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Le plomb est facteur de risque cardiovasculaire, même à faible dose

Le plomb est facteur de risque cardiovasculaire, même à faible dose, rappelle la revue Prescrire dans son numéro de juillet.

« Toutes les sources d’exposition au plomb, même occasionnelles comme la consommation de gibier, sont à limiter voire à supprimer. »

La revue précise :

« Le plomb a des effets toxiques neurologiques, hématologiques, rénaux et cardiovasculaires, et des effets reprotoxiques, dont la plupart augmentent avec la dose d’exposition.

En 2019, il est admis qu’il n’y a pas de seuil minimal connu de plombémie sans risque pour la santé. Selon une étude de cohorte d’environ 14 000 adultes aux États-Unis d’Amérique, des niveaux de plombémie considérés comme faibles sont associés à une hausse de la mortalité totale et de la mortalité cardiovasculaire, qui représenterait des centaines de milliers de décès chaque année.

Le plomb est un toxique cumulatif dont la demi-vie d’élimination chez les adultes est d’environ 10 ans à 30 ans dans l’os.

Par conséquent, le niveau de plombémie des adultes résulte en partie d’expositions du passé, liées à des utilisations du plomb dont certaines ont été interdites depuis, notamment dans les peintures et dans l’essence.

Le niveau de plombémie résulte aussi d’expositions en cours. L’ingestion d’aliments et d’eau contaminés par le plomb constitue généralement la principale voie d’exposition. D’autres expositions, parfois importantes, sont possibles : ingestion d’argiles médicamenteuses contaminées par le plomb telles que la diosmectite (Smecta° ou autre) ; certaines activités professionnelles ou non, dont l’usage de certains cosmétiques ou remèdes traditionnels, l’utilisation de vaisselles artisanales, la rénovation de logements anciens, la poterie, le tir à l’arme à feu, la chasse. »

L’enjeu de la réduction du plomb « ne se limite pas à la prévention indispensable du saturnisme infantile », souligne la revue. « Il est aussi de réduire une part probablement non négligeable de la mortalité cardiovasculaire, ainsi que les autres effets néfastes du plomb. »

Pour plus d’informations sur le plomb et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Les aliments ayant un faible Nutri-Score liés à un risque accru de cancer

Une étude, publiée dans la revue Plos Medicine, montre un lien entre les aliments de faible qualité nutritionnelle et le risque de cancer.

L’étude a été coordonnée par Mathilde Touvier et Mélanie Deschasaux de l’Inserm (Université Paris 13, Inra, Cnam) en association avec le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC-OMS).

Les chercheurs ont analysé les données d’une grande cohorte (l’« European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition » – EPIC, suivie de 1992 à 2014) de 471 495 personnes dans 10 pays européens.

Les aliments consommés étaient notés selon une version modifiée du système de la British Food Standard Agency qui a servi de base au système français du logo Nutri-Score.

Les participants se situant dans le quintile (20 %) dont l’alimentation était de plus faible qualité nutritionnelle avaient un risque de cancer accru de 7 % comparativement aux participants se situant dans le quintile ayant la meilleure alimentation.

Le risque accru était plus particulièrement observé pour les cancers du côlon-rectum, des voies aérodigestives supérieures et de l’estomac, du poumon chez les hommes, du foie et du sein (post-ménopause) chez les femmes.

Pour plus d’informations sur l’alimentation et le cancer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : PLOS, PLOS Medicine, Le Monde.
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Une alimentation faible en glucides peut raccourcir la vie à moins de devenir végétarien

Consommer des glucides avec modération semble être optimal pour la santé et la longévité, suggère une nouvelle étude publiée dans la revue Lancet Public Health.

L’étude observationnelle de plus de 15 400 personnes montre que les régimes alimentaires faibles (moins que 40 % des calories) et élevés (plus de 70 % des calories) en glucides sont liés à une augmentation de la mortalité.

Les personnes qui vivent le plus longtemps ont tendance à être celles dont environ 50 à 55 % de l’apport énergétique (calorique) provient des glucides.

À l’âge de 50 ans, ces personnes peuvent s’attendre à vivre 33 ans de plus. C’est un an de plus que celles qui obtiennent 70 % ou plus de leur énergie en glucides, et quatre ans de plus que celles dont moins de 30 % des calories proviennent des glucides.

Sara Seidelmann du Brigham and Women’s Hospital (Boston) et ses collègues ont vérifié si les types de gras et de protéines consommés par les personnes ayant une alimentation faible en glucides pouvaient contribuer à réduire la longévité.

Leurs analyses montrent que lorsque les gens remplaçaient les glucides par de la viande comme l’agneau, le porc, le bœuf et le poulet – ce qui est typique des diètes à faible teneur en glucides en Europe et aux États-Unis – leur mortalité augmentait.

Mais la mortalité diminuait chez ceux qui adoptaient plutôt des sources végétales de protéines et de gras comme les légumineuses, les légumes et les noix. « Plus vous échangez les glucides contre des graisses et des protéines végétales, plus le risque est faible », explique Seidelmann.

