Archives par mot-clé : fait

La varicelle fait un retour en force

whitesessions/Pixabay

La varicelle est une maladie très contagieuse. Elle est le plus souvent bénigne chez l’enfant, mais les risques de complications sont importants chez le nourrisson et chez les personnes fragiles.

Comme chaque année à la même époque, elle fait un retour remarqué comme le soulignent les médecins du Réseau Sentinelles Inserm dans leur dernier bulletin épidémiologique. L’activité est d’ailleurs jugée modérée selon les informations collectées auprès de 1300 médecins généralistes répartis un peu partout en France Métropolitaine.

Ainsi la semaine dernière en France l’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimée à 31 cas pour 100 000 habitants. 8 foyers d’activité régionale ont été notés.

– Activité forte Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Hauts-de-France,  Nouvelle-Aquitaine et Normandie

– Activité modérée Corse, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est

Rappelons pour l’occasion que la varicelle est maladie virale très contagieuse qui touche principalement les enfants. Même si elle est généralement bénigne, elle peut parfois entraîner des complications en particulier lorsqu’elle survient à l’âge adulte. Dans la plupart des cas il s’agit de complications d’ordre respiratoire. la varicelle peut également se révéler redoutable chez les femmes enceintes et entraîner un risque pour l’embryon ou le foetus.

Si la vaccination n’est pas recommandée de façon systématique, elle reste préconisée pour des personnes en contact avec des sujets immunodéprimés et chez certains professionnels de santé.

Varicelle : le vaccin

En France, la vaccination généralisée contre la varicelle des enfants de plus de 12 mois n’est pas recommandée. Les recommandations actuelles de vaccination concernent les personnes sans antécédent de varicelle ou dont l’histoire est douteuse, dans les circonstances suivantes : adolescents de 12-18 ans, femmes en âge de procréer, adolescents et adultes en contact avec un cas, professionnels de santé et professionnels en contact avec la petite enfance, personnes en contact étroit avec des personnes immunodéprimées et enfants candidats receveurs à une greffe d’organe solide. Un contrôle sérologique préalable à la vaccination peut (ou doit selon les circonstances) être effectué (source Santé Publique France)

Le vaccin contre la varicelle c’est 2 doses espacées de quatre à huit semaines ou de six à dix semaines, selon le vaccin utilisé. Aucun Un rappel est le renouvellement de l’administration d’un vaccin, destiné à maintenir un bon niveau de protection. » data-original-title>rappel n’est nécessaire.

La varicelle en quelques chiffres

Chaque année, en France, près de 700 000 cas de varicelle sont recensés.

– plus de 90 % des cas surviennent chez des enfants de moins de 10 ans ;
– environ 3 000 hospitalisations ;
-20 décès (70 % des personnes décédées ont plus de 10 ans) ;
– plus de 90 % de la population est immunisée après l’âge de 10 ans.

Pour limiter les risques de transmission

– apprenez à votre enfant, lorsqu’il éternue ou tousse, à se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir jetable. S’il n’a pas de mouchoir, apprenez-lui à se couvrir la bouche et le nez avec sa manche (au niveau du pli du coude) ;
– à partir de deux ans, apprenez à votre enfant à se laver les mains correctement et fréquemment ;
– quand vous lui lavez les mains, pensez à frotter entre ses doigts ;
– coupez souvent ses ongles pour qu’ils restent propres ;
– lavez-vous les mains à l’eau et au savon, avant et après chaque contact avec votre enfant;
– n’échangez pas les biberons, les sucettes et les couverts au sein de votre famille ; nettoyez-les et séchez-les tout de suite après les avoir utilisés ;
– évitez d’embrasser votre enfant et dissuadez-en ses frères et sœurs ;
– aérez la chambre de votre enfant tous les jours et maintenez une température à 19 °C ;
– gardez votre enfant à votre domicile jusqu’à ce que les lésions soient au stade de croûtes ;
– évitez d’emmener votre enfant dans des lieux publics (transports en communs, centres commerciaux, hôpitaux…) ;
– évitez que votre enfant malade ne s’approche trop près de personnes fragiles : malades, femmes enceintes.

