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La stimulation cérébrale offre de l’espoir contre la dépression

Une percée dans le traitement de la dépression offre de l’espoir pour les millions de personnes souffrant de formes graves de la maladie. Emily Hollenbeck, ayant vécu une dépression profonde, a trouvé un soulagement grâce à la Stimulation Cérébrale Profonde (SCP), une thérapie expérimentale. Cette technologie, approuvée pour la maladie de Parkinson et l’épilepsie, pourrait bientôt être disponible pour davantage de patients déprimés résistants aux traitements classiques.

La SCP implique l’implantation d’électrodes dans une région spécifique du cerveau, délivrant des impulsions électriques ciblées, semblables à un stimulateur cardiaque. Bien que des études initiales aient montré des résultats prometteurs, des obstacles significatifs ont temporairement freiné la progression de cette thérapie, suscitant des préoccupations chez certains scientifiques.

Emily Hollenbeck, l’une des rares à avoir bénéficié de la SCP pour la dépression, décrit l’effet presque immédiat de la thérapie. Ses symptômes ont commencé à s’atténuer dès le lendemain de l’intervention chirurgicale, offrant un soulagement bienvenu à cette chercheuse participant à une étude en cours au Mount Sinai West.

Bien que la SCP ne soit pas une panacée, elle offre une lueur d’espoir pour des patients comme Hollenbeck, dont la dépression résistait à toutes les autres formes de traitement. Des chercheurs travaillent actuellement sur des approches plus personnalisées, utilisant l’imagerie cérébrale pour déterminer précisément l’emplacement des électrodes. Malgré les préoccupations émises par certains médecins, la Food and Drug Administration accélère l’évaluation des dispositifs de SCP de la société Abbott Laboratories pour le traitement de la dépression résistante aux traitements.

Le chemin vers cette avancée thérapeutique remonte à deux décennies, lorsque la neurologue Dr. Helen Mayberg a initié des recherches prometteuses. Bien que des études antérieures aient montré des résultats mitigés, des approches plus personnalisées et des recherches récentes suscitent l’espoir d’une approbation rapide par la FDA.

Les chercheurs étudient désormais comment mesurer les progrès des patients traités par SCP. Des avancées récentes dans la recherche, publiées dans la revue Nature, offrent un moyen objectif d’observer la récupération en analysant les schémas d’activité cérébrale spécifiques aux patients bénéficiant de la SCP.

Emily Hollenbeck, qui a contribué à cette étude en fournissant des enregistrements réguliers de son cerveau, partage son expérience avec l’espoir que cette percée puisse apporter un soulagement similaire à d’autres personnes souffrant de dépression résistante aux traitements conventionnels. Pour elle, la SCP a été une bouée de sauvetage, la ramenant à la vie et lui permettant de retrouver une qualité de vie autrefois hors de portée.

Fibromyalgie et microbiote : espoir d’un outil diagnostic et de traitements

Des altérations des bactéries intestinales et des acides biliaires sanguins chez les femmes atteintes de fibromyalgie sont liées à la sévérité de leurs symptômes, montre une étude publiée en mai 2022 dans la revue Pain.

Ces résultats pourraient mener au développement d’outils diagnostiques et thérapeutiques, soulignent les chercheurs.

« La fibromyalgie, un syndrome qui provoque des douleurs, de la fatigue et des troubles cognitifs, touche jusqu’à 4 % de la population, principalement les femmes », précisent les chercheurs. « Cette maladie peu comprise demeure sans traitement et difficile à diagnostiquer. ».L’équipe de chercheurs de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), de l’Université McGill et de l’Université de Montréal a été la première à démontrer en 2019 que la fibromyalgie était associée à des altérations du microbiote intestinal.

Dans cette nouvelle étude, menée avec 42 femmes atteintes de fibromyalgie et 42 femmes en bonne santé, elle fournit les premières données démontrant que, comparativement aux personnes en bonne santé, celles atteintes du syndrome présentent des différences de quantités et d’espèces de bactéries intestinales métabolisant la bile et des différences de concentrations sanguines d’acides biliaire. Certaines de ces différences sont corrélées à la sévérité des symptômes.

Sécrétés par le foie, les acides biliaires aident l’organisme à digérer les graisses et remplissent aussi plusieurs fonctions dans d’autres systèmes du corps. Une fois métabolisés dans l’intestin, ils sont réacheminés vers le foie et le sang et deviennent des acides biliaires secondaires.

