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Une nouvelle découverte pour expliquer l'obésité

Une nouvelle découverte pour expliquer l'obésité

Une nouvelle découverte pour expliquer l’obésité

Le 29 janvier 2019.

Il n’existe pas encore de traitement à proprement parler mais les scientifiques ont découvert un phénomène qui pourrait expliquer le dysfonctionnement de l’appétit chez les personnes obèses ou en surpoids. Un enzyme servant à réguler la faim en serait à l’origine.

Manger trop gras perturbe la sensation de satiété

L’équipe de chercheurs belges de l’université de Louvain a publié les résultats de ses travaux dans la revue Nature Communication : ils ont découvert le rôle essentiel d’un enzyme de l’intestin bien particulier, le NAPE-PLD (de son vrai nom N-acyl phosphatidylethanolamine phospholipase D). Ce dernier transmet, de l’intestin au cerveau, la sensation de satiété.

Mais voilà, lorsque l’on mange trop d’aliments gras, et trop souvent, cet enzyme travaille moins, disparaît peu à peu et ne transmet plus son message au cerveau. Par conséquent, plus on mange gras, plus on a faim, plus on grossit ! L’appétit n’est plus du tout régulé, les fringales n’ont plus de limites. Ce dysfonctionnement touche les personnes obèses ou en surpoids qui représentent aujourd’hui un adulte sur deux en France.

Une étude sur des souris

Les chercheurs ont découvert, grâce des tests en laboratoire sur des souris, que celles qui n’avaient pas cet enzyme mangeaient plus, souvent sans savoir s’arrêter, grossissaient plus que les autres et étaient plus sédentaires, alors même que toutes les souris étaient soumises exactement au même régime alimentaire.

« On a donc mis le doigt sur un mécanisme clé dans la régulation du métabolisme. Cela ne va pas empêcher les personnes en surpoids ou obèses de manger, mais cela permet d’expliquer pourquoi elles ont tout le temps faim, et de chercher des solutions », explique Patrice Cani, professeur à l’université catholique de Louvain (UCL). Pour le moment, aucun traitement n’a été mis en place, mais les scientifiques espèrent pouvoir développer un complément alimentaire pour réactiver cet enzyme et restaurer le dialogue entre l’intestin et le cerveau. 

Maylis Choné

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Anorexie, boulimie : comment expliquer ces troubles ?

Anorexie, boulimie : comment expliquer ces troubles ?

Le 15 décembre 2017.

L’anorexie et la boulimie sont des troubles du comportement alimentaire, qui touchent en majorité les filles et particulièrement au moment de la puberté. Comment détecter ces comportements pour soigner les jeunes qui refusent l’image de leur corps ?

Les troubles alimentaires : un refus de son propre corps

En France, 230.000 femmes souffrent d’anorexie ou de boulimie. Ces deux troubles du comportement sont liés à un refus de l’image renvoyée par son propre corps, et ce, notamment au moment de la puberté. Pourquoi au moment de la puberté en particulier ? C’est une période de changements importants de la personnalité et du corps. Certaines jeunes filles, souvent marquées par des traumatismes (viols, attouchements, séparation familiale, rupture amoureuse), refusent ces changements. Les filles peuvent refuser ou contrôler leur féminité : l’anorexie peut bloquer les règles et la maigreur fait disparaître la poitrine.

L’environnement familial joue aussi pour beaucoup : « Des éléments de personnalité plus ou moins influencés par le cadre familial reviennent souvent », explique le docteur Rocher, psychiatre référent du centre de soins ambulatoires en addictologie du CHU de Nantes. Ainsi, « il arrive que la mère de la jeune patiente souffre elle-même d’anorexie ou soit obsédée par sa propre apparence physique ».

Comment détecter un trouble du comportement alimentaire ?

Pour détecter, signaler et aider un jeune qui souffre d’anorexie ou de boulimie, il faut analyser son comportement alimentaire. Plusieurs situations existent : soit il refuse toute alimentation, soit il mange mais se fait vomir ensuite, soit, en cas de crise de boulimie, il mange des quantités énormes de nourriture et procède ensuite à ce qu’on appelle des purges. Dans tous les cas, des signes extérieurs sont visibles  : perte de poids et maigreur extrême, dents abîmées à cause des remontées d’acidité dans la bouche (causées par les vomissements), douleurs d’estomac.

Lorsque l’indice de masse corporelle tombe à 13, l’hospitalisation (et la pause d’une sonde) devient nécessaire, voire même vitale. « En principe, les patientes nous consultent volontairement, mais il arrive que certaines soient dans un vrai déni ou refusent de se faire soigner », ajoute le Docteur Rocher. Dans ce cas-là, les soignants peuvent procéder, en accord avec les parents, à une hospitalisation sous contrainte sans consentement. Un suivi psychologique ou psychiatrique doit être entamé pour sauver le jeune malade.

Maylis Choné

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Stress post-traumatique : une nouvelle théorie pour expliquer les symptômes

Des chercheurs présentent, dans la revue Neuron, une théorie explicative des symptômes de l’état de stress post-traumatique (SPT).

Les personnes atteintes de SPT semblent souffrir d’une perturbation du traitement des informations concernant le contexte, disent Israel Liberzon et James L. Abelson, chercheurs en psychiatrie à l’Université du Michigan (États-Unis).

Il s’agit d’une fonction cérébrale de base qui permet de reconnaître qu’un stimulus particulier peut exiger des réponses différentes en fonction du contexte dans lequel il est rencontré. Un exemple simple, écrivent-ils, est la reconnaissance qu’un lion de montagne vu dans un zoo ne nécessite pas une réponse de peur et de fuite.