Quelques conseils pratiques si votre enfant souffre de la varicelle

– prenez rendez-vous chez votre médecin ;
– informez la crèche, la personne qui garde votre enfant, l’établissement scolaire ou votre lieu de travail afin que des mesures puissent être prises pour les personnes à risque (femmes enceintes…) ;
– gardez votre enfant à votre domicile jusqu’à ce que la varicelle en soit au stade de croûtes ;
– prenez soin de la peau de votre enfant pour éviter le grattage des boutons et prévenez les surinfections avec des règles d’hygiène appropriées :
– utilisez un savon doux pour laver votre enfant ; lavez fréquemment ses mains,
– séchez soigneusement en tamponnant la peau de votre enfant après la douche ou le bain et évitez de frotter,
– coupez ses ongles et brossez-les au savon. En cas de grattage, les cloques pourraient s’infecter et laisser des cicatrices,
– essayez, éventuellement de lui faire porter des gants,
– n’utilisez jamais de talc, poudres ou crèmes : ils favorisent les surinfections,
– utilisez un antiseptique liquide local (demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin).

Crédit/Source Ameli.Fr

News Santé

La grippe a fait 12.000 morts cet hiver

La grippe a fait 12.000 morts cet hiver

La grippe a été moins mortelle cette année que l’hiver dernier. Mais selon les chiffres avancés par Santé publique France, elle aurait toutefois conduit au décès de 12.000 personnes.

Une surmortalité de 12.000 décès directement attribuables à la grippe

L’agence Santé publique France a officiellement annoncé, mercredi 18 avril 2018, la fin de l’épidémie de grippe en France métropolitaine. L’heure est désormais au bilan et, selon les chiffres avancés par l’organisme, l’excès de mortalité observé cet hiver, toutes causes confondues, est estimé à 9,2%, soit 16.600 décès dont 12.000 directement attribuables à la grippe.

Dans son dernier bulletin, Santé publique France précise que cet excès de mortalité a concerné, dans 92% des cas, des personnes âgées de 65 ans et plus. Toutes les régions ne sont pas touchées de la même manière par cette hausse de la mortalité, et ce sont dans les départements du Nord et du Sud de la France que les chiffres semblent les plus élevés.

Trop peu de vaccinations chez les personnes âgées

« Les régions les plus concernées par cet excès de mortalité sont la Corse et l’Occitanie (+14%), les Haut-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Grand-Est, l’Île-de-France et la Normandie (+11%) », peut-on lire dans le rapport.

Bien que ce bilan soit sensiblement inférieur à celui de la saison précédente, durant laquelle la surmortalité avait été estimée à 21.200 décès, dont 14.400 directement attribuables à la grippe, les autorités sanitaires estiment que, cette année encore, trop peu de personnes ont fait la démarche de se faire vacciner. Et pourtant, les campagnes de vaccination dirigées par les autorités sanitaires ciblent principalement les personnes âgées, particulièrement sensibles à la grippe l’hiver.

Gaëlle Latour

À lire aussi 10 choses à savoir sur la grippe

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Grippe : la rentrée scolaire fait craindre une amplification de l’épidémie

Grippe : la rentrée scolaire fait craindre une amplification de l’épidémie

Le 8 janvier 2018.

La rentrée des classes a eu lieu ce lundi 8 janvier et les autorités sanitaires craignent que cette rentrée offre à l’épidémie de grippe un nouveau souffle.

Les moins de 15 ans sont particulièrement visés

Les vacances de Noël viennent de s’achever et, dans de nombreuses familles, elles ont été marquées par l’épidémie de grippe. Selon Santé Publique France, toutes les régions en métropole seraient en « phase épidémique », sauf la Corse, qui serait en « phase pré-épidémique ». Certains élèves qui ont fait leur rentrée sont peut-être porteur du virus, il faudra donc être très prudent.

Il faudra être d’autant plus vigilent que, selon le ministère de la Santé, le virus de type A (H1N1), « touche particulièrement les jeunes de moins de 15 ans ». Cette catégorie de population a en effet représenté « 49 % des passages aux urgences pour syndrome grippal, dont 20 % ont conduit à une hospitalisation » ces dernières semaines. Les autorités sanitaires appellent donc les parents à être responsables.

Être très prudent car le virus est très contagieux

« En prévention de la rentrée scolaire où l’épidémie de grippe risque de se propager dans les écoles », la ministre de la Santé Agnès Buzyn a notamment demandé aux parents « de ne pas envoyer à l’école un enfant qui a potentiellement la grippe ». Le virus est très contagieux et les élèves doivent eux aussi adopter des réflexes pour ne pas tomber malades. Ils doivent se laver les mains régulièrement et garder leurs distances avec les personnes malades.

Selon Santé publique France, l’épidémie est particulièrement féroce cette année : rien que sur la semaine du 25 au 31 décembre, près de 12 000 passages aux urgences pour grippe ou syndrome grippal ont été recensés, soit une progression de plus de 80 % par rapport à la semaine précédente. Par ailleurs, la grippe a déjà causé la mort de 31 personnes depuis le 1er novembre parmi les « cas graves de grippe admis en réanimation ». 

