atteignait les 23,1 ans, à 60 ans, contre 18,4 chez les hommes.

Marine Rondot.

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