Pour quelqu’un ayant un SPT, un stimulus associé au traumatisme, tel qu’un bruit ou une odeur, déclenche une réaction de peur même dans des contextes très sûrs.

Le traitement des informations concernant le contexte implique l’hippocampe (mémoire) et ses liens avec le cortex préfrontal (traitement de l’information de haut niveau) et l’amygdale (émotions).

Des études ont montré que l’activité dans ces zones est perturbée chez les personnes atteintes de SPT. Les chercheurs estiment qu’une perturbation dans ce circuit peut interférer avec le traitement du contexte et expliquer la plupart des symptômes et une grande partie de la biologie sous-jacente.

Un déficit dans le traitement du contexte amènerait les personnes atteintes de SPT à se sentir déconnectées du monde qui les entoure et incapables de façonner leurs réponses en fonction de leurs contextes actuels. Leur cerveau imposerait plutôt un « contexte intériorisé » dans chaque situation, un contexte qui attend toujours un danger.

Ce type de déficit, survenant en raison d’une combinaison de facteurs génétiques et d’expériences de vie, peut créer en premier lieu une vulnérabilité au stress post-traumatique, disent les chercheurs. Après un traumatisme, il générerait des symptômes d’hypervigilance, d’insomnie, de pensées et de rêves intrusifs, et de réactions émotionnelles et physiques inappropriées. (Symptômes et critères diagnostiques du stress post-traumatique, TEST : Souffrez-vous d’un état de stress post-traumatique ?)

Si cette hypothèse se confirme, peut-être sera-t-il possible, disent les chercheurs, de mieux identifier certains des processus physiopathologiques sous-jacents et d’offrir de meilleurs traitements.

En attendant, notent-ils, il existe un ensemble croissant d’outils thérapeutiques qui peuvent aider les personnes atteintes du SPT, tels que l’entraînement à la pleine conscience de la thérapie cognitivo-comportementale et les approches pharmacologiques. Ceux-ci peuvent fonctionner en aidant à ancrer les gens dans leur environnement actuel, et pourront se révéler plus efficaces à mesure que les chercheurs apprendront à renforcer spécifiquement les capacités de traitement du contexte.

Une étude publiée en juillet dernier expliquait aussi les flasbacks (reviviscences) du stress post-traumatique par une perturbation du traitement du contexte.

Psychomédia avec sources : University of Michigan, Neuron.
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Une nouvelle découverte pourrait expliquer la fatigue chronique

Le 1er juillet 2016.

Le syndrome de fatigue chronique demeure aujourd’hui un grand mystère pour les scientifiques, qui l’associent souvent à des causes psychosomatiques. Une étude menée par des chercheurs américains pourrait apporter un éclairage nouveau sur le sujet.

Fatigue persistante, douleurs articulaires, troubles de la mémoire

Le syndrome de fatigue chronique, qui se traduit chez ceux qui en souffrent par une fatigue persistante, des douleurs articulaires, des troubles de la vision et de la mémoire, mais aussi des maux de tête et une faiblesse musculaire, pourrait être liée à un dysfonctionnement du microbiote, terme qui désigne l’ensemble des bactéries qui vivent dans nos intestins.

Des chercheurs de l’université Cornell, aux États-Unis, se sont penchés sur le sujet et ont publié leurs conclusions dans la revue Microbiome. Pour parvenir à ces résultats, ils ont mené une étude sur 48 patients souffrant de fatigue chronique.

Des probiotiques pour soigner la fatigue chronique

Les scientifiques ont analysé l’ADN des bactéries du microbiote de ces personnes, afin de les comparer à celles de 39 personnes en bonne santé. Ils ont alors observé que chez les sujets malades, les bactéries sont beaucoup moins diversifiées que chez les sujets sains. Ils ont également noté que les bactéries qui vivent dans les intestins des personnes souffrant de fatigue chronique sont davantage pro-inflammatoires qu’anti-inflammatoires.

« Nos travaux montrent que le microbiote intestinal des patients atteints de fatigue chronique n’est pas normalement équilibré, et peut conduire à des symptômes gastro-intestinaux et inflammatoires chez les victimes de cette maladie », note ainsi le professeur Maureen Hanson, co-auteure de l’étude, dans un communiqué. Reste désormais à savoir si ce déséquilibre intestinal est une cause ou un symptôme de la fatigue chronique. Des recherches plus approfondies doivent désormais être menées, mais cette première découverte permettra déjà aux médecins traitants de s’aider de prébiotiques ou de probiotiques pour soigner leurs patients.

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Alimentation : comment expliquer la multiplication des intolérances au gluten ?

Le gluten est un composant de la farine de blé, de seigle ou d’orge. De plus en plus de personnes y sont intolérantes, entre 5 et 10 % de la population. On le trouve dans le pain, les pâtes et les pizzas. Claire-Marine Kérisel n’en mange plus depuis 2009, « ça me donne des migraines pas possibles« . Migraines, maux de ventre, ces symptômes sont de plus en plus fréquents.

Le gluten est ce qui donne son élasticité à la pâte et déterminera l’aspect final du pain. « Si vous n’avez pas de gluten, vous n’aurez pas de volume dans votre pain« , commente Pierre-Tristan Fleury, directeur du Lempa, laboratoire de la filière boulangerie. Conclusion : la boulangerie industrielle a intérêt à utiliser de la farine riche en gluten.

Des organismes fragilisés

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