Marine Rondot

Lire aussi : 5 remèdes naturels contre la grippe et le rhume

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Une grande majorité des Français fait confiance aux médecins

Une grande majorité des Français fait confiance aux médecins

Le 23 octobre 2017.

Selon une enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), qui dépend du Ministère des Solidarités et de la Santé, les Français font confiance à leur médecin généraliste.

Les médecins sont appréciés des Français

En cas de soucis de santé, le médecin généraliste reste un recours pour un très grand nombre de Français. C’est ce qui ressort d’une vaste enquête menée par la DREES. Selon ces travaux, « plus de huit personnes sur dix sont satisfaites de la qualité des soins offerts par les médecins généralistes (88 %) et par les médecins spécialistes (81 %) ». En règle générale ils apprécient le niveau d’information et le temps accordé par leur médecin.

Cette appréciation n’est cependant pas la même selon le niveau de vie. « 6 personnes sur 10 parmi les ouvriers et les retraités n’ont confiance qu’en leur médecin en ce qui concerne l’information sur la santé », notent les auteurs de cette enquête. « Il en est de même pour les personnes qui ont un niveau de vie inférieur à 900 € par mois ». Plus le niveau de vie des patients est élevé, plus la confiance à l’égard des médecins est importante.

Un problème d’accessibilité de certains médecins

Les Français sont aussi nombreux à pointer du doigt certains dysfonctionnements notamment en matière de dépassements d’honoraires et d’accessibilité. 29 % des personnes interrogées estiment en effet qu’il n’y a pas assez de médecins généralistes près de chez eux. Et 47 % peinent à trouver un spécialiste. Les ophtalmologues seraient les spécialistes les plus difficiles à trouver. 

Mais on aimerait également avoir plus de pédiatres, de gynécologues et de psychiatres près de chez soi. Résultat, en cas de pépin de santé, 1 Français sur 5 (19 %) pratiquera l’auto médication et 15 % iront chercher des informations ailleurs que chez le médecin, sur Internet la plupart du temps. « L’auto médication et la recherche de conseils en dehors du système de soins » sont des habitudes très répandues, « en particulier des plus jeunes », précise la DREES. 

Marine Rondot

Lire aussi : À quelle fréquence faut-il aller voir son médecin ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

L’ostéoporose fait plus de victimes que les accidents de la route

L’ostéoporose fait plus de victimes que les accidents de la route

Le 18 octobre 2017.

L’ostéoporose est une maladie très peu connue en France. Pourtant, elle tue chaque année de nombreuses personnes.

Un plan ostéoporose s’impose

L’Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale vient d’achever un Livre Blanc sur l’ostéoporose qu’elle va remettre aux autorités sanitaires. Ce livre met en lumière les conséquences de cette maladie peu connue, qui fragilise les os et provoque des fractures parfois mortelles. À quelques jours de la Journée mondiale de l’Ostéoporose (20 octobre), l’association a tenu à tirer la sonnette d’alarme.

L’ostéoporose est souvent associée à une des caractéristiques du vieillissement mais il s’agit bien d’une maladie qui doit être accompagnée. « On entend parfois que c’est normal de se casser les os quand on a des rides, je m’insurge », déplore Laurent Grange, rhumatologue au CHU de Grenoble et président de l’AFLAR. « Il y a eu un plan Alzheimer, un plan ostéoporose s’impose. »

Une maladie qui touche principalement les femmes

Cette maladie est silencieuse mais elle fait des ravages. Les fractures qu’elle entraîne touchent, après 50 ans, 1 femme sur 3 et 1 homme sur 5. Le problème c’est que cette maladie est mal diagnostiquée donc le suivi se fait très difficilement. Selon l’AFLAR, seules 15 % des victimes de fractures se retrouvent sous traitement. Les os les plus touchés sont ceux du poignet, des vertèbres et du col du fémur.

Quand le col du fémur est atteint, le taux de mortalité est de 20 %. Selon ces travaux, 376 000 fractures sont dues à l’ostéoporose chaque année et le nombre de décès après une fracture liée à cette maladie est plus important que le nombre de morts par accidents de la route. 30 % à 40 % des femmes à la ménopause, et plus de la moitié de celles de plus de 75 ans sont touchées par l’ostéoporose. Il est temps d’agir. 

Marine Rondot

À lire aussi Régime spécial ostéoporose

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

L’homosexualité pourrait se lire sur le visage : une étude fait scandale

L’homosexualité pourrait se lire sur le visage : une étude fait scandale

Le 14 septembre 2017.

