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L’arthrose est-elle une fatalité, passé un certain âge ?

Le 14 octobre 2016.

L’arthrose n’est pas une fatalité, c’est une maladie articulaire qui peut être évitée. On vous dit comment.

L’arthrose peut être combattue dès le plus jeune âge

Comme toute les maladies, l’arthrose est provoquée par plusieurs facteurs de risques bien identifiés, qui conduisent à la destruction du cartilage. Parmi ces facteurs, on trouve la surcharge pondérale, le port fréquent de charges lourdes ou encore une activité physique trop intense au court de sa vie. L’arthrose n’est pas une fatalité. Elle peut être combattue. Mais pour cela, il faut prendre soin de ses articulations le plus tôt possible.

Selon une enquête publiée par l’Inserm et l’initiative Ensemble contre les rhumatismes (ECR) et réalisée par l’Ifop, 93 % des Français ont déjà souffert de douleurs articulaires dont 56 % en ont souffert pendant plus d’un mois. Les jeunes aussi sont touchés par les rhumatismes : un tiers des 18-24 ans ont en effet confié souffrir de douleurs articulaires au moment de l’enquête.

Préserver son capital ostéoarticulaire

Si dès le plus jeune âge, nous prenions conscience de l’importance de préserver notre « capital ostéoarticulaire », nous éviterions bien des surprises plus tard. « Alors que le jeune public admire et voudrait imiter les performances sportives des footballeurs et athlètes de haut niveau, il est bon de rappeler que ceux-ci sont entraînés, musclés, et que leurs mouvements pourraient entraîner de sévères traumatismes chez des personnes non préparées », explique le Pr Françis Berenbaum, chef du service de rhumatologie à l’hôpital Saint-Antoine, dans les colonnes du Figaro.

Il est recommandé de pratiquer une activité physique régulière, mais de ne pas le faire n’importe comment. Courir sans s’étirer avant et après et avec de mauvaises chaussures, n’est pas une bonne idée par exemple. « Contre l’arthrose du genou, les études ont prouvé que la marche était bénéfique », précise le Pr Françis Berenbaum. Une alimentation saine sera aussi nécessaire pour éviter un risque d’obésité.

Pour en savoir plus : Douleurs articulaires : ce qu’elles trahissent

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Plan cancer: en France, il y a une fatalité du tabagisme

Un scandale à l’état pur –ou presque. Le tabac tue massivement et il continuera de tuer, prématurément.

Résumons. Les cancers tuent en France près de 150.000 personnes chaque année. Le principal tueur est connu. C’est le tabac, premier «acteur de risque évitable». C’est aussi une drogue légale hautement fiscalisée au pouvoir addictif considérable.

Le tabac est responsable de près de 30% des décès par cancer et à l’origine de près de 90% des cancers du poumon, plus de 50% des cancers des voies aérodigestives supérieures selon la localisation (bouche, larynx, pharynx, oesophage), 40% des cancers de la vessie et 30% des cancers du pancréas. Il est aussi impliqué dans les cancers des voies urinaires et du rein, du col de l’utérus, de l’estomac, de certaines leucémies, des cancers de l’ovaire, du côlon et du rectum et du sein.

Tambours et cigarette électronique

Le tabac est également responsable de nombre de maladies cardiovasculaires et pulmonaires. Au total 66.000 décès prématurés par an sont imputables au tabac en France –dont 44.000 par cancer.

On annonce à grands renforts de tambours républicains le lancement de la troisième version d’un Plan Cancer qui courra de 2014 à 2018. Ce lancement vient d’avoir lieu. Que croyez-vous que le président de la République annonça le 4 février 2014? Rien contre le tabac. La preuve (disponible ici sur le site le l’Institut national du cancer). On observera que François Hollande n’a pas dit un mot sur la cigarette électronique, cette révolution anti-tabagique en marche.

Triplement

On ne commentera pas, pour ne pas s’indigner, le «triplement» (de 50 euros à 150 euros) du montant annuel de prise en charge du forfait de sevrage tabagique «pour trois populations particulièrement exposées et souhaitant s’arrêter de fumer»: les jeunes de 20 ans à 30 ans; les bénéficiaires de la CMU; les patients atteints de cancer.

Vous avez bien lu. On n’en dira pas plus. Si: notre collectivité aidera désormais les cancéreux à ne plus fumer.

Au cas où des hausses de prix du tabac seraient décidées, une fraction de l’argent récolté sera «destiné à la recherche sur le cancer, à sa prévention et à l’amélioration de sa prise en charge». On pourra voir là une incitation parmi d’autres à ne pas cesser de fumer.

Fatalité française

Le Monde rappelle qu’Agnès Buzyn, présidente de l’Institut du cancer avait appelé à une «hausse drastique» des prix du tabac. La présidente n’a pas été entendue par le président. Démissionnera-t-elle? Attendra-t-elle des jours meilleurs?

«Il n’y a pourtant aucune fatalité liée au tabagisme: les Etats‐Unis, pays grand producteur de tabac, sont passés sous la barre symbolique des 20% de fumeurs, les Anglais en sont proches et les Australiens, qui ont instauré récemment les paquets neutres, sont à 16%», peut-on lire dans le texte du Plan cancer.

Ici le pourtant est terrible. Il sonne comme sonnent parfois les lapsus. Il dit la vérité: en France, il y a une fatalité du tabagisme.

Jean-Yves Nau

(Article republié du blog de Jean-Yves Nau)

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