Les bactéries métabolisant la bile qui sont les plus abondantes dans l’intestin n’étaient pas identiques dans les deux groupes. De plus, chez les femmes atteintes de fibromyalgie, la concentration sérique d’acides biliaires secondaires présentait des altérations considérables.

Au moins quelques-unes des différences observées dans la composition du microbiote et dans les bactéries métabolisant la bile étaient vraisemblablement attribuables à la fibromyalgie, et non à d’autres facteurs individuels ou environnementaux.

« Par exemple, les personnes atteintes de fibromyalgie souffrent fréquemment du syndrome du côlon irritable et de troubles dépressifs, mais nous avons pu démontrer que les altérations des acides biliaires associées à la fibromyalgie n’étaient pas corrélées à ces pathologies », explique Emmanuel Gonzalez, expert en bio-informatique et coauteur.

La présence de six acides biliaires secondaires particuliers suffisait à déterminer avec plus de 90 % de précision si une participante était atteinte de fibromyalgie.

« Il s’agit d’une avancée importante, puisque diagnostiquer la fibromyalgie est un procédé souvent laborieux qui exige d’écarter d’autres maladies pouvant causer des symptômes semblables », explique le Dr Amir Minerbi, co-premier auteur.

Un acide biliaire secondaire, l’α-muricholique (α-MCA), était en moyenne cinq fois moins présent chez les participantes atteintes de fibromyalgie que chez celles en bonne santé. Cette différence était associée à la plupart des symptômes du syndrome, notamment la douleur, la fatigue, le sommeil non réparateur et les troubles cognitifs.

L’alimentation étant un facteur qui agit sur la composition du microbiote intestinal, les scientifiques ont également mené des analyses sur les habitudes nutritionnelles. Aucune corrélation n’a été observée entre les aliments consommés et les symptômes.

(1) Amir Minerbi, Emmanuel Gonzalez, Nicholas Brereton, Mary-Ann Fitzcharles, Stéphanie Chevalier, Yoram Shir.

Sclérose en plaques : espoir de pouvoir ralentir la progression

Des chercheurs estiment avoir découvert une molécule qui freine la progression de la sclérose en plaques. Leurs travaux sont publiés dans la revue Science Translational Medicine.

Les causes demeurent inconnues et aucun médicament ne guérit la maladie actuellement.

Le Dr Alexandre Prat, professeur à l’Université de Montréal, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la sclérose en plaques et chercheur au CHUM, et ses collègues ont examiné l’action d’une molécule qui, lorsque bloquée, freine la progression de la maladie.

Ces travaux, menés en laboratoire sur des cellules humaines et chez la souris, pourraient mener à une nouvelle génération de traitements.

En temps normal, la barrière hématoencéphalique protège le cerveau contre les agressions. Elle empêche, par exemple, des cellules du système immunitaire comme les lymphocytes d’envahir le système nerveux central (cerveau et moelle épinière).

« Chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, cette frontière est perméable. Un grand nombre de lymphocytes parviennent à s’infiltrer dans le cerveau et en détériorent les tissus (destruction de la gaine de myéline protégeant les neurones et assurant la transmission de l’influx nerveux).

“Dans notre étude, nous montrons pour la première fois qu’une molécule nommée ALCAM (pour activated leukocyte cell adhesion molecule), exprimée par les lymphocytes B, contrôle leur entrée dans le cerveau par le biais des vaisseaux sanguins. Elle permet leur migration de l’autre côté de la barrière hématoencéphalique chez la souris et chez l’homme. En bloquant cette molécule sur des souris, nous avons pu diminuer l’entrée des lymphocytes B dans leur cerveau et ainsi freiner la progression de la maladie” », explique le chercheur.

« Les lymphocytes B sont responsables de la phase progressive de la maladie. Certains médicaments, communément appelés antilymphocytes B, ralentissent son évolution et diminuent le handicap qui en résulte. »

« La molécule ALCAM s’exprime de façon plus importante sur les lymphocytes B des personnes atteintes de sclérose en plaques. En ciblant spécifiquement cette molécule, nous pourrons désormais explorer d’autres voies thérapeutiques pour traiter la maladie », conclut le Dr Prat.