Une étude menée par deux chercheurs de Stanford fait scandale aux États-Unis. Elle révèle que l’intelligence artificielle serait capable de déterminer l’orientation sexuelle des individus uniquement en analysant des photos de leurs visages.

Une étude sur dérives de la reconnaissance faciale

Notre orientation sexuelle est-elle inscrite sur notre visage ? C’est ce qu’avancent deux chercheurs américains dans une étude publiée dans le Journal of personality and social psychology. Très décriés lors de leur publication, ces travaux portaient à l’origine sur les dérives des logiciels de reconnaissance faciale, alors même qu’Apple vient de présenter son iPhone X, qui possède un logiciel de reconnaissance faciale très perfectionné.

Michal Kosinski et Yilun Wang, les deux chercheurs de l’Université de Stanford à l’origine de cette étude, expliquent en effet que l’analyse et la catégorisation de traits physionomiques des individus permet de reconnaître si une personne est homosexuelle ou pas. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont fait examiner plus de 35 000 photos de profil, tirées de sites de rencontres, par leur algorithme.

Les associations LGBT en colère

Dans 81 % des cas chez les hommes et dans 74 % des cas chez les femmes, le logiciel parvenait à déterminer l’orientation sexuelle des personnes, alors même que le cerveau humain ne peut déterminer l’orientation sexuelle des hommes que dans 61 % des cas et des femmes 54 % des cas. En examinant 5 photos différentes de la même personne, le taux de réussite du logiciel serait même de 91 % pour les hommes et 83 % pour les femmes.  

L’étude a très vite attirée la colère des associations LGBT, qui ont dénoncé le fait qu’on puisse reconnaître, et donc discriminer, une personne uniquement en regardant son visage. Selon ces travaux, les personnes homosexuelles auraient des mâchoires plus fines et des nez plus longs que les hétérosexuels. Et de dénoncer les méthodes des deux chercheurs et le fait que les personnes bisexuelles et transgenres ont été totalement ignorées. 

Marine Rondot

À lire aussi : L’homosexualité : qu’est-ce que l’attirance homosexuelle ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Comment une boisson sucrée fait prendre plus de poids lorsqu’associée à des protéines

La combinaison sucre et protéines, telle que boisson sucrée et repas de fast-food, favorise davantage la prise de poids que lorsque les deux sont pris séparément, selon une étude américaine publiée dans la revue BMC Nutrition.

Shanon Casperson du Grand Forks Human Nutrition Research Center et ses collègues ont mené cette étude avec 27 hommes et femmes âgés de 23 ans en moyenne.

Les participants ont rendu deux visites de 24 heures au centre de recherche. Ils ont reçu deux repas (petit déjeuner et lunch) comprenant 15 % de protéine à la première visite et deux repas comportant 30 % de protéine à la deuxième. Ils consommaient une boisson sucrée avec l’un des repas et une boisson non sucrée avec l’autre.

Avec une boisson sucrée, le métabolisme des graisses était réduit et une plus grande proportion était emmagasinée. Le métabolisme du repas se faisait aussi avec une moins grande dépense d’énergie (calories).

L’ajout d’une boisson sucrée au repas réduisait l’oxydation des graisses qui déclenche leur décomposition de 8 %. Si une boisson sucrée était consommée avec un repas contenant 15 % de protéines, cette oxydation était diminuée de 7,2 g en moyenne alors qu’avec un repas contenant 30 % de protéines, elle était diminuée de 12,6 g.

Les boissons sucrées associées aux aliments riches en protéines augmentaient aussi le désir de manger des aliments salés jusque quatre heures après leur consommation.

« Ces résultats suggèrent qu’une boisson sucrée avec un repas affecte les deux côtés de l’équation de l’équilibre énergétique », souligne la chercheuse. « Du côté de l’apport, l’énergie supplémentaire de la boisson n’a pas augmenté la satiété. Du côté de la dépense, les calories supplémentaires n’ont pas été dépensées et l’oxydation des graisses a été réduite. »

Ces résultats donnent ainsi une meilleure idée du rôle potentiel des boissons sucrées dans le gain de poids et l’obésité, conclut-elle.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : BioMed Central, BMC Nutrition.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

La leptospirose fait son grand retour en France

La leptospirose fait son grand retour en France

Le 4 avril 2017.

La leptospirose est de plus en plus diagnostiquée en France. Cette maladie, transmise par les urines des animaux, qui se traduit par un état semblable à celui provoqué par la grippe, peut conduire à la mort du patient s’il n’est pas traité à temps.