Les chercheurs attribuent la mortalité accrue liée à une alimentation pauvre en glucides et riche en viande à une moins grande consommation de fruits et légumes et aux effets nocifs des protéines et graisses animales sur les systèmes inflammatoires et de stress oxydatif de l’organisme.

« Si vous choisissez un régime à très faible teneur en glucides comme moyen de perdre du poids ou comme habitude alimentaire, il est très important que vous soyez attentif à remplacer les glucides par des aliments à base de plantes », conclut Seidelmann.

Quant à ceux dont l’alimentation contient beaucoup de glucides, leur taux de mortalité plus élevé peut être attribuable à des problèmes métaboliques associés à la consommation de glucides raffinés, comme le riz blanc et le pain.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : New Scientist, The Lancet (press release), The Lancet Public Health.
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Même une faible quantité de tabac pendant la grossesse impacte le poids du bébé

Même une faible quantité de tabac pendant la grossesse impacte le poids du bébé

Le 14 avril 2017.

Selon une récente étude menée par des chercheurs français, même une très faible consommation de tabac au cours d’une grossesse pourrait réduire le poids de naissance d’un bébé par rapport à un autre dont la maman n’a pas fumé.

Des chercheurs comparent le poids de 371 bébés en fonction du tabagisme de leur mère

Fumer pendant la grossesse peut être très dangereux pour la santé du bébé à naître. De nombreuses études se sont déjà penché sur le sujet et cette dernière ne vient que confirmer ce que l’on savait déjà : le tabac est nocif pour le développement in utero. Mais ce que cette recherche réalisée par une équipe de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière apporte de nouveau, c’est le caractère nocif de cette consommation de tabac, et ce même si la femme enceinte a largement réduit sa consommation de cigarettes.

Pour établir ce constat, les chercheurs ont étudié les grossesses de 371 femmes, dont 20 non-fumeuses, 192 qui fumaient moins de 5 cigarettes par jour, 122 qui en fumaient entre 5 et 9 par jour et 37 qui affirmaient en fumer plus de 10 chaque jour. Au terme de ces grossesses, les scientifiques ont recoupé ces données avec les poids des bébés.

Les bébés des non-fumeuses ont un poids de naissance plus élevé que les autres

Ils ont alors observé que si la mère avait totalement arrêté de fumer, le bébé avait un poids de naissance moyen supérieur à 3,4 kg, soit plus élevé que les bébés des mamans fumeuses. Ce poids descendait, en moyenne, à 3,081 kg pour les fumeuses de moins de 5 cigarettes par jour, à 3,043 kg pour les mamans qui avouaient fumer entre 5 et 9 cigarettes chaque jour et enfin à 2,831 kg pour toutes celles qui dépassaient les 10 cigarettes quotidiennes.

« Ces données montrent l’extrême toxicité des cigarettes pour les nouveau-nés en termes de poids de naissance », déplorent les auteurs de cette étude qui concluent qu’au cours d’une grossesse, limiter sa consommation de cigarettes ne suffit pas, un arrêt total est fortement conseillé pour la santé du bébé.

À lire aussi : Fumer pendant la grossesse

Sybille Latour

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Infertilité : et si le faible poids de naissance était en cause ?

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Une étude réalisée par l’université de Linköping en Suède vient de révéler pour la première fois que les femmes qui avaient un petit poids de naissance ou étaient très petites avaient deux fois plus de risques de souffrir de problèmes de fertilité à l’âge adulte.

Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont analysé sur dossier les données de 1206 femmes nées entre 1973 et 1987. Ils ont ainsi recueilli scrupuleusement certains éléments comme leur taille et leur poids de naissance, mais aussi leur âge gestationnel au moment de leur venue au monde. Ils ont ensuite comparé ces chiffres avec les données de couples qui avaient des problèmes d’infertilité entre 2005 et 2010. Pour chacune de ces femmes, les chercheurs ont enfin notifié l’origine de l’infertilité qu’elle soit féminine, masculine, mixte, ou encore inexpliquée.

Les résultats, publiés en ligne dans le British Medical Journal (BMJ Open) sont sans appel : dans 38,5 % des cas, le problème de fertilité venait de la femme, 27 % de causes masculines, 7 % en raison de causes tant masculines que féminines et 28 % pour des causes inexpliquées. Sur le panel des femmes observées, 4 % étaient nées prématurément, 4 % avaient un faible poids à la naissance et 6 % étaient très petites au moment de venir au monde (faible poids par rapport à l’âge gestationnel réel).

Pour les scientifiques, en fonction des pourcentages ainsi obtenus, il est possible de déduire que les femmes infertiles avaient 2,5 fois plus de probabilité d’avoir un faible poids à la naissance comparé aux cas d’infertilité qui pouvaient être attribués à un facteur masculin ou à des facteurs inexpliqués. Pour expliquer cette association entre l’infertilité féminine et le faible poids de naissance, les auteurs de cette étude ont émis l’hypothèse que le retard de croissance utérine ou la prématurité pouvaient impacter négativement la croissance des organes reproducteurs en développement chez le foetus féminin.

En raison cependant du faible pourcentage de femmes observées pour cette étude, de nouvelles recherches seront nécessaires ou confirmer ou infirmer ces résultats.

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