Plus de 70 000 Canadiens sont touchés par la sclérose en plaques, soit une personne sur 385. Au Québec, cela représente plus de 20 000 personnes. Environ 70 % des personnes touchées sont âgées de 20 à 49 ans et les femmes sont trois fois plus atteintes que les hommes.

Ces travaux ont été financés par la Société canadienne de la sclérose en plaques, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Fonds de recherche du Québec.

Pour plus d’informations sur la sclérose en plaques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université de Montréal, Science Translational Medicine.
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Espoir pour le trouble bipolaire et la schizophrénie : parfois une maladie auto-immune traitable et réversible

Une certaine proportion des personnes atteintes de schizophrénie ou de trouble bipolaire peuvent en fait souffrir d’un trouble du système immunitaire traitable, estiment des chercheurs du Houston Methodist Neurological Institute.

En 2007, l’équipe des chercheurs a découvert une encéphalite dans laquelle des anticorps s’attaquent aux récepteurs N-methyl-D-aspartate (NMDA) du cerveau.

Cette maladie cause des symptômes semblables à la schizophrénie ou au trouble bipolaire, mais peut être traitée avec des médicaments d’immunothérapie existants.

« Nous soupçonnons qu’un nombre important de personnes considérées comme étant atteintes de schizophrénie ou de trouble bipolaire souffrent d’un trouble du système immunitaire qui affecte les récepteurs cérébraux », indique Joseph Masdeu, chercheur principal de l’étude.

« Si c’est vrai, ces gens ont des maladies qui sont complètement réversibles – ils n’ont besoin que d’un diagnostic et d’un traitement approprié pour les aider à reprendre une vie normale. »

Le système immunitaire produit normalement des anticorps pour attaquer les substances étrangères dans le corps, telles que les bactéries. Lorsque ce processus est défectueux, il peut produire des anticorps qui attaquent des récepteurs du cerveau, ce qui fait que ceux-ci « cessent d’écouter les signaux qui leur sont envoyés ».

« Les affections qui causent un dysfonctionnement des récepteurs cérébraux sont souvent confondues avec la schizophrénie ou le trouble bipolaire parce que ces maladies sont associées à une diminution de l’activité des récepteurs NMDA, qui contrôlent la façon dont quelqu’un pense, prend des décisions et perçoit le monde qui l’entoure. »

« Les symptômes classiques de schizophrénie et du trouble bipolaire observés dans l’encéphalite anti-récepteurs NMDA et d’autres affections semblables incluent le fait d’entendre des voix et la paranoïa. »

Environ 1 % de la population américaine souffre de schizophrénie et 2,6 % de trouble bipolaire. « Ce que nous ne savons pas, c’est combien de ces patients ont un de ces troubles immunitaires traitables ».

Masdeu et ses collègues amorcent une étude qui recrutera 150 personnes atteintes de schizophrénie ou de trouble bipolaire et 50 personnes en bonne santé. Leur liquide céphalo-rachidien sera analysé afin de dépister la présence d’anticorps attaquant le NMDA et d’autres récepteurs.

Ils projettent d’utiliser les résultats de l’étude pour développer des tests plus sensibles afin d’aider à la détection des anticorps impliqués.

En collaboration avec Josep Dalmau, Masdeu a commencé à étudié les causes auto-immunes possibles de la schizophrénie au début des années 2010 alors qu’il travaillait aux National Institutes of Health américains, est-il rapporté.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Houston Methodist.
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Une molécule suscite un nouvel espoir pour soigner Alzheimer

Une molécule suscite un nouvel espoir pour soigner Alzheimer

Le 22 décembre 2016.

Des chercheurs français viennent de mettre en lumière le rôle d’une molécule anti-inflammatoire dans le traitement de la maladie d’Alzheimer.

L’interleukine-2 pour restaurer les connexions neuronales

L’immunothérapie comme réponse à la maladie d’Alzheimer ? L’expérience vient d’être menée par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qui sont parvenus à montrer l’efficacité d’une molécule, l’interleukine-2 (IL-2) sur le rétablissement des capacités cognitives de souris.

Dans la maladie d’Alzheimer, la démence est provoquée par une inflammation des neurones, associée à la formation de plaques d’amyloïdes dans le cerveau. L’administration de cette protéine aux souris qui ont servi à cette expérience, ont permis la réduction de ces plaques et, au bout de quelques semaines, le retour de certaines connexions neuronales.