La situation de la leptospirose est endémique dans les départements d’Outre-mer

Tout comme le scorbut, qu’on pensait oublié et qui revient dans certains pays développés, la leptospirose refait parler d’elle. Cette infection également connue sous le nom de « maladie des rats », en ce qu’elle se transmet via les urines des animaux, et particulièrement des rongeurs, connaît une véritable augmentation en France. Une augmentation qui inquiète les autorités sanitaires et qui vient de faire l’objet d’un numéro spécial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).

« La leptospirose est incontestablement un problème de santé publique d’importance internationale », souligne l’éditorial de ce numéro, qui note une incidence d’1 cas pour 100 000 habitants en France métropolitaine entre 2014 et 2015, ce qui représente la plus forte prévalence de la maladie depuis 1920. Mais c’est dans les départements d’Outre-Mer que la situation est qualifiée d’endémique par le Bulletin, puisqu’en Martinique, en Guadeloupe, à La Réunion, à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie-Française, l’incidence de la maladie est jusqu’à 50 fois plus élevée qu’en France métropolitaine.

La leptospirose conduit à la mort de 60 000 personnes chaque année dans le monde

Cette maladie touche principalement les personnes qui sont régulièrement en contact avec de l’eau. Les principales cibles sont alors les agriculteurs, les éleveurs, les personnes qui travaillent dans les égouts, mais aussi tous ceux qui pratiquent des activités de plein air dans l’eau, telles que le kayak, la pêche ou la baignade.

L’augmentation du nombre de cas conduit le BEH à s’interroger sur les raisons de cette prévalence et les auteurs de cette analyse mettent en exergue deux pistes que sont le réchauffement climatique qui est à l’origine de phénomènes provoquant davantage d’inondations et l’urbanisation toujours galopante, qui s’accompagne de l’invasion de rongeurs dans les quartiers insalubres des grandes villes du monde. Largement sous-estimée, cette maladie doit pourtant faire l’objet d’une attention toute particulière des autorités sanitaires. Selon l’étude réalisée par les auteurs de ce dossier, 1 million de cas de leptospirose seraient diagnostiqués dans le monde chaque année. 60 000 de ces cas conduiraient à la mort du patient.

Sybille Latour

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Rougeole : l’épidémie fait son grand retour en Europe

Rougeole : l’épidémie fait son grand retour en Europe

Le 30 mars 2017.

La rougeole est de retour. Selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 559 cas de rougeole ont été signalés en janvier dernier. Pourtant le vaccin contre la rougeole existe et il est très efficace.

134 200 décès à travers le monde en 2015

Des foyers de rougeole, une maladie virale très contagieuse, ont été signalés dans plusieurs pays d’Europe depuis le début de l’année. Sur les 559 cas recensés en janvier, 474 venaient de France, d’Italie, de Suisse, d’Allemagne, de Pologne, de Roumanie et d’Ukraine. Mais comment expliquer ce retour de cette maladie qui causé la mort de 134 200 à travers le monde en 2015 ? Selon l’OMS, c’est le manque de couverture vaccinale qui provoque les épidémies.

« Les habitudes de voyage d’aujourd’hui font qu’aucun individu, aucun pays n’est à l’abri du virus de la rougeole », s’inquiète le Dr Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe. « Les flambées épidémiques continueront à éclore en Europe, comme ailleurs, jusqu’à ce que chaque pays atteigne le niveau de vaccination nécessaire pour protéger parfaitement sa population ».

Le vaccin est la meilleure arme contre la rougeole

Le vaccin contre la rougeole aurait pourtant permis de faire chuter de 79 % le nombre de décès, entre 2000 et 2015. Or, il semblerait que dans les 7 pays cités plus haut, la couverture vaccinale par une deuxième dose de vaccin antirougeoleux se situerait sous le seuil de 95 %. « Je recommande à tous les pays d’endémie de prendre de toute urgence des mesures pour contrer la transmission de la rougeole sur leur territoire », a insisté le Dr Zsuzsanna Jakab.

Selon Santé Publique France, depuis 2012, le nombre de cas de rougeole a significativement chuté, avec 260 à 360 cas déclarés chaque année sur le territoire. En 2016, notamment, seuls 79 cas de rougeole ont été signalés. Mais les efforts ne doivent pas être relâchés, car la maladie peut entraîner des complications graves telles que des cécités, des encéphalites (inflammation du système nerveux central), des diarrhées sévères, des infections auriculaires ou encore des pneumonies.

Marine Rondot

Pour en savoir plus : Vaccins et vaccinations : ce qu’il vaudrait mieux savoir

Les Nouvelles de PasseportSanté.net