900 000 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer en France

« Ce travail fait la preuve de l’intérêt des immunothérapies pour le traitement de la maladie d’Alzheimer, et notamment de l’intérêt de l’interleukine-2. Ce traitement s’attaque aux conséquences de la maladie, la perte des synapses et les symptômes cognitifs qui l’accompagnent », expliquent leurs chercheurs dans les conclusions de leur étude publiées dans la revue Brain.

Les recherches de ces chercheurs doivent désormais faire l’objet d’investigations supplémentaires, pour déterminer quel pourrait être l’effet de l’interleukine-2 (IL-2) sur l’être humain. La maladie d’Alzheimer touche 900 000 personnes en France. On compte 47,5 millions de personnes atteintes de démence dans le monde, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 7,7 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

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Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Espoir de la stimulation magnétique transcrânienne dans la schizophrénie

© GlaxoSmithKline

L’un des grandes difficultés exprimées par les patients souffrant de schizophrénie concerne les troubles de mémoires qui peuvent être présents très rapidement dès les premières manifestations de la maladie. Afin de réduire ces troubles cognitifs, une équipe de médecins canadiens de l’Université de Toronto s’est concentrée sur l’impact d’une nouvelle technique de stimulation cérébrale appelée stimulation magnétique transcrânienne (SMT).

De précédentes études avaient montré tout l’intérêt de cette technique dans la récupération de certains troubles mnésiques voire de l’augmentation de la mémoire chez des individus en bonne santé. Dans le cas qui nous intéresse, l’équipe du Dr Mera Barr vient de montrer les bénéfices réels de la SMT dans la récupération des troubles cognitifs.

Dans l’articule publié (Can Repetitive Magnetic Stimulation Improve Cognition in Schizophrenia? Pilot Data from a Randomized Controlled Trial. Mera S. Barr et al. Biological Psychiatry, Volume 73, Issue 6 , Pages 510-517), le Dr Barr souligne que leur technique appliquée de STM a permit une amélioration significative des performances liées à la mémoire de travail. Il semble donc que la stimulation magnétique du cerveau de manière répétée soit un outil efficace pour la prise en charge des patients schizophrènes.

La stimulation magnétique transcrânienne est une technique non invasive qui consiste à appliquer un champ électromagnétique directement à même le cuir chevelu. Ce champ va ensuite produire une stimulation de la synaptogénèse (élaboration de nouvelles connexions inter-neurones).

L’équipe du Dr Barr a réalisé cette étude randomisée en double aveugle (cela signifie donc que ni le médecin ni le patient n’étaient au courant du traitement – ou absence de traitement – appliqué) sur un ensemble de 27 patients schizophrènes pendant une période de 4 semaines.

Au cours de cette période, les médecins ont demandé à chaque patient de réaliser une tâche liée à la mémoire verbale avant et après la SMT ou la pseudo-SMT. À la fin de la période de 4 semaines, les patients qui avaient réellement bénéficié de la SMT ont montré une nette progression dans leurs capacités cognitives.

Du fait de la stimulation magnétique, l’amélioration de la mémoire de travail chez les patients stimulés était quasi comparable aux capacités mnésiques rencontrées chez les individus normaux. Cette étude suggère donc que la SMT pourrait être utilisée comme outil efficace dans la prise en charge des déficits mnésiques rencontrés précocement chez les patients schizophrènes.

Selon les auteurs de l’étude : « la mémoire de travail est un élément prédictif important du devenir fonctionnel. Développer de nouveaux traitements ayant pour but d’améliorer ces déficits peut se traduire par des changements significatifs dans la vie des patients souffrant de ce désordre médical ».

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé ©2013 – Tous droits réservés
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Les rats-taupes nus sont-ils notre espoir contre le vieillissement ?Pas plus gros qu'une souris, les rats-taupes nus ont une longévité incroyable pour de si petits animaux. Saviez-vous par exemple, qu'ils ne développeraient jamais de cancers, même à un âge avancé ? Les travaux menés sur cette espèce hors du commun par le Pr Rochelle Buffenstein du Barshop Institute for Longevity and Aging Studies à San Antonio (Texas), ont été récompensés par le prix ADPS Longevity Research.Décerné par les Associations de Prévoyance Santé et par l'assureur Allianz, ce prix honore les travaux d'un « chercheur pionnier. …



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